CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE
Il s'agit ici d'exposer les démarches pratiques qui
nous permettront la réalisation de notre travail. Elles comportent
plusieurs étapes à savoir : le choix des variables, la
collecte des données, leur traitement et la méthode d'analyse, le
calendrier de recherche et les difficultés rencontrées.
2.1 Choix et justification
des variables
La vérification des hypothèses repose sur
l'analyse des variables. Afin de mener à bien nos travaux de recherche
et de donner une meilleure approche du phénomène de la
prolifération, du développement et de l'engouement que suscite
les cybercafés, nous avons eu recours à deux types de
variables :
· Les variables indépendantes
· Les variables dépendantes.
Qu'est ce qu'une variable ? En effet une variable est un
symbole ou un terme auquel on peut attribuer plusieurs valeurs
numériques différentes.
2.1.1 Variables
Indépendantes
Dans le cas de notre étude et pour l'enquête,
les variables sélectionnées sont les suivantes :
1. L'âge
Il constitue une variable indispensable de notre étude
puisqu'il permet de donner la structure par âge de la population des
propriétaires de cybercafés et de déterminer les
perceptions de la floraison et de l'engouement et du bien fondé du
cybercafé. Ainsi l'âge est une variable déterminante dans
le comportement de l'individu, face à ce nouvel outil qu'est l'Internet.
Cette détermination se fera essentiellement au niveau des
propriétaires de cybercafé.
2. Le sexe
Nous avons retenu cette variable non seulement pour donner la
composition par sexe de la population enquêtée mais aussi et
surtout pour faire la part des choses en établissant la part de
responsabilité des femmes et des hommes dans la gestion la vulgarisation
et l'utilisation de l'Internet. Il nous permettra de savoir quel est le ratio
sexe qui investit plus dans le marché des cybercafés. Ceci aussi
nous indiquera au sein des acteurs du marché des cybercafés si ce
sont les femmes ou les hommes qui dominent le marché.
3. L'état matrimonial
Nous déterminons à cet effet la situation
familiale des acteurs dans ce marché. Ainsi aurons-nous à
déterminer les célibataires, les mariés (es), les
divorcé (es) et les veufs ou veuves.
4. La nationalité
Elle nous permettra de déterminer d'abord la proportion
des nationaux dans le secteur des activités de communications et
télécommunications et ensuite s'il y a des étrangers,
quelle est aussi leur part.
5. La profession
Tout comme le niveau d'instruction, la profession constitue
également un facteur déterminant dans le comportement, action et
pratiques des individus en matières d'Internet.
Elle nous permettra de recenser au niveau des clients, les
différentes couches sociales qui fréquentent les
cybercafés.
2.1.2 Variables
Dépendantes
Ces variables sont nécessaires dans la stratégie
adoptée par chacun des cybercafés afin d'aboutir à son
objectif. Comme variables dépendantes nous avons choisi :
1. Montant du Capital social
Il permettra d'évaluer la capacité
financière des propriétaires de cybercafé.
2. Sources de financement
Cette variable servira à identifier l'origine des fonds
de commerce ou de démarrage des activités commerciales.
3. Marge bénéficiaire
Son évaluation nous permettra de dégager le
profit réalisé en moyenne par un cybercafé.
4. Les Fournisseurs d'accès
Il s'agira de relever leur nombre. De plus ils nous
permettront de relever les différents types d'accès à
internet.
5. Le niveau d'instruction
Le niveau d'instruction apparaît comme un facteur
déterminant dans le comportement, les actions, les pratiques et
l'intérêt des individus à l'égard de
l'Internet.
Par exemple un instruit et un analphabète n'auront pas
la même appréhension de l'utilité de l'Internet dans notre
monde actuel.
Cette variable permet d'avoir une idée sur la formation
des individus de l'échantillon. Aussi nous permet-il d'avoir une
idée sur ceux qui dirigent un cybercafé et sur ceux qui
fréquentent les cybercafés.
6. Le revenu
Cette variable apparaît comme un facteur
déterminant dans l'utilisation de l'Internet. Un riche et un pauvre
n'ont pas les mêmes moyens financiers ce qui fait que déjà
la fréquentation des cybercafés par le riche et le pauvre ne sera
pas de même envergure.
7. Lieux de provenance des articles informatiques
Ici il s'agira de savoir si les produits sont achetés
sur place ou s'ils viennent de l'extérieur. Ceci nous permettra de
dégager son influence sur les activités des cybercafés.
8. Structures Institutionnelles
On a les conditions d'installation d'un cybercafé
à voir ; de même que les lois réglementant ses
activités.
9. Taxes, Bénéfices,
Prix
Ce sont des variables qui nous permettront d'apprécier
les données économiques des activités des
cybercafés.
10. Association de
cybercafés
Il s'agira de savoir s'il existe une forme d'organisation au
niveau des cybercafés, organisation qui gère le marché des
cybercafés.
11. Problèmes et Approches de solutions
Les problèmes s'ils en existent pourront avoir une
influence sur la formation des prix au niveau de chaque cybercafé.
Egalement les approches de solutions peuvent varier suivant les
cybercafés.
2.2 Les populations -
cibles
La population cible ou population de référence
est " l'ensemble des objets possédant les informations
désirées pour répondre aux objectifs d'une
étude" (GIANNELLONI, VERNETTE, 2001)
Elle est celle qui est supposée la mieux placée,
la plus apte à donner plus ou moins correctement les
éléments de réponses aux questions posées par le
chercheur avec le moins d'erreurs possibles. Sur ce, nous avons
distingué quatre types de population de référence à
savoir :
· Les utilisateurs constitués par les
lycéens et les étudiants;
· Les propriétaires de
cybercafé;
· Les fournisseurs de services Internet;
· Les fournisseurs d'accès Internet.
Ce choix a été guidé par le fait que
l'utilisation d'Internet requiert un minimum d'instruction et une connaissance
de l'outil informatique.
Donc mis à part les fonctionnaires qui peuvent utiliser
l'ordinateur et l'Internet, nous avons jugé que la population de
référence la plus homogène disponible est celle que nous
avons énumérée plus haut. Par conséquent nous
estimons que cette population nous fournira plus d'informations et peut nous
donner plus ou moins correctement les éléments de réponses
aux questions qui leur seront posées.
2.3 Collecte des
données
La collecte des données est une phase indispensable de
la recherche et s'inscrit de ce fait dans l'ensemble des objectifs et des
dispositifs méthodologiques du travail. C'est une opération qui
consiste à recueillir avec exactitude les informations indispensables
auprès des personnes ou des individus retenus dans les
échantillons.
Nous distinguons deux types de données :
· Les données existantes ou secondaires
: Elles sont formées de la recherche documentaire
(mémoires, ouvrages, revue, publication ...)
· Les données non existantes ou primaires
Il s'agit des données recueillies suite à
l'enquête de terrain, de l'interview.
2.3.1Techniques de la
collecte des données
Afin d'obtenir plus ou moins correctement les
éléments de réponses aux questions d'utilisation des
cybercafés et des nouvelles technologies de communication avec le moins
d'erreurs possibles, nous avons procédé à une combinaison
progressive de quelques méthodes de collecte dont les principales sont
les suivantes :
· Données existantes ou secondaires
· Données inexistantes ou primaires.
A. Données
secondaires : La documentation
Pour cerner et identifier les éléments
constitutifs de la problématique de notre étude, nous avons
consulté les ouvrages sur la commercialisation d'un produit (agricole,
minéralier, .....), sur certains concepts du "marché" et
sur l'Internet.
Ce qui nous a conduit dans les structures
spécialisées telles que la Division Information Documentation et
Archivage de Togo Télécom, dans les locaux de CAFE Informatique
& Télécommunications, ainsi que dans différentes
bibliothèques (bibliothèques de l'Université de
Lomé, bibliothèque de la Faculté des Lettres et Sciences
Humaines, bibliothèque du département de géographie, de
l'INSE, le Centre Culturel Français, la bibliothèque du Centre
d'information des Nations Unies). La recherche documentaire nous a ainsi permis
d'asseoir notre problématique. Par ailleurs, c'est au cours de cette
phase que nous avons identifié tous les acteurs, et avons pris
connaissance des aspects juridiques, institutionnels, organisationnels et
socioculturels en matière de la commercialisation et de l'utilisation de
l'Internet au Togo.
La collecte de ces données s'est faite à travers
la lecture de certains documents tels que :
· Mémoires de Maîtrise en Géographie,
spécialement ceux de l'option commerce,
· Rapports de certaines Organisations Internationales
comme l'U.I.T (Union Internationale des Télécommunications),
l'UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la
Culture),
· Rapport de l'ART&P (Autorité de
Réglementation des secteurs de Postes et de
Télécommunications)
· Ouvrages à caractères économiques
spécialisés dans l'étude de marché,
· Ouvrages concernant les sciences sociales et
humaines,
· Ouvrages de Droit économique.
Ces données sont complétées par celles
que nous avons eu à recueillir sur le terrain.
B. Données primaires
B.1 Méthode
d'échantillonnage
Un échantillon est un groupe relativement petit et
choisi scientifiquement de manière le plus fidèlement possible
dans une population. Ainsi au lieu d'étudier l'ensemble de la
population, on étudie une partie ou un sous-ensemble de cette population
qui est représentatif et à partir duquel on peut tirer des
conclusions pour l'ensemble de cette population. Son mode de désignation
constitue un problème fondamental dans une étude scientifique.
Car toute étude qui se veut scientifique est subordonnée par la
représentativité de l'échantillon pour qu'elle soit fiable
et crédible.
En effet, toute la littérature consacrée
à la méthodologie d'une manière générale,
stipulent que dans les enquêtes d'opinions, plus la population est
grande, plus la taille de l'échantillon en raison des moyens à
utiliser et du facteur temps devient petite et plus la population est petite,
plus grande doit être la taille de l'échantillon.
Dans l'impossibilité de couvrir tout l'ensemble de la
population des propriétaires et utilisateur de cybercafé,, nous
allons construire un échantillon. Dans l'élaboration de
l'échantillon, plusieurs méthodes d'échantillonnage sont
connues (échantillonnage aléatoire, échantillonnage
empirique).
Dans notre cas d'étude, nous avons opté pour
l'échantillonnage aléatoire simple qui est basé sur le
tirage sur le hasard pur des différents éléments de la
population de référence. Ce type d'échantillonnage sera
utilisé pour certaines populations comme celles des utilisateurs et des
propriétaires de cybercafés.
Conformément à la théorie des
échantillons, (GIANNELLONI, VERNETTE, 2001), la taille de notre
échantillon doit être relativement petite. Selon ROGER,
1999 : « Dans la plus part de cas d'enquête d'opinion
il faut construire un échantillon, c'est à dire limiter
l'enquête à un petit nombre d'individus soit (1/10 ou 1/20) qui
formera l'échantillon à l'intérieur de la population
d'enquête ».
Mais nous avons opté pour une taille dans l'ordre de 25
% soit le quart pour certaines populations afin de recueillir plus
d'informations. Nous procéderons à un tirage au hasard de chacun
des éléments constituants des populations concernées. Nous
utiliserons cette technique uniquement pour l'enquête au niveau des
utilisateurs de cybercafés et des propriétaires de
cybercafés.
Au niveau des fournisseurs de services Internet, selon la
liste officielle des fournisseurs d'accès Internet et celles de
l'ART&P (Autorité de Réglementation des secteurs de Poste et
de Télécommunications), il existe sur le marché en tout et
pour tout 10 fournisseurs de services Internet.
Par contre pour les fournisseurs d'accès Internet, ils
sont au nombre de quatre à savoir Togo Télécom
l'opérateur historique, CAFE Informatique &
Télécommunications, eprocess et Transworld Trading (TWT) qui sont
des opérateurs privés. Mais nous allons plus nous focaliser sur
Togo Télécom et CAFE Informatique &
Télécommunications car eprocess et Transworld Trading n'offrent
pas de connexion au cybercafés mais à des privés et aux
services.
Pour les fournisseurs de services Internet et les fournisseurs
d'accès Internet, l'enquête sera exhaustive.
B.2 Echantillon
utilisateurs de cybercafés
a. Choix des
établissements
Nous avons mis l'accent sur les lycées publics du fait
que nos moyens financiers ne pouvaient pas nous permettre d'ouvrir
l'enquête sur les lycées privés.
Le choix des établissements dans lesquels nous devons
mener notre enquête nous a conduit à répertorier en tout et
pour tout six (06) lycées. Il s'agit de :
· Cinq (05) lycées d'enseignement
général à savoir : Lycée de Tokoin ;
Lycée de Nyékonakpoè ; Lycée de
Hédzranawoé ; Lycée de
Gbényédzi-Kopé et le Lycée
d'Agbalépédogan.
· Un (01) lycée d'enseignement technique, le
Lycée Technique d'Adidogomé.
Aussi notre souhait le plus profond et le plus
sincère, était de mener l'enquête au niveau de tous les
lycées répertoriés. Mais après avoir obtenu les
autorisations spéciales, nous nous sommes rendus compte que le
Lycée d'Agbalépédogan ne figurait pas parmi la liste des
lycées retenus. Ceci provient de notre faute car, lors de la formulation
de la lettre de demande d'autorisation d'enquête adressée à
la D.R.E / Golfe, nous avons omis de mentionner le lycée
d'Agbalépédogan. En toute sincérité, ceci n'a pas
été fait à dessein. C'est purement et simplement un oubli
de notre part et de plus nous ne pouvons plus adresser une nouvelle demande
à la D.R.E car la première nous avait pris beaucoup de temps et
à ce moment nous étions acculés par le temps.
Ainsi, seulement quatre (04) lycées d'enseignement
général ont été retenus pour notre enquête
(Lycée de Tokoin ; Lycée de Nyékonakpoè ;
Lycée de Hédzranawoé ; Lycée de
Gbényédzi-Kopé). En plus de tous ces lycées, il y
avait aussi le Lycée Technique d'Adidogomé.
b. Elaboration de la
taille de l'échantillon utilisateur
A cette étape nous avons construit la taille de
l'échantillon sur laquelle sera administrée notre questionnaire.
Ainsi pour la détermination de notre échantillon, nous avons
opté pour la méthodologie suivante :
· Nous avons ciblé uniquement les classes de la
Terminale toute série confondue,
· Nous avons déterminé le nombre des
classes de Terminale,
· Nous avons cherché les 25% du nombre des classes
de Terminale,
· Nous avons tiré au hasard le nombre de classes
de Terminale correspondant au 25%,
· Nous avons cherché l'effectif cumulé des
25% de classes de Terminale tirées,
· Nous avons déterminé encore au hasard 25%
de l'effectif cumulé de ces classes et ces 25% constituent notre
échantillon final pour chaque lycée.
En exemple nous pouvons dire ceci :
Considérons un lycée X avec 08 classes de
Terminale toute série confondue. Les 25% des classes nous donnent 2
classes. Si l'effectif cumulé de ces 02 classes correspond à 100
élèves par exemple, ce qui suppose que les 25% de cet effectif
cumulé nous donnent un effectif de 25 élèves. Grâce
à des numéros que nous avons préalablement
attribués à chaque élève, nous procédons
maintenant à un tirage au hasard de 25 élèves parmi les
100. Ainsi ceux qui seront tirés constituent notre échantillon
dans ce lycée.
Rappelons ici que nous avons eu à prendre soit par
défaut ou par excès le nombre de classes de Terminale et le
nombre d'élèves à enquêter selon le cas auquel nous
faisons face.
Sur cette base, voici ce qui s'est dégagé au
niveau de chaque lycée :
· Lycée de Tokoin :
Nous avons compté 12 classes de Terminale toute
série confondue. 25% du nombre de ces classes nous donnent 03 classes.
De ce fait les 03 classes tirés au hasard et rangés selon l'ordre
de tirage étaient : la
TD6 ; la TA4
-2 et la TD3.
L'effectif respectif des ces classes était 58 ; 60 et 63 soit
un total de 181 élèves. Alors nous avons dégagé 25%
de ce total et ceci correspondait à 45,25 soient 45 élèves
par défaut.
· Lycée de
Nyékonakpoè :
Au Lycée de Nyékonakpoè, il y avait 05
classes de Terminale. Les 25% de ce nombre correspondent 1,25 classe soit 01
classe par défaut. Le choix des 25% du nombre des classes fut
porté sur la TA4 - 1 dont l'effectif total
est de 70 élèves. Ainsi les 25% de cet effectif nous donnent 17,5
soient 18 élèves par excès.
· Lycée de
Hédzranawoé :
Le lycée de Hédzranawoé comporte 04
classes de Terminale toute série confondue. Alors 01 classe constituait
les 25% du nombre des classes. La classe de la TD 1
fut choisie au hasard. Son effectif était de 71 élèves. Le
quart de cet effectif c'est-à-dire les 25% correspondent à 19,75
élèves soient 20 élèves par excès.
· Lycée de
Gbényédzi-Kopé :
Nous avons au Lycée de
Gbényédzi-Kopé en tout et pour tout 06 classes de
Terminale. Alors 25% de ces 06 classes est 1,5 classe doit 02 classes par
excès. La TD3 et la
TC4 furent les classes choisies suivant l'ordre de
tirage. Leur effectif respectif était de 89 et 32 élèves.
Le cumul des deux classes nous donnent 121 élèves dont 25%
correspondent à 30,25 élèves soient 30
élèves par défaut.
· Lycée technique
d'Adidogomé :
Le Lycée Technique fut de loin le plus grand par le
nombre des classes de Terminale. Nous avons eu à compter 20 classes de
Terminale toute série confondue. Ainsi le 25% de ces classes nous
donnent alors 05 classes. Le choix fut porté respectivement sur la
TG1- A ; la TG2 -
A ; la TG2 - C ; la
TG2 - D ; la TF4
et la TG2 - G. Respectivement ces classes avaient
pour effectif : 35 ; 58 ; 56 ;27 et 57
élèves. Ce qui donne un effectif total de 233
élèves. Ainsi 58,25 soient 58 élèves par
défaut constituaient 25% du total de l'effectif de ces 05 classes.
En récapitulatif nous avons :
· Lycée de Tokoin : 45
élèves
· Lycée de Nyékonakpoè : 18
élèves
· Lycée de Hédzranawoé : 20
élèves
· Lycée de
Gbényédzi-Kopé : 30 élèves
· Lycée Technique d'Adidogomé : 58
élèves.
Le total nous donne un effectif de 171 élèves
à enquêter. Le taux de sondage définitif correspond
alors12,50% de l'effectif total des classes de Terminale qui ont
été ciblées.
Tableau.1 : Récapitulatif des
établissements et leur effectif.
Lycées
|
Nbre cls de Tle
|
25% cls de Tle
|
Par Défaut
|
Par Excès
|
Eff. total cls de Tle
|
25% Eff total
|
Par Défaut
|
Par Excès
|
Tokoin
|
12
|
03
|
-
|
-
|
181
|
45
|
|
ü -
|
Nyékonakpoè
|
05
|
01
|
|
ü -
|
70
|
18
|
-
|
|
ü Hédzranawoé
|
04
|
01
|
-
|
-
|
79
|
20
|
-
|
|
ü
Gbényédzi-Kopé
|
06
|
02
|
-
|
|
ü 121
|
30
|
|
ü -
|
Adidogomé
|
20
|
05
|
-
|
-
|
233
|
58
|
|
ü -
|
TOTAL
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
171
|
-
|
-
|
ü : Oui
Source : Notre enquête, Mars - avril 2006.
Tle : Classe de Terminale
B.3 Echantillon
étudiant.
Généralement la taille d'un échantillon est
constituée à partir d'une population mère. Mais ne pouvant
pas couvrir l'échantillon étudiant en suivant la
méthodologie appropriée, nous avons décidé de
prendre alors 25% de la taille de l'échantillon des lycéens qui
constitueraient la taille de l'échantillon étudiant afin de mener
à bien les travaux. Sur ce, l'effectif retenu est alors de 42,75 soient
43 étudiants à enquêter. Le manque de moyen financier
nécessaire et le temps qui nous faisait défaut sont les raisons
profondes qui nous ont conduit à adopter une telle
méthodologie.
B.4 Echantillon des propriétaires de
cybercafés.
A ce niveau nous avons eu recours à des listes
déjà existantes au niveau de l'ART&P (Autorité de
Réglementation des secteurs de Postes et de
Télécommunication), de 2002 à 2004.
Après une mise à jour et vérification de
ces listes, et par notre pré enquête, nous avons
dénombré en tout 86 propriétaires de cybercafé en
ce qui concerne la commune de Lomé qui est notre zone d'étude.
Nous basant sur le quota de 25%, l'effectif des propriétaires revenait
à 21,5 soient 22 propriétaires par excès. Rappelons que le
nombre de propriétaires n'est pas équivalent au nombre de
cybercafés car un seul propriétaire peut avoir 2 à 5
cybercafés.
B.5 Fournisseurs de services Internet - Fournisseurs
d'accès Internet.
Les fournisseurs de services Internet officiellement sont au
nombre de 10 à savoir 09 pour Togo Télécom et 01 pour CAFE
Informatique & Télécommunications.
Les fournisseurs d'accès Internet sont au nombre de
deux à savoir Togo Télécom et CAFE Informatique &
Télécommunications. Ainsi vu le nombre très petit nous
mènerons une enquête exhaustive à leur niveau.
B.6
L'Interview
Dans le souci d'approfondir notre étude, et celui
d'apporter des réponses dignes de confiance, à nos questions,
nous avons eu des rencontres non seulement avec les personnes qui
maîtrisent le terrain mais aussi et surtout celles qui sont
impliquées dans la gestion des cybercafés, dans la fourniture de
la connexion à l'Internet (c'est - à - dire son installation et
son accès). Nous avons ainsi eu des entretiens avec le Directeur de CAFE
Informatique & Télécommunications, avec les agents de BIB, de
la Poste, avec certains propriétaires de cybercafés et les
gérants des cybercafés.
B.7 La Pré -
enquête
Les informations issues de la documentation ont
été complétées par la pré - enquête
qui nous a été d'une utilité remarquable car, elle nous a
permis d'explorer, de prospecter le terrain et d'identifier les aspects
constitutifs de la problématique. Le terrain s'est
révélé à cet effet la meilleure documentation sinon
la documentation la plus complète. Elle nous a permis de recenser les
différents propriétaires de cybercafé et de les
localiser.
2.4 Déroulement de
l'enquête de terrain
Après les différentes phases de la
documentation, de la définition du plan de sondage et de
l'échantillonnage des populations cibles, nous avons
élaboré, pré - codifié et saisi le questionnaire
devant accompagner nos travaux sur le terrain.
La réalisation de l'enquête s'est faite par
l'administration d'un questionnaire tant au niveau des cybercafés qu'au
niveau des utilisateurs d'Internet, des fournisseurs de services Internet et
des fournisseurs d'accès Internet. De plus des interviews ont
été faites afin de recueillir certaines informations
discrètes aussi bien chez les utilisateurs d'Internet, les
propriétaires de cybercafé, les fournisseurs de services Internet
que chez les fournisseurs d'accès Internet, notamment Togo
Télécom et CAFE Informatique &
Télécommunications.
L'enquête a effectivement démarré
après que nous avions reçu une autorisation spéciale au
niveau de la Direction Régionale de l'Education (D.R.E / Golfe) pour les
lycées d'enseignement général d'une part, et au niveau de
la Direction de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle
(D.E.T.F.P) pour le lycée technique d'autre part.
L'autorisation pour le lycée technique nous a
été délivrée le 16 Mars 2006 et celle des
lycées modernes (lycées d'enseignement général), le
22 Mars 2006. Mais l'enquête ne s'est pas faite aussitôt les
autorisations délivrées, ceci pour quelques ajustements d'ordre
pratique et technique.
2.5 Difficultés
rencontrées
Nous ne pouvons en aucun cas dire que, tout au long de notre
travail en général et en particulier à l'étape de
l'enquête sur le terrain, nous n'avons pas été
confrontés à des problèmes. Nous avons donc connu
dès fois d'énormes difficultés et elles variaient suivant
les niveaux.
Ainsi au niveau de la société Togo
Télécom qui est la société qui détient
principalement la téléphonie fixe et l'accès à
Internet, nous avons connu un sérieux retard dans la délivrance
d'une autorisation d'enquête d'auprès de cette
société. A leur niveau nous disaient-ils, "c'est pour
des raisons de restructuration de la société en cette
période", période au cours de laquelle nous les
avons approché pour recueillir des informations concernant l'Internet et
tout ce qui tourne tout autour de sa commercialisation.
Pour CAFE Informatique, concurrent potentiel de Togo
Télécom, nous pouvons dire c'est une question de lenteur
administrative.
Il n'y avait pas trop de problèmes avec les ISP.
Seulement certains d'entre eux voulaient se rassurer de notre intention car se
demandaient-ils si "nous ne sommes pas un futur concurrent ou un
agent du service de impôts". A la justification de notre
intention par nos pièces (carte d'étudiant et attestation de
recherche), certains étaient plus rassurés mais d'autres
restaient encore plus méfiants.
Le gros lot des problèmes ou difficultés a
été rencontré au niveau des propriétaires de
cybercafé. Si certains ont été très
compréhensifs, accueillant, d'autres par contre nous ont causé de
sérieux problèmes. Tout d'abord il y avait de la
réticence, de la méfiance car nous disaient-ils :
"...on ne sait qui est qui et qui fait quoi et pour
qui." Et tout cet état de chose trouve sa raison dans la
situation socio - politique de notre pays. Ensuite pour eux nous sommes un
prochain concurrent qui voudrait connaître les astuces, les
stratégies et les "tuyaux" comme le
disent-ils, du marché.
Enfin, ils nous prenaient comme un agent du service des
impôts et donc il fallait se méfier de nous. Peut-être se
reprochaient-ils quelque chose. Un autre aspect des difficultés
réside dans le fait que les personnes trouvées sur place dans les
cybercafés n'étaient pas forcément les
propriétaires du cybercafé. Donc il fallait prendre des
rendez-vous avec eux et cela pouvait prendre plusieurs jours (une semaine
environ) avant de les rencontrer. Au pire des cas, soient ils sont en voyage ou
dès fois ils reportent le rendez-vous. Ce qui, nous a retardé
dans l'enquête.
Certains propriétaires résident carrément
en Europe et par conséquent il fallait l'appeler et attendre son accord
au gérant du cybercafé afin de procéder au questionnement.
Cette situation nous a aussi retardé dans l'évolution de notre
enquête.
Presque tous les propriétaires de cybercafés que
nous avons rencontré ont accepté de nous donner des informations
sur le fonctionnement d'un cybercafé et de son marché, mais nous
avons eu un cas de refus catégorique d'un propriétaire de
cybercafé.
A ces nombreuses difficultés, il faut ajouter les
moyens financiers qui nous ont fait cruellement défaut. Ainsi, nous
avons eu du mal à toucher tous les aspects de l'échantillonnage.
C'est ce qui explique les effectifs petits qui ne seraient être
représentatifs au niveau de certaines populations mères.
2.6 Méthodologie de
traitement et d'analyse des données.
Après l'enquête proprement dite, nous avons
procédé à la saisie des questionnaires (utilisateurs,
propriétaires, ISP et FAI). Pour cela nous avons eu recours à des
logiciels appropriés de traitement et d'analyse comme EpiData 1.0 pour
la saisie, la codification et SPSS 11.5.1 pour l'analyse des données.
Cette analyse nous a conduit à déterminer, les fréquences
simples, le mode, l'écart type, la médiane, l'indice de
corrélation qui nous permettront d'interpréter les
résultats obtenus
Dans
le cadre de notre étude, nous utiliserons le paradigme
élaboré par J.S. BAIN (1968) et CLODIUS / MUELLER (1961) comme
fil conducteur et ceci nous permet de donner une structure aux
différents aspects de la problématique étudiée.
Beaucoup de chercheurs (FANOU, LUTZ, SALAMI, 1991) l'ont utilisé pour
des études sur le fonctionnement d'un marché. La méthode
distingue trois volets dans le marché :
· La structure du marché
· Le comportement du marché
· La performance du marché.
Selon CLODUIS et MUELLER (1961) les trois volets
distingués sont définis comme suit :
· Structure du
marché : "characteristic of the
organisation of a market which seem to influence strategically the nature of
the competition and pricing within the market ". Ce sont
donc les caractéristiques organisationnelles qui influent sur la
compétition et la processus de formation de prix sur le marché
que le concept structure regroupe. Ce sont des caractéristiques qui sont
fixes pour chaque acteur individuel à court terme.
· Comportement du
marché :
"patterns of behaviours which enterprises follow in adapting or
adjusting to the market in which they sell or buy ". En d'autres
termes, ce sont pour nous les comportements et les stratégies
utilisées par les acteurs qui opèrent dans un marché. Ces
stratégies dépendent de la structure, du pouvoir individuel des
commerçants dans le marché et des atouts disponibles.
· Performance du marché
: " refers to the economic results that flow from the
industry as an aggregate of firms. Society is concerned with how an industry
performs its efficiency ". C'est ici que l'objectif de
l'étude est centré sur l'analyse de l'efficacité du
fonctionnement du marché.
En tant que modèle d'analyse le paradigme S - C - P
postule qu'il existe une relation causale entre ces trois volets conceptuels
du marché. BAIN (1968) a présenté cette relation causale
en commençant au niveau de la structure qui détermine le
comportement, qui ensemble déterminent ensuite ensemble la performance.
Ce modèle a été trop déterministe pour comprendre
le fonctionnement des marchés en concurrence parfaite. Beaucoup
d'auteurs ont critiqué et nuancé cette interprétation et
ils ont élaboré des modèles plus dynamiques. Ils ont
montré que les trois volets peuvent s'influencer mutuellement dès
l'instant où le marché ne remplit plus toutes les conditions
nécessaires pour une concurrence parfaite.
DEUXIEME
PARTIE
· Présentation de
la zone d'étude
· Analyse du
marché des cybercafés à Lomé
· Impacts socio-économiques -
recommandations
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