2.2.4. Les engraulidés
Dans cette famille, une seule espèce est présente
dans les eaux de Nouadhibou. Anchois (Engraulis encrasicolus) est une
espèce de petite taille qui vit en groupe dans les eaux profondes
pouvant aller jusqu'à 400 mètres. Elle apparaît dans les
eaux de Nouadhibou en période froide à des températures
situées entre 18 et 20° C, sa reproduction s'étale sur toute
l'année (Maigret, 1972).
2.2.5. Les mugilidés
Dans cette famille, nous retrouvons les mulets. Ce sont des
poissons côtiers qui vivent dans les lagunes littorales et qui peuvent
être retrouvés dans les eaux douces. Ce sont des euryhalines et
eurythermiques migrateurs dans le sens Nord - Sud, leur production se fait en
mer. Il existe des mulets jaunes, des mulets noirs et d'autres espèces
(Ould Taleb, 2007).
- Le Mulet jaune (Mugil cephalus) est l'espèce
caractéristique des eaux du Nord de la Mauritanie ù il fait
l'objet d'une pêche traditionnelle au filet encerclant maillant. La
reproduction se fait entre mars et septembre et son développement se
fait sur des petits fonds de la baie de l'Archimède de la baie du
Lévrier (IMROP, 2008).
- Le Mulet noir (Mugil monodi) : C'est
l'espèce la plus abondante dans la baie du Lévrier et vit en
groupe. Il est exploité de façon intensive au filet tournante.
3. Les pêcheries
Le code de la pêche de 2015 définit la
pêche comme tout acte fait dans l'objectif de capturer des espèces
vivantes dans le milieu aquatique. Différents facteurs peuvent
être à l'origine : la subsistance, l'exploration, la recherche
scientifique, les techniques et le commerce. Il est important de
connaître le système d'exploitation des ressources halieutiques.
La pêche est une activité importante dans les eaux mauritaniennes,
notamment à Nouadhibou. Elle a un potentiel très important pour
le développement économique et social. Elle représente 50
% de l'économie mauritanienne selon les rapports de l'Institut
mauritanien de recherche d'océanographique et des pêches (IMROP)
et de la FAO.
Le potentiel du tonnage des captures des ressources
halieutiques se situe entre 1 500 000 et 1 700 000, dont les ressources
démersales (céphalopodes) 45000 à 50000 tonnes, les
ressources en crustacés (crevette et langouste) environ 300400 tonnes,
les pélagiques (petits compris entre 1 100 000 et 1 200 000 tonnes et
grands pélagiques compris entre 25 000 et 30 000 tonnes) et le potentiel
des Poissons démersaux (soles, turbots et dorades...) est de 132 000
tonnes (Lionel K, Assane S et al, 2014).
Dans la région de Dakhlet Nouadhibou, nous pouvons
distinguer des segmentations de pêche catégorisées en trois
types :
l
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La pêche artisanale (nationale et affrétée)
;
l La pêche côtière (nationale,
affrétée et étrangère) ;
l La pêche hauturière (nationale,
affrétée et étrangère).
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