V.7 / Taux de fertilité selon la nature du
traitement
gestantes après l'oestrus induit, suite au traitement
par spirales vaginales est de 22, soit (33,84 %). Il est d'une (1) femelle,
soit (12,5 %) chez les femelles traitées par implants sous
cutanés.
40
60
20
80
0
F.T (n) F.C (n) F.G (n) Taux de
fert(%)
Spirales vaginales Implants sous cutanés
Graphique 7 : Variation du taux de
fertilité selon la nature du traitement utilisé F.T : femelles
traitées
F.C : femelles contrôlées
F.G : femelles gestantes
VI / Discussion
VI.1 / Rétention des dispositifs
C'est la première fois que le Centre
d'Insémination Artificielle et Transplantation Embryonnaire a
utilisé des spirales vaginales pour induire et synchroniser des
chaleurs. Malgré cela le nombre de spirales retenues, durant la
période des traitements, est satisfaisants dans cette étude.
VI.2 / Induction / synchronisation et qualité des
chaleurs
Les chaleurs obtenues après le retrait des dispositifs
se sont manifestées comme celles des chaleurs naturelles. Des signes
externes de chaleurs ont pu être observés par les bergers et par
l'équipe du C.I.A.T.E. Mais dans la plupart des cas, l'équipe
n'était pas disposée à observer le déroulement des
chaleurs ; il arrivait juste au moment des inséminations. Certaines
inséminations ont été opérées plus tard le
soir ou plus tôt à l'aube selon les protocoles des traitements,
parfois même sous la pluie. Il imprudent dans des telles conditions de se
fier seulement aux dires des bergers pour évaluer le taux d'induction et
synchronisation des chaleurs. Ainsi nous avons tenu compte de la
perméabilité du cervix pour évaluer ce taux. Le taux
obtenu est très satisfaisant : 95 %.
Parmi 4 femelles dont les chaleurs n'ont pas été
induites, deux (2) sont stériles ; deux (2) n'ont pas été
contrôlées.
VI.3 / Fertilité globale à l'oestrus
induit et synchronisé
Le taux de fertilité global, tous traitements de
maîtrise des cycles sexuels confondus pour les femelles
contrôlées et de 31,5 %. Ce taux est médiocre et
inférieur à la plupart des taux rencontrés dans les
littératures. Plusieurs raisons justifient ce très faible taux
:
y' les opérations d'insémination ont
été pratiquées à la fin de la saison sèche,
moment où la majorité des femelles bovines avait perdu leur
embonpoint, les stocks de paille ont été épuisés,
les grains de coton avaient manqué. Malgré la
complémentation qui avait été recommandée, dans
certains élevages, deux semaines avant les traitements et qui devait
être maintenu après les inséminations, certains
éleveurs n'ont pas pu maintenir ce niveau alimentaire aussi longtemps
qu'il fallait du fait que l'hivernage s'est installé tardivement et les
prix d'aliments bétails grimpaient au fur et à mesure que la
saison sèche perdurait ;
'V beaucoup de bergers croyant que la stabulation des bovins
métis issus des inséminations artificielles va les mettre au
chômage ont négligé de surveiller les retours en chaleurs
ou les ont signalé tardivement après que les moments des
ré inséminations soient passés. Par mésentente,
certains bergers nous ont présenté d'autres femelles au moment
des traitements, que celles ayant des bonnes performances de reproduction,
recommandées par les éleveurs fermiers eux mêmes. D'autres
bergers n'hésitaient pas à revendre les stocks d'aliments
bétail amenant certains éleveurs à négliger la
complémentation trop tôt après les inséminations
artificielles ;
'V la non formation et l'absence de sensibilisation des bergers
dans le domaine de la reproduction (détection des chaleurs, diagnostic
de gestation).
VI.4 / Fertilité selon les
localités
Les taux de fertilité enregistrés selon les
localités sont bons à Baguinéda (61 %) et
Moribabougou (42 %). Cela à cause de l'expérience
acquise par les éleveurs pendant plusieurs années dans la
conduite semi intensive des animaux. Les étables bien entretenues, les
effectifs réduits, le suivi sanitaire constant des animaux, la
présence d'aliments en toute saison, sont entre autres des facteurs
ayant favorisé ce niveau de fertilité élevé.
A Banamba où le taux de
fertilité est de 26 %, dans la majorité
d'élevages, les femelles étaient bien entretenues et avaient
présentées un très bon état d'embonpoint. Mais
juste après les contrôles des retours en chaleurs, en début
d'hivernage, les troupeaux étaient en déplacement à plus
de 100 km à cause des cultures.
Pendant ces déplacements les femelles auraient
été stressées par le changement brusque d'aliments ou dans
la plus part des cas étaient sous alimentées. Durant cette
période l'herbe n'est pas assez haute pour satisfaire les besoins
nutritifs des grands ruminants à cause de sa pauvreté en
énergie et son transit rapide dans le tractus digestif. Ces femelles
auraient été victime de misère physiologique qui pourrait
être la cause de mortalité embryonnaire.
A Kasséla où le taux de
fertilité est de 12%, et bien que la
complémentation a été maintenue aussi longtemps qu'il a
fallu, ce taux est considéré comme étant très
faible. Cela pourrait être dû à un stress d'adaptation
puisque ce groupe de femelles qui venait d'une conduite exclusivement extensive
de Sélingué, était conduit de manière semi
intensive à trois semaines avant les traitements. Un stress d'adaptation
pourrait être la cause de mortalités embryonnaires. Egalement les
bergers hostiles aux inséminations artificielles n'avaient pas
surveillé ou n'avaient pas signalé les retours en
chaleurs.
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