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Le développement de l'économie informelle, son apport et ses conséquences sur l'économie formelle

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par dodo yav zeng
université de lubumbashi - Licence 2008
  

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SECTION 2 : LES CAUSES DU DEVELOPPEMENT DE L'ECONOMIE INFORMELLE ET SON IMPORTANCE

Avec l'école rural, le chômage et la fermeture des entreprises minières de la ville de Lubumbashi il y a eu le théâtre d'une population active en expansion or l'économie formelle ne peut offrir un nombre suffisant d'emploi à cette population dit coquery vidrovitch((*)10). Deux réalités expliquent cette situation. Selon Carlos Maldonado((*)11), les emplois dans l'économie informelle sont souvent mal rémunérés, d'où une diminution du pouvoir d'achat des travailleurs du secteur formel moderne.

La fonction publique offre de moins en moins d'emplois en raison, entre autre des politiques d'ajustement structure, ces politiques ont été imposées à la suite de la crise économique des années quatre vingt. Selon Thiaw Babacar((*)12) cette crise économique a en effet provoqué un ralentissement de la croissance agricole, une chute de la production industrielle, de mauvais résultats en matière d'exportation, une augmentation de la population, et bien entendu une dégradation des indicateurs sociaux des habitant de la ville de Lubumbashi.

Autrement dit, la stagnation du secteur moderne c'est-à-dire de l'économie formelle et des services entraîne le développement du secteur informel ou de l'économie informelle qui lui, offre un coût à la création d'emplois beaucoup plus faible. Nous arrivons à dire après la lecture des auteurs cités dans notre état de la question en affirmant que, l'Etat est forcement mis en cause dans l'analyse du problème de l'informalité économique en RDC en général et en particulier dans la ville de Lubumbashi, il semble en effet absent lorsqu'il faut ou il s'agit de réguler la société. A ce sujet, nous parlerons d'une faillite de l'Etat dans ses mécanismes de régulation de la crise et de la marginalisation économique lushoise. Selon Lamine Diehdiou((*)13) exprime sensiblement la même idée lorsqu'il écrit qu' « il y a donc, quand au fond, une indéniable faillite de l'Afrique officielle ». Dans ce contexte, l'économie informelle concrétiserait les tentative d'inspirations sociale pour corriger les manques de l'économie formelle c'est les manques de l'Etat.

En somme, l'Etat dans le pays africains serait incapable de répondre aux besoins de sa population et serait même responsable d'une tendance régressive dans la répartition du revenu, sommes nous devant un Etat démissionnaire ? ou devant ce que Mwanasembe appelle l'Etat congolais est un cadavre qui respire ?

L'idée est en suite enrichie par Carlos M.((*)14) en disant que les pouvoirs publics étant incapables d'offrir une alternative de développement, les citadins africains trouvent les moyens de survive et de s'affirmer par leur propre initiative et leur propre ingéniosité.

Si l'Etat des pays africains est inexistant dans le devoir de réguler et de redistribution, il est parfois qualifie de « montre agonisant selon qu'ils n'arrivent pas à réguler l'économie de son pays à dit le professeur Gaspar B. Muheme((*)15) dans sa thèse, il fait état dans les pays du tiers monde en général et la ville de Lubumbashi en particulier l'obstacles juridiques et institutionnel rendant difficile la possibilité pour les travailleurs et entreprises d'évoluer vers le secteur formel ou de l'économie informelle ou de s'y maintenir, d'autres causes fondamentales permettent le développement de l'économie informelle, les politiques publiques nationales empêchant la création d'emplois dans l'économie formelle tel que l'accès limité à des institutions fortes et efficaces ainsi qu'une discrimination envers les femmes et autres groupes défavorisés.

Les tendances démographiques, l'absence de représentation et de moyens d'expression pour les travailleurs du secteur informel sont, de la même façon, des causes de « l'informalisation » de l'économie lushoise. Face aux institutions incapables de redresser la situation de la ville. L'économie informelle répond, pour la population lushoise à une stratégie de survie, l'économie informelle est suite en mesure de créer des emplois et même de contribuer au produit intérieur brut, donc au revenu par habitant de la ville. Les activités informelles deviennent la seule alternative pour les chômeurs et pour les nouveaux arrivant sur le marché de travail du fait que l'économie informelle ne peut sortir la ville en développement de la crise, elle pourvoit à l'ensemble, l'essentiel des emplois urbains à Lubumbashi et assure elle-même la formation dit Vidrovitch((*)16) . Productive et facteur de redistribution, l'économie informelle à un rôle ici de première importance quand au maintien de l'équilibre du système social c'est-à-dire soupape d'équilibre et empêche l'étouffement de l'ordre public dans les centres urbains en général et Lubumbashi en particulier, elle a alors des conséquences positives en terme d'intégration économique, de cohésion et de régulation sociales.

Mais ne saurions longtemps ignorer la multitude de ces petits métiers qui, dans un environnement lushois croissant, offrent des biens et des services peut coûteux et adaptés aux réalités lushoises socio-culturelles et aux besoins des populations ces entreprises sont essentiellement pour susciter la richesse collective. Elles permettent de réaliser des revenus substantiels, de créer des emplois, de régler quelques problèmes de chômage, elle contribue aussi aux efforts de développement endogènes et auto-centres de la ville de Lubumbashi a dit Arllano, Gasse, Verma cité par Claude, A.((*)17)

Quoique l'économie informelle soit constructrice, il est également paradoxal croire négatif, selon Thiaw B.((*)18) Ainsi, si l'économie informelle ne paie pas d'impôt l'assiette fiscale diminue et donc, avec elle la puissance publique. Mais si l'assiette fiscale diminue, le développement de l'économie informelle est favorisé car il y a moins d'emplois dans l'économie formelle, l'auteur nous dévoile ainsi un cercle vicieux propre à la dynamique de l'économie informelle.

2.1. Relation entre l'Etat et les entreprises informelles

Depuis ces dernières années, de nouvelles politiques ont été mises en place pour aider l'économie informelle, cependant il n'y a pas vraiment eu de changement dans la situation de ces petites entreprises.

En effet, cette aide se limite à la gestion de la crise, en attendant que la situation s'améliore dans l'économie formelle, il subsiste une croyance selon laquelle la clef du développement économique se trouve dans l'économie formelle, car les modèles de développement venant de l'extérieur, étant les meilleurs. Pourtant, ces derniers ont montré que le développement par les grandes entreprises n'est possible que si elles sont ancrées dans le milieu et qu'elles en sont le prolongement, le défit de lushois et du professeur Kalunga Mawazo résident dans le fait que l'Etat doit cesse de tout régenter et se limiter à la création d'un climat favorable à l'émergence d'esprits d'entreprise, lesquels ont plus de change d'apparaître dans l'économie informelle localement mieux adapté.

* (10) Coquery, V, Catherine, Tiers monde : informel en question, Paris, l'harmattan, 1991, S.P.

* (11) Carlos, M, L'économie informelle en Afrique francophone : structure, dynamique et politique, Genève, B.I.T, 2001, p.333

* (12) Thiaw, Babacar, Le rôle de la femme dans le secteur non structuré du Sénégal : Problèmes et perspective, Paris, R.T. « entreprenariat »U.R.E.F., Bureau Europe UREF /AUPELF, 1993.

* (13) Diehdiou, Lamine « Economie informelle en Afrique, la tradition contre pénurie », possible et ATTAC, vol 27, n°' Automne 2003, p.6.

* (14) Carlos Maldonado, Op cit, p.4

* (15) Gaspar B. Muheme, Op cit, p.102

* (16) Coquery V., Cathérine, Op cit, p.32

* (17) Arllano, G, Verma, cité par Claude Albagli « l'absence de règles et instruments de mesure » les entreprises informelles dans le monde, Ste-Foy, les presses de l'université Lava,1994, p.242

* (18) Thiaw Babacar, Op cit, S.P,SLED ET SAE

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