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Produits de cueillette dans la « poche de Dialakoto» : potentiel, dynamique des ligneux et possibilités de valorisation

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par Thierno Boubacar DIALLO
Université Cheikh Anta Diop Dakar - Maà®trise de Géographie, Option Aménagement et Biogéographie 2002
  

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3. JUSTIFICATIFS

La C.R. de Dialakoto avait déjà fait l'objet en 2000 d'une étude sur la production et l'utilisation des produits de cueillette (DJIBA, 2000). Celle-ci avait permis d'identifier et d'inventorier l'ensemble des PC exploité dans la zone. Toutefois, des recherches complémentaires restent à mener pour notamment des études de suivi, d'évaluation, d'approfondissement, mais surtout d'actualisation. Car l'environnement physique et socio-économique de la zone n'est ni fixe, ni immuable, mais plutôt en profonde et continuelle mutation.

A ce sujet, lors de la précédente étude, les périmètres de bananeraies n'avaient pas encore cet ampleur constaté aujoud'hui. Il existait tout juste un périmètre de 70 ha défrichés, mais non encore exploité à Laboya et deux périmètres de 11 et 6 ha en exploitation à Wassadou dépôt. Actuellement, il existe six périmètres dans la « poche de Dialakoto ». Celui de Laboya est passé à une superficie de 220 ha en seulement 3 ans et un second de 45 ha est installé sur un site de prélèvement de PC. A Wassadou-dépôt on constate le même phénomène avec la présence de deux nouveaux périmètres de 10 et 7 ha respectivement (Carte 2).

De ce fait, l'activité de cueillette s'opère dans un nouveau contexte de développement fulgurant des bananeraies et de formations boisées défrichées.

4. OBJECTIFS

L'objectif principal de cette étude est de faire une articulation pratique entre le potentiel et l'exploitation des PC pour aboutir à une quantification.

Pour le réaliser, on se réfèrera à l'intitulé du sujet qui dégage, a priori, trois axes de réflexion. Il s'agit donc de :

· Faire d'abord l'état des lieux en estimant le potentiel de production des PC;

· Analyser ensuite la dynamique des ressources ligneuses;

· Estimer l'exploitation et identifier enfin les possibilités de valorisation, c'est-à-dire les facteurs favorisant ou entravant l'activité de cueillette.

5. HYPOTHESES

Pour mener à bien ce travail, trois hypothèses ont été retenues:

- Le potentiel de production des PC se réduit dans la «poche de Dialakoto» à cause d'une part de l'exiguïté de l'espace et d'autres part du défrichement de plusieurs hectares de formations boisées en faveur des bananeraies;

- La valeur marchande élevée des sept produits de cueillette étudiés détermine et explique la

prépondérance des quantités commercialisées, de plus en plus importantes, au détriment des besoins de consommation locale;

- L'excellente dynamique organisationnelle des populations, à travers les Organisations Communautaires de Base (OCB) telles que les GIE, les GPF, les Associations et les projets, constitue un atout susceptible de favoriser la valorisation de l'activité de cueillette.

METHODOLOGIE DE TRAVAIL

Elle s'articule autour de trois phases: la phase exploratoire, la phase de terrain et la phase de traitement des données.

1. LA PHASE EXPLORATOIRE

Elle correspond à la revue documentaire. A ce titre elle est aussi une phase de préparation au travail de terrain et comprend trois étapes:

> La recherche bibliographique préliminaire

Elle a débuté au mois de décembre 2002 et nous a conduit dans différentes structures de recherche telles que :

- La salle de documentation du Programme Sénégal Oriental (PSO); - La bibliothèque de l'UCAD;

- La bibliothèque de la DEFCCS;

- La bibliothèque de l'Institut de Recherche en Développement (IRD) ; - Le laboratoire de biogéographie (UCAD).

Elle a consisté en la consultation d'ouvrages généraux se rapportant au thème d'étude formulé. Signalons que d'autres étapes de consultation d'ouvrages spécifiques ont été nécessaires en seconde et troisième phases.

> Les entretiens complémentaires

Ils ont consisté en une prise de contact avec les étudiants avancés (DEA et THESE) qui ont déjà travaillé dans la zone, dans le cadre du PSO, ce qui nous a permis de nous préparer psychologiquement au travail de terrain et de nous imprégner des réalités sociales en milieu rural. Ces entretiens-discussions rendaient ainsi, moins difficile l'apprentissage à la recherche et, déjà, nous bénéficions des réseaux de relations tissés par nos aînés lors de leur séjour dans la zone.

Les contacts et adresses, qui nous ont été fournis, avaient l'avantage de prévenir certaines difficultés inhérentes au travail de terrain.

> L'initiation pratique aux logiciels de cartographie et de traitement des données

Cette dernière étape de la phase préparatoire est capitale. Elle a permis d'acquérir les outils technologiques de la géographie tels que la cartographie et le traitement des données quantitatives. Ces cours d'initiation se sont effectués au niveau du PSO dans le cadre de notre encadrement et au Laboratoire d'Enseignement et de Recherche en Géomatique (LERG) dans le cadre du cours de télédétection dispensé en maîtrise au département de géographie de l'UCAD (U.V404).

Cette première phase nous a donc permis d'une part de nous imprégner de l'abondante production scientifique faite dans la zone d'étude et sur le thème, d'autre part de nous préparer au travail de terrain, et enfin de mieux nous outiller par rapport aux méthodes géographiques modernes. Elle a abouti à la mise au point d'outils de pilotage de la méthodologie de recherche, c'est-à-dire la définition d'une problématique précise et l'élaboration d'un questionnaire adapté aux objectifs de l'étude.

2. LA PHASE DE TERRAIN

Elle est la plus délicate et la plus déterminante, car elle consiste en un travail de collecte de l'information par une observation directe des phénomènes. Elle s'est déroulée sur environ 7 semaines, du 25 avril au 09 juin 2003 dans la zone d'étude et s'est réalisée selon trois méthodes de collecte de l'information :

- des enquêtes à l'aide d'un questionnaire soumi aux récolteurs;

- un inventaire forestier à l'aide de placettes;

- des relevés de points en coordonnées UTM avec un GPS pour l'amorce de la cartographie. La méthodologie de l'inventaire forestier et celle de l'enquête par questionnaire ont été exposées de manière plus détaillée, respectivement, en début de deuxième et troisième partie de ce document. Notons que ces deux méthodes de collecte des données sont complémentaires car la dernière s'articule logiquement à la première.

> L'amorce de la cartographie

Elle a consisté en des relevés en coordonnées UTM avec un GPS:

* des points de localisation des localités de la zone d'étude;

* des limites des champs de terroirs et des nouveaux défrichements;

* des limites des périmètres de bananeraies (2 à Laboya et 4 à Wassadou-dépôt); * et des pistes de production.

Cette seconde phase a été ponctuée par une autre étape documentaire au niveau du Conseil Rural de Dialakoto (documents administratifs, PAGT et PLD) et de la bibliothèque du PRCNK à Diénoundiala.

La phase de terrain a permis de confirmer ou d'infirmer les hypothèses formulées précédemment.

3. LA PHASE DE TRAITEMENT DES DONNEES

Elle consiste, après dépouillement des résultats, à faire une analyse logique et synthétique des données récoltées sur le terrain. Retenons toutefois que cette analyse repose sur la cohérence entre la collecte de l'information, son traitement et sa traduction spatiale.

Cette dernière phase a nécessité une troisième étape documentaire qui a permis la consultation d'ouvrages spécifiques traitant de la question. Elle s'est faite au niveau de la salle de documentation du PSO, mais surtout, à la bibliothèque de l'Institut des Sciences de l'Environnement (ISE).

Elle aboutit à la rédaction du mémoire ou plutôt à la présentation des résultats sous la forme d'un document illustré par des tableaux, des graphiques et des cartes, à l'aide de logiciels informatiques tels que Word, Excel et Map info.

PREMIERE PARTIE:

LES POTENTIALITES NATURELLES, HUMAINES ET ECONOMIQUES
DE L'ESPACE

La 1 ère partie de cette étude va camper le cadre général de l'espace en deux chapitres articulés autour d `un concept : POTENTIALITES

- Le premier chapitre porte sur les potentialités naturelles en considérant les données physiques (climat, relief, sol, hydrologie et végétation).

- Le deuxième chapitre présente les potentialités humaines et économiques c'est à dire le cadre humain et les pratiques économiques.

En somme cette partie va servir à spécifier la problématique de l'étude par rapport au contexte physique, humain et socio-économique de l'espace.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand