SECTION II : FEMMES
Selon le petit Robert (1995), le mot « femme
dérive du latin "Fémina" qui voudrait dire que la femme est un
être humain appartenant au sexe féminin qui peut, lorsqu'un ovule
est fécondé, porter l'enfant jusqu'à sa naissance.
»
Les sexes sont déterminés à la naissance
par des caractéristiques anatomiques et physiologiques. L'homme est du
sexe masculin (il est le mâle) et la femme est du sexe féminin
(elle est la femelle).
La femme est plus petite, plus fine, moins forte et
résistante que l'homme. Sa voix est plus douce, ses gestes plus gracieux
et empreints de moins de brusquerie que ceux de l'homme. La femme, de par sa
situation phénoménologique, c'est à dire
Kébé Alpha Oumar : 39ème
Promotion UGANC/FLSH
Thème : Participation des Femmes dans les Projets
de Développement dans la CRD de Mankountan
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dépendant de sa nature, de sa psychologie et de son
caractère propre, est différente de l'homme. Elle est plus douce,
patiente, maligne et résignée. Elle a plus souvent que l'homme,
le sens du devoir et des responsabilités. La femme a donc une existence
qui lui est propre et qui dépend de sa nature. Sindjoun (2000 : 51)
Pendant des siècles on a cru que les
caractéristiques présentées par les hommes et les femmes
étaient naturelles et inaltérables, déterminées par
les différences biologiques ou divinement
décrétées. Ces caractéristiques incluent à
la fois les idées et les valeurs considérées comme
masculines ou féminines (les femmes font la cuisine et le ménage,
les hommes travaillent sur les machines et font la guerre...).
L'antiquité considère la femme comme un être
différent de l'homme. Elle est inférieure et doit s'occuper du
foyer, des champs et autres activités non
rémunérées. Les hommes quant à eux sont propres aux
travaux relatifs à la gestion de la cité. Jean-Jaques Rousseau,
cité par L. Sindjoun (2000 : 236), résume la conception antique
de la femme à travers ces mots : « Les femmes à
l'intérieur, les hommes à l'extérieur »
Ce sont les gens qui déterminent certaines
caractéristiques non physiques comme étant masculines ou
féminines, certaines activités comme convenant aux hommes ou aux
femmes et certaines normes appliquées aux rapports entre les hommes et
les femmes. Les conditions de vie quotidienne des hommes et des femmes et leur
situation relative dans les sociétés sont enracinés dans
les institutions et cadres sociaux, culturels, politiques et
économiques.
Il est maintenant reconnu que les femmes constituent un pilier
fondamental dans les sociétés et les économies, surtout en
Afrique, à travers les rôles importants qu'elles assument dans la
sphère domestique ainsi que dans la sphère productive. Elles sont
au coeur du développement.
Cependant les femmes ne bénéficient pas d'un
statut à la hauteur de leur responsabilité et de l'impact de
leurs activités dans la vie économique et sociale. Elles
continuent d'être marginalisées, en particulier sur le plan
juridique et politique et sont confrontées à des discriminations
en terme d'accès aux services,
Kébé Alpha Oumar : 39ème
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aux avoirs et au savoir et d'être écartées
des espaces de décision, tant au niveau privé que public.
La femme est le moteur de la cellule familiale, elle joue le
triple rôle d'agent économique, d'épouse et de mère.
Son travail dans la sphère économique est indispensable à
la survie de la famille. Le statut social reconnu à la femme est celui
d'épouse et de mère. Et même dans ce cadre, il n'est pas
exempt d'habitudes qui portent atteinte à ses droits par rapport
à la filiation, à l'héritage...
Traditionnellement, la femme à un rôle fixe et
limité : elle trouve son épanouissement dans la maternité
qui en fait à la fois le symbole et la gardienne du foyer. Ce rôle
peut être sublimé dans une maternité spirituelle. Le
rôle de la femme est domestique avant d'être social. (Ansart et
al, 2000 : 74). Dans le cadre de cette étude, la femme serait
pour nous un complément de l'homme dans ses diverses
activités.
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