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Maitrise des cycles sexuels chez les bovins: Application de traitements combinés à  base de progesterone-PGF2-PMSG et progestagene-PGF2-PMSG

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par Houmadi Ahmed
IPR / IFRA de Katibougou (Mali) - Ingénieur 2007
  

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I.2.2.1.1/ Phase oestrogénique

A partir de la formation de l'antrum, les follicules sécrètent des stéroïdes (oestrogènes: oestradiol, estrone oestriol). L'oestradiol 17 â est généralement l'oestrogène le plus abondamment sécrété par le follicule. L'activité stéroïdogène du follicule se développe sous l'action des hormones gonadotropes.

La stéroïdogenénèse des cellules de la thèque interne qui ne possède que des récepteurs à LH est sous la dépendance exclusive de cette hormone (Fortune et al., 1977) cité par Thibault, 1979. Celle des cellules de la granulosa est d'abord stimulée par FSH puis, quand apparaissent les récepteurs à LH au cours de la croissance folliculaire par les deux gonadotropines.

L'oestradiol est produit en complémentarité par la thèque interne et la granulosa. Ce renforcement de la production d'oestradiol est dû au fait que la granulosa ne produit que peu ou pas d'androgènes mais est capable d'effectuer leur aromatisation.

Alors que la thèque interne ne possède pas une capacité d'aromatisation suffisante pour convertir en oestrogène la totalité des androgènes qu'elle produit.

Les oestrogènes à forte dose (phase oestrogénique) ont une rétroaction positive sur le centre de la cyclicité. Ils déclenchent par l'intermédiaire de l'hypothalamus la libération cyclique des gonadotropines. Les oestrogènes à faible dose (phase lutéale) ont une rétroaction négative sur le centre de la tonicité

I.2.2.1.2 / Phase lutéale

La décharge ovulante des gonadotropines entraîne de profonds changements dans la stéroïdogenèse.

Elle entraîne une stimulation globale de la stéroïdogenèse:la synthèse de tous les stéroïdes augmentent après la décharge ovulante, mais la synthèse de progestines augmente beaucoup plus que la synthèse des oestrogènes ou des androgènes. Ainsi pendant la phase lutéale le corps jaune sécrète essentiellement de la progestérone.

La progestérone exerce une rétroaction négative à la fois, sur :

V le centre de la tonicité, ce qui a pour conséquence de maintenir la sécrétion d'hormones gonadotropes hypophysaires à leur niveau de base;

V le centre de la cyclicité en prévenant la décharge ovulante.

En effet, ce n'est qu'après la chute de la sécrétion de progestérone (jour 17) que l'hypophyse sécrète FSH et LH entraînant ainsi la maturation des follicules et ovulation.

I.2.2.2/ Prostaglandines F2 alpha (PGF2a)

Les prostaglandines sont un ensemble de molécules de nature lipidique (molécules d'acides carboxyliques à 20 atomes de carbones).Synthétisées in vivo (à partir d'acides gras polyinsaturés tel que l'acide arachidonique) par de nombreuses cellules sécrétrices, elles sont présentes dans presque tous les tissus de l'organisme des mammifères où elles exercent des rôles multiples en général par action local ou de voisinage; leur durée de vie est très courte.

L'utérus sécrète une substance lutéolytique véhiculé par le sang vers l'ovaire. Il s'agit le plus souvent de la prostaglandine F2 alpha parfois également de son précurseur, l'acide arachidonique, comme chez la vache (Hanse, 1975) cité par ( Thibault et Levasseur, 1979).L'ablation de l'utérus (hystérectomie) entraîne le maintien de l'activité sécrétrice du

corps jaune au delà de la durée normale du cycle stérile (Thibault et Levasseur, 1979).Ainsi la prostaglandine F2 alpha (PGF2a) déclenche la régression du corps jaune ou lutéolyse, déclenchent et entretiennent les contractions du myomètre au moment de la mise bas, elle peut être utilisée pour induire la mise bas surtout chez la vache.

I.2.2.3 / Hormone hypothalamique

La GnRH (Gonadotropin Releasing Hormone) ou la gonadolibérine est un décapeptide (10 acides aminés) de poids moléculaire faible, non antigénique, sécrété au niveau de l'hypothalamus. Contrairement aux hormones gonadotropes, GnRH est facile à synthétiser en laboratoire. Parmi ces agonistes (analogues) on trouve la buséréline. La teneur de GnRH dans l'hypothalamus varie selon le stade du cycle et son activité est double car elle l'exerce à la fois sur la libération de FSH et LH.

La sécrétion de la GnRH à un niveau tonique serait responsable de celle du niveau de base de FSH et LH. En fin de Phase folliculaire, une décharge de GnRH précède celles de LH et FSH simultanées.

I.2.2.4 / Hormones hypophysaires gonadotropes

L'activité ovarienne est sous la dépendance étroite de la sécrétion hypophysaire des hormones gonadotropes. Chez la vache, elles sont au nombre de deux: FSH (follicle stimulating hormone) et LH (luteinising hormone).

FSH et LH sont de nature glycoprotéique et de poids moléculaire élevés (35000 pour FSH et 30000 pour LH) et antigéniques. Leur synthèse est impossible et l'extraction hypophysaire est délicate. Ces deux dernières caractéristiques ont conduit à leur substituer des substances douées d'une activité LH d'une part et FSH d'autre part.

En médecine vétérinaire, dans le cadre de la maîtrise de la reproduction, pour pallier la difficulté d'obtenir de la LH, on utilise l'hormone chorionique humaine (HCG) issue de l'urine de femme enceinte et qui présente une grande communauté de structure avec la LH.

Comme pour LH, il a fallu, pour obtenir un effet FSH, s'adresser à une substance extraite à partir du sérum de jument gravide: la PMSG (pregnant Mare Serum gonadotropin). Cette molécule possède aussi des similitudes de séquences d'acides aminés avec La FSH.

La sécrétion de FSH et LH suit un modèle pulsatile, avec un niveau tonique faible relativement constant au cours du cycle sauf au moment du pic plasmatique cyclique, appelé décharge ovulante car elle précède l'ovulation. Le taux plasmatique basale varie de 1 à 2ng / ml car la fréquence et l'amplitude des pulses de LH subissent des variations selon les heures

du jour et les jours du cycle.

Le pic de sécrétion pré ovulatoire se situe au moment de l'oestrus, quand les oestrogènes sont produits en quantité maximale et la progestérone minimale, et il peut atteindre 50 ng / ml.

La LH possède un double rôle au cours du cycle: induire l'ovulation et contrôler la lutéinisation.

Une décharge cyclique de FSH a également lieu au moment de l'ovulation; son amplitude est bien inférieure à celle de LH = 3 à 5 fois le niveau de base. L'action de la FSH est indispensable: à la croissance terminale et la maturation du follicule, à l'augmentation de la capacité de liaison des cellules folliculaires vis à vis de LH.

En conclusion, à côté de leurs rôles physiologiques respectifs bien définis, LH et FSH présentent des analogies par le caractère même de leur sécrétion:

y' décharge tonique pendant la majeure partie du cycle;

y' décharge cyclique, extrêmement brève, au moment de l'ovulation.

Ces sécrétions sont elles-mêmes régulées et orchestrées par l'hormone hypothalamique.

Figure 2 : Evolution des concentrations hormonales au cours du cycle sexuel chez la vache

I.2.2.5 / Régulation du cycle hormonale

Les hormones hypophysaires et ovariennes interagissent les unes avec les autres sous le contrôle de l'hypothalamus, assurant ainsi la régulation du cycle sexuel.

En prenant comme point de départ la fin de la phase lutéale, les principales actions
hormonales sont les suivantes: vers la fin de la phase lutéale et en absence d'embryon in utero,

l'utérus entraîne la lutéolyse par l'intermédiaire de la prostaglandine F2 alpha, ce qui permet à un nouveau cycle de se développer.

Les hormones gonadotropes FSH et LH, principalement FSH, assurent la croissance folliculaire. Les follicules mûrs sécrètent une forte quantité d'oestrogènes.

Ces derniers permettent l'apparition du comportement d'oestrus et exercent un retro-contrôle positif sur le complexe hypothalamo-hypophysaire.

L'autosensibilisation de hypothalamus à des quantités croissantes d'oestrogènes permet une production massive de GnRH. Sous l'action de GnRH, l'hypophyse réagit par une production massive de FSH et LH, le pic de LH provoque l'ovulation.

Sous l'action de LH, après la libération de l'ovocyte, le corps jaune se forme, croît et sécrète la progestérone qui exerce une retro-action négative sur le complexe hypothalamohypophysaire, bloquant toute production de GnRH. Elle a pour conséquence d'empêcher toute libération massive des gonadotropines au niveau hypothalamo-hypophysaire et entraver toute croissance finale des follicules. Ainsi l'appareil génital reste au repos tant que la production de progestérone persiste.

Figure 3 : Fonctionnement hormonal du cycle sexuel (selon Thibault, 1970)

(Thibault, 1970) cité par (Lacroix, 1977), a proposé une explication concernant le mécanisme général.

I.2.3 / Le comportement sexuel

C'est la composante de l'éleveur car la seule qui se manifeste par des signes extérieurs, c'est la période d'oestrus; elle dure 18 à 24 h chez la vache. La vache est en chaleur, elle accepte le chevauchement. Cette acception permet le rapprochement sexuel, le coït et aussi l'émission des gamètes mâles dans le tractus génital femelle.

I.2.3.1 / Caractéristiques des chaleurs I.2.3.1.1 / Chaleurs naturelles

Comme leur nom l'indique, ces chaleurs surviennent naturellement sans aucune influence de
l'homme. Elles sont reconnues grâce à l'extériorisation des signes anatomorphologiques et

psycosexuels appelés signes des chaleurs. Ces chaleurs sont différentes des chaleurs induites, par leur dispersion et leur courte durée.

On distingue les signes locaux doublés des signes généraux. Dans l'ensemble, ces signes se divisent en deux groupes:

v les signes externes;

v les signes internes.

Les signes externes se reconnaissent à l'oeil par observation directe sur la femelle, ce sont: v la congestion et la tuméfaction de la vulve;

v les écoulements filants et clairs du mucus à travers la vulve.

Ces signes sont suivis de signes généraux qui sont entre autre; les beuglements répétés, l'inquiétude, la baisse de l'appétit et de la lactation chez les laitières. La femelle flaire ses congénères, chevauche et se laisse chevaucher par celles-ci ou par un taureau de l'étable.

Les signes internes sont perceptibles grâce à un examen interne des voies génitales, à l'aide du spéculum et la fouille rectale. Les principaux sont:

v l'ouverture du cervix de l'utérus;

v la congestion de la muqueuse vulvaire (quelques points pétéchies caractérisent généralement la fin des chaleurs);

v la contraction de l'utérus;

v la présence de follicule déhiscent, de consistance élastique.

I.2.3.1.2 / Chaleurs induites

Ce sont des chaleurs artificielles obtenues grâce à l'utilisation des substances biochimiques appelés synchronisants ou par l'énucléation manuelle du corps jaune. Ces chaleurs ont les mêmes signes caractéristiques que les chaleurs naturelles. Mais les observations ont montré que les chaleurs induites sont plus longues et mieux exprimées que les chaleurs naturelles.

I.2.3.1.3 / La détection des chaleurs et le moment de l'insémination artificielle

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld