La problématique de la crise écologique selon Vittorio Hà¶slepar Adolphe Aganze Ntamwenge Institut supérieur de philosophie et de théologie, saint Jean XXIII de Kolwezi (Scolasticat franciscain) - Bachelier en philosophie 2017 |
II.2.3.Les pollutions de la planète TerreAu cours de ces dernières décennies,les questions liées à la crise écologie actuelle, surtout celle des pollutions de notre planète Terre ont suscité de grands débats tant politique, religieux que philosophique.En philosophie, l'éthique environnementale est la branche qui se penche beaucoup sur cette matière en puisant des énergies en écosophie.Depuis la période médiévale, l'être humain a eu le pouvoir et la responsabilité d'une destinée qui lui fut attribuée à travers le livre de la Genèse : « celle d'avoir la domination de la terre en la soumettant »(Gn 1,18 ; 2,15). Mais il est déplorable de voir qu'au cours de cette domination, l'homme a rejeté tous les principes écologiques 46(*)et débouchera sur la problématique de la pollution. A la suite de la détérioration actuelle de notre planète Terre due aux pollutions, il est clair de constater l'usage abusif de la terre par l'être humain. De ce fait, une question ressort de cet abus de l'homme :Pourquoi l'homme peut-il bafouer sa responsabilité et se déguiser en prédateur ? Certes, par les différentes pollutions observées, cette question trouve son pesant d'or, mais néanmoins, notre but est que par ce labeur, l'homme parvienne à ce que le protecteur américain de la nature Aldo Léopold disait : « l'être humain doit développer en lui une conscience écologique »47(*).Les différentes formes des pollutions observées dans l'atmosphère ne sont que les interventions de l'homme dans les équilibres naturels par la mise en circulation des substances toxiques, nuisibles ou encombrantes, qui troublent ou empêchent l'évolution naturelle du milieu.Lamotte et Sacchi montrent que cette problématique des pollutions est la conséquence tragique de la croissance exponentielle due « Au développement rapide et intensif des industries nucléaires, pétrolières et chimiques, par l'emploi sur une échelle de plus en plus vaste des substances désherbantes, insecticides et détergentes et enfin par des concentrations urbaines de plus en plus vastes et exigeantes »48(*). Höslevoit en cela une régression du niveau de vie occidental et le qualifie de manque de moral car, il suppose que si le gaspillage d'énergies, la production des déchets ainsi que le rejet des produits toxiques dans l'atmosphère détruisant à petit feu la couche d'ozone étaient proportionnels par tous les habitants de la planète Terre comme c'est le cas pour les populations des pays riches et industrialisés, alors les catastrophes naturelles vers lesquelles nousnous dirigeons auraient d'ores et déjà eu lieu49(*). La supposition de Hösle au cours du XXème siècle est évocatrice aujourd'hui car notre siècle, le XXIème siècle auquel on se dirigeait est effectivement celui de la crise écologique. * 46 P.FARB, Écologie, éd. Time-Life, Paris, 1968, p.165. * 47FARB, Écologie, 165. * 48LAMOTTE et SACCHI, Écologie in Encyclopaedia Universalis, 933. * 49 Cfr. HÖSLE, Philosophie de la crise écologique, 37. |
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