2.1.3 Quelques exemples et contre exemples de
systèmes de
transition.
1) Tout opc est un système de transition de
structure de transition s S //s' si et seulement si
s = s'.
2) Sur l'opc N, (N, N x N) n'est pas
un système de transition.
3)
,
77 z qq hh
%%
x 33 y
ee
Sur A l'opc représenté par :
les diagrammes ci-dessous sont des
systèmes de transition à support A :
// y
x
S
££
--
FF°
° ° °
S °
° ° ° ° ° °
²² ° °
z
XX00dd
00000S
00
S 000
ÁÁ 0
yy
S
%%
x ll
²²
FF° OO
°
° °
S ° °
° °
° ° S
° ° °
--
z
££
__??????S
??????
S ???
S ?
// %%
,, y S
ii
[[
S
yy
\\
S
[[
S
BB
4) Soit A un opc. Soit a0 fixé dans
A. On montre sans peine que a0 ?= {x,
a0 = x} est un sous opc de A et a0 ?
xa0 ? est un système de transition sur
a0 ?.
2.1.4 Morphismes de systèmes de transition.
Dans le cas des systèmes de transition
ensemblistes, J.J.J.Rutten appelle morphisme du système de
transition S vers le système de transition U
toute application f : S -? U vérifiant :
i) Pour tout s, s' E S, si s S
//s' alors f (s, ) S
// f (s', ) (l'on dit dans ce cas que
f préserve les transitions de S).
ii) PourtoutsESetuEU,sif(s,)
S//ualorsilexistes'EStelques S
// s'et f (s') = u. (l'on
dit dans ce cas que f réfléchit les
transitions de U).
En nous inspirant de cette définition, nous proposons la
définition suivante de morphisme de systèmes de
transition sur un opc.
Définition 2.3. Soient S et U deux
systèmes de transition. Un morphisme de S vers U
est un morphisme d'opes f : S -? U
vérifiant :
i) Pour tout s, s' E S, si s
S> s' alors f (s)
S > f (s') ;
ii)Pour tout s E S et u E U, si f
(s) S> u alors il existe s' E
S tel que s S> s' et
f (s') = u.
Les morphismes de systèmes de transition sur
des opcn sont donc les applications continues
qui préservent et réfléchissent les transitions
2.1.5 Quelques propriétés des morphismes
de systèmes de tran-
sition.
Au chapitre précédent, nous avons
montré que les monos (respectivement épis) de la
catégorie CPO sont exactement des injections (respectivement
surjections) continues. De ces résultats, nous déduisons les
caractérisations suivantes des morphismes de systèmes
de transition :
Lemme 2.1. Soient S et U deux
systèmes de transition déterministes. Une
application continue f : S -? U est un morphisme de
systèmes de transition si et seulement si elle
préserve les transitions.
Preuve. ?) Supposons f : S -? U
continue et préservent les transitions. Pour montrer que
f est un morphisme, il suffit de montrer que f
réfléchit les transitions.
Supposons que f (s )
S> u, alors S étant déterministe,
il existe un unique s' E S tel que
s S> s'. Comme f
préserve les transitions, f (s)
S> f (s' ) . Comme U est
déterministe,
f (s) S> f
(s' ) et f (s ) S //u
impliquent u = f (s') . Donc
f réfléchit les transitions. )La
réciproque est immédiate.
Proposition 2.3. Tout homomorphisme de systèmes
de transition qui est un homéomorphisme est
nécessairement un isomorphisme.
Preuve. Soit f : S -? U un
homéomorphisme. Soit g : U-? S sa bijection
réciproque. Pour montrer que f est un
isomorphisme il suffit de montrer que g est un morphisme de
systèmes de transition.
· Soient u, u' E U tels
que u S> u', alors u = f o
g (u) S> u'. Comme f
réfléchit les
transitions, il existe s dans S tel
que f (s) = u' et g (u)
S> s. Or f o g (u') =
u' = f (s) .
Donc g (u') = s. Partant, g
(u) S> s = g
(u') . ie ; g (u)
S> g (u') .
· · Soient u E U et s E
S tels que g (u)
S> s'. Alors g (u)
S> g o f (s') . Donc il existe
u' := f (s') tel que
g (u) = s'. Comme f préserve les
transitions g (u) S> go f
(s') implique
fog(u) S>
fogof(s'). i.e, u S>
f(s')etgof(s')=s'
Le résultat suivant nous permet de construire des
morphismes de système de transition à partir des
morphismes d'opcn et d'autres morphismes de
systèmes de transition.
Lemme 2.2. Soient S, T et U trois
systèmes de transition. Soient f : S -? T,
g : S -? U
et h :U-? T trois applications continues
rendant commutatif le diagramme suivant :
0000000
g 00000»0»
FF° ° ° ° ° °
°
h
° ° ° °
° °
U
1) Si g est un épi d'opc', f
et g des homomorphismes de systèmes de transition,
alors h est un homomorphisme de systèmes de
transition.
2) Si h est un mono d'opc', f et
h des homomorphismes de systèmes de transition,
alors g est homomorphisme de système de
transition.
Preuve.
Cette preuve fait usage exceptionnel des relations.
Contrairement à celle de J.J.J.Rutten qui est basée
sur le point de vue fonctoriel des systèmes de transition
ensemblistes.
1) Supposons f = h o g et g
épis d'opc', f et g des homomorphismes.
· Montrons que h
préserve les transitions.
Soit u, u' E U, tels que u
S > u'. Il faut montrer que h (u)
S> h (u') . Comme g
est
un épi d'opc', il est surjectif. Il existe
donc s', s E S tels que u = g
(s) et u' = g (s') . Donc u
S> u' implique g (s)
S> g (s') . Comme g
réfléchit les transitions, il existe
s» E S tel que g
(s») = g (s') et s
S> s». Comme f préserve
les transitions,
s S //s» implique
f (s) S> f (s»)
implique h (g (s))
S> h (g (s'))
implique h (u) S>
h (u') .
· · Montrons que h
réfléchit les transitions. Soit u E U et t E T
tels que h (u) S>
t.
Il faut chercher u' E U tel que h
(u') = t. g étant surjective, il existe s E S
tel que u = g (s) . Donc
h (g (u)) S> t
c-à-d f (u) S> t.
Comme f réfléchit les transitions,
f (u) S > t
implique qu'il existe s' E S tel
que f (s') = t et s S >
s'. Or f (s') = t
équivaut à h (g
(s')) = t. On pose u' = g (s') et
on obtient u = g (s) S > g
(s') = u'.
2) De façon analogue, on montre le
2).
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