1.1 BREF RAPPEL DE LA CONFERENCE DE SEPTEMBRE 2004
Depuis quelques années, tant au niveau national
qu'international, s'organisent des colloques, des séminaires concernant
la lutte contre la pauvreté.
C'est ainsi, que du 03 au 08 Septembre 2004, les Chefs d'Etat
et de gouvernement de l'Union africaine se sont réunis à
OUAGADOUGOU (BURKINA FASO), en sommet extraordinaire sur l'emploi et la lutte
contre la pauvreté en Afrique.
Entre autres recommandations dudit sommet, on peut retenir :
«Favoriser le développement des
coopératives et des mouvements associatifs de jeunes et des
femmes». (Recommandation Vii de la Déclaration sur l'emploi et la
lutte contre la pauvreté en Afrique).
Antérieurement à la recommandation
sus-citée, l'Organisation internationale du travail en sa séance
du 1er Juin 1966 avait émis une recommandation, la R 127
concernant le rôle des coopératives dans le développement
économique et social des pays en voie de développement.
1.2 Rappel de quelques points saillants de la R 127
1.2.1 Le champ d'application
La R 127 s'applique à toutes les
catégories de coopératives et, notamment, aux coopératives
de consommation, aux coopératives pour l'amélioration du sol, aux
coopératives agricoles de production et de transformation, aux
coopératives rurales d'approvisionnement, aux coopératives
agricoles d'écoulement de produits, aux coopératives de
pêcheurs, aux coopératives de services, aux coopératives
artisanales, aux coopératives ouvrières de production, aux
coopératives de main-d'oeuvre, aux coopératives d'épargne
et de crédit mutuel et aux banques coopératives, aux
coopératives d'habitation, aux coopératives de transport, aux
coopératives d'assurance et aux coopératives sanitaires.
1.2.2 Les objectifs d'une politique concernant les
coopératives
L'établissement et la croissance des
coopératives devraient être considérées comme un des
facteurs importants du développement économique, social et
culturel, ainsi que de la promotion humaine, dans les pays en voie de
développement.
Des coopératives devraient être établies et
développées comme un moyen :
a) d'améliorer la situation économique, sociale et
culturelle des personnes ayant des ressources et des possibilités
limitées, ainsi que d'encourager leur esprit d'initiative,
b) d'augmenter les ressources individuelles et le capital
national par l'encouragement de l'épargne, la suppression de l'usure et
l'utilisation judicieuse du crédit,
c) d'apporter à l'économie un plus grand
élément de contrôle démocratique des
activités économiques et de répartition équitable
des excédents,
d) d'accroître le revenu national et les recettes
provenant de l'exportation, et d'augmenter les possibilités d'emploi des
travailleurs, par une exploitation plus complète des ressources,
grâce, par exemple, à l'application de systèmes de
réforme agraire et de colonisation intérieure tendant à
rendre productives de nouvelles régions, et au développement
d'industries modernes, de préférence disséminées,
pour la transformation sur place de matières premières,
e) d'améliorer les conditions sociales et de
compléter les services sociaux dans des domaines tels que le logement
et, le cas échéant, la santé, l'éducation et les
communications,
f) d'aider à élever le niveau des connaissances
générales et techniques de leurs membres.
Comment sont mises en oeuvre ces deux recommandations au
Bénin ? C'est ce que nous essaierons de passer en revue en
présentant :
- un bref bilan des coopératives existantes,
- une étude concernant trois types de
coopératives,
- les coopératives et les associations, est ce le
même combat ? - une conclusion.
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