4. 3. AU PLAN SOCIAL
Malgré les avantages que peut procurer
l'économie informelle lushoise notamment pour la survie disent certains
auteurs par le fait de pallier les carences de l'économie officielle ou
formelle en matière de distribution d'emploi précaire et salaire
de misère, mais quel emploi ?emploi précaire et salaire de
misère ; l'économie informelle comporte de nombreux
inconvénients au plan des droits humains, les pratiques informelles
énervent le principe a la fois général et constitutionnel
de l'égalité des citoyens devant la loi.
Sous l'angle strictement fiscal les acteurs de
l'économie informelle sont source d'injustice et
d'inégalité de traitement dans la mesure où ils
échappent à l'imposition et obligent les agents
économiques formels déjà victime de concurrence
déloyale à supporter un fardeau fiscal additionnel.
Cette économie emploie ou mieux les enfants les privant
ipso facto de l'éducation, les femmes qui y oeuvrent sont
employées au mépris de toutes dispositions relatives au droit du
travail.
Les travailleurs de l'économie informelle doivent
être réintégrés dans l'économie formelle,
dans la vie économique et sociale, afin qu'ils soient reconnues et
respectés en tant que travailleur, et aussi protégés
contre toute forme d'abus et d'exploitation.
Le gouvernement provincial dont Monsieur MOISE KUTUMBI et le
TGV des activités doivent marquer concrètement son
intérêt pour l'économie informelle en mettant en oeuvre un
train des mesures qui à terme faciliteraient l'encadrement des
activités informelles et leur insertion progressive dans
l'économie formelle. C'est seulement lorsque les opérateurs
informels apprécieront les avantages que leur offre l'économie
formelle qu'ils n'hésiteront pas à franchir le pas.
Les pratiques commerciales informelles ont contribué
aux déréglementations du système financier et bancaire et
à la fuite des capitaux ; la part de la république
démocratique du Congo en générale et en particulier la
ville de Lubumbashi au commerce international est insignifiant, à peine
1,5 pourcent. Les pratiques commerciales informelles constituent pour certains
une atteinte à l'ordre public économique du fait de la
difficulté de les enrayer et de les réprimer, elles sont
devenues un fléau à combattre pour favoriser le
développement de la ville de Lubumbashi en marge jusque là de la
dynamique de la mondialisation ou de la globalisation de l'économie.
Nous corroborons cette pensée lorsque nous affirmons
que si l'ouverture au commerce mondial peut offrir par la suite et sous
condition des opportunités de croissance et donc d'emploi, elle peut
être aussi source de précarisation et d'instabilité des
formes de mise au travail à cause du nomadisme des entreprises
multinationales et la recherche permanente de gain de productivité.
Dans ce contexte nous arrivons à conclure que le
secteur informel constitue une variable d'ajustement déterminante tout
en restant synonyme de pauvreté la production et les
rémunérations y sont plus basses que dans les emplois formels.
Au demeurant au regard de l'ampleur prise par le secteur
informel notamment dans la ville de Lubumbashi, tout cette stratégie de
développement, pour être variable, doit intégrer ce plan
dans son économie.
Notre opinion ne rencontre pas celle des auteurs qui pensent
que du fait de la difficulté d'enrayer et de réprimer les
pratiques commerciales informelles .celles ci sont devenues un fléau
à combattre .Nous sommes d'avis que la prise en compte de la
diversité de l'économie informelle doit être la base de
l'action sur ce secteur. Il est en effet, des activités productives de
bien (comme artisanat) et des commerces et services dispensés aux
catégories faiblement solvables de la population qui doivent être
soutenues.
En revanche certaines activités à impact
négatif sur l'économie et la société lushoise
doivent être combattues (contrebandes, ventes des organes
génitaux, vente de la drogue, vente des armes et échange de sexe
contre argent c'est-à-dire la satisfaction sexuelle à un prix non
règlementé dans la ville de Lubumbashi : hôtel du
peuple, Kamalondo, avenue Kapenda en ville, camp assistant, quartier
Bongonga...). Il convient par ailleurs de prendre en conte les contraintes
structurelles de l'économie informelle.
Les aspects qui la composent n'arrivent pas à suivre
que moyennant l'exploitation de certains avantages comparatifs tels que
l'absence ou l'allégement de la charge fiscale ;la faiblesse des
coûts de la main d'oeuvre (non respect du code de travail) et assez
souvent la non localisation (activités ambulantes ,semi ambulantes et
à domicile ).Dans ces conditions ;les priver de tels avantages n'
est pas sans entraîner à terme leur faillite ;sans risque de
le faire a l appui de mesures d accompagnement ,enfin la stratégie de
développement de l économie informelle doit s inscrire dans une
approche privilégiant dans le court terme les considérations
sociales par apport a la logique économique .
Les choix quand à eux doivent viser à aider les
activités informelles à évoluer progressivement vers la
petite et moyenne entreprise (PME) et à s'articuler fonctionnellement au
tissu économique moderne. A cet effet l'action est à mener
au niveau de quatre domaines qui sont :
a) L'organisation : elle constitue la clé de
voûte de l'évolution de l économie informelle ;en
effet une fois regroupées dans des associations professionnelles ,des
coopératives ;des petites sociétés
enregistrées et intégrées dans leurs chambres
professionnelles respectives ;les activités cessent d être
fugaces et deviennent accessibles a l action.
b) Le financement : au vu de leur tailles et de leur
spécificité fonctionnelle ; les activités informelles
sont exclues des systèmes institutionnels de financement et se trouvent
ainsi prive de moyen d évolution .or il existe actuellement plusieurs
opportunités de financement de telle activités dont la plus
accessible est le système du micro crédit mis en place dans
certaines villes dans le cadre de lutte contre la pauvreté.
Toutefois ; un travail de sensibilisation est a faite
pour amener les acteurs a dépasse leur réticence a l égard
du crédit en tant que tel et a mieux l utiliser.
c) La formation : les nouveaux besoins se font ressentir
particulièrement dans les secteurs de l'artisanat et des services. Mais
il s'agit moins d'une formation de base, que d un perfectionnement du savoir
faire technique et gestionnaire.
d) La formation de la qualité : à l heure
ou l'économie nationale est appelée à se mettre a niveau
pour faire face à la concurrence étrangère, tout doit
être fait pour promouvoir la qualité au moyen de l'enregistrement
des labels, de la défense du consommateur et de la sensibilisation des
acteurs. L'Office congolaise de contrôle doit donc minutieusement
veuillez au contrôle aussi bien de produits locaux que ceux en provenance
de l'étranger.
Pour y arriver, le gouvernement provincial avec à sa
tête le TGV, l'honorable Moise KATUMBI CHAPWE, Gouverneur de Province,
doit adapter son arsenal législatif et réglementaire organisant
le petit commence conformément aux besoins et aux nécessites de
cette dynamique nouvelle qui est l'économie informelle.
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