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Etude géologique du gisement de Kansongwe Nord: aspects cartographique, structural, pétrographique, minéralogique et géochimique.


par Erasto DANIEL
Université de Lubumbashi - Licence 2016
  

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CONCLUSIONS GENERALES

L'étude géologique effectuée au gisement de Kansongwe nord a porté sur les aspects cartographique et lithostratigraphique, pétrographique, minéralogique et géochimique.

A l'issue de cette étude, un certain nombre de résultats ont été réunis. Brièvement, nous pouvons retenir ce qui suit :

? Du point de vue cartographique, lithostratigraphique et tectonique

Le gisement de Kansongwe Nord est constitué des formations sédimentaires appartenant au Sous-Groupe de Mines avec comme particularité la présence de tous les flancs d'une structure plissée faillée qui semble être une alternance des plis déjetés. La succession stratigraphique est renversée sur certains flancs et normale sur d'autres. Ce phénomène est attesté par les observations de surface et de subsurface ainsi que le logging des carottes des sondages.

Huit unités lithologiques suivantes ont été observées :

? La Brèche de Roche Argileuse Talqueuse grise (BRAT grise) ;

Roche microgréseuse parfois argilo-gréseuse, se présentant à certains endroits sous forme bréchifiée, moyennement altéré, de couleur gris-blanchâtre à jaune violacée. On note la présence d'une minéralisation en malachite dans les plans des fractures et en dissémination au sein de la roche.

? La Dolomie stratifiée (DStrat) ;

Grossièrement stratifiée, présentant des nodules à certains endroits, moyennement altérée, de couleur jaune-grisâtre et fracturée. On note la présence des oxydes de Fe-Mn et d'une minéralisation en malachite dans les plans des fractures, des stratifications et en dissémination au sein de la roche.

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> La Dolomie Siliceuse feuilletée (RSF) ;

Roche finement stratifiée et onduleuse, de couleur grisâtre et fracturée. On note la présence des oxydes de Fe-Mn et d'une minéralisation en malachite dans les plans de fractures, dans les plans des stratifications et en dissémination au sein de la roche.

> La Dolomie Siliceuse Cellulaire (RSC) ;

Roche siliceuse dolomitique, massive, d'aspect stromatolitique et cariée, de couleur gris-blanchâtre et fracturée. On note la présence des oxydes de Fe-Mn et d'une minéralisation en malachite dans les plans de fractures, dans les caries et en dissémination au sein de la roche

> Le Shale Dolomitique de Base (SDB) ;

Roche finement laminée, noduleux par endroit, moyennement altérée, de couleur brun-violacé à brun-jaunâtre et fracturée. On n'y observe des nodules qui sont en dissémination ainsi que des oxydes noirs et des oxydes de fer dans les plans de fractures et des stratifications;

> Le Black Ore Mineralized zone (BOMZ) ;

Une boue de couleur gris mauvatre rempli des oxydes noirs. > Le Shale Dolomitique Supérieur SDS) ;

Shale dolomitique microgréseux : grossièrement stratifiée, moyennement altérée, de coloration jaune-brunâtre présentant des fractures remplies de quartz de néoformation et des oxydes de Fe-Mn. Ces oxydes sont aussi disséminés dans la roche

> Le Calcaire à Minéraux Noirs (CMN),

Dolomie siliceuse, massive, cariée, devenant talqueuse lorsqu'elle altérée, de couleur gris-noirâtre contenant des oxydes de Fe-Mn.

L'observation des structures, microstructures de déformation et également de la carte géologique du gisement de Kansongwe Nord montre que ce dernier a subi une tectonique engendrant ainsi plusieurs structures. La nature de ces déformations ductiles et cassantes nous fait penser à l'existence de plusieurs régimes des déformations tectoniques.

> Plissement :

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En considérant le résultat obtenu après traitement des différentes valeurs de So sur la rosace de fréquence et sur le canevas stéréographique nous remarquons que la direction préférentielle des formations de Kansongwe Nord est NW-SE et le sens préférentiel des pendages est SW. Il s'agit en fait des anticlinaux isoclinaux déjetés vers le NE avec des pendages moyens mais forts proche du plan axial.

? Fracturation :

Après traitement statistique des mesures des plans de cassure sur la rosace de fréquence et canevas stéréographique nous retenons ce qui suit :

- La direction préférentielle des cassures tapissées de calcite est NE-SW. Les pendages sont majoritairement moyens et orientés suivant deux sens préférentiels NW et SE.

- Les directions préférentielles de cassures tapissées de malachite sont NE-SW, ENE-WSW, NW-SE. Les pendages sont majoritairement forts et orientés suivant deux sens préférentiels NE ; SE voire SSE.

- La direction préférentielle des cassures tapissées de quartz est NE-SW. Les pendages sont moyens et orientés suivant deux sens préférentiels NW et SE.

- La direction préférentielle des cassures non remplies est NNE-SSW. Les pendages sont majoritairement très forts et orientés suivant vers WNW.

La structure majeure du gisement de Kansongwe Nord est un anticlinal isoclinal déjeté vers le NE recoupé par deux grandes failles de décrochement, l'une orientée NE-SW et l'autre NW-SE. Selon Kampunzu et Cailteux (1999), les plis à vergence NE appartiendraient à la phase D1 (dite Kolwezienne) du plissement Lufilien.

? Du point de vue pétrographique, minéralogique et métallographique

Le gisement de Kansongwe Nord est constitué d'un ensemble des roches sédimentaires détritiques constituées de dolomies, des shales dolomitiques et des microgrès parfois dolomitiques soit argileux. Ces assises géologiques sont constituées de principaux minéraux suivants : les carbonates (dolomite,...), le quartz, les minéraux phylliteux (minéraux argileux), les oxydes et les sulfures.

Le quartz est présent dans toutes les formations. La présence des minéraux phylliteux (micas) traduit un lessivage très poussé. Les minéraux métallifères sont représentés par la goethite, la limonite, l'hématite, la pyrite, la chalcopyrite, la pyrolysite et la malachite.

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En ce qui concerne les minéralisations ferrifères, les processus de formation de principales phases minérales qui les portent peuvent être regroupés en 2 stades :

- la première phase, précoce et synsédimentaire, liée à la diagenèse et à la formation des dolomies pyriteuses ;

- la deuxième phase, la plus importante, consistant à l'altération météorique avec oxydation superficielle très poussée en milieu neutre ou faiblement acide dans lequel l'hydroxyde ferrique forme un hydrosol qui, sous l'action des divers électrolytes, coagule en un gel. Ce dernier se déshydrate plus ou moins totalement et forme de la « limonite » c'est-à-dire principalement de la goethite (FeO (OH)) avec des quantités variables d'eau absorbée. Dans certains cas, la déshydratation est poussée conduisant à la formation de l'hématite.

La minéralisation sulfurée originelle à Kansongwe nord est représentée par les sulfures de cuivre et de fer (chalcopyrite, pyrite), qui montrent ici une très grande altération. Cette altération conduit à l'individualisation de différentes phases minérales, essentiellement carbonatées (représentés par la malachite).

- La chalcopyrite se transforme en malachite ; - La pyrite s'oxyde en goethite et en hématite ;

? Du point de vue géochimique

L'étude géochimique des différents types lithologiques nous a permis de mettre en évidence les comportements et l'allure de la variation des courbes de différents éléments majeurs et traces en fonction de la lithologie, ce qui permet de retenir que :

1. Les éléments majeurs

Les Si, Fe et Al sont présents dans toutes ces formations à de teneurs

considérables.

? Le Silicium est de loin l'élément majeur le plus prépondérant dans presque tous les types lithologiques étudiés montrant des teneurs relativement élevées dans la Roche Siliceuse feuilletée et dolomie stratifiée alors qu'il présente des teneurs relativement faibles dans le Black Ore Mineralized Zone ;

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· Puis vient le fer qui montre des teneurs relativement élevées dans le Black Ore Mineralized Zone et relativement faible dans le Calcaire à minéraux noirs ;

· L'Aluminium occupe la troisième place avec des teneurs relativement élevées dans le shale dolomitique supérieur et dans le shale dolomitique de base. Ses teneurs sont relativement faibles dans calcaire à minéraux noirs et la dolomie stratifiée.

· Le magnésium est relativement plus concentré dans le calcaire à minéraux noirs et dans la roche argileuse talqueuse ;

· Le potassium est quant à lui plus concentré dans les shales dolomitiques ensuite viennent Ca, Ti, Mn

De ceci, nous pouvons mettre en évidence les tendances géochimiques suivantes :

Siliceuse - ferrugineuse - alumineuse -magnésienne - carbonatée - alcaline.

La présence de silicium, de fer et de l'aluminium dans toutes les formations et avec des teneurs relativement élevées serait due d'une part par leur forte résistance et leur caractère résiduel lors du processus d'altération et d'autre part par leur participation dans la composition des différents minéraux tels le quartz, les phyllites, etc.

Les concentrations en éléments majeurs principaux notamment Si, Ca, Mg, Fe sont en rapport avec les minéraux carbonatés et silicatés exprimés notamment la dolomite, le quartz et les phyllites. Ces dernières fractionnent également en partie le Fe.

Le Si et le Ca se corrèlent négativement. Ceci signifie que l'augmentation de l'un dans la structure du minéral formé implique la diminution de l'autre. Ce comportement serait expliqué par une silicification accompagnant la destruction de la dolomite.

2. Les éléments en trace

Le Cu est l'élément en trace le plus prépondérant dans les types lithologiques étudiés, le Ni vient en seconde position avec des teneurs avoisinants celles de Cu dans la brèche.

L'ordre d'importance décroissante des éléments en trace se présente comme suit :

Cu-->Co-->V-->Ta-->Zr-->Cr-->Nb-->Ni-->Zn-->As-->Rb-->S-->Th-->Sr-->Pb-->U-->Hg-->Se

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En ce qui concerne l'analyse bivariée, les couples suivants ont présenté une

covariance :

Si-Fe (négative), Ti-Al (positive), Ti-K (positive), Ti-Co (positive), Ti-Pb (positive), Al-K (positive), Al-Pb (positive), Fe-Mn (positive), Fe-Ni (positive), Mg-Ca (positive), K-Ca (positive), K-Pb (positive), Ca-Zn (positive), Co-Ni (négative), Co-Pb (positive), Ni-U (positive), Cu-Zn (positive).

Les corrélations inter-éléments ont pour but de démontrer la coexistence ou non des éléments chimiques dans les différentes phases minérales.

1. Batumike M. J., Cailteux J. L. H., Kampunzu A. B., 2007. Lithostratigraphy, basin development, base metal deposits, and regional correlations of the Neoproterozoic

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