WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Effets de la fiscalité directe des entreprises et des ménages sur la consommation privée au burundi


par Désiré NTIRABAMPA
Université du Burundi - Licence 2015
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION GENERALE

L'objectif de ce travail était de vérifier empiriquement comment la consommation privée varie suite à la fiscalité directe effectuée sur les entreprises et les ménages au Burundi. Afin de mener une étude approfondie, la fiscalité directe des entreprises et des ménages a été représentée par les impôts sur les revenus et les bénéfices ainsi que les impôts sur le patrimoine. Dans cette perspective, nous avons organisé notre travail autour de trois chapitres.

Dans le premier chapitre, nous avons mis en évidence la théorie relative à la fiscalité des entreprises et des ménages et à la consommation privée. De plus, une revue de la littérature empirique relative aux effets de la fiscalité directe sur la consommation privée a été mise au point.

Dans le deuxième chapitre, nous avons analysé la structure de la fiscalité directe des entreprises et des ménages et de la consommation privée au Burundi, ainsi que leur évolution au cours de notre période d'étude. La fiscalité directe contribue en moyenne à 27,4% des recettes totales de l'Etat. Cela signifie qu'au Burundi, les ménages non pas de revenus élevés et on y trouve peu d'entreprises et industries dont les bénéfices peuvent être imposés directement étant donné quela fiscalité directe des entreprises est supérieure à celle des ménages. En ce qui concerne la consommation privée au Burundi, nous avons constaté qu'elle a connu une évolution croissante pendant la période sous-étude. Elle contribue aussi à 80% dans la croissance du PIB. Nous avons aussi remarqué que pour plusieurs périodes, la consommation privée évolue dans le sens contraire avec la fiscalité directe des entreprises et des ménages.

Dans le troisième chapitre, nous avons procédé par une analyse empirique pour vérifier nos hypothèses de départ, tout en cherchant à rapprocher la théorie développée dans les chapitres précédents à la réalité. Dans cette analyse, nous avons commencé à déterminer le nombre de retard optimal pour les séries des variables. Ce retard a été évalué à 1 pour toutes les variables. Les résultats obtenus des tests de racine unitaire de DFA et PP ont montré que toutes les variables (LCPR, LFDRE, LFDRM, LFIR, LPIBR) sont stationnaires en différence première (c'est-à-dire intégrées d'ordre un).

Nous avons, par la suite, passé à l'analyse de la coïntégration avec la méthode d'ENGLE et GRANGER ; les résultats ont prouvé l'existence d'une relation de long terme entre toutes les variables, ce qui nous a poussé à estimer le Modèle à Correction d'Erreurs. Ainsi, les résultats de cette estimation ont été les suivantes :

Pour le long terme, la fiscalité directe réelle des ménages exerce une influence négative et significative sur la consommation privée réelle, raison pour laquelle nous avons confirmé la deuxième hypothèse. Quant à la fiscalité directe réelle des entreprises, leur influence négative sur la consommation privée réellen'est pas significative.

De plus, le produit intérieur brut réel influence positivement et significativement la consommation privée réelle et cela répond à la théorie keynésienne stipulant que « l'augmentation du revenu engendre un accroissement de la consommation ». Aussi la fiscalité indirecte réelle affecte positivement et significativement la consommation privée réelle ce qui répond à la théorie de REBELO (1982) selon laquelle les impôts ont un impact négatif sur l'expansion de la croissance et par là influencent positivement les dépenses de consommation.

Pour le court terme, les effets de la fiscalité directe réelle des entreprises sur la consommation privée sont aussi négatifs mais non significatifs d'où la première hypothèse a été infirmée ; de plus, la fiscalité directe réelle des ménages présente des effets négatifs mais non significatifs sur la consommation privée réelle. Quant au produit intérieur brut réel, il contribue positivement et significativement à la variation de la consommation privée réelle.

Ainsi, les effets non significatifs de la fiscalité directe des entrepriseset celle des ménages (seulement pour le court terme), peuvent provenir de l'une ou de l'autre variable pouvant jouer un rôle important dans la variation de la consommation privée mais qui n'a pas été intégrée au moment de notre analyse ; raison pour laquelle nous pouvons dire quenotre travail comporte quelques limites et mérite une amélioration de la part d'autres auteurs dans les recherches futures. Ces auteurs pourraient perfectionner notre travail en analysant le rôle que peuvent jouer les variables comme « le crédit à la consommation », « l'épargne privée », « le taux d'intérêt », « les transferts courants nets » et « les exonérations fiscales », etc. dans la variation de la consommation privée.

Eu égard aux résultats obtenus et connaissant que l'impôt direct est senti visiblement par les contribuables, nous suggérons ce qui suit :

A l'Etat :

Ø Réduire l'impôt sur les bénéfices des sociétés jusqu'à un taux inférieur à 30% puisque cet impôt ne vient qu'à rehausser indirectement les prix des biens et services.

Ø Réduire le taux d'imposition sur les revenus des personnes physiques et abandonner certaines catégories d'exonération fiscale. Il faut aussi instaurer un système d'imposer la fortune.

Ø Favoriser la stabilité macroéconomique et la croissance pourinciter les entreprises et industries étrangères à investir au Burundi ce qui développera la production nationale et élargir l'assiette fiscale.

Ø D'examiner minutieusement les exonérations, notamment pour éviter les cas de détournement insidieux des exonérations d'un secteur vers des activités plus lucratives.

Aux agents économiques privés : De profiter des avantages accordés par le code des investissements et par les incitations fiscales des investissements pour produire beaucoup et rentabiliser leurs capitaux ; cela peutfavoriserleur épargne et soutenir leur consommation lorsque les prélèvements fiscaux augmentent.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault