CHAPITRE II
CONTEXTE GENERAL DE L'ETUDE ET SOURCES DE DONNEES UTILISEES
POUR LA RECHERCHE
2.1. Les caractéristiques
du pays
2.1.1. Le contexte
géographique et historique
Pays d'Afrique centrale, la République du Tchad est
située entre les 7ème et 24ème
degrés de latitude Nord et les 13ème et
24ème degrés de longitude Est. Avec une superficie de
1 284 000 Km2, le Tchad occupe le cinquième rang des pays les
plus vastes d'Afrique après le Soudan, l'Algérie, la
République Démocratique du Congo (RDC) et la Libye. Du Nord au
Sud, il s'étend sur 1 700 Km et de l'Est à l'Ouest, sur
1 000 Km.
De par sa position géographique, au sud du tropique du
cancer et au coeur du continent africain, le territoire tchadien est
marqué par une continentalité dont la crise économique
est l'une des conséquences. Limité au Nord par la
Libye à l'Est par le Soudan au Sud par la République
Centrafricaine (RCA) et à l'Ouest par le Cameroun, le Nigeria et le
Niger (confer carte administrative), le pays est dépourvu de toute
façade maritime. Le port le plus proche se trouve au Nigeria (port
Harcourt), à 1 700km de la capitale du Tchad, N'Djamena. Les
communications entre les différentes régions du pays sont
difficiles pendant certaines périodes de l'année à cause
des inondations.
Sur le plan climatique, on note trois grandes zones
dominantes : la zone Saharienne qui s'étend sur environ
780 000km2, avec une pluviométrie très basse de moins de
300mm par an (23 mm à Faya-largeau). La zone Sahélienne qui
couvre une superficie d'environ 374 000km2 est située au sud de la
zone Saharienne. La zone Soudanienne qui couvre une superficie d'environ
130 000km2 et est constituée par les deux bassins des fleuves du
Chari et du Logone. Les pluies y dépassent les 700 mm par an et
atteignent 1 200 à 1 300 mm à Sarh et Moundou.
Figure 1: Carte
Administrative du Tchad
Source :
http : //www.tlfq.ulaval.ca/axl/afrique/tchad-carte.htm
2.1.2. Le contexte politique et
administrative
Ancienne colonie Française, le Tchad a
accédé à l'indépendance le 11 août 1960.
Moins de quatre ans après l'indépendance ont commencé plus
de trente ans de troubles politico-militaires sur fond de violence quasi
permanente qui ont empêché le pays d'amorcer un réel
développement économique et social. Depuis une décennie,
le Tchad s'est engagé dans un processus de réformes politiques
visant à créer et à consolider les bases d'un Etat de
droit. La Conférence Nationale Souveraine (CNS) de 1993 a jeté
les jalons d'une démocratie pluraliste. Ainsi l'organisation
d'élections présidentielles (en 1996 et 2001) ;
législatives (en 1997 et 2002) et le référendum du 06 juin
2005 en vue du changement de la constitution Tchadienne ont, d'un point de vue
juridique, consacré l'Etat de droit tchadien même si dans les
faits, beaucoup reste encore à faire. Il s'agit notamment de consolider
la paix et d'appliquer les textes et les lois en vigueur.
Sur le plan de l'organisation administrative, le Tchad est
subdivisé en quatorze préfectures, soixante onze
sous-préfectures, vingt trois postes administratifs, cinquante quatre
communes, onze sultanats et quatre cent quarante six cantons. La nouvelle
constitution a entraîné une forte décentralisation, le
Tchad est découpé en 28 départements et 108
sous-préfectures ; 14 délégations
préfectorales sanitaires, 53 districts sanitaires et 791 zones de
responsabilités ; N'djamena la capitale est subdivisée en 8
arrondissements tout cela en vue de permettre à l'administration de se
rapprocher davantage des administrées et surtout pour permettre la prise
en main du développement par les collectivités locales (les
statistiques proviennent du tableau des circonscriptions administratives mises
au point par la Direction des Affaires Politiques et de l'Etat-civil du
Tchad, 2001) .
Le français et l'arabe tchadien constituent les deux
langues officielles, mais le pays compte plus de deux cent dialectes. Les
principales religions sont l'islam (54%) dont la majeure partie des croyants se
trouvent au nord du pays, le christianisme (34%), l'animisme (7%) ces non
croyant se trouvent un peu partout dans le pays, la différence de 5% est
attribuée à la pratique de la religion traditionnelle et au non
déclarés.
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