I. Revue théorique
1.
Pensée économique sur le rôle de l'État et
utilité de l'impôt
Depuis toujours, il existe un débat entre les
classiques et les keynésiens, tournant autour de l'intervention de
l'État sur l'activité économique.
Pour les classiques comme Adams Smith dans son ouvrage
« recherche sur la nature et les causes de la richesse des
nations », l'État doit s'écarter de l'activité
économique, car il existe « une main invisible » qui
permet au marché de s'équilibrer lui-même. Le rôle de
l'Etat doit se limiter qu'au rôle d'État gendarme, car
l'intervention de l'État est toujours négative dans
l'économie. Pour eux, l'impôt est la contrepartie liée
à la satisfaction que le contribuable retire des dépenses
publiques. Pour Adams Smith « la fiscalité, sous toutes
formes, n'offre qu'un choix de maux » toujours dans son écrit,
« l'impôt peut entraver l'industrie du peuple et le
détourner de s'adonner à certaines branches de commerce ou de
travail » David Ricardo quant à lui met l'accent sur la rente
foncière. Pour lui, toute personne qui bénéficie des
bienfaits d'une production publique doit en supporter les charges, mais il
prône à l'Etat de réduire les taux d'imposition.
Pour les keynésiens, l'État doit jouer son
rôle d'État gendarme car il doit orienter le comportement des
agents économiques. Allant dans le sens de notre sujet, l'impôt
doit donc soutenir la politique budgétaire expansionniste par des
investissements destinés à combler les limites en matière
d'investissement du secteur privé.
Les politiques économiques doivent prendre en compte
les anticipations des ménages, car elles déterminent sa
réussite ou son échec. Ainsi, selon Cécile (2007) il
existe trois types d'anticipations :
· L'Anticipation extrapolative qui est fonction des
tendances actuelle et passée de la variable d'étude ;
· L'anticipation adaptative qui corrige les erreurs
passées ;
· L'anticipation rationnelle qui est fondée sur
une maîtrise de l'information par les agents économiques.
2.
L'imposition fiscale optimale
L'imposition fiscale optimale a beaucoup été
débattue par les penseurs si bien que Ramsay (1927) appelle à une
structure fiscale qui est basée sur l'évolution du taux de
taxation. Dès lors, le problème de taxation optimal est devenu un
objet majeur pour la réussite d'une politique fiscale efficace.
Laffer quant à lui met l'accent sur la stimulation de
l'offre des biens et services par l'État en subventionnant les
entreprises et en réduisant leurs charges fiscales à elles et
celles des ouvriers.C'est ce qu'il appela « l'allergie
fiscale » il élabora ses travaux par une courbe qui portera
son nom plus tard « courbe de Laffer » Cette courbe traduit
le faite qu'il n'est pas rentable de fixer un taux de prélèvement
au-dessus 50% à 80% du PIB.
Source : Wikipédia
Allant dans le même sens que lui, Akessi (1993)
travaillant sur la réduction du poids de la fiscalité
extérieure et l'élargissement de l'assiette fiscale
intérieure s'est focalisé sur le secteur informel. Il a
présenté un modèle fiscal basé sur la TVA et des
taxes spécifiques. Au terme de son analyse, il ressort clairement
que « la baisse des impôts » serait
nécessaire car pour lui, la réduction de la pression et de
l'assiette fiscale stimulerait la croissance par une augmentation des recettes
fiscale.
La relation entre taxation et la croissance économique
en particulier en Côte d'Ivoire, à faire preuve de beaucoup
d'études.
Keho (2009), en utilisant une méthode de
modélisation à deux étapes sur une analyse portée
de 1961 à 2006, à conclure qu'une augmentation de la pression
fiscale engendre une réduction de la croissance économique qui
est le pilier du processus de développement. Pour lui, le taux de
pression optimale moyenne est de 11,4%. Il termine son analyse en montrant que
la fiscalité optimale est source de croissance économique mais
entraîne dans certains cas, une réduction des recettes
fiscales.
|