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L'impact des mesures fiscales pour lutter contre le réchauffement climatique

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par Dièye Papa/ Diop Massal/ Samb Awa
Université Nancy 2 - Master Economie Appliquée 2007
  

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II. LES INSTRUMENTS ECONOMIQUES

Ils ont comme objectif de rendre la pollution couteuse pour le pollueur et ainsi l'inciter à réduire ses émissions.

Dans un premier temps, il y'a la mise en place des mesures fiscales qui a été proposée par l'économiste anglais Arthur Pigou(1 920).

Cependant, vu l'aversion de nos sociétés modernes à tout ce qui représente une taxe et à son caractère national, mais également vu que la menace que constitue le changement climatique sur l'environnement et sur les économies des Etats doit pouvoir être freinée par une coopération interétatique de type international ,alors les gouvernements, compte tenu de ces exigences, vont chercher à développer d'autres moyens économiques de lutter contre le réchauffement climatique, des moyens qui prennent en compte le problème de mouvement unanime auquel doivent faire face nos Etats.

Et c'est dans cette optique que la solution jugée comme étant la moins interventionniste de toutes les solutions interventionnistes, qui a été inspirée par le théorème de Coase, va être mise en place : le marché des permis négociables.

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Toutefois, ces instruments économiques à savoir le système des permis négociables et la fiscalité écologique peuvent conduire aux mêmes résultats en termes de diminution des émissions de G.E.S que les instruments de persuasions ou bien réglementaires. Cependant, leur avantage principal réside dans le fait qu'ils permettent une réduction des émissions à moindre coût4.

§1) Le marché des permis négociables :

C'est le degré élevé d'incertitude des mesures fiscales lié à la réaction hasardeuse des agents économiques - qui peuvent ne pas respecter le seuil d'émission de G.E.S établi et donc ne réagissent pas comme prévu - qui a conduit les autorités publiques à se tourner vers le marché des permis négociables qui apporte une réponse claire à ce risque.

En effet, dans le système des taxes qui était jusque là utilisé, à cause des difficultés que peuvent avoir les Etats pour identifier les responsables, pour justifier l'attribution et le montant des taxes ; mais également à cause de la comparaison de la part des Etats entre les avantages économiques tirés de l'activité polluante, du bénéfice local tiré par les habitants en absence de pollution et du coût social de la pollution, Coase va chercher à développer un système où le rôle de l'Etats en tant qu'administrateur, régulateur et législateur va être minime voir nul.

Finalement, il va démontrer dans le fameux article : « The problem of social cost » que :

« Si les coûts de transaction sont négligeables, les agents concernés par un effet externe négocieront spontanément une solution qui rétablit une allocation des ressources Pareto- optimale quelque soit la définition des droits de propriété »

C'est la Conjoncture de Coase (1960).

Et ce résultat sera à l'origine de l'avènement du marché des permis négociables. A. Naissance et fonctionnement du marché des permis négociables :

Le marché des permis d'émission négociables est né aux Etats-Unis à la suite de l'échec de la politique environnementale (objectifs non atteints) basée jusque là sur l'utilisation des normes d'émissions.

4 Baumol et Oates(1971), Bohn et Russel(1985), Milliman et Prince(1989), Cropper et Oates(1992), Jaffe et Stavins(1995)

Après une étude de la situation économique, de l'état environnementale et des exigences de croissance future, les pouvoirs publiques vont fixer un niveau d'émission national de substances polluantes qui est jugé, socialement et économiquement convenable compte tenu de ces objectifs environnementales qui peuvent être soit la réduction de la pollution à un niveau prédéterminé, soit son maintient à un niveau constant par rapport à la période antérieure.

Par la suite, l'Etat va distribuer un certain nombre de droits à polluer (l'allocation initiale des droits alloués peut se faire gratuitement ou aux enchères), chaque droit correspondant à une unité de polluant qui va permettre à son détenteur de polluer pour un certain montant.

Cependant, le nombre total de droits à polluer doit correspondre exactement au niveau de pollution socialement acceptable.

Et enfin, les agents peuvent s'échanger (acheter ou vendre) les droits à polluer par un jeu de marchandage selon leurs besoins sur un marché secondaire à un prix d'équilibre qui égalise l'offre à la demande de droits, par exemple : 25 € la tonne de CO2.

Dans ce système, le rôle de l'Etat va donc se limiter à la création du marché des droits à polluer, à l'attribution des dotations initiales et à la veille du bon fonctionnement du marché.

La mise en place des permis négociables permet, contrairement au système des taxes, de maîtriser directement la quantité d'émissions émises par les firmes sur le marché considéré.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote