3.2. L'APPORT AU NIVEAU SOCIAL
Nous pouvons d'une part citer les industries de transformation
de matières premières en bien de production
caractérisé par la présence de petits ateliers artisanaux,
boulangerie, imprimerie etc., poisonnant à Lubumbashi. D'autre part,
considérant les micro-industries de transformation des matières
premières en bien de consommation, il est constamment fait allusion aux
activités relatives à la fabrication des savons, des huiles, de
la farine, peinture, etc.
Le volume de production de ce secteur a grandement
augmenté, croissance essentiellement due à la production des
boulangeries, des industries de boissons et de bois.
Nous pensons que cette situation, reflet du
sous-développement n'est pas propre à la ville de Lubumbashi.
Elle est également partagée par d'autres villes telles que la
ville de Kinshasa dans la mesure où au niveau des villes des pays
développé, le secteur tertiaire s'impose de plus en plus au
détriment du secteur secondaire et surtout du secteur primaire. En
revanche, en ce qui concerne la ville de Lubumbashi, comme nous l'allons le
voir ci-après, c'est le secteur tertiaire qui s'impose.
3.3. LES ACTIVITES DU SECTEUR
TERTIAIRE
Le secteur des services est resté seul à avoir
connu une nette progression. Le dynamisme des activités du secteur
s'explique par une dualité encore plus accentuée de
l'économie lushoise, les chômeurs ne trouvent que le secteur
informel comme unique voie de sortie face à la spirale d'accentuation de
la pauvreté. Ce secteur est constitué par les activités
produisant des services tels que le commerce, le transport, les banques, les
assurances, l'hôtellerie, le secteur de la santé et les autres
services sous toutes leurs formes.
Parlant du commerce lushois, il est constitué de
petites activités généralement situées en dehors
des frontières de l'activité économique orthodoxe dans la
mesure où bien que constitué par des activités ordinaires
et licites : leur exercice bien que sous le soleil brûlant est
considéré illégale du fait que de leur non enregistrement.
Ce non enregistrement, nous le pensons, tient moins à
une volonté négative d'échapper au corpus jure en vigueur
qu'à une incapacité de l'Etat et de son administration à
faire appliquer la lega loto profondément inadaptée.
Nous constatons ainsi la floraison et l'exercice en dehors de
toute réglementation de petites activités : vente en
détail de différents biens de consommation (biscuit, bonbons,
produits pétroliers, etc.). Auxquelles nous ôtons le
caractère infractionnel parce que justifié par l'état de
nécessité qui conduit leur auteur à les exercer.
Concernant dont le rôle est notamment d'assurer les
mouvements des personnes, des bien ainsi que des produits etc., pour ne parler
que du transport routier, les véhicules qui y oeuvrent sont
généralement en mauvais état et le confort des passagers
n'est pas toujours garanti. Coût exorbitant des consommables ainsi que le
prix prohibitif de légalisation de documents handicapent le
développement de ce secteur contraint à évoluer dans
l'informel.
Pour ce qui est des banques classiques inefficiente dans leur
fonctionnement, le secteur est de nos jours inondé par les informels
changeurs de monnaie communément appelés cambistes. Ces derniers
sont disséminés à travers la ville et prêtent aux
nécessiteux de l'argent à un taux excessif qui est souvent
illégal.
Quant aux assurances, il est question d'énoncer des
structures de redistribution non officielles à caractère social.
Une ribambelle d'activités (tontine, dons, ristournes, parrainage etc.,)
contribuent à cette fin.
Dans ce point, nous démontrons la contribution offerte
par l'économie informelle dans la création des emplois d'une
part, et d'autre part présentons son rôle du point de vue de
l'amélioration du pouvoir d'achat des consommateurs.
1. Au niveau d'emploi
Nous notons que le secteur informel est à la fois une
éponge propre à absorber à des niveaux de
productivité et de gain décroissants, tous ceux qui ne peuvent
trouver à s'employer ailleurs où il est une source d'innovation,
de créativité et de croissance peu capitalistique, de nature
à assurer une vie à peu près décente aux nombreux
demandeurs d'emplois qui arrivent sur le marché du travail.
Ainsi, nous les nouveaux finalistes que l'université va
déverser sur le marché d'emploi, le secteur informel est leur
propre champ d'apprentissage car il forme la main d'oeuvre qu'il utilise
ensuite et qu'utilise aussi le secteur formel, lorsque nous analysons le
concept type de production nous affirmons que les unités de production
informelles sont de fournisseurs de main d'oeuvre salariée
désignée pour les grandes entreprises modernes
c'est-à-dire formelles.
La crise sociale et économique qui sévit
à Lubumbashi contraint les employés à oeuvrer dans la
pluriactivité. En effet, les chômeurs comme nous l'avons
déjà affirmé n'ont aucune autre alternative que
d'opérer dans l'informel. Aux chômeurs, nous devons ajouter une
autre catégorie d'individus qui bien que disposant d'un emploi soit
obliger d'exercer une activité informelle palliative à leur
modique traitement.
Bien que difficilement mesurable, les intelligences
s'accordent à affirmer que l'économie s'accordant à
affirmer que l'économie informelle constitue une soupape de
sûreté et un gagne pain aussi bien pour les employés que
les chômeurs.
2. Au niveau du pouvoir d'achat
Dans les lignes qui précèdent, nous avons eu
à démontrer que plus de la population lushoise exerce des
activités dites informelles. Ces dernières occupent une main
d'oeuvre qui bénéficie de maigres revenus, certes, mais des
revenus procurant la possibilité de pouvoir augmenter les consommations
collectives et individuelles. Bien qu'en marge du système formel, il
n'est pas moins une dynamique socio-économique réelle, par la
demande et l'offre qu'il crée, par la concurrence qu'il exerce cogitant
sur l'estimation du revenu des activités du secteur informel, nous
montrons systématiquement que les gains moyens de ses chefs
d'entreprises sont plus élevés (quelque fois
considérablement) que le salaire minimum officiel ou que le salaire
moyen du secteur formel. Des gains plus élevés et un goût
presque universel pour une relative indépendance expliquent l'attrait
pour les activités du secteur informel.
Présenté de la sorte, l'économie
informelle nous donne l'impression de n'être que rose, la morosité
n'y trouverait donc pas de place. La section ci-dessous aura le mérite
d'épingler les maux engendrés par cette économie qui
laisse couler tant d'encre et de salaire.
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