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La politique de communication du personnel de santé pour la prévention en matière de transmission mère enfant du vih sida : cas de la ville de bouaké


par Ardjouma TUO
Université Alassane Ouattara de Bouaké - Master 2014
  

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II.2.2. Les facteurs socioculturels

Le personnel de santé intervenant à la CPN connaît souvent des barrières de société. L'acceptation du test de dépistage du VIH/SIDA qui est une étape importante pour le suivi de la grossesse n'est pas chose aisée. Compte tenu de la féminisation de la prévalence, les femmes subissent la domination des conjoints au sein de leur foyer. Ainsi, elles acceptent difficilement le test de dépistage du VIH/SIDA. De même, lorsqu'elles finissent par accepter le test (pour certaines par conformité ou par contrainte), elles n'acceptent pas toutes leur résultat, surtout lorsqu'il est positif. Bien qu'elles soient informées du bienfait du statut sérologique pour leur santé ainsi que celle de l'enfant, elles tardent à accepter leur

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résultat. Aussi, préfèrent-elles garder le silence autour du résultat et n'en parlent pas avec leur conjoint par peur de perdre leur foyer ou être la risée de la société. Lorsqu'elles sont mises sous traitement, elles se cachent pour la prise des médicaments. Cette domination du conjoint et la peur de perdre leur foyer poussent les femmes enceintes à conserver le silence et à vivre «une vie cachée". En outre, les hommes ne s'impliquent pas dans la PTME. Leur apport se limite à faciliter l'accès des femmes enceintes la CPN. Sur les quarante femmes interrogées lors de notre étude, seuls dix d'entre elles affirment avoir la possibilité de discuter de la question de la PTME avec leur conjoint, trois affirment avoir leur conjoint disponible pour les accompagner à leur rendez-vous.

En ce qui concerne leur participation à la CCC collective, quinze des quarante femmes enceintes affirment ressentir une gêne à la causerie, treize d'entre elles affirment avoir des informations sur la question de la PTME et quinze d'entre elles disent ne pas prêter attention à la causerie. Le niveau d'instruction fait défaut. Les femmes sont pour la plupart des femmes ayant un niveau d'instruction très bas. Aussi, la situation financière oblige certaines d'entre elles à ne pas respecter les différents examens et à souvent avoir recours à la médecine traditionnelle. Seules quinze sur les quarante femmes interrogées affirment avoir fait, au moins, l'un des examens recommandés par faute de moyen financier.

19%

22% INTERESSEES PAR LA CCC

22%

37%

ACCEPTE LE TEST

PAS INTERESSEES PAR LA CCC

INFORMEES DE LA PTME

Figure 7 : Attitude des femmes enceintes face à la CCC (nos sources)

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CHAPITRE II. POLITIQUE DE COMMUNICATION POURLA PRÉVENTION DE LA TME DU VIH/SIDA

Cette partie du travail est consacrée à l'analyse et à l'interprétation des données recueillies. Pour faire notre analyse, nous avons fait un tri des données en fonction des thèmes et des modes d'action afin d'en faire une interprétation dans le but de mieux comprendre les comportements observés. En outre, les analyses et interprétations se sont faites en fonction de notre problématique.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon