3. Gestion durable et responsable de pêche
Les pays qui possèdent une abondante ressource
halieutique sont confrontés à un immense défi, celui de
l'exploitation responsable et durable. Les ressources halieutiques font face
à une surexploitation mais aussi à la dégradation de leurs
milieux. De nombreuses initiatives ont été
déployées pour arriver à inverser la situation actuelle
des ressources halieutiques.
Or l'ONU a défini dix-sept objectifs du
développement durable, dont le quatorzième objectif (ODD 14)
concerne la pêche et l'aquaculture. Il occupe une place importante dans
le programme de développement durable à l'horizon de 2030. Un
panel a été ouvert pour l'engagement du monde sur la voie de
durabilité mais aussi de la résilience. Il est important de
souligner que l'ODD 14 fait référence à la conservation et
à l'exploitation de manière durable tout en respectant le
renouvellement des ressources halieutiques. La conférence sur les
océans qui a eu lieu à New York en 2017 a eu pour objectif
d'encourager les politiques sur l'application du ODD14. À savoir Dans le
registre de ODD 14 se sont inscrites des directives permettant de lutter contre
la surexploitation et de la pêche illicite, non déclarée et
non réglementée (FAO, 2018).
Ailleurs, le caractère du code de conduite pour une
pêche durable et responsable est contraignant pour ceux qui sont
liés directement à la pêche et l'aquaculture. Les principes
du code de bonne conduite sont axés sur : le développement de
l'aquaculture, les bonnes pratiques post-capture et le commerce,
l'aménagement des pêches (FAO, 1995). L'état mauritanien
doit veiller à ce que les pêcheurs respectent ce code de conduite
et l'engagement aux objectifs du code. Le code de conduite de la pêche
responsable décrit les principes pour aboutir à une pêche
responsable et durable.
La gestion durable de la pêche s'effectue sur les bases
de bonnes pratiques sur la gestion des espèces marines. Cette gestion
responsable et durable est caractérisée par le respect des trois
sphères (environnementales, économiques et sociales). Elle doit
garantir des revenus aux acteurs. Il convient d'appliquer tous les principes du
développement durable dans toute la
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chaîne du système halieutique. Ces principes
doivent prendre en compte les facteurs directs et indirects du système
halieutiques. En fait, l'aquaculture n'est pas assez développée
en Mauritanie particulièrement à Nouadhibou. Mais après le
plan stratégie pêche et développement durable 2015-2019, le
ministère de la pêche et l'économie maritime
développera des espaces pour l'aquaculture.
Cependant pour développer l'aquaculture, il faut cerner
le problème des métaux particulièrement le cadmium qui est
un frein pour celle-ci, comme nous l'avons vu dans le (chapitre III), il
empêche le développement des espèces et des
contaminants.
La pêche durable et responsable demande un renforcement
et une optimisation de la gestion des ressources halieutiques. Pour cela, il
faut que tous les acteurs et les autorités mauritaniennes partagent la
même volonté d'agir ensemble pour prendre les mesures
nécessaires pour mener à bien la pêche durable. Il est
important que les contrôles et les surveillances soient stricts,
équitables et efficaces.
Les réglementations et les bonnes pratiques doivent
être respectées. Cependant si un pêcheur ou un navire
transgresse les règles, il doit être poursuivi juridiquement et
prendre de lourdes sanctions. Les outils ou engins de pêche doivent par
conséquent répondre aux exigences de la législation et du
code de la pêche, car l'amélioration de la sélection des
outils de la pêche permet d'éviter les fraudes.
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