Le développement de l'économie informelle, son apport et ses conséquences sur l'économie formelle( Télécharger le fichier original )par dodo yav zeng université de lubumbashi - Licence 2008 |
4.3. UNE POPULATION PRINCIPALEMENT JEUNE, FEMININE, MIGRANTE, ET EN CHOMAGEQuelle population se retrouve dans l'économie informelle à Lubumbashi, conformément aux techniques, nous constatons que dans l'économie informelle, les femmes sont plus nombreuses que les hommes. Jacqueline Oble L., ((*)24) nous explique que lorsque le revenu familial est trop faible, les femmes peuvent travailler tout en s'occupant des enfants, ce que l'économie formelle ne leur permet habituellement pas chez la plupart des auteurs étudies durant notre formation, les jeunes sont plus fortement représentés que les plus âgés dans cette économie en Cote d'ivoire à Bwake par exemple seulement 10% de la main d'oeuvre de l'économie informelle a plus de trente ans, ce chiffre passe à 53% pour les chefs d'entreprise. Pour J.P. Lachaud((*)25) cette situation s'explique entre autre par le fait que l'embauche dans le secteur moderne c'est-à-dire dans l'économie formelle demande un certain niveau d'instruction et de formation. Ce qui retarde le moment d'insertion des jeunes, on peut donc voir dans l'économie informelle une forte présence de jeunes déscolarisés ou peu scolarisés. Mais des jeunes diplômés en recherche d'emploi peuvent également se retrouver dans ce secteur. En fait la structure de l'emploi informel à Lubumbashi par la présence prépondérante de femmes et de jeunes, et une forte majorité d'individus n'ayant reçu aucune formation formelle ou presque pas. Plusieurs personnes victimes des politiques de stabilisation et donc chômeurs du secteur formel, se retrouvent de la même façon dans l'économie informelle, si plusieurs auteurs soutiennent qu'il y a beaucoup de migrants dans cette économie, d'autres nous affirment qu'il n'y a plus de migrants récent de l'informel que les anciens urbains ayant perdu leur emploi. Les avis sur ce point sont donc partagé selon la position et le constat de chacun dans sont étude. Il est important de noter que, d'une façon générale, la population se trouvant dans le secteur informel à Lubumbashi demeure tout de même assez hétérogène du fait qu'il y a au sein du phénomène les intellectuels illettrés, illettrés intellectuels et les individus n'ayant reçu aucune formation formelle reconnues. 4.4. UNE ECONOMIE MARQUEE PAR UNE SOLIDE STRATIFICATION SOCIALEUne solide stratification sociale existe au sein de l'économie informelle lushoise. Au sommet de l'échelle se trouvent les entrepreneurs, propriétaires de leurs moyens de production. A la base, on trouve des travailleurs relativement stables, comprenant les aides familiales, salariés, ou quasi-salariés, et les apprentis. Mais il existe une main d'oeuvre instable que nous avons qualifié ou qu'on appelle des tâcherons intermittents. Le concept quasi-salariat est défini par une répartition du revenu global, plutôt que par une rémunération réelle, par unité de temps. Les apprentis, nombreux constituent une catégorie très importante car ils sont habituellement faiblement ou pas rémunérés. De plus, nous estimons que le tiers des employés du secteur informel sont les membres de la famille de leur employeur. Ainsi, certains éléments de la société traditionnelle se retrouvent dans les formes de travail. On comprend ainsi le poids, dans l'économie informelle, des liens familiaux ou ethniques que nous allons expliciter maintenant. * (24) Oble, Le houes, Jacqueline, Acte du colloque sur les réalités socio-économiques de la femme africaine, Québec, Université Laval, 1990, p.40 * (25) Lachaud, J.P., Op cit, p.10 |
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