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Produits de cueillette dans la « poche de Dialakoto» : potentiel, dynamique des ligneux et possibilités de valorisation

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par Thierno Boubacar DIALLO
Université Cheikh Anta Diop Dakar - Maà®trise de Géographie, Option Aménagement et Biogéographie 2002
  

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I.2.1 Le relief

Dans la «poche de Dialakoto», le relief est relativement plat vers le nord, au niveau du Bassin
sédimentaire. Cependant vers la partie sud, à la périphérie du PNNK, on rencontre quelques
hauteurs segmentées par des plateaux et des vallées, à cause des affleurements du socle,

notamment entre le village de Laboya et ceux de Dialakoto, Wassadou et Damantan. Ces plateaux appartiennent aux reliques du Fouta-Djallon.

I.2.2 Les sols

L'histoire géomorphologique a abouti à la constitution d'un ensemble de cinq unités pédomorphologiques. Les sols résultent donc des formations géologiques mises en place au Secondaire, au Tertiaire et au Quaternaire. Donc à chaque milieu géomorphologique correspond un milieu pédologique. C'est ainsi qu'on distingue dans la zone les cinq unités pédo-morphologiques suivantes:

---- Les lithosols gravillonnaires sur cuirasse, issus du démantèlement des plateaux à cuirasse affleurante à sub-affleurante. Ce sont des sols peu épais avec des réserves en eau faibles à nulles. ---- Les sols ferrugineux indurés et les sols gravillonnaires sur cuirasse, provenant des plateaux à cuirasse peu profonde. Ce sont des sols peu épais avec de faibles réserves en eau.

---- Les sols ferrugineux tropicaux lessivés, associés aux plateaux à cuirasse absente ou profonde. Ce sont des sols battants avec un risque d'érosion très élevé du fait de l'importance des réserves en eau.

---- Les sols rubéfiés et les sols peu évolués hydromorphes sur remblaiement colluvio-alluvial des vallées. Ce sont des sols argileux, avec des réserves en eau très importantes. Le risque d'érosion est généralisé avec des ravinements au niveau des berges des cours d'eau.

---- Le sols gravillonaires sur cuirasse, les sols ferrugineux tropicaux indurés, les sols graveleux et les lithosols, issus du décapage des glacis cuirassés sur des roches primaires avec des affleurements de grés. Ce sont des sols squelettiques peu épais, leurs réserves en eau sont très faibles ou parfois nulles.

Les ressources pédologiques sont très faibles en raison des caractéristiques peu évoluées des sols, mais aussi de l'extension des surfaces incultes (plateaux, cuirasses...) au détriment des sols fertiles (sableux, sablo-argileux et argileux).

I.3 Les ressources en eau

On distingue les cours d'eau et les eaux souterraines dont les potentialités dépendent largement de la pluviométrie dans la zone et sur l'ensemble du bassin versant du réseau.

> Le réseau hydrographique

Il est essentiellement constitué par le fleuve Gambie et de son affluent, le Niériko. La Gambie longe la limite sud de la «poche» vers le village de Laboya et continue vers le nord au niveau de Wassasou-dépôt où il reçoit le Niériko. Elle constitue ainsi la limite naturelle de la périphérie nord du PNNK.

Son abondance dépend fortement de la pluviométrie recueillie dans l'ensemble de son bassin versant. C'est un cours d'eau tropical à régime unimodal. Le maximum des eaux est ainsi enregistré au mois de septembre, en pleine saison des pluies dans l'ensemble du bassin, avec un débit de 365m3 / s. Le minimum se situe en fin de saison sèche, au mois d'avril avec 0,2m3 / s. La période des hautes eaux correspond donc à l'hivernage, elle dure 4 mois, de juillet à octobre et la période des basses eaux s'étend pendant tout le reste de l'année (8 mois). Les irrégularités du régime, résultent d'une part des aléas climatiques et d'autre part de l'absence d'ouvrages de régulation du cours du fleuve dont les berges peuvent atteindre par endroit 8 à 10m de hauteur.

> l'hydrogéologie

Les réserves d'eau souterraines sont tributaires des formations géologiques en place. C'est ainsi que le bassin sédimentaire dispose de plus grandes potentialités aquifères par rapport au socle qui présente de faibles possibilités d'infiltrations et de formation de nappes généralisées. Donc les principales réserves souterraines sont localisées au niveau du bassin sédimentaire qui emmagasine deux systèmes aquifères.

L'aquifère détritique du continental terminal est le premier système. Il est constitué dans des grès argileux et des sables, avec une nappe phréatique de 16 à 30m de profondeur. Il dispose d'un très grand potentiel exploitable.

Le second système est constitué par l'aquifère des sables et grés du maestrichien. Il dispose d'une nappe en charge de 100 à 500m de profondeur, son potentiel exploitable et très important.

Ces ressources en eau sont employées de différentes manières. Les cours d'eau sont utilisés pour
l'agriculture irriguée (bananeraies, maraîchages...) et pour l'abreuvement du bétail. Cependant les

eaux souterraines, accessibles seulement par fonçage de puits et par forages, sont destinées prioritairement à la consommation humaine et secondairement à l'abreuvement du bétail.

I.4 Les ressources végétales

La végétation de la zone est de type soudano-sahélien dominée par une savane très diversifiée (boisée, arborée, arbustive) en association avec des forêts claires et des forêts galeries, principalement, le long des cours d'eau. Cependant, le caractère des peuplements végétaux (composition et densité) varie en fonction des unités morphologiques. C'est ainsi que:

Sur les plateaux on retrouve la strate arborée dominée par Pterocarpus erinaceus,
Combretum nigricans, Combretum glutinosum, Strychnos spinosa, Vitex madiensis, Bombax costatum, Cordyla pinnata, Piliostigma reticulatum, Anogeissus leiocarpus
, ...

La strate herbacée reste dominée par des graminées annuelles telles que Loudetia togoensis, Elionorus elegans, Borreria radiata, Lepidagathis anobrya, Pennisetum pedicellatum, ...

Au niveau des versants, on peut noter dans la strate arborée des espèces telles que
Secucuridaca longipedunculata, Lannea acida, Lannea velutina, Pterocarpus erinaceus, Vitex donania, Zizyphus mauritiana...

La végétation dominante, dans ces deux unités géomorphologiques, est représentée par la savane boisée car les caractéristiques morphologiques sont contraignantes aux cultures. Il s'agit essentiellement des plateaux à cuirasse affleurante, sub-affleurante, peu profonde, profonde ou absente, avec des substrats constitués de lithosols gravillonnaires, de sols ferrugineux tropicaux indurés ou lessivés...

Dans les vallées, nous constatons la présence de Terminalia macroptera, Piliostigma

reticalatum, Parkia biglobosa, Combretum glutinosum, Pterocarpus erinaceus, Cordyla pinnata, Sclerocarya birrea... La flore herbacée est constituée, ici aussi, de graminées annuelles telles que les Pennisetum et les Andropogon

La végétation ici est constituée de savane arborée et arbustive en raison de la présence des cultures occasionnant des défrichements. Elle est donc un peu moins dense que la précédente. Le substrat est constitué de sols rubéfiés et de sols hydromorphes.

Au niveau des dépressions nous retrouvons la forêt claire et les galeries forestières

composées d'espèces hydrophiles comme Borassus aethiopum fortement prédominantes, Parkia

biglobosa, Saba senegalensis, Terminalia macroptera, Mitragyna inermis, Anogeissus leiocarpus...

Le substrat est constitué ici de sols argileux et hydromorphes, sous une végétation très dense. Cependant avec les défrichements occasionnés par l'installation des bananeraies, leurs surfaces se réduisent actuellement à quelques lambeaux.

D'une manière générale, ce sont les paramètres climatiques (essentiellement la pluviométrie), pédo-morphologiques (relief et sols) et hydriques (cours d'eau et nappes) qui, combinés, impriment une physionomie à la végétation.

Cependant, on peut remarquer que celle-ci subit une très forte dégradation autour des terroirs villageois, à cause de facteurs anthropiques (défrichements, surpâturage, feux de brousse...), mais elle se densifie au niveau des unités pédo-morphologiques incultes (plateaux cuirassés).

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