UNIVERSITE NATIONALE DU RWANDA
FACULTE DES SCIENCES ECONONIQUES ET DE
GESTION
DEPARTEMENT DE GESTION
OPTIOND'ADMINISTRATION DES AFFAIRES (BUSINESS
ADMINISTRATION)
CAMPUS DE BUTARE
B.P 117 BUTARE RWANDA
Sujet : CONTRIBUTION DES COUTS LOGISTIQUES DU
TRANSPORT A
LA PERFORMANCE DU CHIFFRE D'AFFAIRES D'UNE
FIRME, CAS
DE LA BRALIRWA S.A''
Directeur : Prof. Dr MUTAJOGIRE J.Bosco
Mémoire présenté en vue de
L'obtention du diplôme de licence en
sciences de gestion
Présenté par IRONSA MAGAYANE Ernest
Butare, 20 Octobre 2007
EPIGRAPHE
« Si un pays étranger peut nous fournir
une marchandise à meilleur marché que nous sommes en état
de l'établir nous-mêmes, il vaut bien mieux que nous la lui
achetions avec quelque partie du produit de notre propre industrie,
employé dans le genre dans lequel nous avons quelques
avantages ». (ADAM SMITH, 1976)
DEDICACE
A mon Dieu, pour sa grâce et son amour sans
faille ;
A mes chers parents, qui m'ont donné la
vie ;
A ma chère regrettée mère qui m'a
allaité et qui m'a quitté si vite ;
A mes soeurs et frères, cousins, cousines et
amis ;
A mes oncles et tantes ;
A mon très cher grand frère HATEGEKA M.
Léonard et mon petit frère SALONGO M. et chères grandes
soeurs, NYIRAHABINKA Victoria, RENZAHO M. Collette ;
Ce mémoire est
dédié.
REMERCIEMENTS
C'est avec les concours et les conseils de plusieurs personnes
que nous avons pu parcourir un long chemin, qui nous a conduit à la
réalisation de ce travail de mémoire. Qu'il nous soit permis
d'exprimer nos sentiments de reconnaissance envers les personnes qui ont
contribué à sa réalisation.
Nos remerciements s'adressent d'une manière
particulière au Prof. Dr MUTAJOGIRE Jean Bosco, pour la direction de ce
mémoire ; son soutien tant matériel que moral, ses riches
conseils, sa rigueur scientifique ainsi que sa disponibilité sans
lesquelles ce travail n'aurait pas abouti à sa fin.
Nos remerciements s'adressent à tout le corps
professoral de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, pour
la formation qu'ils nous ont prodiquée au cours de notre séjour
à l'Université Nationale du Rwanda (UNR). Qu'ils trouvent
satisfaction à travers le présent travail.
Il est de notre devoir d'exprimer également nos
sentiments de gratitude à l'égard des tous les Agents de la
Bralirwa S.A., plus particulièrement à Madame Sonia KUBWIMANA
pour nous avoir aidé à bien mener nos enquêtes.
Qu'il nous soit également permis de remercier, par le
présent document, ces chères personnes et Familles : Famille
Jane ILTON, Christophe SIBO BAZAMBANZA , Famille MUHIRE Jérémie,
Son Excellence Mgr MASIMANGO KATANDA, Paulin KULU MUSHINGANWA, BYEZANDE
Ramazani, Pasteur ASSUMANI KIRUNGA, Canon KANANE Alexandre, NZOGIROSHYA
Fulgence, la famille MUTAJOGIRE Jean Bosco, Dr BAHATI William et UWASE M. Rose
(ma camarade de classe), qui m'ont soutenu et aidé moralement et
matériellement.
Nous exprimons notre reconnaissance à toute personne
qui nous a aidé, de près ou de loin, au cours de notre vie
estudiantine, nous disons GRAND MERCI.
Ernest IRONSA MAGAYANE
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS
A.G : Assemblée
générale
ASSAR : Appui au Secteur Semencier due
Rwanda
BRALIRWA S.A. : Brasseries et Limonaderies du Rwanda
BG : Boissons gazeuses
COMESA : Common Market for Eastern and Southern
Africa
CREDOC : Crédit Documentaire
D.G : Directeur général
D.T : Document de transport
DAL : Demande d'Achats locaux
EAC : East Africa Community
FIFO : First in First Out
H.T.S : Heineken Technical Services
HORECA : Hotels, Restaurants, Cafés et
Kiosques
IBECOR : International Beverage Corporation
ISHA : International System Heineken for
Africa
JAT : Juste à temps
LIC : Licence
LIS : Logistical Information System
MAGERWA : Magasins généraux du
Rwanda
OPCO : Operating Companies
OTIF : On Time In Full
P.I.B : Produit Interieur Brut
RC : Rapport critique
S.A : Société Anonyme
SADEC : Sourthern Africa Development Economic
Community
SDV : Scac, Delmas et Vielgeux
SGS : Société
Générale de Surveillance
SONARWA : Société Nationale
d'Assurances du Rwanda
SRG : Services rendus aux Grossistes
USD : United States Dollars
TABLE DES
MATIERES
EPIGRAPHE
i
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
iv
TABLE DES MATIERES
v
LISTE DES TABLEAUX
viii
LISTE DES GRAPHIQUES
ix
LISTE DES ANNEXES
x
SOMMAIRE
xi
ABSTRACT
xii
INTRODUCTION GENERALE
1
0.1. Problématique
1
0.2. Objectifs de recherche
3
0.3. Les hypothèses du travail
4
0.4. Choix et intérêt du sujet
4
0.5. Délimitation du sujet
5
0.7. Subdivision du travail
5
CHAPITRE I : GESTION DE LA LOGISTIQUE ET DU
CHIFFRE D'AFFAIRES
6
1.1. Etude théorique sur la logistique
6
1.1.1. Définition du concept logistique
7
1.1.2.1. Importance de la logistique
12
1.1.3. La place de la gestion logistique sur la
performance d'une firme
12
1.1.4. L'optimisation des tâches
logistiques
13
1.1.4.1. Les modalités de l'optimisation du
coût de la logistique
14
1.1.5. Les ressources de la logistique
15
1.1.5.1. La gestion de l'information
15
1.1.5.2. La gestion des stocks
16
1.1.7.3. La gestion des transports
17
1.1.7.4. La gestion du magasin
20
1.1.7.5. Gestion de l'entreposage
21
1.1.7.6. La gestion d'emballage
21
1.2. Le chiffre d'affaires comme indicateur de
performance
22
1.2.1 L'étude théorique sur le
chiffre d'affaires
26
1.3. L'impact des coûts logistiques du
transport sur la performance du chiffre d'affaires
26
CHAPITRE II. APPROCHE METHODOLOGIQUE ET
TECHNIQUE
27
2.1. Les méthodes
27
2.1.1. Définition de la méthode
27
2.1.1.1. La méthode analytique
27
2.1.1.2. La méthode statistique
28
2.1.1.2.1. La Méthode de la
régression linéaire
28
2.1.1.3. La méthode comparative
29
2.1.1.4. La méthode structuro
-fonctionnelle
29
2.2. Les techniques
29
2.2.1. Technique documentaire
30
2.2.2. Technique du questionnaire
30
2.2.3. Technique d'observation
30
2.2.4. Technique d'interview
31
2.3. La population et le choix de
l'échantillon
31
2.3.1. La population
31
2.3.2. La détermination de la taille de
l'échantillon
31
CHAPITRE III : PRESENTATION DE LA BRALIRWA ET
DE SA DIRECTION LOGISTIQUE
33
3.1. Présentation de la Bralirwa s.a.
33
3.2. Historique de la BRALIRWA s.a
33
3.2.1. Au commencement était HEINEKEN...
33
3.2.2. Heineken et Bralirwa
35
3.3. L'organisation de la BRALIRWA s.a
36
3.4. La direction de la logistique
38
3.4.1. Le département de planification
logistique
38
3.4.1.1. Objectif et domaine d'application
38
3.4.1.2. Définition des indicateurs de
performance
38
3.4.1.3. Objet des réunions
micro-planning
39
3.2. Le département des importations
40
3.2.1. L'objet et domaine d'application
40
3.2.2. Les responsabilités
40
3.2.3. La description de la procédure
41
3.3. Le département de distribution et des
stocks
44
3.3.1. Objet et domaine d'application
44
3.3.2. Les Responsabilités
44
3.3.3. La description de la procédure
45
CHAPITRE IV : ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS DE L'ENQUETE
46
4.1. La logistique, la production et la vente a la
BRALIRWA S.A
50
4.1.1. Les produits importés par la BRALIRWA
S.A
50
4.1.2. Achat des matières premières
au niveau national
51
4.1.3. La distribution des produits BRALIRWA
S.A
51
4.1.3.1. La planification de la distribution
53
4.1.3.2. Raisons de mettre en place les
dépôts régionaux
54
4.1.3.3. Organisation de distribution
55
4.1.3.4. Le coût de transport
55
4.1.3.5 La vente des produits BRALIRWA S.A
57
4.1.3.6. Analyse des coûts du transport et
le chiffre d'affaires
62
4.1.3.7. La gestion de transport et la croissance
du chiffre d'affaires : analyse de la pente Comme outil de
corrélation entre les deux variables
62
4.2. La gestion de transport et croissance du
chiffre d'affaires : Analyse du Coefficient de détermination comme
outil de corrélation entre deux variables
66
4.3. La gestion de transport et croissance du
chiffre d'affaires : Analyse du coefficient de corrélation comme
outil de corrélation entre deux variables.
66
4.4. La vérification de
l'hypothèse
67
CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS
68
BIBLIOGRAPHIE
71
ANNEXES
73
LISTE DES
TABLEAUX
Tableau I: L'importance de la logistique
46
Tableau II: Les avantages après
l'instauration de la direction logistique
47
Tableau III Les avantages de la logistique
à la BRALIRWA S.A
47
Tableau IV La contribution de la gestion saine
logistique à la performance du chiffre
d'affaires
48
Tableau V: La part du transport à la
réalisation des objectifs
48
Tableau V: Les activités effectuées
par la Direction logistique à la BRALIRWA S.A
49
Tableau VII: La répartition de la production
des bières de (2000-2006) en hl
52
Tableau VIII: La répartition de la
Production des boissons gazeuses
52
Tableau IX: Evolution des coûts de transport
de la BRALIRWA S.A
56
Tableau X: La répartition des ventes des
bières de 2000-2006 (en hl)
58
Tableau XI: La répartition des ventes des
boissons gazeuses de 2000-2006 (en hl)
59
Tableau XII: Evolution du chiffre d'affaires de la
BRALIRWA S.A
60
Tableau XIII:Evolution du coût de transport
et le chiffre d'affaires
62
Tableau XIV: Calcul des variables
63
LISTE DES
GRAPHIQUES
Graphique I : L'évolution des boissons
gazeuses et bières de 2000-2006 (en Hl)
53
Graphique II : Evolution des coûts de
transport de la BRALIRWA S.A
56
Graphique III: Evolution des coûts de
transport de la BRALIRWA S.A
58
Graphique IV: La Répartition des boissons
gazeuses de 2000-2006
59
Graphique V : Evolution du chiffre d'affaires de
la BRALIRWA S.A
61
Graphique VI : Evolution du coût de transport
et du chiffre d'affaires en Milliards
63
LISTE DES
ANNEXES
ANNEXE I: A QUI DE DROIT
ANNEXE II: Lettre de demande de données pour
la rédaction du mémoire
ANNEXE III: Questionnaire
d'enquête
ANNEXE IV: Guide d'entretien et
d'interview
ANNEXE V: Document de crédit
documentaire
ANNEXE VI: Organigramme de la BRWLIRWA
S.A
ANNEXE VII: Organigramme de la direction logistique
de la BRALIRWA S.A
SOMMAIRE
La composante transport de la fonction logistique est l'une
des ressources principales au chiffre d'affaires d'une firme. Nous avons voulu
savoir la relation qui existe entre les coûts alloués au transport
par la Bralirwa s.a et son chiffre d'affaires.
Les entreprises rwandaises connaissent beaucoup de
difficultés d'ordre de transport ; que la Bralirwa s.a qui a une
insuffisance des matériels de moyen de transport et qui la pousse
d'engager les coûts élevés les transport de ses
matières premières et ses produits finis.
Deux questions nous ont été utiles pour notre
recherche :
- Les coûts de la gestion logistique du transport de
la BRALIRWA S.A sont-t-ils minimisés pour faciliter la performance du
chiffre d'affaires de la BRALIRWA S.A.?
- L'élaboration d'un modèle de programmation
linéaire par la gestion optimale de transport peut-elle contribuer
à la réduction du coût total de transport au sein de la
Bralirwa s.a?
De ces deux questions nous avons deduit deux objectifs de
recherche :
- Examiner si la gestion des transports en tant que ressource
logistique au sein de la Bralirwa s.a. est optimisée. Elle cherche
à constater l'incidence de la gestion logistique du transport sur la
performance de son chiffre d'affaires.
- Etudier comment minimiser les coûts de transports
pour mieux aboutir à un chiffre d'affaires performant au sein de la
BRALIRWA S.A.. A
Deux hypothèses nous ont été utiles pour
notre recherche :
· Les coûts de la gestion logistique du transport
de la BRALIRWA S.A sont minimisés pour faciliter l'augmentation du
chiffre d'affaires de la BRALIRWA S.A.
· L'élaboration d'un modèle de
programmation linéaire par la gestion optimale de la logistique du
transport contribue à la réduction du coût total de
transport au sein de la Bralirwa s.a.
Ces hypothèses ont été testées
grâce a des méthodes et techniques .
Au cours de nos analyses, nous avons constaté que la
BRALIRWA S.A. essaie un peu de gérer son activité de transport
de ses matières grâce à sa logistique du transport mais
qu'elle n'a pas encore bien optimisé les coûts du transport de ses
matières pour qu'elle soit une firme performante au niveau du chiffre
d'affaires.
ABSTRACT
The
component transport of the logistic function is one of the principal resources
to the turnover of a firm. We wanted to know the relation which exists between
the costs allowed with transport by Bralirwa s.a and its turnover.
The
Rwandan companies know many difficulties of order of transport; that Bralirwa
s.a which has an insufficiency of the materials of means of transport and which
push it to engage the high costs to the transport of its raw materials and its
finished products.
Two
questions were useful to us for our research:
- Are the costs of the logistic management of the transport of
BRALIRWA S.A minimized to facilitate the performance of the turnover of
BRALIRWA S.A.?
- Can the development of a linear model of programming by the
optimal management of transport contribute to the reduction of the total cost
of transport within Bralirwa s.a?
From these two questions we deduced two objectives of
research:
- To examine whether the management of transport as a
logistic resource within Bralirwa s.a. is optimized. It seeks to note the
incidence of the logistic management of transport on the performance of its
turnover.
- To study how to minimize the costs of transport for better
leading to a powerful turnover within BRALIRWA S.A.
Two hypotheses were useful to us for our research:
· The costs of the logistic management of the transport
of BRALIRWA S.A are minimized to facilitate the increase in the turnover of
BRALIRWA S.A.
· The development of a linear model of programming by the
optimal management of the logistics of transport contributes to the reduction
of the total cost of transport within Bralirwa s.a.
These hypotheses were tested thanks to methods and techniques.
During our analyses, we noted that BRALIRWA S.A. try a little to
manage its activity of transport of its matters thanks to its logistics of the
transport but which it did not optimize yet well the costs of the transport of
its matters so that it is a powerful firm on the level of the sales
turnover.
INTRODUCTION GENERALE
0.1. Problématique
Au cours du cycle de vie d'une entreprise, cette
dernière réalise plusieurs activités qui lui permettent
de survivre. Ces activités étant effectuées à
l'intérieur comme à l'extérieur de la firme, elles
demandent une attention particulière pour s'assurer de leur coordination
et de l'optimisation de leurs coûts. La logistique est l'un des ensembles
d'activités réalisées par l'entreprise en vue d'optimiser
ces coûts.
Avant les années 1973, les entreprises
réalisaient le travail de la logistique suivant une base non
formalisée, c'est-à-dire sans approche théorique certaine
et sans principes optimaux établis. La négligence de la
logistique durant cette période avait pour raison les deux groupes de
facteurs clés ci après1(*): l'absence de la technologie informatique avec ses
multiples corollaires et celle de l'usage intensif des techniques
quantitatives, les deux alliés au climat économique volatil,
climat pour lequel les aspects logistiques n'étaient pas
considérés comme éléments d'amélioration de
la productivité de l'entreprise industrielle.
Actuellement, comme la technologie a permis aux nombreux
domaines d'activités de s'épanouir et le monde de devenir un
village, la compétitivité des entreprisses devient de plus en
plus une préoccupation. Pour que l'entreprise parvienne à
s'insérer dans un circuit de distribution profitable,
c'est-à-dire lui permettant en permanence d'accroître ses ventes,
elle doit, dans une large mesure, être performante en matière de
production et de logistique. Ceci lui permet non seulement de produire des
biens aux attributs techniques et commerciaux performants mais aussi les
services qui sont sources de différenciation, et réaliser ainsi
des économies des coûts2(*). En effet, pour mettre en évidence, pour
définir et évaluer l'impact des différentes alternatives
logistiques à la croissance de la firme, il est important de pouvoir
évaluer l'étendue de la qualité du service rendu aux
clients. C'est à partir de ce stade de prise en compte du service rendu
comme élément tangible de la performance que la logistique
apparaît comme une arme de compétitivité permettant de
gagner des parts de marché dans les meilleures conditions.
Pour ce fait, les chefs d'entreprises doivent comprendre que
la logistique doit alors être considérée comme une
démarche ayant pour vocation de rechercher les conditions optimales des
coûts de transport, d'emmagasinage, de possession des stocks, et
d'emballage, tout en assurant une performance élevée en
matière de services apportés aux consommateurs et
utilisateurs.
Pendant longtemps, la logistique est restée
ignorée par de nombreuses entreprises. Ces dernières semblaient
ne pas savoir en quoi la logistique consistait, ceci malgré le fait
qu'elle a toujours été accomplie depuis le début de la
civilisation humaine3(*).
Ses activités étaient alors assurées par des autres
départements.
Comme l'a déclaré Jean-René EDIGHOFFER,
« La logistique regroupe l'ensemble des activités ayant
pour but la mise en place, au moindre coût, d'une quantité
déterminée de produits, à l'endroit et au moment où
la demande existe. On pourrait résumer la logistique par le principe
suivant : le bon produit, là où il faut, quand il faut. Elle
gère les flux de ressources matérielles, financières et
d'information nécessaires à la conduite de ce principe. La
logistique est l'un des principaux facteurs de la performance et de la
compétitivité4(*).
Aujourd'hui, ce domaine qu'est la logistique permet à
plusieurs entreprises de diminuer sensiblement leurs coûts de rechercher
et d'obtenir les facteurs de différenciation qui mène à la
création et à la conservation d'un avantage concurrentiel.
Ce nouveau domaine du management qui a pour finalité de
coordonner l'établissement de l'offre de l'entreprise afin que celle-ci
rencontre son marché dans les meilleures conditions a ses dynamiques,
ses corollaires, ses espoirs, ses risques, ses avantages, etc.
Depuis quelques décennies, beaucoup d'entreprises
Rwandaises connaissent de nombreuses difficultés d'ordre de transport au
moment d'approvisionnement des matières premières et la
distribution des produits finis à cause de l'enclavement du Rwanda.
Ainsi, au départ, la direction logistique était conçue
comme une direction jouant un bon nombre de rôles dans le domaine de
transport. Il est à remarquer par ailleurs que la grande
majorité des entreprises Rwandaises ignorent la présence de la
direction logistique parmi d'autres directions instaurées au sein de
l'entreprise.
Qu'au sein de l'entreprise BRALIRWA S.A. qui est choisie comme
notre cas d'étude, on à constaté l'insuffisance des
matériels de transport appropriés à la Bralirwa s.a. et
cette insuffisance des matériels de transport engendre le
problème d'un délai long pour l'approvisionnement des
matières premières et la livraison de ses produits (
distribution) vers les dépôts régionaux et d'ailleurs on
constate quelques fois de rupture de la production .Pour pouvoir éviter
cette situation, la Bralirwa accepte de payer les coûts des transports
élevés aux tierces compagnies d'aviation et personnes
propriétaires des camions habilités au transport des
marchandises. Ceci est du à la gestion logistique qui n'est pas
optimisée.
D'où les questions capitales ci-après :
- Les coûts de la gestion logistique du transport de
la BRALIRWA S.A sont-t-ils minimisés pour faciliter la performance du
chiffre d'affaires de la BRALIRWA S.A.?
- L'élaboration d'un modèle de programmation
linéaire par la gestion optimale de transport peut-elle contribuer
à la réduction du coût total de transport au sein de la
Bralirwa s.a. ?
0.2. Objectifs de recherche
Toute entreprise, pour réaliser les objectifs qu'elle
s'est assignée, est appelée à user de ses moyens possibles
pour grandir et se maintenir dans un environnement en perpétuel
changement. Pour y arriver, une entreprise de production et de vente doit
d'abord avoir maîtrisé son organisation interne. Il ne s'agit pas
seulement de mettre en place les départements de production et
marketing, mais elle doit doter aussi ces départements d'une
organisation leur permettant d'assurer ses activités et d'entretien de
relations fondamentales avec d'autres départements afin d'accomplir
ensemble les objectifs de l'entreprise.
Ainsi, les principaux objectifs dans le cadre de contribuer
à la résolution des problèmes liés à la
contribution coûts logistiques du transport à la performance du
chiffre d'affaires au sein de la BRALIRWA sont les suivants :
- Examiner si la gestion des transports en tant que ressource
logistique au sein de la Bralirwa s.a. est optimisée. Elle cherche
à constater l'incidence de la gestion logistique du transport sur la
performance de son chiffre d'affaires.
- Etudier comment minimiser les coûts de transports
pour mieux aboutir à un chiffre d'affaires performant au sein de la
BRALIRWA S.A
0.3. Les hypothèses du travail
Selon MULUMBATI N., L'hypothèse de recherche est
définie par PRONGERE comme « La proposition de la
réponse aux questions que l'on se pose à propos de l'objet de la
recherche, formulée en termes tels que l'observation et analyse puissent
fournir une réponse ». Ainsi définie,
l'hypothèse de recherche sert de fil conducteur au chercheur
engagé dans une recherche5(*). Les hypothèses pour notre travail sont au
nombre de deux que nous avons confirmé ou infirmé le long du
travail. Elles sont suivantes :
- Les coûts de la gestion logistique du transport de
la BRALIRWA S.A sont minimisés pour faciliter l'augmentation du chiffre
d'affaires de la BRALIRWA S.A.
- L'élaboration d'un modèle de programmation
linéaire par la gestion optimale de la logistique du transport
contribue à la réduction du coût total de transport au
sein de la Bralirwa s.a.
0.4. Choix et intérêt du
sujet
Les entreprises Rwandaises connaissent toujours de
problème au niveau de transport et elles sont contraintes d'investir
dans le transport en mettant sur place leurs matériels propres des
moyens de transport. En attirant notre attention parce qu'elles sont nombreuses
qui veulent engager les dépenses dans l'allocation pour le transport au
lieu d'acheter elles mêmes suivant les besoins de leur organisation.
Le choix de notre sujet a
été animé par divers intérêts :
- Premièrement étant donné que la
Bralirwa s.a. occupe un rôle très important pour le
développement économique de notre pays, la bonne gestion du
transport qui est composante de sa fonction logistique pourra avoir des
implications favorable pour notre pays ;
- Deuxièmement notre sujet va nous permettre
d'approfondir les connaissances acquises au cours de notre formation
académique et de les concilier à la réalité
pratique du terrain.
- Troisièmement notre travail est animé par le
souci d'aider les entreprises Rwandaises à prendre conscience de
l'importance capitale du transport qui est la composante de la fonction
logistique et à les pousser à considérer l'argent
dépensé comme un investissement et non comme une perte.
0.5. Délimitation
du sujet
Au Rwanda, le secteur de l'industrie contribue pour 21% au
PIB, malgré le fait que dans la plupart des cas, il est un secteur qui
utilise les produits de substitution6(*). Pour se faire nous avons voulu prendre l'entreprise
BRALIRWA S.A comme cas d'étude. Notre souhait aurait été
celui d'avoir un aperçu sur les opérations logistiques de toutes
les entreprises industrielles oeuvrant au Rwanda, cependant suite aux limites
financières et surtout celles liées au temps et aux autres
possibilités techniques nous n'avons analysé que le cas de la
firme citée ci-haut. L'étude a été portée
sur l'entreprise BRALIRWA S.A. pour une période de sept ans
d'activités soit de 2000 à 2006, période pendant laquelle
la gestion logistique est fonctionnelle.
0.7. Subdivision du travail
Le présent travail qui examine la contribution de la
composante transport de la fonction logistique au chiffre d'affaires d'une
firme au Rwanda, s'articule sur quatre chapitres, précédés
d'une introduction générale.
Le premier chapitre : Gestion de la logistique et du
chiffre d'affaires
Le second chapitre : L' Approche Méthodologique et
Technique
Le troisième chapitre : Présentation de la
Bralirwa s.a. et de sa direction logistique
Le quatrième chapitre : Analyse et
interprétation des résultats de l'enquête
L'Analyse et interprétation des résultats. Une
vue d'ensemble sur les coûts liés au transport des biens
importés, des achats locaux et la distribution des biens finaux, ainsi
que les ventes qui occasionnent l'augmentation du chiffre d'affaires.
Le travail a été clôturé par une
conclusion et quelques suggestions données, visant à renforcer
l'applicabilité de la logistique.
CHAPITRE I : GESTION DE LA LOGISTIQUE ET DU CHIFFRE
D'AFFAIRES
La construction d'une étude théorique de cette
recherche nous est nécessaire pour pouvoir concilier celle-ci à
la pratique. C'est dans ce cadre que le présent chapitre s'est
avère indispensable ; il nous aide à comprendre, par les
différents écrits, ce qu'est la logistique, ses
différentes formes, ses enjeux, ses tendances et ses effets. Il nous
aide aussi à comprendre le chiffre d'affaires et la régression
linéaire.
1.1.
Etude théorique sur la logistique
COHEN. E, montre que l'entendement actuel de la notion de
gestion logistique marque l'affirmation de la volonté de prendre en
compte, de façon plus cohérente, un ensemble d'activités
longtemps méconnues dans l'organisation, particulièrement au sein
des entreprises.
Ces activités portent sur l'exécution des
tâches relatives au transport, à l'entreposage, à la
manutention, à l'emballage de composants ou produits et, de façon
plus générale, sur la maîtrise et l'acheminement des flux
matériels transitant au sein de l'entreprise ou entre l'entreprise et
son environnement en amont et en aval7(*).
Ces activités ont été sous
estimées jusqu'à une date récente, surtout pour des
mauvaises raisons, mais aussi pour des motifs plus avouables et somme toute
rationnels. Les tâches logistiques ont été occultées
pour des mauvaises raisons dans la mesure où elles ont été
considérées comme des opérations de pure exécution,
comme un simple aspect matériel et quelque peu prosaïque de
certains grands domaines de gestion tels que la gestion commerciale ou la
gestion de production. Cependant, quelle que soit la conception
générale de la logistique finalement retenue, les
opérations relatives aux flux physiques doivent être prises en
compte avec la plus rigoureuse attention dans la mesure où elles
représentent un facteur essentiel de la compétitivité de
l'entreprise.
Ces opérations pèsent tout d'abord sur la
formation des coûts : « représentant
couramment entre 13 et 25 pour cent du chiffre d'affaires hors taxes selon les
études américaines et françaises consacrées aux
des secteurs de la distribution et de l'industrie, elles constituent tout
à la fois un gisement des gains de productivité et un domaine
propice aux dérives sur les coûts de revient8(*) ».
Les performances logistiques influencent également les
délais de production et de livraison et, par conséquent, les
performances de l'entreprise en matière de gestion des stocks. Mais,
plus encore, la performance logistique peut permettre de modifier l'offre
même de l'entreprise en l'enrichissant des services connexes et en
améliorant sa position de marché9(*).
1.1.1. Définition du concept logistique
Définir la logistique en tant que telle n'est pas une
chose aisée car, les définitions de la logistique il y en a
presque autant que les logisticiens auteurs et doctrinaires du domaine. Nous
allons tenter d'approcher le concept via plusieurs définitions ;
« Le mot logistique évoque la façon dont l'homme
s'organise pour porter son fardeau dans sa vie et dont il utilise les moyens
qu'il peut réunir pour y parvenir ».
L'association française des logisticiens d'entreprises
considère que la logistique est l'ensemble d'activités ayant pour
objet la mise en place au moindre coûts d'une quantité
déterminée d'un produit à l'endroit et au moment ou la
demande existe.
Elle est la science des flux, elle recouvre l'ensemble des
moyens, des techniques et des méthodes qui permettent un
écoulement rationnel et économique des flux des produits et des
matières depuis leurs sources d'approvisionnement jusqu'à leur
endroit de consommation. La logistique renforce donc la
compétitivité d'une entreprise en réduisant les
coûts lies au transport, à la manutention, au stockage, et aux
opérations d'après vente, tôt en espérant et
assurant un service de qualité.10(*)
Pour MANSILLON, « La logistique est l'ensemble des
tâches qui concourent à réguler les flux physiques
l'intérieur de l'entreprise : matières premières,
composants, encours de fabrication, produits finis11(*) ». Pour cet auteur
la logistique n'a pas aujourd'hui le statut d'une véritable fonction,
elle est trop « pluridisciplinaire » pour voisiner
avec des structures d'entreprise encore très marquées par les
pensées de FAYOL et TAYLOR.
La logistique concerne en effet l'achat, la gestion des
stocks, la manutention, le stockage, le lancement, l'ordonnancement, les
méthodes d'administration des ventes etc..
Pour MASOZERA, « La logistique est un ensemble
des techniques, de gestion et d'optimisation des flux d'approvisionnement, de
stockage et du transport des biens12(*) ». C'est une fonction de l'entreprise qui a
connu son application dans le domaine de la production à cause de la
volonté du type juste à temps.
CHRISTOPHER Martin définit « la gestion
logistique ou logistique comme étant le processus de planification,
d'implication et du contrôle de l'efficacité et de l'efficience
des flux des biens et services, de leur point de départ à leur
point de consommation, pour la finalité de se conformer aux besoins et
désirs du client 13(*)». La logistique existe pour satisfaire les
besoins et désirs des clients, en facilitant les opérations de
production et celles de Marketing de la firme. MUTAJOGIRE J.B. la
définit comme étant « un processus de gestion
stratégique du mouvement et du stockage des matières,
pièces détachées et produits finis depuis le fournisseur,
à travers l'entreprise et poursuivre jusqu'au consommateur14(*) ».
A ce niveau stratégique, les gestionnaires logistiques
cherchent à réaliser un niveau satisfaisant de service à
la clientèle à travers une compétence certaine sur le plan
des opérations régulières.
Tout cela a un coût moindre, car aujourd'hui le
problème clé est le balancement entre les attentes des
consommateurs en terme de produit et les coûts des dépenses, de
manière à atteindre les objectifs de la firme.
RAMA RAO montre encore que la logistique est l'ensemble
d'activités se déroulant dans une entreprise, à partir du
moment ou les produits finis sont disponibles jusqu'à leur livraison au
consommateur15(*). Ceci
inclut donc l'emmagasinage des produits finis, leur entreposage, leur emballage
logistique et leur transport. L'auteur résume ainsi dans le
schéma ci-après.
INFORMATION
GESTOCK
TRANSPORT
ENTREPOSAGE ET EMBALLAGE
EMMAGASINAGE
GESTION DE LA LOGISTIQUE INTEGREE
Source : Conçu par l'auteur à partir
du cours de gestion de la logistique, OSAMBO O., ULK, 2005
C'est-à-dire un balancement entre les priorités
de service et les coûts.
Un service logistique de base peut être donc mesure en
terme de disponibilité (avoir des stocks pour satisfaire les besoins en
matériaux et en produits), de performance des opérations
(délivrer rapidement et dans les mêmes conditions) et de confiance
au service (effort continu a l'innovation).
BALLOU R.H. Montre que, l'une des responsabilités
majeures du top management en logistique est la formulation des
stratégies pouvant guider le processus logistique. Celles-ci consistent
en un plan sur les détails financiers et les ressources humaines devrant
être utilisées en distribution physique, en soutien à la
manufacture aux opérations d'achat. La finalité de ce plan
stratégique est de pouvoir aux politiques et d'aider à la mise
sur pieds des systèmes d'infrastructures, d'équipement et
d'opérations pouvant permettre d'accomplir les objectifs de performance
au coût total bas16(*). Ce plan pourvoit les guidelines concernant :
combien, quel type et quels magasins de distributions doivent être mis
sur pieds ? Quel stock et quel assortiment doit être
emmagasiné ou % ? Quelle doit être la philosophie et la
pratique des achats ? Quelles méthodes d'entreposage doivent
être initiées ou favorisées ? Quelles méthodes
de traitement de commandes et de transport sont
nécessaires ?etc.... Un premier facteur aidant à
développer ce plan logistique stratégique est la
compréhension des forces internes pouvant influencer les performances de
tout le système, dans un environnement mouvant. La finalité
étant d'accéder, de contrôle et d'évaluer les
changements.
Les facteurs externes à l'entreprise qui peuvent jouer
sur la flexibilité de son système logistique et qui doivent
être analysées sont les suivantes :
L'analyse du degré de compétitivité dans
l'industrie
Les différentiels de la géomarche
(densité de la population, le système de transport, tout cela
vers le marché, etc.)
La technologie
Les structures des canaux de distribution (clients,
fournisseurs)
Les projections économico- sociales
Les tendances dans l'industrie des services
Le cadre régulateur des activités logistiques
(lois et réglementations).
1.1.2. L'histoire de la
logistique
RAMA RAO17(*) montre que de la fin du 19ème
Siècle jusqu'à la deuxième guerre mondiale ; le terme
logistique est peu utilisé et il l'est principalement par les
militaires. Il désigne l'art de combiner tous les moyens de transport,
de ravitaillement et de logement des troupes.
Deux données conjuguées expliquent l'importance
prise par la logistique à cette époque.
L'allongement des communications ;
Le volume des approvisionnements nécessaire par
combattant.
Les champs d'application de la logistique qu'ils soient
militaires ou Civils sont tout à fait comparables et l'évolution
militaire qu'on vient de souligner peut s'appliquer au domaine industriel et
commercial. En schématisant nous pouvons dire que la logistique
militaire qui doit soutenir son client les fantassins en première ligne
ressemble à la logistique civile qui doit soutenir son client, son
vendeur en première ligne.
Après la deuxième guerre mondiale, poursuit Rama
Rao, la logistique se généralise dans les entreprises. Mais c'est
surtout à partir des années soixante dix que l'entreprise a
découvert la logistique et a commencé à s'y
intéresser18(*).
Ceci pour plusieurs raisons :
L'évolution normale de la pratique du management,
après avoir constaté que les dépenses présentent
plus ou moins 20 à 30 pour cent de la valeur ajoutée, la
réaction fut d'abord à s'intéresser à ces
dépenses, de les tenir sous contrôle puis d'en faire quelque chose
de moteur.
L'évolution de l'économie mondiale,
Dans un monde d'aujourd'hui caractérise par la
globalisation et écroulement des barrières nationales devant les
échanges, le système logistique est perçu comme un jour
nouveau. La mondialisation de l'économie et son évolution dans
une libéralisation des échanges ont accéléré
et augmenté les délais, quantités et les distances.
La concurrence mondiale ;
La logistique pousse les entreprises aux économies
d'échelle, à la diminution des coûts et à la
recherche des facteurs de différenciation en particulier dans la
qualité. C'est pour cette raison que la logistique a récemment
évolué vers le concept d'optimisation entre aval et amont de
l'entreprise dans un concept concurrentiel afin de s'assurer au moindre
coût la meilleure réponse au niveau du marché et s'y
adapter.
MUTAJOGIRE J.B. Montre qu'au cours des années quatre
vingt, la logistique a largement pénétré le monde des
affaires. Science de gestion des flux, elle s'est imposée comme de
l'organigramme19(*). Cette
tendance est d'autant plus forte qu'il est admis que la logistique devrait
être à la source des plus importants gains de productivité
c'est-à-dire source de profitabilité accrue.
Le contexte actuel, est favorable au développement de
la logistique de l'entreprise. La logistique de l'entreprise correspond
aujourd'hui à la planification, l'organisation, l'administration, le
contrôle, de tout temps, des travaux qui facilitent le cheminement des
produits depuis l'acquisition des matières premières jusqu'au
point final de consommation. La logistique comprend également le flux
d'information nécessaire qui devra permettre de fournir un niveau de
service suffisant aux consommateurs. Quelques facteurs remarquables sont
à l'origine du développement actuel de la logistique de
l'entreprise :
La saturation des marchés nationaux qui pousse les
entreprises à s'éloigner de leur propre environnement et à
chercher des nouveaux débouches ;
Le souci de rentabilité qui pousse les entreprises vers
la sous-traitance de leurs activités secondaires ;
Un peu partout les entreprises partent d'une
formule « multi produit mono pays » à des
situations « mono produit multi pays » ;
Les produits changent vite ce qui renforce la tendance
à réduire les stocks (risque d'obsolescence) ;
Le développement du concept qualité tout dans
les activités de production que des services ;
L'externalisation des prestations, de distribution physique et
etc....
La logistique s'élève ainsi au rang
d'éléments moteur du marché.
1.1.2.1. Importance de la logistique
La logistique a pour objectif d'assurer, dans les meilleurs
délais et dans les meilleures conditions, la circulation du produit de
l'entreprise vers le client. Cette fonction doit, pour cela remplir un certain
nombre des missions20(*).
« Informer le service de production sur les
quantités à fabriquer à moyen terme en lui fournissant des
prévisions de vente fiable,
Informer le service de production sur les quantités
à fabriquer à court terme par une communication rapide des
données concernant les commandes à traiter ;
Disposer du produit demande par le client, en d'autres termes
gérer les stocks ;
Acheminer le produit vers le client, c'est-à-dire
assurer leur transport et leur livraison et
Assurer le bon fonctionnement du produit par la mise en place
d'un certain nombre des services »
1.1.3. La place de la gestion logistique sur la performance
d'une firme
MASOZERA, G. montre que la gestion logistique a pour
rôle d'assurer de manière aussi efficace que possible
l'organisation et le déroulement du processus de production qui porte
sur des biens et des services21(*). Elle est un élément de la
compétitivité de l'entreprise.
Elle contribue à déterminer :
Le niveau de prix de revient
La variété des produits offerts et leur possible
d'adaptation à l'évolution de la demande,
L'importance de délai de livraison
La qualité des produits livres.
Le champ couvert par la logistique est large, les
problèmes sont variés et les processus mis en oeuvre sont divers.
Il est nécessaire de les présenter selon la classification la
plus classique en trois niveaux d'importance.
Au niveau de la planification : On se heurte à un
ensemble de question liées à la gestion des capacités de
production. Une fois les objectifs de production fixés en fonction de la
demande, il convient de déterminer l'importance des ressources stables
à mobiliser pour atteindre (équipements, ressources
financières, Main d'oeuvre,...). Il faut également
déterminer le processus de gestion à mettre en place
(système d'information, organisation du processus de production, faire
ou faire faire)= phase qualitative et quantitative.
Au niveau de pilotage : on doit déterminer les
besoins c'est-à-dire la gestion des besoins, en d'autres termes,
organiser les activités de production sous forme du volume et du temps.
On doit déterminer avec précision les approvisionnements
nécessaires, passer les commandes en fonction du délai
exigé et fixé les dates de livraison. Cette phase consiste
à la constitution d'un plan directeur de production
détaillé. Au niveau de la régulation : il s'agit
d'assurer la gestion quotidienne des flux (matières premières,
produit semi-finis, les encours et les produits finis) en fonction de la
demande. Parmi les opérations de régulation les plus
courantes : la gestion de stock et l'ordonnancement.
1.1.4. L'optimisation des tâches logistiques
MANSILLON & Ali. Montre que l'optimisation des
tâches logistiques consiste à réduire le plus possible le
coût de ces activités, tout en assurant le meilleur service aux
clients22(*). Tout ceci
est facilité par un moyen de transport efficace au niveau
d'approvisionnement des matières premières et au niveau de la
distribution de ses produits finis. Le coût de la logistique peut
être assuré par une somme des éléments
suivants :
E : Coût de fonctionnement des entrepôts
L : Coût de livraison
S : Coût de stockage
V : Coût des ventes manquées (marges
perdues)
CC : Coût total de la logistique
1. Coût de l'entreposage
Il dépend du nombre d'entrepôts, de leur
localisation et de la gestion des surfaces de stockage.
Le coût de l'entreposage diminue avec le nombre
d'entrepôt, la taille du marché de l'entreprise, le nombre et
l'éloignement des points de vente à desservir.
Une organisation rationnelle des surfaces et des
procédures d'entrée, de rangement et de sortie des produits
conduit à réduire sensiblement le coût de l'entreposage.
Seule une organisation rationnelle permet d'assurer, de façon
satisfaisante, les trois fonctions suivantes : la réception, le
stockage, la sortie (avec éventuellement la préparation des
commandes).
2. Le coût de transport
L'entreprise peut soit faire appel à un transporteur,
soit créer sa flotte de transport, le coût de transport
dépend de la nature des produits (poids, volume, denrées
périssables, fragile ou dangereuses) du nombre et de la dispersion des
clients, des performances des véhicules de transport.
Aujourd'hui, afin d'optimiser la fonction transport, les
logisticiens ont développé la notion de
traçabilité. Il s'agit à tout moment de savoir où
se trouvent les produits. Ex. L'entrepôt Coca Cola de la région
parisienne, où se charge et se décharge un camion toutes les six
minutes utilise ce système.
3. Le Coût de stockage
Il se décompose de deux
éléments :
Le coût d'acquisition du stock (recherche&choix du
fournisseur, passation des commandes, suivi des commandes), le coût de
possession du stock (intérêt du
capital « immobilisé dans le stock, assurances,
obsolescences et détérioration du produit).
1.1.4.1. Les modalités de l'optimisation du coût
de la logistique
a) Gestion de la relation
fournisseur
Améliorer la performance de la planification
Evaluer les fournisseurs et mettre en oeuvre des plans
d'amélioration de leur performance
Anticiper les problèmes et accélérer leur
résolution et
Renforcer le partenariat avec les fournisseurs
b) Gestion de la relation client
Satisfaire, fidéliser en conquérir les nouveaux
clients :
- en optimisant la qualité, le coût et le
service
- en couvrant l'ensemble des domaines fonctionnels (marketing,
vente et après et les canaux de contacts (accueil, centres de contact
Internet)
c) Planification collaborative
Augmenter la visibilité tout au long de la supply chain
et optimiser les niveaux des stocks
Améliorer la qualité de service en minimisant
les ruptures
Améliorer les processus et la performance
opérationnelle
Collaborer avec les fournisseurs, partager les risques et
renforcer la relation
La maîtrise de la logistique et des systèmes
d'information
Alimenter d'une façon rentable son processus
d'innovation
1.1.5. Les ressources de la logistique
La gestion logistique a cinq ressources principales à
savoir : l'information, la gestion de stock, la gestion de transport,
l'emmagasinage, l'entreposage et la gestion de l'emballage.
1.1.5.1. La gestion de l'information
La logistique s'est orientée plus vers le mouvement
des biens et services à travers la gestion des canaux de distribution.
Les flux d'information n'étaient pas considères comme importants,
pour le peu des flux d'information existant, l'essentiel de la vitesse
était limite au mouvement du papier, car dans le passé, le
mouvement d'information avait pour base le papier. Les conséquences de
cela avaient comme aléas : la lenteur, la non confiance, les
erreurs au moment du transfert de l'information, etc. sans oublier des
opérations et les baisse de la satisfaction des clients.
Aujourd'hui, les mouvements d'informations constituent
l'élément clé des opérations logistiques, avec pour
élément central : le système d'information logique
appelé souvent LIS (Logistical Information System). Ce système
d'information doit incorporer trois groupes des principes de base en vue de
satisfaire à toute demande éventuelle d'information (de la part
des managers ou des clients) à savoir :
La disponibilité : L'information doit être
(de manière permanente) une donnée. Ceci est nécessaire en
vue de répondre aux clients et améliorer les décisions
managériales.
La fiabilité : L'information logistique doit
refléter et l'état actuel et périodique de certaines
mesures telles que les commandes et l'état des stocks. La
fiabilité ici signifiant le degré de précision de
l'information fournie par le (SIL).
La flexibilité : Le système d'information
doit être flexible, afin de donner l'information voulue au moment et
sous la forme voulue.
Le système d'information logistique (SIL) combien ainsi
les machines, les logiciels, les hommes et les procédures pour
gérer, contrôler, et mesurer les activités logistiques.
1.1.5.2. La gestion des stocks
Les stocks jouent un rôle majeur dans les
économies modernes. Les gestionnaires des opérations logistiques
trouvent aussi dans la gestion des stocks, une occasion de plus pour minimiser
les coûts des opérations de l'ensemble de l'organisation,
étant donné que les stocks représentent un investissement
et que de ce fait un capital est requis pour leur gestion.
Les stocks sont généralement entendus comme
étant des réserves des biens. Ils comprennent les matières
premières, les biens et traitement, les produits finis ou les diverses
fournitures.
OSAMBO définit le stock comme étant
« Un ensemble des marchandises ou d'articles accumulés dans
l'attente d'une utilisation ultérieure plus ou moins proche en vue
d'alimenter régulièrement les utilisateurs sans leur imposer les
à coups d'une fabrication ou les délais de livraison des
fournisseurs23(*) ».
P. ZEMARTI définit «le stock comme
étant une provision des produits en instance de
consommation 24(*)».
Pour BERNARD, Y., « le stock est l'ensemble des
matières et produits mis en oeuvres dans l'activité de
l'entreprise et entreposés par elle dans l'attente de leur emploi ou de
leur vente 25(*)».
Ainsi, la gestion des stocks devient l'ensemble des
activités qui constituent à optimiser les quantités des
stocks dans les entreprises des services, étant donné que les
services ne sont pas aisément stockables et sont périssables.
Notons que « La gestion des stocks a pour but de maintenir à
un seuil acceptable le niveau des services pour lequel le stock
considéré existe.
Il n'y a pas d'objectif absolu (type) valable pour toutes les
entreprises pour tous les produits, pour tous les services, etc. Cela
dépendra du contexte dans lequel l'entreprise se situe.
Ainsi, l'un des objectifs de la gestion des stocks est
précisément d'aller vers une performance accrue par une meilleure
maîtrise des stocks. Et cela dépendra des entrées et des
sorties tout en tenant compte de stock de
sécurité ».
1.1.7.3. La gestion des transports
a) Importance du transport
Le domaine de transport dont la vision a
considérablement changé ces quinze dernières années
est l'élément le plus visible et connu d'opérations
logistiques. Comme consommateurs, nous sommes habitués à voir des
camions, trains, bateaux, et avions transportant les marchandises ou
stationnant à un lieu de distribution26(*). Bien que cette expérience donne une bonne
compréhension visuelle d'éléments de transport. Il ne
donne pas la profondeur nécessaire de connaissance pour comprendre le
rôle de transports dans les opérations logistiques.
Commençons par préciser que le transport a deux
fonctions majeures, à savoir :
Le mouvement des produits.
Que le produit soit en forme des matières
premières, en composante, assemble, en cours de production ou bien en
produits finis, le transport est nécessaire pour le déplacer le
produit pour la prochaine phase de production ou s'il est fini près du
consommateur.
Le transport constitue aussi un emmagasinage
temporaire :
Il est connu que les véhicules par exemple peuvent
constituer un excellent moyen d'emmagasinage temporaire. Mais, pour lequel on
ne peut pas ignorer les coûts de changement, de changement et de
rechargement.
Il existe deux principes de base directeurs dans toute gestion
et pour toutes les opérations de transport, à savoir :
l'économie d'échelle (coût par unité
transportée baisse suite à une très grande quantité
transportée) et l'économie de distance, qui fait que le
coût par unité transportée diminue avec l'augmentation de
la distance.
Ceci constitue un guide parfait dans le choix des moyens de
transport par exemple.
b) Le contrat de transport
Dans un contrat de transport, cinq parties deviennent
intéressantes notamment l'expéditeur, le consignateur, le
transporteur, le gouvernement, et le public.
L'expéditeur et le destinateur ont d'objectifs communs,
déplacer les biens d'un point d'origine à un point
d'arrivée dans le délai de temps précis, de livraison avec
zéro perte et dommages ainsi qu'échange d'information et de
facturation appropriée. Le transporteur prend en charge le transport des
biens, en minimisant les coûts de transaction et en maximisant ses
revenus.
Le gouvernement quant à lui, maintient un
intérêt élevé dans le transport à cause de
son impact sur l'économie. Il désire un stade et efficient
environnement des transports pouvant soutenir la croissance
économique.
Le public quant à lui participe et est aussi
concerné par l'accessibilité, les coûts, les prix et
l'efficience des transports aussi bien que par les mesures de
sécurité et de protection de l'environnement vis à vis des
transports. Les facteurs entrant le plus dans les coûts de transport
sont : la distance, le volume, la densité, l'entreposage, les
obligations juridiques et les autres facteurs du marché telle la
saison.
c) Les moyens de transport
De façon générale, cinq moyens de
transport sont disponibles : le rail, l `eau, la route, le pipeline
et le fret aérien (l'air)27(*).
Le Rail : il est
particulièrement adapté à des chargements en vrac par
wagons entiers (charbon, sable, minéral, produits forestiers, etc.) sur
des longues distances.
La tarification est relativement complexe. Mais, il est
toujours nécessaire de regrouper les chargements.
· L'eau: Bateau et péniches
transportent un pourcentage appréciable des échanges des
marchandises. Le transport sur l'eau est particulièrement bon
marché, mais reste très lent et sous influence des conditions
climatiques.
· La Route : Il est un moyen
très souple dans ses destinations et horaires. Il permet le transport de
porte à porte, ce qui élimine les transbordements, il est bien
adapté aux produits à forte valeur unitaire en raison de sa
rapidité.
· Le pipeline : Il est utilise pour
le pétrole, le gaz et les produits chimiques. Il revient moins chers que
le rail, mais plus cher que la voie fluviale. Les réseaux de pipelines
appartiennent souvent aux sociétés pétrolières qui
les exploitent directement.
· Le Fret aérien : Il
présente un faible part du transport, mais se développe
régulièrement. Il est naturellement plus cher que le rail ou la
route mais sa rapidité est un atout important notamment pour les
produits périssables28(*).
d) Les documents utilisés dans le domaine de
transport :
Il existe un certain nombre des documents qui sont
généralement utilisés dans le domaine de transport, les
plus connus sont au nombre de trois :
Le bill of loading (connaissement), c'est un document de base
utilisé dans l'achat d'un service de transport maritime. Il est de
reçu pour les biens expédiés.
Le freight bill (lettre de fret ou transport)
présentant la méthode de tarification pour le transport
effectue.
Le manifeste d'expédition ou le bordereau
d'expédition.
Et bien d'autres
1.1.7.4. La gestion du magasin
BOWERSOX, D. et CLOSS affirment que le problème le
plus important, il y a plusieurs années, dans les opérations
logistiques, est le niveau de plus en plus accru de la productivité du
travail29(*). Ce dernier
nécessite constamment une utilisation de plus en plus intense des
matières premières, des produits semi-finis, voir les biens
finaux qui doivent circuler entre plusieurs endroits de la cahine de production
et de commercialisation. L'emmagasinage devient alors un sujet important pour
le monde de la logistique. Un magasin est généralement entendu
comme étant une place physique où les stocks des biens sont
conservés.
ACKERMAN. B.K. affirme que dans les années 1990,
l'attention des gestionnaires logistiques à améliorer
l'emmagasinage, a franchi parfois les limites de l'imaginable des magasins d'un
genre totalement nouveau ont vu le jour en Europe et aux USA. Les mots
clés sont alors devenus ici la flexibilité et l'usage efficient
des technologies de l'information, consolidée dans le procède JAT
(juste à temps), cela a permis de répondre plus qu'avant à
l'expansion de la demande en terme de profit l'expédition et des profits
du produit.
La technologie permettant de réagir rapidement aux
changements et de mesurer la performance sous un grand nombre des
conditions30(*).
Ainsi plusieurs auteurs affirment que les
bénéfices essentiels de l'emmagasinage peuvent être
ramenés à ce qui suit : la considération et la
distribution d'assortiments, le centre de transit et de combinaison :
ainsi que le support pour la production ;
Le design optimal d'un magasin, est un point très
important, il touche la problématique d'après quoi doit
ressembler un bon magasin.
Pour cela, trois facteurs sont déterminants pour un
design optimal d'un magasin à savoir :
Le nombre des magasins sur un site;
La largeur des produits à être
entreposés ;
L'intensité du mouvement des produits dans le
magasin ;
Le design idéal d'un magasin doit être
limité à un seul magasin par site, ceci permettra un mouvement
aisé des produits.
D'où la règle dans un
magasin « La préférence pour peu des longs
mouvements ».
Le poids, le volume, et les techniques conservatoires doivent
toucher essentiellement un mouvement efficient et efficace. C'est à dire
long, droit et unique.
1.1.7.5. Gestion de l'entreposage
Cette partie intégrante de la gestion logistique
n'était pas gérée sur bas d'une intégration avec
les autres activités logistique. Il ne recevait pas non plus une
importance auprès du top management de plusieurs firmes, à
travers le monde. Aujourd'hui cependant, l'automatisation technologique est
entrain de réduire l'effort de l'entreposage et ainsi de susciter
l'intérêt du management pour cette importante partie de la
logistique.
Le premier objectif de l'entreposage dans un magasin est
d'aider à classer les biens de manière à faciliter une
expédition conforme aux voeux du client. Pour mieux accomplir cet
objectif, l'entreposage a trois activités principales qui sont les
suivants :
La réception des biens et leur dépôt
adéquat en magasins ;
Les mouvements des biens dans le magasin ;
L'expédition des biens.
1.1.7.6. La gestion d'emballage
La gestion d'emballage a un impact significatif sur le
coût et la productivité du système logistique. Elle
revêt bien souvent des facettes : l'emballage commercial avec un
aspect marketing et l'emballage industriel avec un aspect beaucoup plus
logistique. L'emballage commercial se focalise plus sur la commodité du
client, l'attrait du marché, la facilitation de l'utilisation des rayons
et la protection du produit. Ceci n'est pas du domaine logistique mais
plutôt du domaine de marketing.
L'emballage logistique quant à lui, fait allusion aux
produits industriels et autres parties normalement groupées en cartons,
sacs, barils, conteneurs,wagons, etc. qui permettent un entreposage
efficient.
Aujourd'hui, l'essentiel de l'activité d'emballage
logistique est standardisé permettant ainsi une manipulation
aisée d'opérations du « back room » d'un
magasin de vente par exemple.
L'emballage a trois types de fonction :
La protection contre les dommages ;
L'efficience de l'entreposage et
La communication
1.2. Le chiffre d'affaires comme indicateur de performance
Le concept de la performance emprunté à
l'analyse économique recouvre deux notions différentes qui sont
l'efficience et l'efficiente.
L'efficacité concerne les moyens mis en oeuvre pour
atteindre ces résultats, les décisions où les actions sont
efficaces si les objectifs visés sont atteints. Les mesures
d'efficacité sont utilisées pour comparer les résultats
vises finaux et les impacts avec les objectifs généraux de
départ assignés au service. Les mesures d'efficience sont
utilisées pour évaluer un système en comparant les
résultats avec le volume des ressources employés pour les
obtenir.
Selon AGBODAN, M.M. montre que la performance d'une entreprise
ou d'un produit peut être jugée par rapport à des objectifs
propres sans référence à d'autres entreprises si
l'objectif est de réaliser un accroissement de 10 % par an du chiffre
d'affaires d'un produit donné, si en fin de période de score
atteint est inférieur à 10 %, on pourra juger si l'entreprise est
performante ou non selon de degré satisfaisant convenu31(*).
a) Etapes d'analyse de la performance dans une
organisation.
· La description: il s'agit de comparer
les réalisations avec les prévisions en vue de dégager les
écarts. Les écarts peuvent être positifs ou négatifs
par rapport aux intérêts de l'organisation. La description de ce
qui se passe permet d'identifier le problème lié au
fonctionnement de l'organisation ;
· L'analyse: on essaie d'identifier les
problèmes constatés ainsi que les caractéristiques ou les
particularités ou encore la nature des faits saillants qui ont
marqué le fonctionnement de l'organisation.
· La prescription: on identifie les
solutions ou les actions à prendre pour résoudre le
problème constat : ordre express et detaille.
b) Critères d'évaluation de la
performance
La qualité du portefeuille ;
L'efficacité ;
L'efficience et
La pertinence.
Dans notre étude les critères de performance
seront les suivants :
L'atteinte des objectifs (2ëme chapitre)
L'évolution du chiffre d'affaires (3ëme
chapitre)
L'importance reconnue de la logistique dans les réseaux
de service
Une importante littérature s'intéresse aux
rôles que jouent les technologies logistiques et TIC qui découlent
dans l'évolution et le développement des activités de
service. A l'image de la firme manufacturière, la firme de service ne
peut aujourd'hui faire l'économie de la mise en place d'une fonction
logistique si elle souhaite, d' une part acquérir des avantages à
la fois marketing et stratégiques, d'autre part, les protéger
d'une concurrence de plus en plus acérée et difficile à
combattre. En effet, en raison de la baisse continue des prix de l'accès
aux nouveaux et puissants systèmes d'information (qui constituent les
fondements de la logistique d'entreprise), les firmes de service doivent non
seulement en être conscientes mais surtout ne plus sous estimer la
performance de l'organisation interne entendue comme «la partie
cachée de l'iceberg», les avantages concurrentiels en termes de
coûts (et de prix) s' appuient dans une large mesure sur une gestion
globale du réseau de service. Or, nombre de firmes de service ont
désormais opte pour une stratégie multi-canale qui les oblige
à formater et dupliquer des systèmes information constituant le
point d'appui d'une logistique mise au service de l'ensemble des canaux de
distribution utilisés. Il n'est pourtant pas sûr que des synergies
soient toujours envisageables entre les différents canaux même si
les clients leur sont communs. Les difficultés que rencontrent par
exemple actuellement les cyber-epiciers français à mutualiser
leurs logistiques on line (internet) et off line
(magasins).
Le jeu des acquisitions, tout en étant dangereux pour
la firme de service et renforcent la problématique de la gestion du
réseau de service, constitue l'un des meilleurs moyens de combattre ses
concurrents de conforter ses positions acquises et de maintenir un
avantage concurrentiel déterminant. Or, le jeu des acquisitions passe
forcément par une refonte souvent importante des fonctions logistiques
des différents « candidats » à l'acquisition.
Plus largement, comme le signalent CORSINO DA SILVA et SAMEIRO
CARVALHO32(*), ce l'amont
et l'aval des chaînes logistiques qui sont entièrement à
revoir. En effet, la consolidation des réseaux de fournisseurs et de
clients risque de faire apparaître des redondances coûteuses et des
problèmes de coordination au niveau des achats ou de la gestion des
stocks.
Comme nous l'avons souligné avec vigueur dans une
recherche précédente, les technologies apportent souvent, avec
solutions qu'elles préconisent, de nouveaux problèmes techniques
ou managériaux, plus spécifiquement en ce qui concerne la
gestion de la relation et de l'interface client. En effet, vouloir concilier
orientation client et orientation logistique présente d'évidents
dangers pour la firme de service, a plusieurs niveaux
complémentaires :
Logistique et service client : le client
pourrait être finalement au service de la firme dans la
façon dont elle est construite et délivrée la
prestation.
Logistique et relation de service : le
personnel en contact et le support physique sont par nature visibles aux yeux
du client, la logistique sous-entendue
relative « distanciation » avec lui. Comme le note
AURIFEILLE al. « Les logistiques les plus efficientes et les plus
réussies sont celles dont le consommateur final ne se rend pas compte,
celles qui ne suscitent pas son insatisfaction ».
Privilégier performance de la logistique, ou tout au moins la
considérer comme aussi important que les dimensions purement marketing
de l'Orientation client, pourrait donc s,avérer contre-productif pour la
firme de service car ne constituant pas un véritable attribut saillant
en matière de fidélisation. Au demeurant, les clients ont-ils
réellement la capacité d'évaluer finement le niveau
relatif de coût et performance logistique dans une relation de
service ?
Logistique et participation du client :
comme nous l'avons signalé, il est probable que la firme de service
cherche à accroître la
participation « physique » du client dans un objectif
de meilleure rentabilité financière et d'optimisation des
ressources. Mais il parait également envisageable que le client soit de
plus en plus systématiquement obligé de s'impliquer sur un plan
intellectuel dans le processus de servuction.
d) L'optimisation des performances de la fonction
transport 33(*):
Le transport est très souvent un vecteur essentiel de
la relation clients. C'est aussi, en général, un centre de
coûts très importants. L'optimisation des coûts et de la
qualité de service passe par une remise en cause périodique des
choix d'organisation :
Gestion cohérente des flux et des capacités du
réseau de distribution,
Sélection pertinente de prestataires,
Gestion administrative permettant de répondre
efficacement aux besoins,
Consolidation et analyse détaillée des budgets
transport
e) Les enjeux conséquents : Les
différentes interventions ont permis d'obtenir des réductions de
coût significatives, de l'ordre de 10% a 20% du budget du transport.
f) Trois axes d'amélioration
CSC a identifié trois axes principaux qui concourent
à l'amélioration de la fonction transport :
1. L'optimisation du réseau logistique et des
flux :
· La rationalisation et massification des flux,
· La recherche de synergie, aussi bien en amont qu, en
aval.
· La réduction du nombre de ruptures de charge
dans la chaîne logistique,
· La mise en place de trajets triangulaires, de voyage
aller-retour, etc.
2. La systématisation des procédures
d'achats de transport de façon a :
· Se tenir au fait des évolutions du secteur de la
prestation logistique ;
· Bien intégrer les spécificités des
marchés locaux ;
· Cibler et acheter la « juste »
prestation ;
· Optimiser le panel de prestataires.
La mise en oeuvre d'un outil informatique transport pouvant
générer des gains substantiels, à la fois :
Sur les tâches administratives :
échanges d'information avec les partenaires, recours du temps passe en
validation des factures, meilleure gestion des litiges ;
Sur la qualité du suivi
opérationnel : classement des transporteurs, délais
réels des livraisons, causes des litiges clients ;
Sur la maîtrise du service client
(track and trace)
1.2.1 L'étude théorique sur le chiffre
d'affaires
Selon BERNARD, Y., et COLLI, « Le chiffre d'affaires
est défini comme étant un montant global obtenu, au cours d'une
période donnée des ventes de biens et services, effectuées
par un agent économique 34(*)». Il est mesure par son prix de
revient ». Le chiffre d'affaires d'une entreprise recouvre les ventes
des produits, c'est à dire les transferts de propriété
contre paiement d'un prix, mais également les cessions de droits ou les
louages d'objets.
Le chiffre d'affaires peut être exprimé hors
taxes ou taxes comprises comme le prix d'une manière
générale, il est préférable d'en exclure la part
des taxes dont l'évolution est sans rapport direct avec la gestion de
l'entreprise.
Bref, la notion de chiffre d'affaires sert à mesurer le
volume et l'évolution de l'activité commerciale d'un agent
économique, ventile par client, par région, par secteur, par
produit.
Il permet d'obtenir un tableau significatif de la structure
d'une activité industrielle et commerciale et de son
évolution.
1.3. L'impact des coûts logistiques du transport sur la
performance du chiffre d'affaires
Les coûts logistiques sont des inducteurs important car
il permettent de mesurer en permanence l'évolution du coût de la
logistique par rapport à la valeur des produits qui transitent dans le
système logistique et également de se comparer à d'autres
entreprises pour déterminer l'avantage ou le désavantage
compétitif qu'apporte l'organisation logistique par rapport à la
concurrence.
Généralement on rapproche le coût du
système logistique du chiffre d'affaires réalisé pour
établir quelques pourcentages. Si le chiffre d'affaires contient une
part de services ou s'il subit des variations
Conjoncturelles de prix unitaire, on considère le
coût des marchandises qui transitent à travers le système
logistique.
CHAPITRE II. APPROCHE METHODOLOGIQUE ET TECHNIQUE
Le présent chapitre a été prévu
dans le cadre de montrer comment notre travail de recherche a été
en exécution. Nous définissons et analysons d'une manière
détaillée chacune des méthodes et techniques
2.1. Les méthodes
2.1.1. Définition de la méthode
Selon Jean Louis LAUBET Del Bayle, la méthode est
définit « Comme l'ensemble des opérations
intellectuelles permettant d'analyser, de comprendre et d'expliquer la
réalité étudiée35(*). »
Quant à GRAWITZ, Madeleine, « La
méthode est un ensemble des opérations intellectuelles permettant
par lesquelles une discipline cherche à atteindre les
vérités qu'elle poursuit, les démontre et le
vérifie36(*)».
Pour vérifier nos hypothèses, nous partirons
d'une approche pratique qui combine certaines méthodes.
Dans notre recherche nous utiliserons les méthodes
ci-après :
2.1.1.1. La méthode
analytique
Selon RWIGAMBA, B. cette méthode est définit
comme «une analyse systématique des toutes les informations ainsi
que les données récoltées37(*) ».
Cette méthode nous a permis d'analyser des nombreuses
données qui ont été recueillies grâce au
questionnaire et aux entretiens avec certains responsables et dirigeants de la
BRALIRWA S.A.
2.1.1.2. La méthode
statistique
Selon BYUKUSENGE Eugénie, cette méthode est
définie comme « une collecte des données
chiffrées sur terrain et de faire une analyse comparative des
résultats 38(*)».
Cette méthode nous a permis de traiter et de comparer
les données afin de dresser les tableaux et graphiques qui sont des
informations synthétiques et pertinentes pour qui veut comprendre le
rôle de la gestion logistique au sein des sociétés
industrielles.
2.1.1.2.1. La
Méthode de la régression linéaire
Selon SANDERS&ALLAND, la technique de la régression
linéaire est une méthode statistique qui nous montre que
l'étape principale d'une analyse de régression consiste à
déduire, en se basant sur les données échantillonnales,
une équation d'estimation qui décrit la nature fonctionnelle de
la relation entre les variables39(*). Cette méthode nous a permis d'étudier
et de déterminer la relation statistique entre les deux variables de
notre étude (les coûts logistiques due transport et la performance
du chiffre d'affaires). La formule est la suivante :
D'où
n = taille de l'échantillon.
a = y - bx
Où X = la moyenne de la variable x
b = constante
Y = la moyenne de la variable
Cette mesure est appelée « l'erreur type de
l'estimation et son symbole est Sy.x. Elle est utilisée pour quantifier
le degré de variation ( ou erreur ) possible associée à
une estimation obtenue à partir de la droite de régression.
La formule de Sy.x est la suivante:
ou
La première formule s'avère très utile
pour expliquer ce qu'est l'erreur type de l'estimation, mais la formule qui est
plus simple à utiliser.
Comme vous pouvez le constater, toutes les valeurs faisant
l'objet de cette formule visent à déterminer l'équation de
régression.
2.1.1.3. La méthode
comparative
Selon GRAWITZ, M., la méthode comparative est
« l'opération par laquelle on relie plusieurs objets dans un
même acte de penser pour en dégager les ressemblances et les
différences40(*) »
Celle-ci nous a permis de comparer les effets de la gestion de
transport pour voir leur impact sur le chiffre d'affaires de l'entreprise
BRALIRWA S.A.
2.1.1.4. La méthode
structuro -fonctionnelle
Selon PIAGET cité par KAMPIRE M.
Thérèse, cette méthode est définit comme
« un système de transformation qui comporte des lois en tant
que système et qui conserve ou s'enrichit, par le jeu même de ses
transformations sans que celles -ci aboutissent en dehors de ses
frontières ou fassent appel à des éléments
extérieurs 41(*)».
Elle a été utilisée pour décrire
le fonctionnement de l'entreprise BRALIRWA S.A en général et son
système logistique en particulier afin de générer un
chiffre d'affaires.
Les techniques ci-après seront utilisées
aussi :
2.2. Les techniques
Selon GRAWITZ Madeleine, « la technique est
l'ensemble des procèdes opératoires rigoureux bien
définis, transmissibles et susceptibles d'être applique a nouveau
dans les mêmes conditions, adapté au genre des problèmes et
des phénomènes sous l'étude ».
A l'aide d'un guide d'entretien, nous avons interrogé
différentes personnes dont les agents, les cadres et surtout les
personnes chargées des opérations logistiques au sein de la
BRALIRWA S.A.
2.2.1. Technique
documentaire
Selon MULUMBATI, N. :« la technique
documentaire est une fouille systématique de tout ce qui est
écrit ayant une liaison avec le domaine de recherche 42(*)».
Cette technique nous a permis d'accéder à un
certain nombre des documents qui nous ont permis de recueillir les informations
indispensables à notre étude.
2.2.2. Technique du
questionnaire
Selon GRAWITZ, M., «le questionnaire consiste en une
série de questions concernant les problèmes sur lesquels on
attend de l'enquête une information43(*) »
Cette technique nous a permis d'élaborer un
questionnaire destiné au personnel de la BRALIRWA S.A. afin que ce
dernier réponde par écrit aux questions posées44(*) ».
En combinant ces différentes méthodes telles que
la méthode comparative, analytique ; statistique et la
méthode structuro-fonctionnelle, ainsi que les techniques comme celle
documentaire ; de questionnaire et la technique d'interview, nous
émettrons quelques suggestions et dégager une conclusion qui
sera figuré à la fin de notre travail.
2.2.3. Technique
d'observation
Selon MULUMBATI, N. : cette technique est définie
comme celle constitue la plus importante des techniques pour recueillir des
données a un travail de sociologie 45(*)».
Nous avons choisi l'observation participante pour participer
aux activités de la direction de la logistique surtout dans le service
de transport pour mieux comprendre le système de gestion de transport de
la BRALIRWA s.a.
2.2.4. Technique
d'interview
Selon Albert BRIMO cite par MULUMBATI N. : «
l'interview est défini comme une technique qui a pour but d'organiser un
rapport de communication verbale entre deux personnes , l'enquêteur et
l'enquête enfin de permettre à l'enquêteur de recueillir
certaines informations concernant un objet précis 46(*)». Cette technique
nous a permis de connaître le fonctionnement de la BRALIRWA S.A. en
général et sa Direction logistique en particulier. Nous avons eu
des entretiens avec le personnel et surtout les chargés de gestion de la
logistique de la BRALIRWA s.a qui consistait à nous donner des
orientations sur notre travail.
2.3. La population et le choix de l'échantillon
2.3.1. La population
Notre population mère est composée de tout
l'ensemble des agents de la Direction logistique de la Bralirwa. Compte tenu
des contraintes tant temporelles que financières, il nous a
été difficile de mener une étude sur toute la population.
Connaissant l'ensemble de la population concernée par l'étude
notamment les agents de la Bralirwa s.a. (direction logistique),
évalués à 118 au moment de notre recherche, il fallu par
la suite déterminer la taille de l'échantillon.
2.3.2. La détermination de la taille de
l'échantillon
Dans notre recherche, nous avons opté pour
l'échantillon représentatif, « à la notion de
représentativité, il faut substituer une notion plus large
d'adéquation de l'échantillon aux buts poursuivis ».
Selon GHIGLIONE, R., et MATALON, B., comme notre population
totale de 118 est répartie dans différents départements de
la direction logistique, nous avons pris des personnes susceptibles de fournir
des informations pertinentes et fiables ou des informateurs
privilégiés. D'où donc l'utilisation de
l'échantillonnage à choix raisonné c'est-à-dire qui
n'est pas probabiliste, qui est une technique d'échantillonnage ou les
sujets de la population cible n'ont pas tous les mêmes chances
d'être choisis dans l'échantillon. Ils ne sont pas choisis au
hasard.
Ainsi, nous sommes limité au directeur de la direction
logistique, les chefs et leurs adjoints des départements, chefs et leurs
adjoints des services et agents attaches aux services du personnel dont
l'ensemble est de 80 personnes parmi ces 118 personnes (80/118).
CHAPITRE III : PRESENTATION DE LA BRALIRWA ET DE SA
DIRECTION
LOGISTIQUE
3.1. Présentation de la Bralirwa s.a.
La Brasserie et limonaderie du Rwanda (BRALIRWA S.A.) est une
industrie qui fabrique et commercialise des bières et des boissons
gazeuses (BG). La Bralirwa s.a. a deux branches dont la Brasserie des
bières qui se situe à Gisenyi au bord du lac Kivu dans la
province de l'Ouest et District de RUBAVU, et la limonaderie se trouvant dans
la Province de la ville de Kigali, District de KICUKIRO pour la production des
boissons non alcoolisées.
3.2. Historique de la BRALIRWA s.a
3.2.1. Au commencement était HEINEKEN47(*)...
Heineken est d'abord le nom d'une dynastie industrielle des
Pays-Bas et son fondateur Gerald Adrian Heineken qui, en 1863 à 22 ans
décidait de racheter la Brasserie `' De Hooiberg'' qui fonctionnait
depuis 1572. Trois ans plus tard, il construit une nouvelle usine à la
Stadhouderskade qui pour le moment a été transformée en
musée, c'est elle qui devient le noyau de l'empire Heineken.
Heineken, c'est aussi la plus célèbre marque de
bière du groupe dont la renommée a franchi aujourd'hui de
multiples frontières. Une bière unique au goût unique qui
tient son secret de la levure `' Heineken A''. C'est la plus
célèbre, mais néanmoins une marque parmi d'autres dans le
bouquet Heineken des bières, pour tous les goûts- blondes, brunes
ou rousses. Qu'elles s'appellent Amstel Buckler, Panach's, Mutzig, Murphy's,
Star, Primus, Gulder, Affligem, etc. Elles font le bonheur de centaines de
millions de gens de la Scandinavie à l'Afrique du Sud, du Canada
à la Papouasie Nouvelle-Guinée et du Japon au Chili.
Les marques Heineken sont consommées dans 170 pays.
Aujourd'hui, Heineken N.V est une puissante multinationale cotée
à la bourse d'Amsterdam. Elle compte 116 unités opérant
dans 67 pays dont le Rwanda.
En novembre 1957, débute à Gisenyi la
construction des futures Brasseries et Limonaderies du Rwanda (BRALIRWA). Deux
ans plus tard, la première bouteille de bière sort de cette
usine. C'est la Primus qui gardera le monopole de production trente ans
durant.
En 1971, la Bralirwa devient à 70% Heineken. Celle-ci
vient d'entrer dans son actionnariat tout en y apportant un vrai souffle
créateur qui entraîne dans un premier temps une
amélioration sensible des techniques de production de la Primus. Le
soutirage par contre-pression d'air est abandonné au profit du soutirage
au CO2.
C'est ensuite l'installation de l'usine de limonaderie
à Kigali, en mai 1974. Le partenariat avec The Coca-Cola Company permet
à Bralirwa d'élargir la gamme de ses produits, à la grande
satisfaction des consommateurs des boissons gazeuses.
En 1981-1982, la Primus subit un lifting, son emballage change
de look. Elle se débarrasse de sa bouteille Bremer, longue et
effilée, pour mettre désormais une plus robuste, l'actuelle
Stubby. Mais les jours sont désormais comptés pour son monopole
sur le marché rwandais.
En 1987, une nouvelle marque sort de l'usine de Gisenyi, la
Mutzig. En 1989, la Guinness fait son apparition, produite sous licence, et en
1991, les Rwandais partagent enfin avec le reste du monde le goût de la
bière Heineken, désormais importée.
En 1992-1993, Bralirwa peut se targuer de suivre
l'évolution de sa société mère avec une
production annuelle de 1,2 million d'Hl.
En 1994, le génocide et la guerre affectent
également la Bralirwa. Ses installations sont sérieusement
endommagées. Une bonne partie de son outil de production et du
matériel d'appoint est détruit.
Trop mois après la libération du pays en octobre
1994, la Bralirwa reprend timidement ses activités. Elle remet
progressivement en marche son système de production, de gestion et de
distribution, mais avec un volume de production qui demeure à ce jour
inférieur à la moitié de celle d'avant 1994.
En juin 2001, elle importe du Burundi la bière Amstel
qui jusque là entrait au pays par la fraude.
Malgré une conjoncture défavorable année
après année, la Bralirwa tient bon ! Elle améliore
sans cesse son outil de travail, elle affine ses méthodes de production
et de vente et se met davantage à l'écoute du consommateur. Ses
efforts ont été reconnus au niveau international et ont
été sanctionnés par de nombreuses distinctions dont une
Heineken Golden Award 2000 pour la gestion et la qualité de ses
bières ainsi qu'une Médaille d'or 2000 Coca-Cola pour la
qualité de ses boissons gazeuses.
3.2.2. Heineken et Bralirwa48(*)
Heineken est le plus grand brasseur international, le plus
grand exportateur et producteur de bières de qualité, et le
deuxième au niveau mondial en termes de volume et de chiffre d'affaires.
Présent dans plus de 170 pays pour les ventes, Heineken N.V participe
totalement ou en partie au capital de 116 brasseries dans le monde, dans 67
pays dont 10 en Afrique. Avec 37.857 employés, cette multinationale
produit annuellement 97,7 millions d'Hl pour un chiffre d'affaires global de
8,107 milliards d'Euros en l'an 2000.
Au Rwanda, Heineken participe au capital de la Bralirwa
à hauteur de 70%, le reste des parts, 30%, provenant de l'Etat. En l'an
2000, la Bralirwa a produit pour un chiffre d'affaires de 55 millions d'Euros
et dispose en fin en 2001 de 650 employés. Sa production de bière
de 520.445 Hl en 1999 est descendue à 443.037 Hl en 2000 et
s'élève à 500.000 Hl en 2001. La Bralirwa joue un
rôle économique, social et financier de très grande
importance pour le pays.
Les bières produites à la brasserie
de Gisenyi sont :
· Primus : une bière de
qualité adaptée au goût des consommateurs rwandais,
disponible en bouteille de 72 cl et dans les bouteilles de 33 cl dans
lesquelles les amateurs de la Primus dans le monde entier se retrouvent.
· Mutzig : une pilsner originaire
d'Alsace en France, dont la Bralirwa exploite la licence depuis 1987, en
bouteilles de 33 cl et 65 cl.
· Guinness : une bière
brune, produite sous licence depuis 1989, en bouteilles de 33 cl.
· Amstel : avant l'Amstel
était dans les bières importées par la Bralirwa mais
aujourd'hui la Bralirwa ne l'importe pas, elle le fabrique.
· La bière importée par la Bralirwa est la
marque Heineken la plus internationale
· Heineken : produite en Hollande
(Pays-Bas), leader mondial des bières alliant tradition et
qualité, vendue à raison de 21,6 milliond d'Hl dans le monde.
A la limoki, la Bralirwa produit les boissons gazeuses
comme :
Coca-Cola, Fanta
orange, Fanta citron,
Fanta maracuja, Sprite et
Krest tonic sous la licence de The
Coca-Cola Company
L'eau gazeuse sous la marque vital'o.
3.3. L'organisation de la BRALIRWA s.a
La Bralirwa s.a est composée de 6 directions mais
toutes dépendent de la direction générale. Ces
différentes directions sont :
1. La direction générale (ou
siège) qui coordonne les activités de toutes les autres
directions, est composée du secrétariat général.
Elle coiffe les deux usines à savoir la limonaderie de
Kigali et la brasserie de Gisenyi
2. La direction commerciale composée de 5
départements :
· Marketing department
· Trade marketing department
· Commercial services department
· Regional sales Kigali department
· Regional sales up country department
3. La Direction financière composée de 7
départements :
· ICT department
· Planning & control department
· Fiscal & insurance department
· Accountancy department
· Treasury department
· Brewery financial department
· Security head officer department
4. La Direction des ressources humaines
composée :
· Medical services department
· Human resources development department
· Personnel department Kigali
· Personnel department Gisenyi
5. La Direction des relations publiques et
communication composée de 2 départements :
· Protocol officer department
· Legal department
6. La Direction logistique : est une
direction créée avec la mission de veiller à ce que toutes
les autres directions opérationnelles aient tout ce dont elles ont
besoin pour fonctionner.
Elle comprend 4 principaux
départements :
· Storage & distribution department
· Import purchasing department
· Logistics planning department
· Local procurement department
Cette direction est celle où nous avons
travaillé, particulièrement dans le département de stock
et distribution.
3.4. La direction de la logistique
Cette direction s'occupe des prévisions, de la gestion
de stock et distribution, des importations et des
3.4.1. Le département de planification logistique
C'est le premier service où nous avons effectué
notre stage. Ce service s'occupe de faire les prévisions, de montrer la
satisfaction des clients en regardant les demandes honorées ou non.
3.4.1.1. Objectif et domaine d'application
- Planifier les approvisionnements, la production et la
distribution.
- Evaluer les indicateurs de la chaîne
d'approvisionnement.
Cette procédure s'applique à la Direction
logistique, Direction Commerciale et aux usines de la Bralirwa.
3.4.1.2. Définition des indicateurs de performance
Les indicateurs de performance de la chaîne
d'approvisionnement sont un instrument de mesure de la perspicacité du
service au client, de la production et des ventes par rapport à la
planification et aux prévisions ainsi que du coût logistique de la
chaîne d'approvisionnement.
3.4.1.3. Objet des réunions micro-planning
-Revoir la période qui vient de s'écouler
(semaine, trimestre, année) et analyser la situation et les causes
-Planifier la période à venir et relever les
recommandations
Cette réunion doit être faite au niveau de chaque
site (à Kigali et à Gisenyi) et doit réunir
A kigali :
- le chef limonaderie
- le chef de production
- le chef des ventes nationales
- le chef marketing
- le chef de distribution et magasins
- le chef des approvisionnements et
importations
- le responsable planning logistique
A Gisenyi :
- le chef technique
- le chef brasserie
- le chef bouteillerie
- le chef processus
- le chef des généraux
En bref, ce service est chargé de faire les
prévisions en utilisant l'outil informatique approprié
appelé FuturMaster.
Quand Bralirwa Gisenyi a des problèmes, Bralirwa Kigali
va aussi avoir des problèmes à cause de CO2.
Pour éviter tous ces problèmes, ils regardent
l'indice saisonnier.
Avant de fixer la production, on regarde d'abord les demandes
et les stocks, pour le faire on utilise l'OTIF (On Time In Full) qui est un
indicateur qui montre la satisfaction du client c à d qu'il permet de
voir si les commandes ont été donnés à temps et si
les commandes donnés étaient conformés à la
demande.
Le FuturMaster aide de faire les prévisions, d'avoir
les composantes de chaque produit en se basant sur les matières
premières, de collecter les demandes, de voir les stocks et d'estimer la
production à faire.
Pour faire la planification, on regarde les
disponibilités, la production de la semaine encours et le stock
d'ouverture, les quantités achetées pendant la période
passée et on fait tout pour qu'on doive avoir le stock de
sécurité suffisant.
Pour que ça réussisse on se base sur PA
(Production Available) c- à- d les disponibilités et l'OTIF mais
ça ne va pas de la même façon car PA peut augmenter alors
qu'OTIF diminue, on doit voir la cause, peut-être c'était à
cause du chauffeur, de la voiture...
Après avoir fait la planification ou la
prévision, on propose par exemple à la production de produire
10000 hl alors qu'ils sont capables de produire 8000 hl, on l'accepte mais on
doit voir les causes, si c'est à cause de manque d'eau ou
d'emballage...
En ce qui concerne les matières premières de
sucres, les bouchons et les stagnoles, on fait la commande dans huit semaine
alors que pour les concentrés et les autres qui viennent de loin, on
fait la commande dans 24 semaines.
3.2. Le département des importations
Ce service s'occupe de collecter les commandes et les donner
à la maison mère (IBECOR) pour qu'elle fasse la
négociation avec les fournisseurs pour qu'ils diminuent les prix
3.2.1. L'objet et domaine d'application
Garantir la disponibilité des marchandises au moindre
coût et meilleure qualité. Cette procédure s'applique
à toute importation effectuée à BRALIRWA.
3.2.2. Les responsabilités
Le Directeur logistique donne visa et autorisation pour
toute opération d'importation
Le Responsable des importations : suit les importations
depuis la commande jusqu'à la réception des marchandises
Le Responsable assurance et dédouanement : calcule
les primes d'assurance, droits de douane, effectue les payements et assure le
dédouanement des marchandises
L'IBECOR : sélectionne les fournisseurs
Le transport, le transit et le dédouanement sont
assurés par un transitaire.
3.2.3. La description de la procédure
A. Demande
La demande d'importation est générée
par :
Les magasins généraux pour les matières
premières, auxiliaires et articles de conditionnement quand il reste un
stock la couverture pour 4 mois
Le département des importations sur base des magasins
principaux et des données FuturMaster (24 semaines de couverture pour
stock en cours)
Le département de technique pour les pièces de
rechange quand le stock existant est au minimum de sécurité et au
besoin. La demande est introduite sur la réquisition
La direction commerciale pour les articles
publicitaires
Le management team pour les investissements de valeur
<200,000 euro
Le board (maison mère) pour les investissements allant
jusqu'à 500,000 euro
Les demandes sont centralisées par le responsable des
importations
B. Etapes
d'importations
Analyser les réquisitions ( pour les pièces de
rechange, c'est à eux de donner des réquisitions parce que ce
sont eux qui savent ce qu'ils doivent commander après l'importation
donne la réquisition à IBECOR pour qu'elle fasse de
négociation avec les fournisseurs pour éviter qu'ils les fixent
des prix élevés ;
Contacter IBECOR pour la demande des factures proforma
(fournisseur+transitaire)
Analyser les proforma (prix et quantités)
Discuter des proforma avec le Directeur logistique
Analyser les magasins principaux puis déterminer les
quantités à commander
En cas de marchandise de valeur > 20.000 USD, ouvrir la
« licence d'importation » Pour les valeurs
inférieures faire directement un « bon de
commande »
Obtenir l'accord du service demandeur avant passation de
commande
La licence est adressée à une banque commerciale
pour autorisation de transfert de devises
Sur base des proforma, faire une
« déclaration d'aliment » adressée à
la société d'assurance
La banque valide la licence et la retourne à
BRALIRWA
Faire un bon de commande et l'envoyer à IBECOR
En cas de marchandise de valeur élevée ou sur
demande du fournisseur, ouvrir un « CREDOC »
Communiquer avec IBECOR pour suivre la position de la
commande
En cas de risque de dépassement des délais de
livraison (2 mois en moyenne par voie maritime et route), anticiper un
dépannage (envoi d'une petite quantité par avion ou
dépannage via OPCO)
Le transporteur informe BRALIRWA quand la marchandise arrive
aux MAGERWA, transmet « l'avis d'arrivé »
A la réception des extraits, s'assurer que la banque a
payé les fournisseurs et informer la comptabilité
C.
Dédouanement
Préparer les documents suivant à transmettre
à l'agent de dédouanement :
Licence d'importation
Facture proforma
Facture de transport
Liste de colisage
Certificat d'inspection RBS
Déclaration d'aliment (quand on ne la fait pas, il y a
un % Qu'on retranche
L'agent en douane introduit en douane la déclaration de
mise en consommation accompagnée des documents ci-dessus
L'agent présente à la BRALIRWA le
« bulletin de liquidation »
La BRALIRWA prépare le chèque pour le bulletin
de liquidation
La marchandise sort des MAGERWA et entre dans les magasins
BRALIRWA (voir procédure de gestion des matières premières
et auxiliaires)
La licence calcule « le prix de revient »
et le transmet aux magasins généraux pour l'introduire dans ISHA.
Une copie est réservée à la comptabilité
En cas de livraison partielle (fractionnée) calculer un
prix de revient prévisionnel. A la réception totale des
marchandises, la comptabilité dégage le prix de revient
réel
La livraison des matières premières et des
produits finis doit être accompagnée de certificat d'analyse ou
lettre de conformité (s'il existe un cahier des charges)
Préparer le payement pour les transporteurs et
fournisseurs pour lesquels on n'a pas ouvert le CREDOC
Le dossier importation est dit clôturé
après recouvrement des avaries.
Il faut aussi signaler que vous avez acheté dans les
pays appartenant au COMESA pour éviter de payer le droit
d'entrée, c'est à dire qu'on montre le certificat d'origine.
Quand on fait la déclaration d'aliment c'est à
dire qu'on a assuré des marchandises. Si on trouve que les marchandises
ne sont pas conformées à la demande, on fait la
déclaration en se basant sur les éléments
suivants :
Procès verbal (pour montrer comment les marchandises
sont arrivées)
Déclaration d'aliment
Facture des marchandises.
Pour calculer la valeur assurée perte : on prend
la
Valeur assurée x manquant
Total de commandes
3.3. Le département de distribution et des stocks
Ce service s'occupe des magasins des pleins et vides, les
gestionnaires des emballages, les gestionnaires des livraisons et la
distribution (la distribution interne, la distribution vers les clients mais
qui est gérée au niveau commercial, la distribution inter
siège et inter dépôt)
3.3.1. Objet et domaine d'application
S'assurer de la disponibilité des produits dans les
deux sites de production ainsi que les dépôts BRALIRWA.
Cette procédure concerne tous les produits
(bières et boissons gazeuses) ainsi ceux importés (heineken et
amstel)
3.3.2. Les Responsabilités
Le Superviseur de stock et distribution
Collecter les situations journalières des ventes et des
stocks
Etablir le programme de distribution
Communiquer avec les responsables dépôts sur les
risques de rupture de stocks
Le Responsables de MP Kigali et Gisenyi
Suivre le programme de chargement
Classer et traiter des DT objet de litiges
Saisir les quantités expédiées et/ou
réceptionnées dans le système ISHA
Le Contrôleur Livreur
Mettre en exécution le programme de chargement
Elaborer le document de transport (DT)
Le Responsable commercial dépôt
Transmission journalière de la situation des ventes et
des stocks
Communiquer au responsable des stocks et distribution sur
l'éventualité d'un réapprovisionnement urgent.
3.3.3. La description de la procédure
Collecter les situations journalières des ventes et des
stocks de tous les dépôts y compris les 2 sites
Analyser les niveaux de stocks de tous les produits ainsi que
les emballages disponibles à ramener dans les sites de production
La décision de réapprovisionner le
dépôt ou le site dépendra du niveau de stock de produits
(pour avoir partout dans les dépôts en moyenne un stock couvrant 4
jours de ventes et 3 jours pour Kigali et Gisenyi)
Vérifier au garage les camions disponibles (sachant la
distribution dispose de semi-remorques propres et de camions loués aux
tiers sur autorisation du Directeur logistique)
L'établissement et la transmission du programme de
chargement aux responsables respectifs des MP des 2 sites (Kigali et
Gisenyi)
Le programme est fait suivre par le responsable MP au
contrôleur livreur pour exécution
Après le chargement, le contrôleur livreur
établit le document de transport DT. Le document est rempli en 5
exemplaires dont l'original et la copie rose est réservée au
transporteur, une copie jaune pour retour à l'expéditeur, une
copie verte au destinataire, une bleue pour l'expéditeur
Tous les DT de la veille sont rassemblés par les
responsables MP et traités dans l'élaboration du mouvement
charroi
Le chauffeur s'assure que le véhicule et couvert de
façon à protéger les produits contre le soleil, la pluie
et les poussières
Les réceptions de produits et expéditions
d'emballages par les dépôts sont reprises sur la situation
journalière des ventes et stocks
Classer les DT suivant les dates d'expédition des
produits ou emballages
A la fin du mois retranscrire tous les mouvements charroi du
mois dans un fichier « transport costs » pour
dégager le rapport mensuel des casiers transportés ainsi que du
coût de transport payé aux tiers
L'indicateur PA permet d'évaluer la
disponibilité des produits dans les dépôts et sites de
production.
Ces rapports sont adressés au Directeur Logistique pour
la consultation et discutés dans les réunions micro planning
hebdo/trimestriels pour prise d'actions correctives.
CHAPITRE IV : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
DE L'ENQUETE
Martin, LOUBSER et VANWYK49(*) affirment que lors d'une recherche pour laquelle les
opinions des gens sur un sujet veulent être tiré au choix du
chercheur. Ceci veut dire, suivant la disponibilité des
répondants, les résultats issus d'un pareil exercice sont
scientifiquement valables. De ce qui précède, sur un nombre de
118 agents de la direction logistique, nous avons lancé le questionnaire
d'enquête à 80 d'entre eux suivant leur disponibilité
à répondre au questionnaire.
Ce questionnaire porte sur une vision d'ensemble de la
logistique par les employés, l'apport de la gestion du transport et
autre ressources logistiques dans la croissance du chiffre d'affaires de la
société.
Tableau I: L'importance de la
logistique
Connaissez-vous l'importance de la logistique au sein de votre
société
|
Nombre
|
%
|
Oui
|
80
|
100
|
Non
|
0
|
0
|
Total
|
80
|
100
|
Source : Conçu par l'auteur
à partir du questionnaire
Le tableau ci-dessus nous montre que 100% des employés
que nous avons pris comme échantillon connaissent l'importance de la
logistique au sein de leur société. Ceci laisse dire que ce
domaine qu'est la logistique est un moteur pour les activités de la
société.
Tableau II: Les avantages
après l'instauration de la direction logistique
Après l'instauration de la Direction logistique dans la
BRALIRWA S.A.; quels avantages d'après vous l'entreprise en a
retirés ?
|
Nombre
|
%
|
Augmentation du chiffre d'affaires
|
60
|
75
|
Satisfaction des clients
|
3
|
3,75
|
Facilité des opérations
|
5
|
6,25
|
Diminution des coûts liés à la
distribution des produits et à leur emmagasinage
|
7
|
8,75
|
Augmentation de la clientèle (grossiste)
|
3
|
3,75
|
Autres (à préciser) :
|
2
|
2,50
|
Total
|
80
|
100
|
Source : Conçu par l'auteur
à partir du questionnaire
Les chiffres de ce tableau nous montre que 75% des
employés de la BRALIRWA S.A soit 60 personnes sur 80 acceptent
qu'après l'instauration de la direction logistique, il y a eu
augmentation de son revenu (chiffre d'affaires). Et 2,5% des employés
soit 2 personnes sur 80 ont montré que tous ces avantages sont
cumulatifs si l'entreprise dispose des moyens suffisants.
Tableau III: Les avantages de
la logistique à la BRALIRWA S.A
Etes-vous satisfaits des avantages qu'apporte la logistique
dans la société (BRALIRWA) ?
|
Nombre
|
%
|
Oui
|
72
|
90
|
Non
|
8
|
10
|
Total
|
80
|
100
|
Source :
Conçu par l'auteur à partir du questionnaire
Ce tableau montre que 90% des employés soit 72
personnes sur 80 répondants sont satisfaits des avantages que la
logistique apporte au sein de la BRALIRWA S.A. cette situation reflète
la performance de l'organisation logistique dans l'entreprise.
TableauIV: La contribution
de la gestion saine logistique à la performance du chiffre
d'affaires
La gestion de la logistique contribue-t-elle à
l'augmentation du chiffre d'affaires ?
|
Nombre
|
%age
|
Oui
|
70
|
87,5
|
Non
|
10
|
12,5
|
Total
|
80
|
100
|
Source : Conçu par
l'auteur à partir du questionnaire
Les réponses données à cette question
montrent que 87,5% des employés soit 70 personnes sur 80
répondants sont d'accord que la gestion saine logistique joue un
rôle important à l'augmentation du chiffre d'affaires car, lorsque
la logistique est bien gérée, la BRALIRWA S.A s'approvisionne
mieux, produit dans les limites du temps et selon les exigences techniques du
marché (quantité et timing) et distribue mieux et d'avantage des
produits avec les moyens limités ceci a une conséquence positive
sur le chiffre d'affaires.
Tableau V: La part du
transport à la réalisation des objectifs
D'après vous, quelle part les ressources logistiques
(information, emballage, transport, emmagasinage entreposage, etc.)
prennent-elles pour la réalisation des objectifs que la direction
logistique se fixe ?
|
Nombre
|
%
|
100%
|
0
|
0
|
80%
|
60
|
75
|
50%
|
15
|
18,75
|
30%
|
5
|
6,25
|
10%
|
0
|
0
|
Autres (à préciser) :
|
0
|
0
|
Total
|
80
|
100
|
Source : Conçu par l'auteur à
partir du questionnaire
Le tableau précédent nous montre que pour les 80
répondants, 60, soit 75% affirment que les ressources logistiques, c'est
- à dire la gestion de l'information, la gestion de l'emballage, la
gestion de transport, etc. contribuent pour 80% dans la réalisation des
objectifs de la BRALIRWA S.A. Ceci montre que cette organisation constitue un
facteur clé des objectifs fixés par la société.
Tableau VI: Les
activités effectuées par la Direction logistique à la
BRALIRWA S.A
Quelle est l'activité que vous considérez comme
importante effectuée par la Direction logistique au sein de la BRALIRWA
S.A
|
Nombre
|
%
|
Le transport
|
15
|
18,75
|
La maintenance des magasins
|
3
|
3,75
|
La gestion des stocks
|
10
|
12,5
|
La gestion d'emballage
|
5
|
6,25
|
L'entreposage
|
3
|
3,75
|
La gestion de l'information
|
14
|
17,5
|
Autres (à préciser) :
|
30
|
37,5
|
Total
|
80
|
100
|
Source : Conçu par l'auteur à
partir du questionnaire
Le tableau ci-dessus montre que 37,5% des employés
affirment qu'aucune activité n'est importante par rapport à
l'autre, mais toutes ces activités sont importantes au sein de la
BRALIRWA S.A du fait que si l'une s'est dissociée des autres la
chaîne d'approvisionnement est rompue et c'est toute la
société qui en souffre. D'où toutes ces activités
sont donc interdépendantes et ont la même importante.
Des analyses de ce chapitre, il ressort que l'organisation
logistique de la BRALIRWA S.A constitue un élément moteur qui
facilite l'augmentation du chiffre à travers ses opérations
logistiques analysées. Ceci confirme ainsi notre première
hypothèse selon laquelle la gestion logistique de la BRALIRWA S.A
constitue un élément moteur qui facilite l'augmentation du
chiffre d'affaire d'une entreprise.
4.1. La logistique, la production et la vente a la BRALIRWA
S.A
4.1.1. Les produits
importés par la BRALIRWA S.A50(*)
Comme c'est le cas pour plusieurs autres entreprises
industrielles, la BRALIRWA S.A nécessite les matières
premières et certains produits pour la production (des bières et
des boissons gazeuses). Ces matières s'achètent à
l'intérieur comme à l'extérieur du pays.
Pour s'approvisionner en matières premières
auprès des fournisseurs étrangers, la BRALIRWA S.A
bénéficie du ``savoir comment'' et du poids de Heineken au niveau
mondial. Ceci guide le choix de la BRALIRWA S.A dans l'approvisionnement des
matières premières et des fournitures qui doivent être de
meilleure qualité, de meilleur prix et livrables dans des meilleurs
délais.
LA BRALIRWA S.A importe annuellement 20.000 tonnes de
matières premières et des produits auxiliaires qui sont : le
malt en provenance de l'Europe, le sucre d'Afrique du Sud, les bouteilles qui
sont produites au Kenya, le Houblon, la levure pure en provenance de l'Europe,
les concentrés et les bouchons et les étiquettes qui viennent
également d'Europe. En plus de cela, la BRALIRWA importe aussi des
produits finis. Ici nous pouvons citer de l'Amstel qui est produit au Burundi
et la Heineken produite en Hollande.
En effet, selon les cadres de la société, afin
de disponibiliser les matières premières nécessaire sur la
lieu de production au moindre coût, la BRALIRWA S.A sous-traite à
l'extérieur tous les services qui peuvent être rendus par des
tiers. Ici ils ont mis l'accent sur les transports des biens à partir
des fournisseurs jusqu'aux entrepôts de la BRALIRWA S.A qui sont
assurés par les transitaires (les logisticiens externes) remplissant les
conditions exigées par la société et se trouvant à
la hauteur de ses standards d'organisation.
4.1.2. Achat des matières premières au niveau
national
A part les importations faites, la BRALIRWA S.A acquiert
certains produits sur le marché national. Ici nous pouvons citer le
sorgho brassicole, les casiers plastiques, l'eau et l'électricité
et bien d'autres.
En ce qui concerne le sorgho-brassicole, la BRALIRWA S.A fait
la promotion de ce produit en garantissant les semences, les engrais, le
support technique et en le transportant à un prix incitatif pour les
agriculteurs.
Selon les cadres de la BRALIRWA S.A, pour que la culture du
sorgho réponde aux normes Heineken, la société a mis sur
place un projet ``Développement de la production des matières
premières'' qui doit s'occuper de l'animation rurale et de l'encadrement
de 5700 agriculteurs, réunis en coopératives. Les semences de ce
sorgho sont fournies à la BRALIRWA S.A par l'ASSAR (Projet d'appui au
secteur semencier du Rwanda). Pour ce fait, la qualité de ce sorgho doit
remplir certaines exigences comme par exemple le taux d'humidité qui
doit être inférieur à 12% afin de permettre le stockage
pendant douze mois pour éviter toute rupture.
Ainsi la logistique de la BRALIRWA S.A achète et
organise le transport de 165 tonnes de sorgho en moyenne chaque mois. Ceci a
permis à la BRALIRWA S.A de diminuer le coût d'importation de
matières premières tout procurant les revenus pour les paysans.
En plus de cela, la BRALIRWA S.A a noué des relations avec les
entreprises locales qui lui fournissent certains produits et matières,
par exemple l'Electrogaz qui lui fournit l'eau et l'électricité,
le MIRONKO plastic et Rwanda plastic industries Ltd qui lui fournissent des
casiers. Il est à noter que ces deux entreprises ont
bénéficié aussi de la part de la BRALIRWA S.A de
l'assistance technique.
4.1.3. La distribution des produits BRALIRWA S.A
Produire et distribuer sont deux activités
complémentaires. La production crée ou transforme les biens, la
distribution les met à la disposition des utilisateurs ou consommateurs
finaux.
Dans cette section, avant de parler de la distribution
proprement dite, nous avons mis en accent particulier sur la production des
bières et boissons gazeuses. Ainsi la production des bières et
des boissons gazeuses depuis 2000 jusqu'en 2006 et répartie de la
manière suivante :
Tableau VII: La
répartition de la production des bières de (2000-2006) en hl
Années
|
Primus
|
Mutzig 63
Mutzig 33
|
Guiness
|
Amstel
|
Production annuelle
|
2000
|
302.000
|
132.000
|
6.000
|
0
|
440.000
|
2001
|
310.000
|
168.000
|
5.000
|
0
|
483.000
|
2002
|
374.196
|
162.000
|
4.376
|
0
|
540.572
|
2003
|
269.090
|
143.000
|
5.064
|
0
|
417.154
|
2004
|
216.393
|
209.110
|
7.079
|
0
|
432.582
|
2005
|
189.660
|
320.200
|
11.650
|
16.020
|
537.530
|
2006
|
308.866
|
315.036
|
13.626
|
35.021
|
672.548
|
TOTAL
|
1.970.205
|
1.449.345
|
52.795
|
51.041
|
3.523.386
|
Pourcentage
|
56%
|
41%
|
1%
|
1%
|
100%
|
Source : Conçu par
l'auteur à partir des données du Service de production de la
BRALIRWA S.A
Les indices ci-dessus nous montrent que la Primus se place en
tête de la production des bières avec, à elle seule 56% de
la production totale, elle est suivie par la Mutzig avec 41% de la production
totale et la Guiness et l'Amstel qui viennent à la troisième
place avec 1% de la production.
TableauVIII: La
répartition de la Production des boissons gazeuses
Années
|
Coca-cola
|
Fanta orange
|
Fanta citron
|
Sprite
|
K.tonic
|
V.soda
|
Production annuelle
|
2000
|
68376
|
45444
|
54730
|
19053
|
17531
|
1165
|
206298
|
2001
|
77436
|
49545
|
60616
|
21685
|
18751
|
998
|
229030
|
2002
|
70894
|
43304
|
56467
|
22239
|
19516
|
920
|
213339
|
2003
|
64797
|
37747
|
51083
|
20292
|
18926
|
1032
|
193877
|
2004
|
72419
|
43236
|
59028
|
22168
|
18674
|
973
|
216497
|
2005
|
98805
|
55293
|
83965
|
25593
|
21703
|
1179
|
286537
|
2006
|
120031
|
69644
|
93325
|
31742
|
25737
|
1443
|
348182
|
Total
|
572758
|
344213
|
459214
|
143719
|
140838
|
7710
|
1693760
|
Pourcentage
|
33,8%
|
20,3%
|
27,1%
|
8,48%
|
8,31%
|
0,45%
|
180%
|
Source : Conçu par l'auteur
à partir des données du Service de production de la BRALIRWA S.A
Pour la production des boissons gazeuses, la coca cola vient
en première place avec 33,8% de la production totale suivie de la Fanta
citron en deuxième place avec 27,1%, Fanta orange vient en
troisième place avec 20,3%, Sprite vient en quatrième place avec
8,48, la Krest Tonic vient en cinquième place avec 8,31 et afin vient la
soda avec 0,45% de la production. Ceci laisse suppose que la consommation des
trois premiers produits est plus avec celles des boissons gazeuses car ces
premiers prennent au total 81,25 de la production.
Graphique I:
L'évolution des boissons gazeuses et bières de 2000-2006 (en
Hl)
0
100000
200000
300000
400000
500000
600000
700000
800000
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
Années
Quantité (en Hl)
: Années
: Boissons gazeuses
: Boissons des bières
Source : Conçu par l'auteur à
partir du tableau 7 et 8
4.1.3.1. La planification de la distribution
On ne peut que parler du transport sans jeter un coup d'oeil
sur la planification de la distribution pour faire parvenir ses produits aux
clients, la BRALIRWA S.A a mis sur place, un plan de distribution qui lui
permet de disponibiliser les bières et les boissons gazeuses
auprès des grossistes et des dépôts.
En effet, les deux usines de la BRALIRWA S.A sont des
dépôts auxquels les grossistes et certains détaillants
viennent s'approvisionner. En plus de deux usines, la BRALIRWA S.A dispose de
sept dépôts répartis dans les provinces chargé
d'aider les distributeurs locaux à grandir tout en créant leur
marché et de disponibiliser les produits de la BRALIRWA S.A dans tout le
pays tout en nivelant les prix, et de permettre à ceux-ci de faire
à la concurrence des boissons étrangères.
La ville de Kigali est subdivisée en quatre secteur et
chaque secteur est représenté par un délégué
commercial. A ceux-ci, s'y ajoutent deux délégués, l'un
représentant le secteur Kiosques et l'autre le secteur de Kigali rural.
Cela fait six délégués commerciaux qui visitent les
grossistes et les détaillants selon leur importance en volume des ventes
dans ces différents secteurs.
Selon les cadres de la BRALIRWA S.A afin de renforcer le
système de distribution, ils ont mis sur place un agent qui se charge de
la réception des commandes accompagnées des preuves de paiement
de leurs clients. Cet agent doit traiter ces commandes et les servir selon
l'ordre d'arriver, sauf s'il se présente un cas d'urgence.
4.1.3.2. Raisons de mettre en place les dépôts
régionaux
La raison qui a poussé la direction de la BRALIRWA S.A
d'ouvrir les dépôts dans les provinces et ainsi de changer son
système de distribution et que les grossistes qui se trouvaient dans les
provinces incluaient les coûts de transport dans leurs coûts de
revient. Ceci provoquerait la perturbation des prix selon que les grossistes se
séparaient des lieux d'approvisionnement.
Néanmoins, pour résoudre ce problème que
les cadres considéraient comme incontournable, la BRALIRWA S.A a mis sur
pied un système de livraison gratuite pour ses clients grossistes afin
qu'eux aussi les distribuent aux détaillants. Ceci dans le but de
stabiliser le prix de ses produits surtout le territoire Rwandais. C'est ainsi
qu'elle est en relation suivie avec soixante trois distributeurs grossistes et
près de quatre mille détaillants. Ces distributeurs sont non
seulement encadrés par le biais des délégués
commerciaux, mais ils bénéficient également des diverses
formations assurées par la BRALIRWA S.A.
4.1.3.3. Organisation de distribution
Afin de s'assurer de la disponibilité des produits
importés et locaux dans les deux sites de production ainsi que dans les
dépôts provinciaux, la BRALIRWA S.A a mis sur place un service de
distribution. Ce dernier est chargé :
De collecter les situations journalières des ventes et
stocks de tous les dépôts y compris les deux sites ;
D'analyser les niveaux des stocks de tous les produits les
emballages disponibles à ramener dans les sites de production, et de
vérifier au garage les camions disponibles ;
De prendre la décision de réapprovisionner les
dépôts et les sites mais ceci dépendra du niveau de stock
de produits (pour voir partout dans les dépôts en moyenne un stock
courant 4 jours de ventes et 3 jours les deux sites) ;
D'établir le document de transport (DT) par le biais de
son contrôleur livreur. Ce document étant rempli en cinq
exemplaires dont l'original et la copie rose sont réservées au
transporteur, une copie jaune pour retour à l'expéditeur, une
copie verte au destinateur, un bleu pour l'expéditeur.
A la fin du mois, le service de distribution retranscrit tous
les mouvements charroi du mois dans un fichier `'transport costs'' pour
dégager le rapport mensuel des casiers aux tiers.
4.1.3.4. Le coût de transport
L'approvisionnement des matières premières et la
distribution des produits à partir de l'usine vers les distributeurs
grossistes ou les dépôts, nécessite des moyens
matériels et ceci engendre les coûts liés à cette
activité. La BRALIRWA S.A pour distribuer ses produits dispose de ses
propres camions et sous traite une partie du service de transport auprès
des tierces personnes sur l'autorisation du Directeur logistique. Car certaines
fois, les semi-remorques de la société ne suffisent pas pour la
distribution des produits surtout dans la période de surproduction.
Le tableau suivant nous montre l'évolution des
coûts de transport pour approvisionnement en matières
premières et produits auxiliaires jusqu'à la distribution des
produits de la BRALIRWA S.A (bières et boissons gazeuses) vers les
dépôts et les distributeurs grossistes et certains
détaillants.
Tableau IX: Evolution des
coûts de transport de la BRALIRWA S.A
Années
|
Coût de transport
|
Variation
|
2000
|
94 879 673
|
-
|
2001
|
153 522 551
|
161,8%
|
2002
|
420 590 546
|
273,9%
|
2003
|
390 741 205
|
92,9%
|
2004
|
459 884 575
|
117,6%
|
2005
|
777 980 123
|
169,6%
|
2006
|
1465 451 581
|
188,3%
|
Source : Conçu par
l'auteur à partir des données du Service de la
comptabilité
GraphiqueII: Evolution des
coûts de transport de la BRALIRWA S.A
-
2000
2001 2002 2003 2004 2005 2006
0
200000000
400000000
600000000
800000000
1000000000
1200000000
1400000000
1600000000
Années
Coût de transport
Années
Coût de transport
Source : Conçu par l'auteur
à partir du tableau 9
Une brève revue de ces statistiques nous montre que,
pour la période d'étude considérée, la moyenne des
coûts de transport utilisés est 537578607,7 Frws. Entre les
coûts de transport que la BRALIRWA S.A débloque, il y a une
dispersion de 1370571908 Frws et le minimum des coûts de transport est 94
879 673 Frws, ainsi que le maximum des coûts de transport est de 1465 451
581Frw. En plus le tableau ci-dessus nous montre qu'au cours de la
période de notre étude, les coûts de transport ont subi des
fluctuations.
De 2000 jusqu'à 2006 nous remarquons une augmentation
sensible des coûts, c'est-à-dire que sept ans de notre
période d'étude ; deux ans sur sept ans montrent qu'il a eu
une diminution des coûts de transport et cinq ans sur sept ans montrent
une augmentation des coûts de transport.
Ceci à cause du système que la BRALIRWA S.A a
adopté de laisser les distributeurs venir s'approvisionner auprès
des unités de production et incorporaient les frais de transport dans
leurs coûts de revient, mais les coûts de transport varient
toujours a cause des contrats de transport signe avec les différents
transporteurs.
De 2001 jusqu'à 2002 les coûts augmentent pour
redescendre en 2003 pour augmenter encore de 2004 jusqu'en 2006. Ici on peut
comprendre pourquoi cette augmentation. La BRALIRWA S.A venait de changer son
système de distribution en livrant gratuitement ces produits aux
distributeurs par les SRG (Service rendu du grossiste) afin de stabiliser les
prix des produits au niveau national.
4.1.3.5 La vente des produits BRALIRWA S.A
La vente est une activité primordiale pour chaque agent
économique. Qu'il soit un industriel, un commercial, une entreprise de
grande ou petite taille, celui-ci doit chercher toujours comment faire
écouler ses produits. Car produire ce qu'on ne peut pas vendre pousse
l'entreprise à disparaître. C'est dans cette optique que la
BRALIRWA S.A pour vendre les produits, utilise les dépôts se
trouvant sur chaque site de production qui livrent aux distributeurs et
certains détaillants, les dépôts qui sont répartis
à travers le pays et utilise le moyen de vente directe aux
détaillants appelé HORECA (Hôtels, Restaurants et
Cafés) et Kiosque. Ces moyens consistent à approvisionner les
Hôtels, Restaurants, Cafés et les Kiosques les produits de la
BRALIRWA S.A par ses propres camions. Ainsi le tableau ci-dessous nous montre
la répartition de vente de chaque produit de la BRALIRWA S.A au cours de
la période de notre étude.
Tableau X1: La
répartition des ventes des bières de 2000-2006 (en hl)
Années
|
Primus
|
Mutzig
|
Guinness
|
Vente annuelle
|
2000
|
304377
|
133994
|
4108
|
442479
|
2001
|
308608
|
166306
|
4669
|
479583
|
2002
|
373151
|
162575
|
4171
|
539897
|
2003
|
265351
|
141714
|
5217
|
412282
|
2004
|
216501
|
211217
|
7310
|
435028
|
2005
|
212350
|
314020
|
8621
|
534991
|
2006
|
300086
|
317260
|
12886
|
630232
|
Total
|
1980424
|
1447086
|
46982
|
3474492
|
Pourcentage
|
57%
|
42%
|
1%
|
100%
|
Source : Service des ventes
nationales
Graphique III: La
répartition des ventes des bières de 2000-2006 (en
hl)
57%
42%
1%
Primus
Mutzing
Guinness
Source : Conçu par l'auteur à partir du
tableau 10
La même situation revient également pour la vente
des bières où la Primus prend la première place avec 57%
de la consommation, la Mutzïg vient en second lieu avec 42% et la
Guinness prend la dernière position avec 1% de la consommation des
bières. Laisse dire que la primus contribue pour plus de la moitie au
chiffre d'affaires pour la vente des bières. Analysons les ventes des
boissons gazeuses.
Tableau XI: La
répartition des ventes des boissons gazeuses de 2000-2006 (en hl)
Années
|
Coca
|
Orange
|
Citron
|
Sprite
|
Tonic
|
Soda
|
Vente annuelle
|
2000
|
68217
|
46111
|
55361
|
19063
|
17365
|
1198
|
139098
|
2001
|
77210
|
49254
|
60221
|
21724
|
19005
|
1008
|
151212
|
2002
|
70651
|
43914
|
56999
|
22214
|
19459
|
915
|
143501
|
2003
|
65028
|
37429
|
50393
|
20049
|
18851
|
1017
|
127739
|
2004
|
72717
|
43936
|
59113
|
22428
|
18612
|
968
|
145057
|
2005
|
98012
|
55089
|
83756
|
25554
|
21771
|
1169
|
187339
|
2006
|
121728
|
69079
|
93509
|
31603
|
25849
|
1471
|
221511
|
Total
|
573563
|
344812
|
459352
|
162635
|
140912
|
7746
|
1115457
|
Pourcentage
|
35%
|
20%
|
27%
|
10%
|
8%
|
0%
|
100%
|
Source : Conçu par l'auteur à
partir des données du Service des ventes nationales
Le tableau ci-dessus montre que la consommation des boissons
gazeuses est dominé par les trois premiers produits qui sont le Coca
cola, Fanta citron et Fanta Orange à hauteur de 35%, 27% et 20% de vente
de B.G ; les autres produits étant finalement marginales sur la
vente.
Graphique IV. La
Répartition des boissons gazeuses de 2000-2006
35%
20%
27%
10%
8%
0%
Coca
Orange
Citron
Sprite
Tonic
Soda
Source : conçu par l'auteur à partir du
tableau 11.
En effet, la vente des produits de la BRALIRWA S.A, permet
à cette dernière de réaliser un chiffre d'affaires pour
chaque exercice. C'est ainsi qu'au cours de sept ans que nous avons pris comme
période de notre étude, l'évolution du chiffre d'affaires
a été comme suit :
Tableau XII2: Evolution du
chiffre d'affaires de la BRALIRWA S.A
Années
|
Chiffre d'affaires
|
Variation %
|
2000
|
12 653 950 053
|
|
2001
|
13 836 469 644
|
12 %
|
2002
|
15 475 686 912
|
16.4 %
|
2003
|
14 376 363 677
|
-11 %
|
2004
|
17 301 236 549
|
29.2 %
|
2005
|
22 604 403 361
|
53 %
|
2006
|
28 374 547 437
|
58 %
|
Source : Conçu par l'auteur d'après les
données du Service de comptabilité
Le tableau 12 nous montre qu'à partir de 2000
jusqu'à 2006 qu'il y a eu une augmentation du chiffre d'affaires
même si qu'en 2003 il y a une diminution ; ceci nous permet de
confirmer notre deuxième hypothèse.
Graphique V: Evolution du
chiffre d'affaires de la BRALIRWA S.A
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
0
5 000 000 000
10 000 000 000
15 000 000 000
20 000 000 000
25 000 000 000
30 000 000 000
Années
Chiffre d'affaires
Chiffre d'affaires
en années
Source : Conçu par l'auteur à partir du tableau
12
Une brève revue de ces statistiques nous montre que
pour la période d'étude considérée, la moyenne du
chiffre d'affaires est de 537578607,7 Frws. Entre les chiffres d'affaires de la
BRALIRWA S.A, il y a une dispersion de 1370571908 Frws et le minimum de chiffre
d'affaires est 94 879 673 Frws, ainsi que le maximum des chiffres d'affaires
est de 1465 451 581Frws.
Ainsi, nous constatons aussi que les chiffre d'affaires ont
connu de fluctuation, c'est-à-dire que de 2000 le chiffre d'affaires a
augmenté jusqu'en 2002 et en 2003 il y a eu une diminution mais qu'en
2004 jusqu'en 2006 il y a eu une forte augmentation du chiffre d'affaires.
Selon les cadres de la société, cette variation
dans le chiffre d'affaires est due à deux facteurs purement externes
à la société qui sont :
Premièrement les taxes qui sont passées de 40
à 85% pour les bières et de 39 à 60% pour les boissons
gazeuses ;
Deuxièmement, la dépréciation des francs
rwandais par rapport à l'Euro et au dollar américain.
4.1.3.6. Analyse des coûts du transport et le chiffre
d'affaires
Cette sous partie fait l'objet d'une analyse des coûts
du transport depuis les fournisseurs jusqu'aux consommateurs et voir la
relation se trouvant entre ces coûts et le chiffre d'affaires.
4.1.3.7. La gestion de
transport et la croissance du chiffre d'affaires : analyse de la pente
Comme outil de corrélation entre les deux variables
Pour la contribution de la logistique, nous modélisons
le chiffre d'affaires que nous appelons variable dépendante (y) en
fonction des coûts liés au transport (gestion du transport)
variable prédictive, dans notre cas elle est la variable
déterminante (x). La période que nous avons prix en
considération pour l'analyse du lien entre ces deux variables est celle
allant de 2000-2006
Tableau XIII: Evolution du
coût de transport et le chiffre d'affaires
Années
|
Coût de transport (x)
|
Chiffre d'affaires (y)
|
2000
|
94 879 673
|
12 653 950 053
|
2001
|
153 522 551
|
13 836 469 644
|
2002
|
420 590 546
|
15 475 686 912
|
2003
|
390 741 205
|
14 376 363 677
|
2004
|
459 884 575
|
17 301 263 549
|
2005
|
777 980 123
|
22 604 403 361
|
2006
|
1465 451 581
|
28 374 547 437
|
Source : Conçu par l'auteur par compilation des
tableaux no 9 et no 12
Graphique VI: Evolution du
coût de transport et du chiffre d'affaires en Milliards
Ainsi pour faire une idée sur la possible
corrélation qui peut exister entre les deux variables, nous avons mis
sur pieds le nuage des points ci-après :
0
5000000000
10000000000
15000000000
20000000000
25000000000
30000000000
0
200000000
400000000
600000000
800000000
1000000000
1200000000
1400000000
1600000000
Coût de transport
Chiffre d'affaires
Source : Conçu par l'auteur à partir des
données de la direction financière des la BRALIRWA.
En regardant ce graphique, on constate que lorsqu'il y a une
augmentation des coûts du transport cela se répercute sur le
chiffre d'affaires.
Ainsi, on peut trouver une équation
représentative de l'évolution globale entre les deux variables.
Cette équation appelée équation d'estimation ou droite de
régression est celle qui minimise le carré de la somme des
écarts du modèle. Notre modèle est le suivant :
Tableau XIV: Calcul des
variables
Y (en dizaine de millions de Frws)
|
X (en dizaine de millions)
|
XY
|
Y2
|
X2
|
1265.3
|
9.4
|
11893.8
|
1600984.1
|
88.4
|
1383.6
|
15.3
|
21169.1
|
1914348.9
|
234.1
|
1547.5
|
42
|
64995
|
2394756.3
|
1764
|
1437.6
|
39
|
56066.4
|
2066693.8
|
1521
|
1730.1
|
45.9
|
79411.6
|
2993246
|
2106.8
|
2260.4
|
77.7
|
175633.1
|
510908.2
|
6037.3
|
2837.4
|
14.6
|
41426
|
8050838.8
|
213.2
|
12462
|
243.9
|
450595
|
24130276.1
|
11964.8
|
|
|
|
|
|
Source: Conçu par l'auteur à
partir de deux variables: Transport et chiffre d'affaires
Ceci fait, calculons les paramètres estimés du
modèle, c'est-à-dire : a et b
b = -2,410775472
-b= 1265,3+2,410775472(9,2)
=
1287,961289
Donc l'équation de régression selon les
critères de moindre carré qui décrit la relation entre les
coûts de transport de la BRALIRWA S.A et les chiffres d'affaires a pour
expression suivante :
Yc = 1287,961289 + 2,410775472x
Ceci signifie que si x varie d'une unité, y variera
aussi de 2,410775472
Calcul de l'erreur type d'estimation
Le calcul de l'erreur type d'estimation repose sur les
écarts à la droite de régression. La moyenne de la droite
de régression nous indique la tendance centrale
Le test T pour la pente
Lorsqu'on utilise les techniques d'analyse de
régression simple pour faire des références, il faut que
certaines hypothèses soient vérifiées. Il est
sûrement utile de rappeler que la première étape d'un test
d'hypothèse consiste à énoncer les hypothèses nulle
et alternative. Dans ce cas, qui nous préoccupe, on veut savoir s'il
existe véritablement une relation entre les variables x et y. S'il n'y a
pas de relation entre le coût lié aux transports et la croissance
du chiffre d'affaire, alors la valeur de B (pente de la droite) doit être
égale à zéro.
D'où H0 : B=0, l'hypothèse selon laquelle
les coûts de transport n'ont pas un effet sur la chiffre d'affaires.
Hypothèse alternative est H1 = B # 0
Notons que pour accepter H0. La différence
standardisée entre la pente échantiollionale (b) et la pente
présumée pour la population (BH0) se situe dans la région
d'acceptation.
D'où accepter H0 si RC se situe entre ta/2
rejeter H0 si la différence standardisée entre b et Bh0 se situe
dans la région de rejet -ta/2.
Pour ce qui concerne le t <<lu>> avant de la lire
dans la table, il est indispensable de connaître : La
probabilité de rejet de l'hypothèse nulle de 5% (il est fonction
du seuil de significativité fixé). Dans notre cas, il est de 95%.
RC : rapport critique.
Ainsi pour revenir aux coûts de transport si
« a » est de 0,05, le degré de liberté
étant de n-2 ; (7-2)=5 et a/2= 0,025. Donc la valeur de
ta/2=2,571.
Afin de déterminer le rapport critique dans
notre étude, nous allons d'abord calculer le Sb (une estimation de
l'erreur type d'estimation).
=
Puisque la valeur de RC est supérieure à la
valeur de t=2,751, nous devons rejeter l'hypothèse nulle selon laquelle
B=0 cela signifie que nous acceptons l'hypothèse alternative et nous
concluons que la pente de la droite de régression pour la population
n'est pas nulle et qu'il existe une relation entre les coûts de transport
et la croissance du chiffre d'affaires de la BRALIRWA S.A.
4.2. La gestion de transport et croissance du chiffre
d'affaires : Analyse du Coefficient de détermination comme outil de
corrélation entre deux variables
Le coefficient de détermination est une mesure de la
proportion de la variation dans la variable Y qui s'explique par la
présence de la variable X en d'autre terme c'est le carré du
coefficient de corrélation. Il est compris entre 0 et 1.
Ainsi pour le coût de transport, le coefficient de
détermination se calcule de façon suivante :
Comme le coefficient de détermination se trouve entre 0
et 1, le modèle est significatif, la corrélation est forte donc
il y a une relation entre croissance du chiffre d'affaires et les coûts
liés aux transports d'après ces critères. r2 =
0,78 ceci signifie que 78,2% des variations observées entre les chiffre
d'affaires successifs sont expliquées par les variations
observées dans les coûts du transport.
4.3. La gestion de transport et croissance du chiffre
d'affaires : Analyse du coefficient de corrélation comme outil de
corrélation entre deux variables.
Celui-ci constitue simplement une racine carrée du
coefficient de détermination. Il nous donne, par comparaison, une
idée de l'importance de la liaison linéaire entre les variables X
et Y. Ainsi, la valeur r se situe toujours entre -1 et +1.
Si le coefficient de corrélation est nul, il y a une
absence de corrélation linéaire entre les deux variables X et Y,
par contre si R = +1 ou -1, cela signifie qu'il a une corrélation
linéaire parfaite entre X et Y. Plus la valeur r se rapproche d'une deux
limites 1, plus que la corrélation linéaire forte, et plus r est
voisine de 0, la relation linéaire entre les variables est faible.
La formule pour calcul du coefficient de corrélation
est suivante :
Comme le coefficient de corrélation se trouve entre -1
et 1 le modèle est significatif, la corrélation est forte, donc
il y a une relation positive entre les coûts de transport et la
croissance du chiffre d'affaires de la BRALIWA S.A d'après ce
critère.
Ainsi, nous constatons que l'analyse de la pente outil de
corrélation, le coefficient de corrélation et le coefficient de
détermination montrent qu'il existe un lien de corrélation entre
les coûts liés au transport des matières et produits de la
BRALIRWA S.A et la croissance du chiffre d'affaires de la firme. Par
conséquent entre la gestion du transport et la croissance du chiffre
d'affaires de la BRALIRWA S.A. Ceci vérifiant une part importante de
notre deuxième hypothèse et nous permet de confirmer ainsi
l'hypothèse selon laquelle ``l'élaboration d'un plan optimal
d'approvisionnement des matières premières et de la distribution
des produits par la gestion optimale de transport de la BRALIRWA S.A peut-elle
contribuer à la performance du chiffre d'affaires au sein de
l'entreprise''.
4.4. La vérification de l'hypothèse
Selon GRAWITZ M., l'hypothèse est définie comme
« une proposition de réponse à la question
posée; elle tend à formuler une relation entre les faits
significatifs plus ou moins précis, elle aide à
sélectionner les faits observés. Ceux-ci rassemblés, elle
permet de les interpréter, de leur donner une signification qui
constituera un élément possible de
théorie ».Cette hypothèse doit être
confirmée ou infirmée après les résultats de
l'observation. Les coûts de la gestion logistique du transport de la
BRALIRWA S.A sont minimisés pour faciliter l'augmentation du chiffre
d'affaires de la BRALIRWA S.A. L'élaboration d'un modèle de
programmation linéaire par la gestion optimale de la logistique du
transport contribue à la réduction du coût total de
transport au sein de la Bralirwa s.a.
Apres avoir analyse la contribution des coûts
logistiques du transport à la performance du chiffre d'affaires de la
Bralirwa s.a. nous avons constaté que la Bralirwa s.a. dispose une
logistique du transport qui est peu adéquate et qui occasionne les
coûts élevés de transport.Après avoir fait la
présentation de la Bralirwa s.a. et sa direction logistique, l'analyse
et interprétation des résultats de l'enquête, nous allons
passer à la conclusion générale et aux suggestions.
CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS
L'objectif général de ce travail intitulé
`'la contribution des coûts logistiques du transport à la
performance du chiffre d'affaires d'une firme, cas de la BRALIRWA S.A''
était de faire une analyse sur le système de gestion logistique
au sein de l'entreprise BRALIRWA S.A et de chercher à constater
l'incidence de la gestion logistique d'une firme sur sa performance. En plus
l'étude avait pour objectif spécifique celui de faire comprendre
et d'avoir un aperçu général sur les coûts de
gestion de transport de la BRALIRWA S.A, élément primordial de la
logistique et voir son apport à la croissance du chiffre d'affaires.
Pour atteindre les objectifs, nous avons essayé de
répondre aux questions ci-après constituant notre
problématique à savoir :
Les coûts de la gestion logistique du transport de la
BRALIRWA S.A sont-t-ils minimisés pour faciliter l'augmentation du
chiffre d'affaires de la BRALIRWA S.A.?
L'élaboration d'un modèle de programmation
linéaire par la gestion optimale de transport peut-elle contribuer
à la réduction du coût total de transport au sein de la
Bralirwa s.a?
Pour répondre à ces questions de la
problématique nous avons émis deux hypothèses qui sont
les
Les coûts de la gestion logistique du transport de la
BRALIRWA S.A sont minimisés pour faciliter l'augmentation du chiffre
d'affaires de la BRALIRWA S.A.
L'élaboration d'un modèle de programmation
linéaire par la gestion optimale de la logistique du transport
contribue à la réduction du coût total de transport au sein
de la Bralirwa s.a.
A travers ces hypothèses nous avons constitué
quatre chapitres précédés d'une introduction
générale dans laquelle nous avons présenté la
problématique, les objectifs de recherche ou poursuivis, les
hypothèses, le choix et intérêt du sujet, la
délimitation du sujet, et la subdivision du travail. Ces chapitres nous
ont permis de confirmer les hypothèses proposées aux questions de
la problématique.
Ainsi le premier chapitre de notre travail a
présenté l'étude théorique sur la Logistique et ses
ressources, il a aussi touché les études théoriques
relatives au chiffre d'affaires et à la régression
linéaire.
Le second chapitre de notre travail a traité sur
l'approche méthodologique et technique qui nous a permis de faire
recours aux méthodes telles que la méthode analytique,
statistique, comparative *ù
structuro-fonctionnelle ainsi que les techniques telles que la technique
d'interview, documentaire, d'observation et de questionnaire.
Le troisième chapitre de notre travail a traité
sur la Présentation de la Bralirwa s.a. et sa Direction logistique. Le
constat qui s'est dégagé des analyses est que l'organisation de
la direction logistique au sein de la BRALIRWA S.A est comparable à un
carburateur d'une voiture. Qui reçoit et distribuer le carburant pour le
bon fonctionnement de la voiture.
Des analyses de ce chapitre, il ressort que l'organisation de
la direction logistique de la BRALIRWA S.A constitue un élément
moteur qui facilite les opérations de cette firme, vu l'importance de
chacune des ressources logistiques analysées. Ceci confirme ainsi notre
première hypothèse.
Le quatrième chapitre qui est le tout dernier parle
l'analyse et l'interprétation des résultats de
l'enquête : logistique, la production et la vente à la
BRALIRWA S.A. Pour vérifier notre deuxième hypothèse,
après l'analyse de l'approvisionnement et de la distribution au sein de
la BRALIRWA S.A, nous avons établi un modèle statistique
basé sur trois critères qui sont : l'analyse de la pente
comme outil de corrélation entre deux variables, l'analyse du
coefficient de détermination ainsi que celle du coefficient de
corrélation, pour tester la significativité du modèle
mettant en relation le coût de transport et chiffre d'affaires. Ainsi,
nous constatons que l'analyse de le pente comme outil de corrélation, le
coefficient de corrélation et le coefficient de détermination
montrent qu'il existe un lien de corrélation entre les coûts
liés au transport des matières et produits de la BRALIRWA S.A et
la croissance du chiffre d'affaires de la firme.
Par conséquent entre la gestion de transport et la
croissance du chiffre d'affaires de la BRALIRWA S.A. Ceci vérifiant une
part importante de notre deuxième hypothèse et nous permet de
confirmer ainsi l'hypothèse selon laquelle `'l'élaboration d'un
plan optimal d'approvisionnement
des matières premières et de la distribution des
produits finis par la gestion de transport contribue à la performance du
chiffre d'affaires au sein de la BRALIRWA S.A''.
Bien qu'il existe des outils modèles dans la gestion de
transport comme le logiciel Futur Master à la BRALIRWA S.A, il y a
beaucoup à améliorer. Notre travail a soulevé un
problème qui mérite une attention particulière, le
problème de minimisation du total de transport de la firme par le choix
des routiers optimaux de transport. En égard à ce problème
nous avons formulé des suggestions à l'égard de la
BRALIRWA S.A
Que la BRALIRWA S.A utilise le modèle de programmation
linéaire dans l'optimisation de sa gestion des transports pour
dégager les routiers optimaux de transport à utiliser, au
coût total minimal sous respect des contraintes ; la Bralirwa s.a.
disponibilisant ses moyens propres de transport par en achetant des avions,
des navires et des véhicules remorques/semi-remorques.
Que les responsables chargés de gérer le
transport utilisent d'autres documents et de responsabiliser les transporteurs
en les disant de prendre en charge le transport des biens pour éviter
les casses et le retard dans la livraison.
La BRALIRA S.A devrait organiser régulièrement
des formations pour ses employés en général et ceux de la
direction logistique en particulier afin de rendre cette dernière plus
performante.
Elle devrait sous-traiter sa logistique externe car ceci va
diminuer une partie de ses charges fixées.
Les analystes de la BRALIRWA S.A devraient utiliser cette
méthode d'analyse de régression, pour étudier chaque
stratégie que la société veut adopter pour la prise de
décision.
Actuellement le Rwanda est entrain de s'intégrer aux
différents blocs régionaux comme le COMESA, le SADC, EAC (East
africa community) etc. Ce qui constitue une opportunité pour les pays
membres en général et notre pays en particulier. Ainsi les
dirigeants de la BRALIRWA S.A devraient saisir cette opportunité en
rendant l'organisation de la direction logistique plus flexible afin de
disponibiliser rapidement ses produits au niveau national mais au niveau
régional et être compétitif mais en disponibilisant les
matériels de transport propres à la Bralirwa s.a. qui sont
efficace (par ex. Achats des avions et des camions remorques et
semi-remorques).
Nous ne prétendons pas avoir épuiser, notre
sujet, mais nous espérons mettre lumière sur l'importance
logistique. Il reste à espérer que d'autres chercheurs
s'intéresseront à approfondir des recherches surtout sur les
logiciels qui pourront aider à minimiser le coût total de
transport, sur chaque ressource logistique et voir son impact sur la croissance
du chiffre d'affaires d'une firme.
BIBLIOGRAPHIE
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warehousing, warehousing forum, November 1993, p.1
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19. LAUBET (D.B) Jean Louis, « Initiation aux
méthodes de recherche en sciences sociales », L'Harmattan, Paris,
2000, p. 120
20. MANSILLON, G. et Ali. : Mercatique et action
commerciale, Fauchez, Paris, 2001, p .485
21. PRONGERE : Méthodes en Sciences
Sociales, 1971, p.20
22. ZEMARTI P : La pratique de la gestion des
stocks, éd. Bordas, paris, 1989, p.39
2. Notes de cours
1. BARIHUTA Jean Claude, Cours d'Economie Rwandaise et Vision
2020, Tronc commun A&B, 2004, inédit
2. BUTERA Védaste : Cours de Gestion de production
et des opérations, 2èBac., UNR-BUTARE, 2005,
inédit
3. BYUKUSENGE Eugénie : Cours de
Méthodologie de recherche, LicIII, UNR-BUTARE, 2006
4. MASOZERA , G . : Cours de gestion des
organisations et de production, BacII Gestion, ULK, 2003, inédit
5. MUTAJOGIRE Jean Bosco : Cours de la gestion de la
logistique, Lic I, UNR-Butare, 2006, inédit
6. OSAMBO Okoko : Cours de Gestion des capitaux
circulants, Lic I, ULK, 2003, inédit
7. RAMA RAO : Logistic and chain supply management, cours
inédit, UNR-BUTARE ? 200-2001
3. Rapports et revues
1. BRALIRWA S.A., Je te dirai... un monde de qualité,
Kigali, 2001
2. BRALIRWA S.A., Manuel de procédure, Kigali, 2006
4. Sources électroniques:
1. http:// fr.country.csc.com /fr/215 /2687 .shtml
(18/10/2007)
2.
htt://www.cyber.uhp-nancy.fr/demos/LOGI-QLI/chap-2/cours-2-1.html
(18/10/2007)
3. WIKIPEDIA, transport, (on line),
http://fr.wikipedia.org,
consulté le 18/10/2007
4. WIKIPEDIA, mode de transport (on line),
http://fr.wikipedia.org,
consulté le 18/10/2007
ANNEXES
ANNEXE 1: A QUI DE
DROIT
ANNEXE 2: Lettre de demande
de données pour la rédaction du mémoire
ANNEXE 3: Questionnaire
d'enquête
ANNEXE 4: Guide d'entretien
et d'interview
ANNEXE 5: Document de
crédit documentaire
ANNEXE 6: Organigramme de la
BRWLIRWA S.A
ANNEXE 7: Organigramme de la
direction logistique de la BRALIRWA S.A
* 1. BOWERSOX, D. et CLOSS
D.cités par MUTAJOGIRE, J.B.: Cours de gestion de la logistique,
LIC I, UNR-BUTARE, 2006.inédit
* 2. INGHAM., M. Management
stratégique et compétitivité, éd. Boeck
Wesmael, Bruxelles, 1995, p. 16
* 3 . BOWERSOX , D. et CLOSS D.:
op. cit. p.4
* 4 . EDIGHOFFER J.R,
Précis de gestion d'entreprise, Edition Nathan, 2004, P.80
* 5. PRONGERE P.,
Méthodes de recherche en sciences sociales, 1971, p.20
* 6 . BARIHUTA Jean Claude,
Cours de l'économie rwandaise et vision 2020, Troc commun
B,FSESG,UNR,2004
* 7 . COHEN E. : Analyse
financière, quatrième éd. Dunod, Paris, 1987
* 8 . COHEN E., op. cit.
* 9 . COHEN E. Idem
* 10 . RAMA RAO: Logistics
and supply chain Management, Cours inédit, UNR-Butare, 2000-2001
* 11 . MANSILLON, G., et Ali,
Mercatique d' action commerciales, éd. Fauchez, Paris, 2001, p.
465
* 12 . MASOZERA, G.,
Cours de gestion des organisations et de production, Bac II Gestion, ULK,
2003, inédit.
* 13 . CHRISTOPHER M.:
Logistics and supply Chain Management, Financial Times Management,
London,2000
* 14. MUTAJOGIRE J.B. :
Cours de gestion de la logistique, Bac III, UNR-BUTARE, 2006
* 15. CHRISTOPHER M., op. cit
* 16 . BALLOU R.H, Business
Logistics Management, 4th edition, Prentice-Hall Inc., Upper
Saddle River, New Jersey, 1999
* 17 . RAMA RAO: Logistics
and supply chain Management, Cours inédit, UNR-Butare, 2000-2001
* 18 . RAMA RAO, op. cit
* 19 . MTAJOGIRE J.B., Cours
de la gestion de la logistique, Bac III, UNR-BUTARE, 2006.
inédit.
* 20 . MANSILLON G., op. cit
* 21 . MASOZERA, G., op cit,
p.26
* 22 . MANSILLON, op. cit.
p.472
* 23 . OSAMBO, O. Cours de
gestion des capitaux circulant, LIC I Gestion, ULK, 2003, inédit
* 24 . ZERMATI P., La
pratique de la gestion des stocks, éd. Bordas, paris, 1989, p.39
* 25 . BERNARD. Y., et COLLI.
J.C., Dictionnaire financière et économique, 5eme d. Du
Seuil, Paris, 1996, p.298
* 26 WIKIPEDIA, mode de
transport,
http://fr.wikipedia.org,
consulté le 18/10/2007
* 27 WIKIPEDIA,
transport, (on line),
http://fr.wikipedia.org,
consulté le 18/10/2007
* 28 . KOTLER et DUBOIS,
Marketing Management, 9ème éd., 1996, p.551
* 29 . BOWERSOX et Ali, op.
cit. p.413
* 30 . ACKERMAN, B.K., The
changing role of warehousing, warehousing forum, November 93, p.1
* 31 . AGBODAN , M.M.:
Les facteurs de performance de l'entreprise, Paris, 1995,P.7
* 32 . CORSINO DA SILVA et
SAMEIRO CARVALHO, Methodology for the logistics integration in the
enterprises acquisition process, Proceedings of the 4th
International Meeting for Reasarch in Logistics, Lisboa, pp.173-182
* 33 . http://
fr.country.csc.com /fr/215 /2687 .shtml
* 34 . BERNARD, Y., et COLLI,
op. cit. p.330
* 35 . LAUBET (D.B) Jean
Louis, « Initiation aux méthodes de recherche en sciences
sociales », L'Harmattan, Paris, 2000, p. 120
* 36 . GRAWITZ, Madeleine :
Méthodes de recherche en sciences sociales », Dalloz,
Paris, 2001, p. 35
* 37 . RWIGAMBA B., op. cit.,
p.34
* 38 BYUKUSENGE Eugénie,
: Cours de Méthodologie de recherche, Lic I, UNR-BUTARE, 2006
* 39 . SANDERS et ALLAND, op.
cit.,.110
* 40 . GRAWITZ M.: op. cit.,
Dalloz, 1987, p.101
* 41 . KAMPIRE M.
Thérèse: Initiation au travail scientifique, TC A&B, FSESG,
UNR-BUTARE,2004
* 42 . MULUMBATI N.: La
technique d'observation, 1980, p. 26
* 43 . GRAWITZ, M., op.cit.,
p.362
* 44 . GRAWITZ Madeleine, op.
cit. 362
* 45 .MBULUMBATI N., op. cit.,
p.26
* 46 . MULUMBATI N., op. cit.,
p.20
* 47 BRALIRWA S.A., Je te
dirai... un monde de qualité, Kigali, 2001
* 48 BRALIRWA S.A., Manuel
de procédure, Kigali, 2006
* 49
* 50 BRALIRWA S.A., Manuel
de procédure, Kigali, 2006
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