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Situation de la gestion durable des ressources halieutiques dans la région de Nouadhibou (nouadhibou)


par Alassane M'BOW
Conservatoire national des arts et métiers - Master 2 2017
  

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3.2. La pêche hauturière

Elle est opposée à la pêche côtière et artisanale et autrefois appelée pêche industrielle. Elle est apparue dans législation de 2015 et le code de la pêche, définie comme toute pêche pratiquée par des bateaux (navires) ayant des puissances motrices et des dimensions importantes. Les navires européens et asiatiques sillonnent les eaux marines mauritaniennes précisément la zone de Nouadhibou. Ils exploitent les ressources pélagiques et démersales. La pêche hauturière, c'est toute pêche commerciale pratiquée avec des navires ayant des caractéristiques autres que celles définies pour les deux premiers types.

La FOA définit la pêche Industrielle ou hauturière toute pêche apportant la majeure partie des captures en poissons et d'autres ressources halieutiques, les chalutiers sont compris entre 30 à 50 m pour des marées de 10 à 15 jours. La concession des quotas de la pêche hauturière est individuelle sauf pour les mollusques.

Comme les deux premières, la pêche hauturière utilise des engins qui lui sont propres :

- La concession de la pêche hauturière des pélagiques utilise des engins tels que les chaluts et les sennes.

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- La concession de la pêche hauturière des thonières utilise des engins tels que les lignes et les sennes.

- La concession de la pêche hauturière des céphalopodes et des crevettes utilise des engins tels que les chaluts, les casiers et les nasses.

- La concession de la pêche hauturière des merlus et des poissons dermersaux autres que les merlus utilisent des engins tels que les chaluts, les lignes et les filets.

- La concession de la pêche hauturière des crabes profonds et la langouste verte utilise des engins tels que les casiers, les filets maillants et les nasses.

- La concession de la pêche hauturière d'autres mollusques utilise des engins tels que les filets et autres engins autorisés.

3.2.1. Les captures de la pêche hauturière

Les captures totales réalisées par les 4000 navires nationaux de la flotte industrielle et artisanale furent de 363 000 tonnes en 2014 et 389 000 tonnes en 2015. Les captures réalisées par la flotte mauritanienne restent donc faibles. La quantité restante de captures est détenue par les flottes de longue distance ou de bateaux qui ont accès au régime ouvert de licences (UE, Russie, Ukraine, Chine) (CSC, 2014).

Comme nous l'avons évoqué précédemment la plus grande partie de la pêche hauturière est pratiquée par des flottes étrangères. La pêche hauturière est responsable de 90% des captures, elle compte plus de 140 navires dont 90 % sont des congélateurs et 10 % autres se concentrent à la capture des crustacés (IMROP 2013). La pêche hauturière a connu une évolution spectaculaire et a mis des engins très puissants pour la capture des espèces. Plus de 400 navires recensés 2019 pour la capture des espèces démersales, les céphalopodes sont les espèces dominantes dans ces captures (IMROP 2019).

Ces dernières années une forte présence des nouveaux navires dans les eaux mauritaniennes particulièrement les eaux de la zone Nord (flottes japonaises et chinoises). Ces flottes ciblent en grande partie les espèces démersales (céphalopodes, les crustacés poissons, crabe et langouste). La capture de ces ressources démersales représente environ 20 % notamment les céphalopodes (le poulpe) et les crustacés avec 10 % (CSC, 2018). En outre la majeure partie de ces captures est essentiellement destinée à l'étranger.

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Figure 4: L'évolution de la capture des céphalopodes entre 1989-2019 (source IMROP 2019)

L'année 2013 a été marquée par une forte présence de navires hollandais venus pêcher des petites espèces pélagiques. La pêche hauturière des pélagiques se fait à 50% pendant la saison froide. Il y a une forte présence de sardines, de sardinelles et de thons. Sur la même période les flottes étrangères (russes, ukrainiennes etc...) ciblent les maquereaux et les chinchards (CSC,2014).

Les ressources pélagiques sont les plus concernées par l'exploitation des usines de transformation. En 2018, la capture s'élevait à 1 230 000 tonnes des espèces pélagiques en Mauritanie, avec 80 % issue de la pêche hauturière à Nouadhibou. L'ensemble du débarquement de la pêche hauturière se fait à Nouadhibou (CSC, 2018).

En 2019, IMROP a fait une évaluation sur l'état des stocks des certaines espèces présentes dans les eaux mauritaniennes particulièrement à Nouadhibou voire le tableau ci-dessous.

Tableau 1: L'état des stocks des certaines espèces démersales et pélagiques (IMROP 2019)

Stock

Etat

Poulpe

Pleinement exploité

Seiches

Sous-exploité

Calamar

Sous-exploité (sous-estimé)

Langostino

Sous-exploité

Gamba

Sous-exploité

Langouste

Surexploité

Merlus

Pleinement exploité

Sardinelle ronde

Surexploité

Sardinelle plate

Pas pleinement exploité

Chinchard Jaune

Pas de diagnostic

Éthmalose

Surexploité

Chinchard noir

Surexploité

Chinchard de l'Atlantique

Pleinement exploité

Anchois

Pas de diagnostic

Thon

Surexploité

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Sardine

 

Sous-exploité

Maquereau

Pleinement exploité

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe