I.2. Les facteurs institutionnels et socioculturels
Les facteurs institutionnels répondent aux impacts que
l'espace du centre de santé subit sur le programme de la
prévention de la TME. Il s'agit, entre, autre de l'inadaptation du cadre
de la causerie. En ce qui concerne les facteurs socioculturels, il s'agit de
mettre en avant les liens entre la société et la PTME.
I.2.1. Les facteurs institutionnels
La CCC collective est le moyen qui permet de disposer les
femmes enceintes à l'acceptation du test de dépistage du
VIH/SIDA. Cependant, pour les quatre centres de santé
étudiés, seul un centre dispose de salle réservée
à la CCC collective. Pour les trois autres, la causerie collective se
déroule dans le hall de la section femme - enfant. La causerie est donc
confrontée à divers bruits. Dans un tel cadre, les femmes qui
assistent à l'entretient, manquent de concentration et ne prêtent
pas attention à la sage femme à cause des nombreux aller et venus
des autres patients.
73
I.2.2. Les facteurs socioculturels
En plus du cadre d'échange inadapté, les femmes
enceintes sont de moins en moins engagées dans le programme de la PTME.
Selon notre étude, les femmes enceintes interrogées posent le
problème d'information concernant le programme. Sur les quarante femmes
interrogées, dix d'entre elles disent avoir été instruites
sur la question. Les trente autres affirment n'avoir que des
préjugés sur la question de la PTME. Cette méconnaissance
est due au faible niveau d'instruction et la fréquentation
raréfiée des centres de santé par les femmes.
Un autre facteur proche du niveau d'instruction et lié
au programme de la TME est à mentionner : celui de la
féminisation de la prévalence du VIH/SIDA entraînant la
domination et l'influence des hommes. Ainsi, la domination et l'influence des
hommes empêchent les femmes à s'impliquer dans la
prévention de la TME. Sur les femmes enceintes enquêtées,
cinq affirment aborder la question de la PTME et du test de dépistage
avec leurs conjoints. Vingt cinq d'entre elles affirment ne pas
bénéficier de cadre d'échange avec leurs conjoints. Pour
les cinq autres, elles affirment que leurs conjoints sont favorables à
une causerie sur la question de la PTME, mais refusent le test de
dépistage. Aussi, vingt cinq femmes affirment craindre la perte de leur
foyer et d'être rejetée par leur famille en cas de
séropositivité. Pour elles, aucun membre de la famille, ni
même le conjoint doit être impliqué dans leur
sérologie. En plus de la peur, l'absence d'autonomie financière
rend les femmes dépendantes des hommes.
25%
12%
63%
FEMME N'AYANT DE POSSIBILITE DE COMMUNICATION SUR LA PTME
FEMME AYANT MARI CONSENTANT A LA PTME
FEMME AYANT POSSIBILITE D'ECHANGE SUR PTME
Figure 20 : Pourcentage de l'influence des facteurs
socioculturels (nos sources)
|