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étude de la migration clandestine somalienne vers l'europe ses causes et conséquences à  travers la presse arabe


par Bilal HACHIN IBRAHIM
Université de Lorraine - Master 1 2018
  

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D. La rançon imposée par les trafiquants d'êtres humains (le magafe) en langue somalie

Une fois kidnappés par les trafiquants, les émigrés voient leurs rêves se transformer en cauchemar, les trafiquants et pour les emmener en Europe leur impose une rançon que la famille du détenu doit verser, sinon dans le cas où elle ne peut payer, le détenues tué ou vendu dans les marchés comme esclave :

« La traite des êtres humains est un phénomène ancien et constant, malgré les diverses abolitions. Elle consiste à réduire des individus à l'état d'esclave et à les exploiter au maximum de ce qui est possible, pour en tirer le plus grand profit...elle ne peut être dissociée des flux migratoires internationaux et parfois elle emprunte les mêmes itinéraires. Des millions d'hommes, de femmes et d'enfants à travers le monde sont actuellement victimes du trafic d'êtres humains, achetés et vendus comme des marchandises, forcés à se prostituer et à travailler. On retrouve ce commerce aux quatre coins du monde, et il s'agit d'une activité lucrative105. ».

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105 BBC NEWS, Le trafic d'êtres humains : des vies achetées et vendues, publié le 29 juillet 2015, en ligne :

http://www.bbc.com/afrique/monde/2015/07/150728 human trafficking, consulté le 17/03/2018.

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Cette partie va mettre l'accent sur la rançon que les émigrés payent pour être libérer et la manière dont les trafiquants l'impose à eux, ici nous nous appuierons sur les journaux français car nous n'avons pas trouvé d'articles dans la presse arabe traitant de la rançon.

« Les magafes représentent à la fois une ressource et une menace pour les personnes ayant besoin d'arriver en Europe. Ils ont contribué à l'augmentation de la migration clandestine en permettant aux jeunes personnes de quitter leur pays sans verser de paiement. Ils recrutent des jeunes personnes à qui ils ne demandent pas d'argent, mais lorsque ces jeunes atteignent leur destination, les passeurs appellent alors leur famille et les menacent pour obtenir un paiement106. ».

Un grand nombre de ces migrants sont d'origine somalienne et passent des années sous la torture et l'humiliation des passeurs en Libye, ils deviennent à la fin du périple des esclaves.

Dans le texte ci-dessous, nous allons voir que les émigrés de la Corne de l'Afrique, en particulier les Somaliens traversent le Soudan et empruntent ensuite le Sahara pour la Libye. D'après la chaine France 24, « La route qui traverse la Libye est l'itinéraire le plus souvent choisi par les migrants d'Afrique pour rejoindre l'Europe. L'instabilité absolue dans laquelle est le pays en fait un choix privilégié pour échapper aux contrôles, mais également un pays très risqué ». Tout au long de l'espace migratoire se trouve des bandes armées à la recherche d'émigrés à kidnapper pour recevoir une rançon. D'après IRINNEWS, un immigré somalien en Norvège a raconté ce qui suit sur son périple :

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«. 107 ÇÈæÑæ ìáÅ ÈÑÇÞáÇ Çäá ÇæÑÌæ äííáÇãæÕáÇ ÈÑÚáÇ ÁÇØÓæáÇ ÖÚÈ

106 MAJIDI Nassim, Op., cit., consulté le 25/02/2018.

107 IRIN, L'augmentation de l'émigration clandestine en Somalie, publié le 03/09/2012, en ligne : http://www.irinnews.org/fr/report/96964/somalie-augmentation-de-l%E2%80%99%C3%A9migration-clandestine-au-somaliland consulté le 08/12/2017.

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« J'ai commencé mon voyage en traversant l'Éthiopie, le Soudan et la Libye contre 5 000 dollars pour la totalité du voyage. Nous étions en contact avec des passeurs en Éthiopie, au Soudan et en Libye, a-t-il dit. Dès que nous avons atteint la ville frontalière libyenne de Sabha, nous avons été livrés comme des animaux à un libyen qui touchait 800 dollars par tête, il nous battait et torturait avec des câbles électriques. Ensuite, à bord d'un pick-up et d'une land-Cruiser, nous sommes arrivés à Tripoli où nous avons retrouvé le bateau vers l'Europe, loué par des passeurs arabes et somaliens108. ».

Après ce long périple, le jeune homme a eu la chance de rentrer en Europe et fait désormais partie des Somaliens qui vivent en Norvège clandestinement. Ce qui est important de souligner c'est qu'ils n'obtiennent pas rapidement les documents officiels pour rester et vivre légalement dans ce pays et cette illégalité représente le premier problème auquel ils sont confrontés en Europe, la majorité des demandeurs d'asile logent dans des foyers et pour les sans domiciles fixes, ils vivent dans la rue.

L'extrait suivant est tiré d'al-`Arab al-Yawm et traite de l'histoire de Fedussa qui a survécu à la traite des êtres humains, il nous décrit sa souffrance causée par les trafiquants et comment elle a été exploitée en dévoilant la violence exercée sur elle pendant le trajet :

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« Fedoussa une migrante somalienne de 20 ans a dévoilé les dangers qui menacent la vie des réfugiés et des émigrés. Née en Somalie, Fedoussa a déclaré s'être échappée de l'Éthiopie après que son père et ses deux frères ont été tués à cause des violences au pays. Elle sentait qu'elle n'avait pas d'autres choix que payer 4800 dollars à une bande de passeurs. La jeune femme a subi des violences, elle a été affamée et menacée de mort par des bandits. ».

108 Ibid.

109 ROLA ISSA WASHINGTON, Une somalienne raconte le viol et le meurtre des émigrées par les passeurs, publié le 22/08/2015,

enligne http://www.arabstoday.net/43/%D8%B5%D9%88%D9%85%D8%A7%D9%84%D9%8A%D8%A9-%D8%AA%D8%B1%D9%88%D9%8A-%D8%A7%D8%BA%D8%AA%D8%B5%D8%A7%D8%A8-%D8%A7%D9%84%D9%85%D9%87%D8%A7%D8%AC%D8%B1%D8%A7%D8%AA-%D9%88%D9%82%D8%AA%D9%84%D9%87%D9%86-%D8%B9%D9%84%D9%89-%D8%A3%D9%8A%D8%AF%D9%8A-

%D9%85%D9%87%D8%B1%D8%A8%D9%8A-%D8%A7%D9%84%D8%A8%D8%B4%D8%B1, consulté le 21/01/2018.

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Elle a payé cette importante somme d'argentpour rejoindre l'Europe et après être arrivée en Libye elle a été détenue et battue avec d'autres émigrés. Le journal News Beat a interviewé cette femme à son entrée en Italie puis a publié sur son site internet le 20/8/2015 que sa mère avait vendu la maison familiale pour la libérerdes mains des passeurs, « Ils ont réclamé 3000 dollars pour le voyage, la mère de Fedussa a vendu la maison familiale et a donné l'argent à sa fille pour qu'elle puisse partir110. ».

Sans père ni frères, sa mère sans moyens financiers a dû vendre sa maison pour libérer Fedussa, sa fille était dans une situation difficile où elle faisait face à la mort, pour les passeurs sa vie valait 3000 dollars. Le cas de cette famille n'est pas unique, puisque la majorité des Somaliens n'ayant d'actifs financiers pour sauver leurs enfants vendent leurs maisons, voitures, bijoux ... etc. Pour les familles n'ayant pas les moyens financiers pour libérer leurs enfants, les membres d'une même tribu cotisent pour racheter la liberté de la victime, c'est ici une preuve démontrant la solidarité qui règne au sein des tribus, et beaucoup de détenus ont été libérés grâce à ce système tribal.

La rançon est donc l'une des principales cause et conséquence de l'enlèvement des émigrés, en effet, les passeurs profitent de cette exploitation, ils kidnappent leurs victimes en contrepartie d'une rançon qui va de 300 jusqu'à 8000 euros. Ils gardent les détenus attachés dans des maisons secrètes, et en attendant le paiement de l'argent de la rançon, les émigrés font face à toutes sortes d'abus. D'après al-Jazeera, les trafiquants d'êtres humains enlèvent même les mineurs pour obtenir cette rançon :

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« Quant à l'enfant somalien Ismail, il a raconté à l'organisation Sauver Les Enfants, qu'après leur arrivée en Libye, ils ont été enlevés par une bande qui réclamait 300

110 NEWSBEAT, Fedussa's story: Surviving the Mediterranean migrant crossing, L'histoire de Fedussa, unesurvivante de la traverse méditerranéenne, publié le 20 Août 2015, http://www.bbc.co.uk/newsbeat/article/33987125/fedussas-story-surviving-the-mediterranean-migrant-crossing, consulté le 25/02/2018.

111 AL-JAZEERA, Les émigrés pour l'Europe et les histoiresd'agressions et d'extorsions, publié le

16/08/2015, enligne :

http://www.aljazeera.net/news/presstour/2015/8/16/%D8%A7%D9%84%D9%85%D9%87%D8%A7%D8%AC%D8%B1%D9%8 8%D9%86-%D8%A5%D9%84%D9%89-%D8%A3%D9%88%D8%B1%D9%88%D8%A8%D8%A7-%D9%88%D9%82%D8%B5%D8%B5-%D8%A7%D9%84%D8%B6%D8%B1%D8%A8-

%D9%88%D8%A7%D9%84%D8%A7%D8%A8%D8%AA%D8%B2%D8%A7%D8%B2 , consulté le 15/01/2018.

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dollars par personne. Avant que sa mère ne lui envoie de l'argent, Ismail a été détenu pendant un mois au cours duquel lui et ses compagnons ont été battus à plusieurs reprises sans aucune raison. ».

Comme nous l'avons déjà signalé, les trafiquants d'êtres humains frappent ceux qui n'ont pas pu payer la rançon devant les nouveaux détenus pour leur montrer l'importance de la payer. GUEELDOON, l'auteur de Nous avons embrassé le sol, a révélé dans son ouvrage qu'avec ses camarades, ils avaient été battus et torturés, d'après lui, ils étaient entassés dans une petite pièce dans laquelle les passeurs venaient réclamer pour leur liberté 1400 dollars par personne. Selon GEELDOON, les détenus sont dans l'incapacité de payer cette somme puisque tout leur argent a été dépensé durant le voyage. GEELDOON relate les traitements subis :

«Ils disaient: « on va vous montrer que vous êtes des animaux et non des êtres humains comme vous le croyez. Nous allons vous montrer ce qui arrive à celui qui ne paie pas en vous présentant une personne de votre groupe qui est arrivé avant vous et qui n'a pas pu nous payer ». Ensuite, ils ont ramené un jeune somalien et l'ont étendu sur une grande table, quatre hommes forts l'ont tenu par les mains et les pieds et l'ont frappé aux genoux. Puis, ils ont amené des clous et un marteau et ont cloué ses paumes à la table. Il criait à nous terrifier, mais on ne pouvait rien faire puisque quand tu essayais de bouger on mettait une épée sur ton cou. Nous étions impuissants lorsque le jeune homme saignait et hurlait. Et toujours cloué à la table, ils l'ont emmené on ne sait où, on ne sait toujours pas s'il a été assassiné ou pas. Ils se sont emparés de certains d'entre nous et nous menaçaient en disant : « Nous ferons de même avec ceux-là si vous ne nous payez pas demain à l'heure communiquée. Nous allons aussi clouer cette femme enceinte avec son bébé et le reste devra payer 100 dollars supplémentaires si vous ne réglez pas à l'heure communiquée, vous devrez payer 2 000 dollars ». Nous étions terrifiés et nous ne savions pas quoi faire112 ».

D'après l'OIM, « les contrebandiers adaptent leurs activités criminelles aux nouvelles technologies. Pour rançonner des familles de migrants qu'ils retiennent en otage dans des lieux secrets en Libye, ces passeurs ont trouvé l'idée de filmer et de faire parvenir ensuite à ces familles les images de ces maltraitances. Des familles à qui on a exigé parfois entre 8.000 et 10.000 dollars afin que leurs proches ne

112GEELDOON Mohamed, Op., cit.

112 Refugiés et migrants, L'OIM dénonce la diffusion d'une vidéo montrant des migrants maltraités pour obtenir des rançons, publiéle 16/06/2017, en ligne : https://refugeesmigrants.un.org/fr/libye-loim-d%C3%A9nonce-la-diffusion-dune-vid%C3%A9o-montrant-des-migrants-maltrait%C3%A9s-pour-obtenir-des-ran%C3%A7ons, consulté le 19/03/2018.

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soient pas tués113». Parfois, ils arrivent que les passeurs vendent les émigrés comme esclave à des sommes allant de 200 jusqu'à 4000 dollars, ces derniers émigrés font partie de ceux qui n'ont pas le moyen de régler la rançon.

Récemment une nouvelle technique a été inventée par les trafiquants, en effet, désormais ils publient des vidéos en transmission directe sur les réseaux sociaux les montrant entrain de torturer les victimes pour forcer leur proche à payer la rançon. En juin 2017, les trafiquants ont publié une vidéo dans laquelle ils montraient la torture de femmes somaliennes, dans cette vidéo apparaissait une jeune fille qui a été violement torturée : Jama Sumaya, 15 ans, est une de ces Somaliennes. Elle a décidé d'aller en Europe mais elle est tombée entre les mains d'un groupe qui réclamait 8.500 dollars américains en échange de sa libération. Ils l'ont filmée recevant des coups de fouet, les mains et les pieds attachés au sol. La vidéo a beaucoup circulé et a donné lieu à une collecte de fonds au sein de la communauté somalienne, qui a réuni pas loin de 15.000 dollars pour la libérer (Claire Bénaud, 2017).

Le 9 juin 2017, un journaliste somalien qui travaille pour Universal TV, chaine satellitaire en langue somali a publié sur son compte Face book une vidéo avec des jeunes émigrés somaliens détenus en Libye. Cette vidéo a reçu beaucoup d'échos au sein de la communauté somalienne et fut partagée sur les réseaux sociaux pendant plusieurs semaines. Ces émigrés racontaient leurs souffrances, ils ont affirmé que les passeurs les battaient jour et nuit. Aussi, l'organisation internationale pour les migrants, OIM, a précisé dans un rapport que le nombre de détenus était de 260 personnes somaliennes :« L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a dénoncé la diffusion sur Face book d'une vidéo montrant 260 migrants somaliens retenus captifs dans le sud de la Libye par des passeurs qui cherchent à obtenir des rançons de leurs familles. La vidéo d'une demi-heure montre des dizaines d'hommes ou d'enfants, amaigris, affaiblis, entassés sur le sol. Ces 260 migrants ou réfugiés somaliens... disent ne pas recevoir de nourriture et être battus, torturés114». Quant à France 24, elle a consacré un article sur cette dernière vidéo en affirmant que chaque détenu était contraint de régler une rançon de 8000 dollars. En Somalie, 800 euros est un montant assez conséquent que la majorité des Somaliens ne possèdent :

113 Ibid.

114ONU INFO, L'IOM dénonce la diffusion d'une vidéo montrant des migrants maltraités pour obtenir des rançons, publié le 15 juin 2017, en ligne: https://news.un.org/fr/story/2017/06/359372-libye-loim-denonce-la-diffusion-dune-video-montrant-des-migrants-maltraites, consulté le 18/04/2018.

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« Des centaines de migrants parqués et entassés dans une pièce où ils s'assoient par terre. Et un somalien affamé, allongé, avec sur le dos un imposant bloc de béton, montrant ainsi le peu de dents qui lui reste après qu'elles le lui soient arrachées. Ce ne sont là que quelques exemples choquants de migrants somaliens détenus par des trafiquants en Libye116. ».

Figure 5 : Capture d'écran de la vidéo relayée plusieurs milliers de fois sur les réseaux sociaux où on aperçoit des émigrés entassés et assis sur le sol.

Durant l'entretien, les émigrés ont expliqué pendant trente minutes leur quotidien dans les centres de détention. Ils affirment avoir été torturés par les trafiquants, en effet, le jeune homme avec le bloc de béton posé sur le dos affirme avoir été puni car il n'a pas été en mesure de payer une rançon de 8 000 dollars : « J'ai ce bloc sur le dos depuis trois jours, ça

115 France 24,Les souffrances des émigrés somaliens en Libye, entre maltraitance et viol, le 21 juin

2017, en ligne

: http://observers.france24.com/ar/20170621-%D8%B5%D9%88%D8%B1-,

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consulté le 03/12/2017.

116 France 24, Torture, viols... des somaliens racontent leur cauchemar en Libye, publié le 20 juin 2017, en ligne sur : http://observers.france24.com/fr/20170620-torture-viols-folie-somaliens-racontent-leur-cauchemar-libye , (consulté le 22/02/2018).

me fait vraiment très mal ». Un des autres émigrés explique que les émigrés libéraient l'homme de son bloc quand leurs geôliers s'absentaient, et le lui remette sur le dos quand ils reviennent, s'ils sont découverts ils seront punis pour l'avoir aidé''7. ».

Pour conclure cette partie, nous avons mis en lumière l'existence d'agressions contre les émigrés somaliens dans les pays de transit et en particulier la Libye. Ces passeurs qui avant le départ des émigrés leur promettent une vie de rêve en Europe, leur facilite le voyage jusqu'en Libye en leur offrant un certain confort, comme la nourriture, les habits et les frais de transport, puis les entassent dans les centres détentions une fois arrivés en Libye et leur impose au prix de leurs vie le paiement de rançons exorbitantes. Enfin, comme les détenus ne possèdent les moyens de payer ces sommes considérables, les passeurs usent d'immoralité et d'inhumanité en les torturant ou en les vendant comme esclaves dans les marchés.

74

''7 Ibid.

75

Chapitre III

:

Étude sur les émigrés clandestins somaliens

morts en Méditerranée depuis l'année 2011

Jusqu'à 2017

76

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery