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Modélisation et prévision des recettes fiscales de la Côte d’Ivoire.


par Paul Vivien Oyibo
Université Alassane Ouattara de Bouaké - Master 2 2017
  

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I. Revue théorique

1. Pensée économique sur le rôle de l'État et utilité de l'impôt

Depuis toujours, il existe un débat entre les classiques et les keynésiens, tournant autour de l'intervention de l'État sur l'activité économique.

Pour les classiques comme Adams Smith dans son ouvrage « recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations », l'État doit s'écarter de l'activité économique, car il existe « une main invisible » qui permet au marché de s'équilibrer lui-même. Le rôle de l'Etat doit se limiter qu'au rôle d'État gendarme, car l'intervention de l'État est toujours négative dans l'économie. Pour eux, l'impôt est la contrepartie liée à la satisfaction que le contribuable retire des dépenses publiques. Pour Adams Smith « la fiscalité, sous toutes formes, n'offre qu'un choix de maux » toujours dans son écrit, « l'impôt peut entraver l'industrie du peuple et le détourner de s'adonner à certaines branches de commerce ou de travail » David Ricardo quant à lui met l'accent sur la rente foncière. Pour lui, toute personne qui bénéficie des bienfaits d'une production publique doit en supporter les charges, mais il prône à l'Etat de réduire les taux d'imposition.

Pour les keynésiens, l'État doit jouer son rôle d'État gendarme car il doit orienter le comportement des agents économiques. Allant dans le sens de notre sujet, l'impôt doit donc soutenir la politique budgétaire expansionniste par des investissements destinés à combler les limites en matière d'investissement du secteur privé.

Les politiques économiques doivent prendre en compte les anticipations des ménages, car elles déterminent sa réussite ou son échec. Ainsi, selon Cécile (2007) il existe trois types d'anticipations :

· L'Anticipation extrapolative qui est fonction des tendances actuelle et passée de la variable d'étude ;

· L'anticipation adaptative qui corrige les erreurs passées ;

· L'anticipation rationnelle qui est fondée sur une maîtrise de l'information par les agents économiques.

2. L'imposition fiscale optimale

L'imposition fiscale optimale a beaucoup été débattue par les penseurs si bien que Ramsay (1927) appelle à une structure fiscale qui est basée sur l'évolution du taux de taxation. Dès lors, le problème de taxation optimal est devenu un objet majeur pour la réussite d'une politique fiscale efficace.

Laffer quant à lui met l'accent sur la stimulation de l'offre des biens et services par l'État en subventionnant les entreprises et en réduisant leurs charges fiscales à elles et celles des ouvriers.C'est ce qu'il appela « l'allergie fiscale » il élabora ses travaux par une courbe qui portera son nom plus tard « courbe de Laffer » Cette courbe traduit le faite qu'il n'est pas rentable de fixer un taux de prélèvement au-dessus 50% à 80% du PIB.

Source : Wikipédia

Allant dans le même sens que lui, Akessi (1993) travaillant sur la réduction du poids de la fiscalité extérieure et l'élargissement de l'assiette fiscale intérieure s'est focalisé sur le secteur informel. Il a présenté un modèle fiscal basé sur la TVA et des taxes spécifiques. Au terme de son analyse, il ressort clairement que « la baisse des impôts » serait nécessaire car pour lui, la réduction de la pression et de l'assiette fiscale stimulerait la croissance par une augmentation des recettes fiscale.

La relation entre taxation et la croissance économique en particulier en Côte d'Ivoire, à faire preuve de beaucoup d'études.

Keho (2009), en utilisant une méthode de modélisation à deux étapes sur une analyse portée de 1961 à 2006, à conclure qu'une augmentation de la pression fiscale engendre une réduction de la croissance économique qui est le pilier du processus de développement. Pour lui, le taux de pression optimale moyenne est de 11,4%. Il termine son analyse en montrant que la fiscalité optimale est source de croissance économique mais entraîne dans certains cas, une réduction des recettes fiscales.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld