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Etude de l'état et de la valorisation des fruitiers sauvages en zone afrique tropicale: cas de la commune de Ndali (Bénin)


par Achraf Issiakou
Institut national universitaire de Champollion - Master 1 2024
  

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Chapitre 3 : Résultats et discussion

1. État des lieux des fruitiers sauvages à N'dali

1.1. Description de l'échantillon

Le nombre de personnes interrogées dans le cadre de notre recherche dépendait surtout de leur disponibilité. Au total, 52 personnes ont été interviewées dont 35 de sexe féminin et 17 sont des hommes. Ils sont en majorité âgés de 34 ans ou plus (42,34%).

Tableau 2 : Caractéristiques de l'échantillon

 Caractéristique de l'échantillon

Effectif

Fréquence

Sexe

Féminin

35

67,31%

Masculin

17

32,69%

Âge

Moins de 23 ans

7

13,46%

23-28 ans

10

19,23%

28-33 ans

13

25,00%

34 ans et plus

22

42,31%

Source : enquête de terrain

1.2. Espèces fruitières sauvage à N'dali

Les données collectées ont permis d'inventorier 23 espèces végétales fruitières comestibles sauvages exploitées dans le milieu. Les Parkia biglobosa (néré), Vitellaria paradoxa (karité), Vitex doniana (Prunier des savanes), Adansonia digitata (Baobab), Cola Millenii (Kola de singe) sont les espèces respectives les plus utilisées par les riverains qui exploitent le forêt de N'dali (Figure 1). On a également recensé les espèces telle que Datarium microcarpum (Détar sucré), Dialium guineense (Tamarinier noir), Diospyros mespiliformis (Ebénier d'Afrique), Bombax Costatum (Faux Kapokier) entre autre comme fruitières sauvages exploitées à N'dali. Les appellations en langues locales peuvent être lues dans le tableau X de l'annexe.

Figure 3 : Espèces fruitières sauvages utilisées par les riverains de N'dali

Source : enquête de terrain

1.3. Différents usages des espèces fruitières sauvage de la forêt de N'dali

Les espèces recensées durant la recherche sont utilisées à différentes fins. Elles constituent aussi bien une source alimentaire, médicinale, élevage que de bois pour les populations. Toutes les 23 espèces citées sont utilisées comme source d'alimentation. 91,87% servent en médecine traditionnelle alors que 66,32% sont utilisés afin de nourrir les animaux dans le cadre de l'élevage. 33,43% des espèces sont utilisées en artisanat local ; 17,45% comme bois d'énergie ; 11% durant les rituels et 13,13% comme source de cosmétique ou soins corporels (Figure 4).

Figure 4 : Proportion d'utilisation des différentes espèces fruitières sauvages par catégories d'usage

Source : enquête de terrain

1.4. Utilisation des parties des espèces fruitières sauvage exploitées par les populations riveraines de la forêt de N'dali

Différentes parties des plantes fructueuses sauvages sont exploitées par les populations locales de N'dali comme on peut le voir dans le tableau 3. Dans cette section, nous allons présenter les parties des espèces ainsi que leurs usages par nos enquêtés. Par exemple, les participants à cette étude affirment qu'ils utilisent les feuilles, graines et la pulpe des fruits issus de l'espèce Parkia biglobosa (néré). De même, les enquêtés utilisent les amandes du karité (Vitellaria paradoxa), ses feuilles, sa racine, son écorce et sa pulpe. Les feuilles sont utilisées pour traiter l'ictère, la nausée et la diarrhée, les racines pour les problèmes gastriques. Ces écorces sont utilisées pour traiter la dysenterie et les hémorroïdes et les amandes servent à extraire du beurre pour la fabrication des pommades et de savon alors que la pulpe est consommée en frais par les populations riveraines de N'dali.

Les interviewés utilisent la pulpe, les graines, les écorces, les racines et les feuilles de l'espèce Adansonia digitata (baobab). Cette population l'utilise essentiellement à des fins médicinales. Cette espèce intervient notamment dans le traitement du paludisme, l'asthme et les herpès. La corde issue de l'écorce de baobab sert à attacher les animaux.

Abordant Cola millenii (Kola du singe), les parties utilisées par les riverains de N'dali sont les feuilles et les bois. Les feuilles sont utilisées pour le traitement de fièvre, l'ictère, l'éruption cutanée, le paludisme, et la varicelle. Les tiges sont utilisées comme cuit dent et set de brosse végétale et bois d'énergie.

Le tamarin (Tamarindus indica) est utilisé dans l'élevage à travers les feuilles qui servent d'alimentation de bétails (feuille) mais également dans l'alimentation de la population avec notamment la fabrication de boissons et sirop, confiture (fruit). Ses écorces servent à gérer la constipation.

Le Dialium guineense (Tamarinier noir) est utilisé dans la médecine traditionnelle essentiellement à travers ses feuilles, racine, écorce et le fruit. Les feuilles sont utilisées pour le traitement du diabète, ses écorce comme remède contre l'anémie et les fruits sont commercialisés et donc consommés par la population.

Les graines de l'espèce Bombax Costatum (Faux Kapokier) subissent de transformation locale pour servir de pommade cosmétique, vermifuge pour le bétail et fabrication de matelas traditionnel. Ses fleurs servent à l'autoconsommation (sauce gluant) et ses écorces sont utilisées pour le traitement de la folie, la fièvre, les courbatures, la hernie, l'épilepsie et les abcès. On les utilise également pour l'attraction de chance. La racine de Bombax Costatum est utilisée pour les accouchements difficiles, les hémorroïdes et l'inflammation des pieds. Ses tiges sont utilisées comme instrument de musique et ustensiles de cuisine.

Les graines de l'espèce Azadirachta indica (neem) permettent de fabriquer un insecticide redoutable. L'huile qui en est issue de ses graines est utilisée comme moyen de contraception alors que les écorces de l'espèce sont utilisées pour soigner le paludisme.

Les feuilles et graines du rônier (Borassus aethiopum) sont utilisées pour fabriquer un savon noir dont les femmes se lavent pour le bon déroulement de la grossesse. Cette espèce est utilisée comme remède contre les bronchites et les maux de gorge.

L'iroko (Milicia excelsa ou Chlorophora excelsa) est un arbre fétiche respecté et craint à N'dali en particulier et au Bénin en général. Ces feuilles qui entrent dans le traitement de la folie et sont souvent utilisées pendant de rites et incantations. Les cendres de ce bois servaient autrefois à frotter les incisions des tatouages et les écorces de l'iroko servent de soin contre la stérilité chez les femmes dans le milieu.

Concernant, le palmier à huile (Elaeis guineensis), les populations riveraines utilisent essentiellement ses fruits qui sont regroupés en régimes. Ils sont composés de pulpe et d'une noix centrale, qui contient une amande. On en tire deux types d'huile : l'huile de palme (à partir de la pulpe), et l'huile de palmiste (que l'on extrait de l'amande centrale).

Les figues (Ficus sur) sont comestibles et utilisées sous forme fraîche ou séchée par les autochtones dans de nombreuses régions. Ses racines sont potentiellement efficaces contre le paludisme. L'écorce interne est utilisée pour fabriquer la corde tandis que les problèmes de poumon et de gorge sont traités à l'aide du latex laiteux que l'on trouve dans la croissance vivante. Le latex laiteux est également administré aux vaches dont la production de lait est faible. L'arbre est également utilisé comme remède magique pour les furoncles. La racine de l'arbre serait utilisée pour aider lorsqu'une vache conserve une partie du placenta après l'accouchement.

Plusieurs parties (feuilles, pulpe et fruit) de Vitex doniana (prune noir) pour diverses usages allant de la pharmacopée, à l'alimentation. La décoction des feuilles du Vitex Doniana est efficace contre plusieurs affections de la peau telles que la rougeole, les éruptions cutanées ou encore la varicelle. Des pâtes sont également fabriquées à base de feuilles et d'écorce broyées que l'on applique sur les plaies et les brûlures.

La pulpe des fruits est très appréciée par les enfants. Elle se mange crue, ou en confiture. Ils permettent d'obtenir une boisson qui entre également dans la composition d'alcools forts et de vin. Les graines à l'intérieur du noyau sont également comestibles. La consommation de la pulpe du fruit est recommandée pour lutter contre la fatigue.

Le fruit constitue la partie la plus valorisée de l'espèce. Il est consommé cru et commercialisé sur les marchés ruraux et urbains. Très riche en vitamines A et B, en glucides et en micronutriments, la pulpe entre dans la préparation de boissons fraîches ou alcoolisées. Les graines sont également transformées en thé. Les feuilles, les racines et les écorces sont utilisées en médecine traditionnelle et moderne pour le traitement d'une grande variété de maladies telles que les avitaminoses, les dermatoses, l'épilepsie. Le bois de Vitex doniana entre dans la construction des maisons et dans la confection des manches de daba, des crosses de fusil, des tambours, etc. Il est également valorisé sous forme de bois-énergie.

Les feuilles Lannea acida servent au fourrage pour les chèvres. Ses fruits, au goût acide à résineux, sont comestibles, et servent notamment à la fabrication de boissons alcoolisées. Les jeunes feuilles de l'espèce sont consommées comme légume par les populations et de fourrage pour le bétail. Les fruits sont consommés frais ou séchés et la pulpe sert à préparer une boisson fermentée. L'écorce de Lannea acida est utilisée en cas de fièvre, d'aménorrhée, de stérilité, d'anorexie, de gingivite et de lèpre.

Les racines de l'espèce Opilia celtidifolia sont réduire en poudre pour traiter les constipations et l'ictère, et en décoction pour les douleurs abdominales, tandis que les feuilles rentre dans le traitement de l'ulcère gastrique, ou les feuilles écrasé à la mains pour les morsures de serpent, ou encore en poudre comme pommade pour les dermatoses. Ses fruits sont comestibles.

Tableau 3 : Espèces végétales fruitières recensées et les parties utilisées

Espèces fruitières sauvage

Parties utilisées

Feuilles

Ecorce

Racine

Fleur

Tige

Pulpe

Fruit

Amandes

Graine

Résine

Bois

Parkia biglobosa

x

 
 
 
 

x

 
 

x

 
 

Vitellaria paradoxa

x

x

x

 
 

x

 

x

 
 

x

Adansonia digitata

x

x

x

 
 

x

 
 

x

 
 

Cola millenii

x

 
 
 

x

 
 
 
 
 

x

Ficus sur

 
 
 
 
 
 

x

 
 
 
 

Tamarindus indica

x

x

 
 
 

x

 
 
 
 
 

Annona senegalensis

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Datarium microcarpum

x

 
 
 
 

x

x

 
 
 
 

Vitex doniana

X

 
 
 
 
 

X

 
 
 
 

Blighia sapida

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Dialium guineense

x

x

x

 
 
 

x

 
 
 
 

Opilia celtidifolia

 
 
 
 
 
 

x

 
 
 
 

Khaya senegalensis

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Diospyros mespiliformis

x

 

x

 
 
 

x

 
 
 
 

Gardenia erubescens

 
 
 
 
 
 

x

 
 
 
 

Strychnos spinosa

x

x

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Bombax Costatum

x

x

x

x

x

 
 
 

x

 
 

Azadirachta indica

 

x

 
 
 
 
 
 

x

 
 

Borassus aethiopum

x

 
 
 
 
 

x

 
 
 
 

Gardenia aqualla

 
 
 
 
 
 

x

 
 
 
 

Milicia excelsa ou encore Chlorophora excelsa

x

x

 
 
 
 
 
 
 
 

x

Elaeis guineensis

 
 
 
 
 
 

x

 
 
 

x

Lannea acida

 
 
 
 
 
 

x

 
 
 
 

Légende : x= L'espèce est utilisée dans cette catégorie.

Source : Source : enquête de terrain

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984