La problématique de la crise écologique selon Vittorio Hà¶slepar Adolphe Aganze Ntamwenge Institut supérieur de philosophie et de théologie, saint Jean XXIII de Kolwezi (Scolasticat franciscain) - Bachelier en philosophie 2017 |
Chapitre deuxième : LA PROBLEMATIQUE DE LA CRISE ECOLOGIQUE SELON VITTORIO HÖSLEII.0.IntroductionLa problématique de la crise écologique est une conséquence des actes incontrôlés de l'être humain à l'égard de notre planète Terre qui nous nourritet nous porte et dont il est lui-même la cible de cette dégradation. L'ensemble des problèmes liés à la crise écologique actuelle est un appel qui pousse les écologistes et écologues d'en assurer la protection. En ce chapitre, nous étudieronsla charge sémantique de la « crise écologique » et les problèmes liés à elle. II.1.La charge sémantiqueII.1.1.La problématiqueFace à la détérioration globalisante de l'environnement en ce XXIème siècle, un ensemble des problèmes à éléments liés est observable. La problématique du réchauffement climatique ainsi que du changement climatique, de la pollution de l'air et de l'eau, les inondations, de la fonte de l'Arctique, le versement dans l'eau des déchets organiques tels que les excréments, cadavres des émigrants et l'aménagement des territoires sont les problèmes liés à la crise écologique actuelle et auxquels « la philosophie ne saurait rester neutre face au destin de l'humanité »34(*) par le fait que la philosophie ne vise pas à faire une étude de la vérité selon qu'elle exprime telle exactitude ou non mais plutôt la vérité qui concerne la totalité de l'être35(*).Le XXème siècle avait marqué les signes de la distinction entre l'homme et la nature ainsi que la négation d'une symbiose avec la nature. II.1.2.La crise écologiqueLa philosophie hösléenne au cours du XXème siècle s'est axée sur la crise écologique actuelle. De l'étymologie grecque « Krisis : décision, choix »36(*), la crise est un déséquilibre, une manifestation violente d'un trouble. La crise laisse entendre un progrès, une mutation, une évolution (deschoses, du réel, des idées, de la technique, des sciences...) caractérisé par un déséquilibre aigu37(*).La crise débouche sur un effondrement. Cela implique qu'il y ait urgence de faire un nouveau choix car, notre environnement en ce XXIème siècle fait appel à cette urgence. Par ailleurs, le mot écologie vient du terme grec « oïkos, demeure, maison, et logos, science, étude »38(*) et a été introduit par le naturaliste et biologiste allemand E. Haeckel en 1866 pour désigner la science qui étudie les rapports ou les relations entre les organismes et le milieu où ils vivent39(*).Comme l'écologie fait écho d'une discipline scientifique, Lamotte et Sacchi montrent qu'il est important de la situer dans les disciplines biologiques car « l'écologie est ``une véritable biologie de la nature'', à la fois analytique et synthétique »40(*). De par la diversité de ses problèmes et de ses objectifs et de par son caractère épistémologique, l'écologie adopte une série des techniques et des méthodes d'études à d'autres domaines tels que la démographie, l'éthologie, la météorologie, la climatologie, l'océanographie, l'hydrologie ainsi que les sciences du sol, il ressort que l'écologie devient ainsi une science multidisciplinaire41(*). PourHösle, l'écologie, de par son étymologie, fait appel à une science de l'habitat. Cet habitat n'est rien d'autre que notre Terre42(*), dans lequel les hommes vivent.D'où, il remarque une indissociabilité de l'unité d'éléments naturels et culturels.Pourtant née vers la fin du XIXème siècle environ, la question environnementale sur l'écologie ne sera une préoccupation en philosophie que vers le XXème siècle après avoir connu son essor aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en U.R.S.S. entre les deux grandes guerres mondiales dans le but d'application à l'agriculture et à la lutte biologique. Si André Gorz, Edgar Morin et Michel Serres furent les précurseurs théoriciens de l'écologie ; le XXème siècle sera marqué par Hans Jonas et Hösle. Voilà pourquoi, notre siècle est une manifestation de la perturbation sans précédent de l'harmonie entre l'homme et la nature. La crise écologique fait écho d'une évolution, d'une transformation de notre habitat qu'est la Terre caractérisée par un déséquilibre aigu.D'où, il nous faut faire un nouveau choix : prendre une nouvelle décision en vue de renouveler nos outils dans l'étude de la crise qui affecte notre environnement. * 34HÖSLE, Philosophie de la crise écologique, 25. * 35 Cfr. HÖSLE, Philosophie de la crise écologique, 25. * 36EMARQUER, Crise in Grand Dictionnaire de la Philosophie de Michel Blay, p. 221-222. * 37 Cfr. RUSS, Dictionnaire de Philosophie, 60. * 38 RUSS, Dictionnaire de Philosophie, 81. * 39 Cfr. M. LAMOTTE et C-F.SACCHI, Écologie in Encyclopaedia Universalis, Vol.5, éd. Encyclopaedia Universalis, 1968, Paris, p. 923-933. * 40LAMOTTE et SACCHI, Écologie in Encyclopaedia Universalis, 924. * 41 Cfr. LAMOTTE et SACCHI, in Encyclopaedia Universalis, 924. * 42 Cfr. HÖSLE, Philosophie de la crise écologique, 30. |
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