3.1.2. Structure du VIH-1
Le virion du VIH-1 a l'apparence d'un petite sphère
d'environ 100 nanomètres de diamètre (figure 3 : Structure
du VIH-1). Le VIH-1 est composé :
- D'une enveloppe composée de deux parties
glycoprotéiques : l'enveloppe externe (gp120) et l'enveloppe
transmenbranaire (gp41). Ces deux glycoprotéines jouent un rôle
majeur dans la pénétration du virus dans une cellule (cf. plus
bas, cycle du VIH).
- D'une matrice, tapissant l'intérieur de la particule
virale.
- D'une membrane d'origine cellulaire enveloppant la matrice
(elle est acquise par le virus lors de l'exocytose).
- D'une capside virale, complexe d'intégration
englobant et protégeant le matériel génétique du
virus. C'est cette partie qui pénètre dans la cellule lors de son
infection.
- De deux brins d'ARN, à l'intérieur de la
capside. Ces deux ARN portent les informations génétiques du
virus nécessaire à sa reproduction.
- D'une transcriptase inverse, enzyme permettant au virus de
fabriquer à partir de son ARN une copie sous forme d'ADN. Cet ADN
s'intègre ensuite à l'ADN de la cellule dans son noyau.
- D'une protéase, enzyme permettant la maturation des
virus produits par la cellule infectée.
3.1.3. Cycle de réplication du VIH et mode d'action
des traitements.
Annexe 1: Les différents traitements contre le
VIH-1.
Le cycle de réplication du VIH peut être
décomposé en plusieurs étapes, de la fixation à la
cellule cible jusqu'à la libération de nouveaux virions par cette
dernière (figure 4: Cycle de réplication du VIH-1).
A) Fixation du VIH
à la cellule cible
Des glycoprotéines de l'enveloppe du VIH, la gp120,
sont attirées par des récepteurs cellulaires spécifiques
des cellules cibles, les CD4. Les CD4 sont des motifs protéiques
portés par les lymphocytes T4 (ou CD4+ ou auxiliaires), les lymphocytes
B, les lymphocytes tueurs, les cellules dendritiques (cellules de Langerhans,
cellules dendritiques), les cellules du système
hématopoïétique, les cellules endothéliales, certains
macrophages présents dans les ganglions lymphatiques, des cellules
souches de la moelle osseuse, des cellules épithéliales
gastro-intestinales, et certaines cellules souches du systèmes nerveux
(voir plus bas le paragraphe « neuropathologie de l'infection
par le VIH-1 »). Le VIH infecte principalement les cellules
présentant des CD4 Cependant, certaines cellules ne possédant pas
le récepteur CD4 (comme les fibroblastes) peuvent également
être infectées. D'autres récepteurs du VIH, le CXCR4
(fusines, Fc), et le CCR5, ont été identifiés. Il s'agit
de récepteurs aux chémokines que le VIH utilise en même
temps que la molécule CD4 pour pénétrer dans les cellules
cibles38, 40-42. Les fusines sont utilisées par les souches
de VIH-1 à tropisme lymphocytaire43, tandis que les CCR5 sont
utilisés par les souches à tropisme
macrophagique44-46.
D'autres récepteurs n'exprimant pas la molécule
CD4 mais interagissant avec la protéine gp120 ont aussi
été proposés, comme les lectines47 et le
galactosylcéramide (GalC)48.
Certaines cytokines (les chémokines) permettraient
de bloquer les récepteurs de la cellule et donc d'empêcher
l'infection des cellules.
Pour empêcher la fixation du VIH, les recherches
s'orientent vers l'élaboration de substances dérivées de
chémokines permettant de bloquer les récepteurs de la cellule ou
des substances destinées à bloquer le virus avant qu'il ne se
fixe à la cellule (CD4 solubles, anticorps anti-VIH)38,
49.
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