Quels défis doivent relever les journalistes ?
Le manque de temps est un aspect inévitable du
métier de journaliste : le rythme quotidien des journaux et des
bulletins de nouvelles impose des échéances serrées. Le
matin, à 9 h, un reporter de radio ou de télévision
peut par exemple se voir commander un reportage (ou deux), qui doit être
prêt à diffuser au bulletin de 18 h.
Les reporters doivent avoir terminé interviews et
rédaction dans le milieu de l'après-midi pour qu'on ait le temps
de revoir, couper et monter enregistrements et images. Les heures de
tombée des journaux sont un peu plus souples, étant donné
que la majorité d'entre eux sont imprimés la nuit. Les
journalistes ont parfois jusqu'à 23 h avant de rendre leur texte.
C'est pour cette raison que les conférences de presse bien
planifiées ont généralement lieu le matin, entre 9 h
et 11 h, pour laisser le temps aux journalistes d'y assister, puis
d'interviewer d'autres sources avant de revenir à la salle de nouvelles
pour préparer et écrire leur reportage.
Ce type d'horaire complique la tâche des journalistes qui
désirent interviewer des jeunes et faire valoir leur point de vue dans
un reportage. La plupart sont à l'école durant la journée
et donc inaccessibles.
Tous les reportages, bien sûr, ne sont pas
réalisés en une seule journée. Certains plus approfondis,
qui étudient une question sous différents angles, peuvent prendre
plusieurs jours et même des semaines de recherche, d'écriture ou
d'enregistrement, de révision et de production.
Les grands reportages offrent aussi aux journalistes
l'occasion de prendre plus de temps pour explorer une question et en offrir une
analyse plus réfléchie.
La recherche d'information
Le journaliste professionnel traditionnel est accoutumé
à certaines sources d'information dont il a généralement
le privilège : dépêches d'agences de presse,
conférences de presse, revues de presse,... Pour des raisons pratiques
et budgétaires, le journaliste au Togo investit assez rarement le
"terrain"
Aujourd'hui, même si ces sources n'ont pas disparu,
elles sont complétées par l'immense espace
d'information, en grosse majorité publiquement et gratuitement
accessible, que constitue l'Internet. Actuellement, il est tout à fait
possible d'écrire de nombreux articles sans quitter son écran.
C'est à la fois une chance extraordinaire et un danger certain, si on ne
prend pas garde à préserver un minimum de critique et de
déontologie.
Sur Internet, non seulement l'information est abondante, mais
elle est d'une grande fraîcheur. Les dernières
statistiques sur l'âge des pages Web, comprenons ici le temps
écoulé depuis leur mise en ligne, révèle un
médium très dynamique. Des 1,6 milliards de pages globalement
recensées, 71 % sont en ligne depuis moins d'un an. Pratiquement tous
les médias traditionnels et agences de presse ont aujourd'hui leur
pendant digital, tandis que d'autres acteurs profitent de l'émergence
des nouvelles technologies de communication pour s'imposer comme producteurs de
contenus.
Dans sa recherche d'information, le journaliste est largement
aidé par Internet :
,
en ligne,
et
en ligne,
en ligne,
listes de discussion,... sont autant de sources d'information à
portée de la main. Sans compter le grand nombre de personnalités
physiques ou morales accessibles par le réseau !
L'information est à portée de la main, certes,
mais elle n'est pas toujours crédible ni bien documentée.
D'où l'importance pour le journaliste, en tant que collecteur
d'information, de redoubler de prudence et d'appliquer les règles
traditionnelles de recoupement et de
.
D'où l'importance pour ce même journaliste, en tant que diffuseur
d'information, d'assurer sa crédibilité par la
qualité de sa documentation, de ses références et, en
particulier, par une grande rigueur dans la
.
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