Le développement de l'économie informelle, son apport et ses conséquences sur l'économie formelle( Télécharger le fichier original )par dodo yav zeng université de lubumbashi - Licence 2008 |
SECTION 5 : LES FORMES STRUCTURANT LES LIENS SOCIAUX DE L'INFORMEL A LUBUMBASHI5.1. LES BARRIERES A L'ENTREE ET LES RESEAUXOn caractérise souvent l'économie informelle du tiers monde en général et celle de Lubumbashi en particulier par une facilité d'entrée, mais il existe de fortes barrières à l'entrée de cette économie informelle, ce qui discrimine en quelque sorte les travailleurs. Ces barrières à l'autre sont d'abord financières : les entrepreneurs doivent acheter des machines, des outils ou louer de l'équipement de base pour démarrer leur entreprise. A Lubumbashi un équipement peut être simplement un vélo, taxe loue a un propriétaire qui en possède plusieurs. Quoique l'existence de vendeurs ambulants soit fréquente dans l'informel, un local doit généralement être loué ou acheté. Le capital de départ nécessaire équivaut souvent à plusieurs mois de salaire. Les petits patrons sont donc généralement d'anciens salariés du secteur moderne c'est-à-dire formel ayant épargné, des commerçants ou des héritiers. Si les barrières financières représentent ce qui discriminera un entrepreneur d'un apprenti ou d'un salarié, les barrières non financières entre autres les réseaux, constituant parallèlement une barrière à franchir pour tous. Ces barrières non financières peuvent être premièrement l'existence de caste, par exemple un maître d'atelier n'acceptera en apprentissage, comme gage de compétences que les enfants issus de sa caste. L'appartenance ethnique servira aussi de barrière pour garantir, à une catégorie de la population, l'exercice d'une activité. La barrière religieuse sera souvent associée à une autre barrière géographique ou ethnique. Cependant la plus importante barrière à l'entrée est la difficulté à pénétrer un réseau. Les réseaux peuvent prendre différentes formes par exemple celle d'une auto-organisation du marché, d'une autoprotection collective ou la forme de réseaux commerciaux. Ces réseaux généralement combinés sont constitués sur des bases géographiques d'origine, communautés de caste, mais aussi de voisinage ou parfois de solidarité politique. L'importance des réseaux dans l'économie informelle est en grande partie liée au manque de diplôme selon EL Hadji Sidibe et Lachaud, cités par B. Lautier((*)26) la formation dans cette économie informelle est alors centrée sur l'apprentissage de code urbain lié aux réseaux. * (26) EL Hadji Sidibe et Lachaud, cites par B. Lautier, Op cit, p.56 |
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