Tableau 10: Elasticités de long et de court terme du
modèle estimé
Variables
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Elasticités de LT
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Elasticités de CT
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LFDRE
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-0.050836
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-0.030848
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LFDRM
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-0.205192
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-0.141783
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LFIR
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0.235523
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0.159068
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LPIBR
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0.861730
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0.750126
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Source : L'auteur à partir des
résultats de la régression.
De ce tableau, nous remarquons que dans le long et le court
terme, les variables comme la fiscalité directe réelle des
entreprises et celle des ménages exercent des influences
négatives sur la variation de la consommation privée
réelle, ce qui est en accord avec la théorie économique.
Quant à la fiscalité indirecte réelle,
elle influence positivement la consommation privée réelle dans le
court et le long terme ; ce qui est un paradoxe pour le cas du Burundi.De
plus, nous constatons qu'à long et à court terme l'influence du
Produit Intérieur Brut réel sur la consommation privée
réelle est positive ; cela est aussi conforme à la
théorie économique.
Cependant, les faibles grandeurs des élasticités
associées à la fiscalité directe réelle des
entreprises traduisent une variation presque inélastique de la
consommation privée par rapport à la fiscalité directe des
entreprises car ce type de fiscalité tend à avoir un
caractère indirecte puisque incorporée dans les prix des biens et
services par les entrepreneurs.
III.3. Conclusion du troisième chapitre
Ce troisième chapitre était
réservé à l'analyse économétrique de l'effet
de la fiscalité directe des entreprises et des ménages sur la
consommation privée en utilisant des données chiffrées
recueillies au Burundi. De plus, nous nous sommes appuyés sur les
théories économiques en vue de trouver d'autres variables
à intégrer (la fiscalité indirecte et le produit
intérieur brut) et qui peuvent influencer la consommation
privée.
Les résultats des tests entrepris dans l'analyse ont
montré l'existence d'un retard optimal d'ordre 1 pour toutes les
variables. Les tests de racine unitaire ont montré que toutes les
variables sont stationnaires en différence première et la
coïntégration a été confirmée. Après
l'estimation du modèle à correction d'erreurs, nous avons pu
découvrir la réalité empirique sur base des
résultats trouvés.
En effet, les résultats de long terme ont montré
que la fiscalité directe réelle des ménages exerce un
effet négatif significatif sur la consommation privée
réellece qui nous a conduits à confirmer notre deuxième
hypothèse. Quant à la fiscalité directe réelle des
entreprises, ses effets négatifs sur la consommation privée
réelle sont non significatifs dans le long et le court terme, raison
pour laquelle la première hypothèse a été aussi
infirmée.Ces considérations impliquent que la fiscalité
directe des entreprisesau Burundi freine les niveaux de la consommation
privée mais dans de faibles proportions.
De plus, les résultats empiriques montrent que dans le
long et le court terme le produit intérieur brut réel exerce une
influence positive et significative sur la consommation privée
réelle. Les mêmes résultats ont aussi montré que la
fiscalité indirecte réelle quant à elle, influence
positivement mais non significativement la consommation privée
réelle. Enfin, nous avons clôturé notre analyse empirique
par les tests de diagnostic sur les résidus dans le but de
découvrir la fiabilité de notre modèle pour servir de
prévision.
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