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Le management des médias audio-visuels au Togo

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par Junior Honlou Komlan DANKLOU
Conservatoire National des Arts et Métiers - Diplôme d'Etudes Supérieur en Technique de l'Information et de la Communication 2000
  

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2.3 Des professionnels des médias organisés

Le secteur des médias est relativement structuré, avec plusieurs associations professionnelles.

L'apparition de journalistes « indépendants » (non fonctionnaires) a, dans un premier temps, provoqué une bipolarisation de la profession : les journalistes du secteur privé se méfiant des journalistes du secteur public et vice-versa.

Un lieu a permis la rencontre des deux milieux, c'est la Maison du Journalisme. En effet aujourd'hui, si certains journalistes du secteur public regrettent encore que la gestion de cette structure soit confiée à l'Union des journalistes indépendants du Togo (UJIT) et disent ne pas

la fréquenter pour cette seule raison, la plupart des journalistes rencontrés disent s'y retrouver sans distinction, lors de séminaires de formation, rencontres ou tout simplement lorsqu'ils sont de passage pour se documenter.

2.3 Des associations de journalistes qui reflètent les oppositions au sein de la profession

Médias privés

Les principales associations de journalistes de la presse privée sont :

- l'Union des journalistes indépendants du Togo (UJIT) (association de journalistes de presse écrite et de radios privées)

- l'Organisation des radios et télévisions indépendantes (ORTI) (association de radiodiffuseurs).

On trouve également :

l'Association de professionnelles africaines de la communication (APAC-Togo) ;

l'Association nationale de journalistes environnementalistes (ANJE) ;

l'Association togolaise des journalistes sportifs (ATJS) ;

la Fédération togolaise des professionnels de la Communication (FTPC) ; le Réseau Média Population Plus (RMPP) ;

l'Union de Correspondants de la Presse Etrangère (UCPE), l'Union internationale des journalistes des pays de langue française (UIJPLF).4(*)

? Médias publics

Deux syndicats existent pour les médias publics :

- le Syndicat libre de la communication (SYNLICO) (politiquement proche du pouvoir) ;

- le Syndicat des agents de l'information, techniciens et journalistes de presse (SAINTJOP) (politiquement proche de l'opposition). Alors que la plupart des journalistes et techniciens des médias publics semblent facilement se reconnaître dans le SAINTJOP (plus connu du milieu jusqu'au début de la grève de 1993), le SYNLICO paraît un pur produit du pouvoir, qui rassemble ceux des journalistes recrutés dans la précipitation pour occuper les places laissées vacantes par les grévistes, suite au mot d'ordre de l'opposition le 13 novembre 1993.

2.4 La maison de la presse, un point de rencontre

Comme le présente son site Web (www.cybercom.tg/mjl/), la Maison du journalisme10 « est le fruit d'une convention signée entre l'Union des journalistes indépendants du Togo (UJIT) et la

Mission française de coopération de Lomé. Ouverte officiellement depuis juin 1996, la Maison du journalisme est une initiative de l'UJIT destinée à tous les journalistes, nationaux comme étrangers. Elle compte à ce jour une cinquantaine de journalistes membres travaillant aussi bien dans les médias privés que publics. »

Avant tout lieu d'accueil pour les journalistes (qu'ils soient de la presse privée ou de la presse d'État), la maison du journalisme est aussi un lieu de formation (formation aux métiers des médias, stages sur thèmes divers, radio / presse écrite / pratique du journalisme / déontologie, etc. ; formation à l'informatique à l'attention d'un public plus large). C'est enfin un lieu de séminaires.

Un comité de gestion, élu par l'UJIT pour un mandat de deux ans renouvelable, et composé de trois membres, est chargé de faire fonctionner la maison. Il comprend un directeur, un responsable

de l'administration et du personnel et un chargé des finances et de la comptabilité. Si elle a bénéficié, lors de sa création notamment, de divers financements en provenance de différents bailleurs de fonds (mission française de coopération, Ambassade des États-Unis, Ambassade d'Allemagne, etc.),
la Maison du journalisme fonctionne aujourd'hui sans subvention

de fonctionnement, grâce à la mise en place d'activités génératrices de revenus (location de salles et de casiers postaux, vente de formations à l'informatique, restaurant, cabine

téléphonique/fax). Ces activités ne sont malheureusement pas suffisamment développées pour un fonctionnement optimal, et la Maison rencontre de grosses difficultés financières.

* 4

Source : site de la maison du journalisme (www.cybercom.tg/mjl/).

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