Le développement de l'économie informelle, son apport et ses conséquences sur l'économie formelle( Télécharger le fichier original )par dodo yav zeng université de lubumbashi - Licence 2008 |
SECTION 3 : CONCEPTUALISATION ACTUELLE DE L'ECONOMIE INFORMELLE LUSHOISEDans la littérature moderne, l'économie informelle est aussi identifiée sous l'appellation de « secteur informel » « activités informelles » ou « secteur non structuré. Cependant, ces différents concepts représentant sensiblement la même réalité jusqu'à présent, nous avons utilisé les termes « économie informelle » et « secteur informel » par respect pour la pensée des auteurs, mais aussi dans le but de facilité l'écriture. Or Bruno Lautier((*)19) dans son ouvrage. L'économie informelle dans le tiers monde, soutient que l'usage de l'expression « secteur informel » n'est pas fondé. Deux raisons s'opposant à cette conceptualisation sectorielle de l'économie informelle aujourd'hui. D'abord, Bruno constate l'impossibilité de séparer les activités formelles des activités informelle, les actifs formels des actifs informels, il semble exister une interrelation entre les productions des deux « secteurs ». Chaque type d'économie à une influence sur les travailleurs de l'autre. Un travailleur peut également se retrouver à la fois dans les deux économies. Ainsi un fonctionnaire peut posséder une petite entreprise informelle. Enfin Bruno souligne qu'il n'existe aucune unité entre les différents segments du secteur informel qualifier d'hétérogène. Cette idée de l'indissociabilité de secteur est soutenu lors de la 90ème session de la conférence internationale du travail((*)20) en 2002 B.I.T. confirme que le concept « d'économie informelle » est de plus en plus utilisé. D'après cet organisme, ce concept correspond à un phénomène dynamique, hétérogène et complexe qui ne constitue pas un secteur au sens de groupe industriel ou d'activités économiques spécifiques donc la réalité informelle dont il est question ici est celle d'activités économiques productrices de biens et services au même titre que c eux de l'économie formelle ou moderne. Pour Amadou Diang((*)21) la codification est très importante pour distinguer l'économie informelle de l'économie formelle, selon lui, les structures et les objectifs de l'économie informelle existent mais, contrairement à l'économie formelle, ils ne sont pas perçus. De plus, il n'existerait pas, au sein de l'économie informelle de règles codifiées aidant à la découverte et à la résolution des problèmes pouvant survenir dans l'économie. L'illégalité peut aussi être un bon indice de l'informalité d'une activité, l'illégalité dont il est question ici relève d'un non respect de la loi dans le sens ou les activités existent souvent sans le consentement formel des autorités de l'Etat qui est l'autorité qui autorise les autorisations autorisables aux autorisés lui soutient que les différents groupes qualifies d'informels ne sont ni reconnus ni protégés à l'intérieur des cadres juridiques et réglementaires. La plupart du temps, les activités de l'économie informelle ne sont donc pas enregistrées et, par conséquent pas imposées, il y a aussi le non respect de la loi peut se vérifier par exemple, par la non inscription dans les registres, le non paiement d'impôt, l'inexistence d'une comptabilité normalisée, ou la non déclaration auprès de la sécurité sociale. Les économies informelles sont alors difficilement comptabilisables, l'économie informelle n'appliquerait pas, à l'intérieur de son organisation les mesures institutionnelles et réglementaires s'appliquant habituellement aux secteurs formels. Elle est donc illégale du point de vue des lois règlements et normes en fonctions dans l'Etat. * (19) Bruno Lautier, Op cit, p.40 * (20) B.I.T. travail décent et économie informelle : Sixième question à l'ordre du jour, Genève, conférence internationale du travail, 90ème, 2002, pp 2-3. * (21) Thioye, Amadou Diang, L'entreprise informelle au Sénégal : réalité, comportement et mode d'évolution, Paris, Thèse pour le doctorat, université de Paris 1 Panthéon-sorbonne 1984, p.62 |
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