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L'optimisation de la création de valeur dans la firme bancaire : approche par les Free Cash Flow

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par Aubin Martial KENGNE ASSOMO
Université de Douala - DESS en Gestion Financière et Bancaire 2001
  

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Cash-flow = résultat net + dotations aux amortissements + dotations aux provisions

La notion de résultat économique ne se confond guère avec le flux de trésorerie généré par un investissement dans la mesure ou toutes les dotations aux amortissements et aux provisions ne sont pas ajoutées au résultat net.

Si l'on part du résultat net comptable, en plus des dotations aux amortissements d'exploitation et des dotations aux provisions d'exploitation, seront ajoutés au résultat net :

- Les dotations aux provisions qui ont un caractère de réserve ou qui anticipent des charges futures.

En effet, concernant les provisions à caractère de réserve, elles peuvent être considérées comme du résultat « mis de côté ». Ces provisions sont : les provisions pour litige, pour garantie donnée aux clients pour créances douteuses, pour dépréciation45(*), les amortissements dérogatoires, elles ne doivent pas être ajoutées au résultat net, dans la mesure où le FCF est une méthode de mesure de performance transitoire.

Ces provisions qui, anticipent les charges futures sont les provisions pour impôts, les provisions pour grosses réparations, les provisions pour charges sociales et fiscales sur congés à payer.

- Les dotations à l'amortissement des survaleurs46(*) (goodwill)

Pour bien comprendre la logique de la méthode FCF, il est nécessaire de rappeler la définition du goodwill.

Une entreprise peut avoir une valeur supérieure à son actif net comptable corrigé. Le fait que l'entreprise vaille plus que la somme des éléments qui la compose est dû à différents facteurs comme par exemple le Know-how, l'image de marque, la clientèle ...Chacun de ces facteurs est malaisé à évaluer en soit. Par contre, chacun apporte une valeur additionnelle à l'entreprise si bien que l'on puisse écrire l'égalité suivante :

Valeur de l'entreprise = actif net corrigé + goodwill

Comme l'affirme Emmanuel Tchémeni47(*) « Ainsi une synergie positive entre les différentes activités, une bonne ambiance sur le plan social, une activité de recherche et développement productive, une bonne stratégie, sont à l'origine de bénéfices supplémentaires qui augmentent la valeur de l'entreprise : de façon générale le supplément de rentabilité par rapport à la valeur patrimoniale constitue le goodwill. »

Il est à noter que la valeur d'une entreprise peut être inférieure à son actif net comptable corrigé, auquel cas on parlera de badwill.

Avec badwill = valeur de l'entreprise - actif net comptable (actif net comptable > valeur de l'entreprise.)

En cas de rachat d'une entreprise par une autre entreprise, les montants de goodwill apparaîtront au bilan de la société acquéreuse sous le compte d'écart d'acquisition soit à l'actif s'il s'agit d'un goodwill (écart d'acquisition positif), soit au passif s'il s'agit d'un badwill (ce qui est beaucoup plus rare en pratique). Les écarts d'acquisition positifs feront l'objet d'un amortissement sur une période n'excédant pas 40 ans48(*).

Sur le plan comptable, cette dotation à l'amortissement du goodwill viendra minorer le résultat net, pourtant d'un point de vue économique, il ne s'agit guère d'une dépréciation, mais au contraire d'un supplément de valeur. Il convient dès lors d'ajouter au résultat net comptable les dotations aux amortissements de ces survaleurs.

Les dotations à l'amortissement des éléments immatériels comme les frais de recherche et développement (à l'exclusion des frais entrés dans le coût de production des commandes passées par des tiers ainsi que des frais de recherche fondamentale), pour les mêmes raisons que celles évoquées pour le goodwill seront ajoutées au résultat net comptable.

Les amortissements cumulés des frais de recherche et développement, de la même façon que le goodwill et suivant le même raisonnement, seront intégrés au capitaux propres dans le but de le corrigé.

ii- Les corrections relatives à la fiscalité différée

Le FCF, en tant que méthode transitoire de création de valeur tient compte des distorsions liées aux effets de calendrier de manière à ne pas imputer rigoureusement les dépenses sur la période analysée.

C'est la raison pour laquelle les amortissements pour impôts différés (qui se rapportent aux périodes antérieures d'exploitation et sont, par conséquent dus) ne doivent pas être réintégrés dans le calcul du résultat économique.

En résumé, le résultat économique est donc déterminé de la manière suivante :

Résultat économique = EBE -Impôt théorique sur les sociétés

+ Dotations aux provisions à caractère de réserve ou anticipant des charges

+ Dotations à l'amortissement du goodwill

Par impôt théorique sur les sociétés, il faut comprendre le produit entre le résultat d'exploitation et le taux de l'impôt sur les sociétés.

Il convient de noter que le résultat économique peut se déterminer également à partir du résultat net.

Auquel cas il faut éliminer :

- Les dotations aux amortissements et provisions d'exploitation ;

- Le résultat financier car le résultat économique est déterminé avant frais financiers, qui sont appréhendés dans les coûts des capitaux investis ;

- Le résultat hors activité ordinaire (HAO) dans la mesure où le résultat économique est un résultat récurrent ;

- La participation des travailleurs ;

- L'impôt sur le bénéfice global de l'entreprise étant donné qu'il ne s'applique pour la détermination du résultat économique que sur le résultat d'exploitation.

Bien entendu, il faudra également appliquer les retraitements mentionnés ci-dessus. Dans une telle hypothèse, on a :

Résultat net

+ IS

+ Participation des travailleurs

+ ou - résultat HAO (+ s'il s'agit d'une perte et - s'il s'agit d'un gain)

+ ou - résultat financier

+ ou - amortissement pour L'exploitation

- EBE

- impôt sur le résultat d'exploitation

+ Dotation aux provisions ayant caractère de réserve ou anticipant des charges futures

+ Dotation à l'amortissement du goodwill

+ Dotation à l'amortissement des frais de R&D.

= Résultat Economique

Il est à préciser que cette formule est la résultante des différents retraitements faits pour reconstituer le résultat économique.

2. La détermination de l'investissement de la période.

L'investissement de la période comprend à la fois la variation des immobilisations nettes et la variation du besoin en fonds de roulement. Ainsi, l'investissent est constitué de tous les éléments requis pour l'exploitation. Ainsi, on y retrouve les éléments du fonds de roulement lié à l'exploitation49(*) ainsi que les immobilisations nettes. C'est ce mariage que Barnay et Calba50(*) , désignent sous les termes de capitaux permanents nécessaires à l'exploitation (CPNE).

De manière schématique, la variation des immobilisations nettes est la résultante d'un ensemble de flux comme nous le montre le tableau ci-dessous51(*) :

Cycle d'Investissement

- acquisition d'immobilisation incorporelle

- acquisition d'immobilisation corporelle

- acquisition d'immobilisation financière

- prêts

+ cession

+ remboursement de créances longues

+ subventions d'investissement reçues

+ variation dettes sur immobilisation

= Flux de trésorerie d'investissement

Quant à la variation du BFR de la période le tableau ci-dessous nous en donne un aperçu.

Cycle d'Exploitation

+ variation stocks

+ variation avances et acomptes versés

+ variation clients

+ variation des EENE

+ variation des autres créances

+ charges constatées d'avance

- variation avances et acomptes reçus

- variation fournisseurs

- variation dettes fiscales et sociales

- variation des autres dettes

-variation des produits constatés d'avance

=Variation du BFR

* 45 L'acte uniforme OHADA précise qu'il s'agit de la constatation comptable d'un amoindrissement de la valeur d'un élément d'actif résultant de causes dont les effets ne sont pas jugés irréversibles.

* 46 Acte uniforme OHADA, page 337

* 47 -E.TCHEMENI, Evaluation des Entreprises, Economica, 1993, pp. 88

* 48 - Chabaneix D., « La création de valeur : la spécificité des banques », COB, mai 1995

* 49- Ceci exclut, en général, les titres négociables, les emprunts à court terme et la partie courante des emprunts à long terme.

* 50- BARNAY A. et CALBA G, Combien vaut notre entreprise, Paris, entreprise Moderne d'Edition, 2e édition 1968

* 51 - L BATSCH, le Diagnostic Financier, Paris, Economica, 3e édition 2000, pp 99

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