CHAPITRE IV : ETUDE GEOCHIMIQUE
IV .1. INTRODUCTION
La recherche minière par la méthode
géochimique utilise des anomalies en certains éléments
chimiques par rapport au fond géochimique. Cette méthode est
basée sur le principe fondamental suivant : « Une concentration
minérale, qu'elle soit profonde ou superficielle, peut, dans certaines
conditions se manifester à travers les morts terrains ou le recouvrement
terrigène, par des variations dans les caractéristiques chimiques
des matériaux sus-jacents et facilement accessibles. Ces variations sont
les plus souvent des variations de teneurs qu'on appelle « anomalies
géochimiques » (Granier, 1973).
Dans des nombreuses régions climatiques, à
l'exception des zones arides ou de haute montagne, l'observation directe des
indices métalliques est rendue difficile, voire impossible, par
l'existence d'une couverture pédologique de taille centimétrique
à métrique dérivant de l'altération
météorique des roches en place. Longtemps cette couverture a
constitué un obstacle quasi insurmontable à toute prospection
systématique de gisement métallifère et en particulier des
concentrations sulfurées.
La prospection minière se trouve de ce fait
confrontée depuis quelques décennies au problème de
recherche des gîtes cachés parmi lesquels, il faut distinguer les
gîtes sub-affleurant, masqués par la couverture pédologique
et les gîtes profonds cachés sous quelque dizaine, voire centaines
de mètres des formations stériles.
VI. 2. CONSIDERATIONS GENERALES.
Les éléments les plus abondants dans la croute
terrestre sont d'une manière générale ceux dont le nombre
atomique est faible, caractérisés par une grande
stabilité, il s'agit de l'O2, le Si, le Fe, l'Al, le Mg, le P, le Na et
le Ca ; tandis que les éléments en trace sont en faible
proportion dans la croute terrestre.
Cette étude porte sur 16 échantillons
représentatifs de différents types pétrographiques
reconnus dans le chapitre précédent. Elle est basée sur
l'étude de variation des éléments chimiques majeurs d'une
part et de celle des éléments en trace d'autre part.
L'analyse des éléments majeurs ainsi que des
éléments traces métalliques a été
effectuée par spectrophotométrie d'absorption atomique (AAS) et
par fluorescence X (XRF) au laboratoire d'analyses chimiques de l'entreprise
UNITED TECHNOLOGIES du groupe MALABAR.
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L'objectif poursuivi dans ce chapitre est de :
+ Caractériser les différents types lithologique
décrit dans le chapitre III en se basant sur la distribution des
éléments majeurs et des éléments traces
métalliques ;
+ Etablir la relation existante entre la minéralogie et la
géochimie ;
Pour ce faire, nous allons :
> Présenter les résultats d'analyses chimiques
et les paramètres statistiques de base sous
forme de tableaux pour chaque flanc ;
> Présenter les diagrammes de variations des
éléments majeurs et des éléments traces
métalliques par rapport à l'encaissant ;
> Déterminer les matrices de corrélations ;
> Déterminer les diagrammes de corrélation et de
dispersion.
ECHANTILLONNAGE
Au total 44 échantillons ont été
récoltés dans le gisement de Kansongwe nord. Une sélection
de 16 échantillons a été faite et ces derniers ont fait
l'objet d'une analyse chimique par spectrophotométrie d'absorption
atomique (AAS) et par fluorescence X (XRF) au laboratoire d'analyses chimiques
de l'entreprise UNITED TECHNOLOGIES du groupe
MALABAR. Ces échantillons représentatifs sont subdivisés
en 3 parties dont la première pour l'étude pétrographique
et minéralogique, la deuxième pour l'analyse géochimique,
et enfin la troisième est gardée comme « échantillon
témoin ».
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Figure 4. 1 : Plan d'échantillonnage du gisement
de Kansongwe nord
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