WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Effets de la fiscalité directe des entreprises et des ménages sur la consommation privée au burundi


par Désiré NTIRABAMPA
Université du Burundi - Licence 2015
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Graphique3 : Evolution des recettes fiscales au Burundi en MFBU(1983-2013)

Source : Nous-mêmes à partir des données de l'annexe 1.

Le graphique ci-dessus montre que les recettes fiscales ont évolué dès 1983 (10556,4 MFBU) jusqu' à 2013 (522217,6 MFBU) avec une augmentation de 4847%.De plus, nous remarquons une prédominance des impôts indirects sur les impôts directs pour toute la période considérée. Cette prédominance caractérise les PVD et cela prouve l'insuffisance des entreprises et industries dont les bénéfices peuvent être imposées directement. L'imposition directe au Burundi, ne concerne qu'une catégorie très étroite comme l'impôt sur le revenu.

Ainsi, l'analyse des données de l'annexe 1 nous permet de constater que les impôts indirects contribuent en moyenne à 72,6% dans le total des recettes fiscales contre une contribution de 27,4% des impôts directs. Cela prouve que le Burundi fait de plus en plus recours à l'imposition indirecte qu'à l'imposition directe.

II.2. Structure et évolution de la fiscalité directe des entreprises et des ménages au Burundi

La fiscalité directe des entreprises et des ménages au Burundi regroupe les impôts directs. En effet, l'impôt direct est celui qui peut être personnalisé (TONY ,1977), c'est-à-dire adapté aux caractéristiques du contribuable. Il frappe directement un revenu ou un bien du fait qu'une personne (physique ou morale) dispose de ce revenu ou de ce bien. Ainsi, entrent dans cette catégorie :

- Pour les ménages : l'impôt sur le revenu (IR), les taxes sur le patrimoine (taxes foncières, impôt sur la facture) ;

- Pour les entreprises : l'impôt sur les sociétés (IS), des impôts locaux comme la taxe professionnelle et les cotisations sociales des employeurs et des salariés.

Ainsi, on distingue les cas suivants :

Ø L'imposition des revenus et bénéfices

Les impôts sur les revenus et bénéfices frappent les personnes physiques et morales sur les revenus de leurs biens et de leur travail sans prendre en considération leur utilisation.     

Ainsi, dans la catégorie des impôts sur les revenus, on peut citer :

-   L'impôt sur les revenus des entreprises commerciales, artisanales, industrielles et des professions libérales ;

-  L'impôt sur les revenus des salariés (Impôt Professionnel sur les Rémunérations « IPR ») ;

-  L'impôt sur les Revenus des capitaux mobiliers ;

-  L'impôt sur les Revenus locatifs (cet impôt a été cédé aux communes).

En ce qui est de la modalité de calcul des taux d'imposition, le calcul dépend du type d'impôts. Avec les revenus d'emploi des personnes physiques (salaires et tout ce qui est assimilé), elle distingue plusieurs barèmes qui ont connu plusieurs modifications depuis 1983 jusqu'en 2013. Cependant, à partir de 2013, les données de l'annexe 2 nous montrent que les personnes physiques sont imposées annuellement suivant un taux progressif en tenant compte des tranches de revenus différents:

Ø Un taux de 0% pour les contribuables qui touchent entre 0 et 100 000 FBu,

Ø un taux de 20% pour les contribuables à partir d'un salaire de 150 001 et 300 000 FBu,

Ø etun 30% de la part qui dépasse 300 000 FBu.

Concernant les revenus du capital (c'est-à-dire tout ce qui est mobilier que ce soit les intérêts reçus sur les placements ou les plus values qu'ils réalisent), cela est taxé à 15%.

En effet, la totalité des impôts sur les revenus et bénéfices (des entreprises et des ménages) sont passés de 3523,4 millions de FBU en 1983 à 143860 millions de FBU en 2013, donc avec une augmentation de 3982%.Nous signalons que cette augmentation excessive peut être expliquée par l'inflation qui frappe le Burundi.

Dans le même cadre, l'impôt sur les revenus des sociétés est perçu annuellement sur tous les bénéfices y compris les gains des sociétés burundaises ou étrangères. L'impôt sur les bénéfices des sociétés est de 30%. En ce qui est revenus mobiliers et les dividendes reçus, un taux de 15% est appliqué. De plus, les personnes physiques qui exercent une activité commerciale sont imposées comme les sociétés à un taux de 30% sur leurs bénéfices.

Notons aussi qu'au Burundi, sont exonérés de l'impôt sur les bénéfices des sociétés :

· L'Etat

· Les subdivisions administratives de l'Etat

· La banque de la république du Burundi (BRB)

· Les personnes qui exercent uniquement des activités à caractères religieux, humanitaires, caritatif, scientifique ou éducatif

· Les organisations internationales, les agences de coopération technique et leurs représentants, dont l'exonération est prévue par des accords internationaux

· Les fonds de pension qualifiés

· Les caisses de sécurité sociale de l'Etat

· Les personnes exonérées en vertu du code des investissements.

Ainsi, l'annexe1 nous montre que les impôts sur les revenus et bénéfices des sociétés sont passés de 1887,9 millions de FBU en 1983 à 94573,7 millions de FBU en 2013, soit une augmentation de 4909%.

Ø L'impôt sur le patrimoine 

On distingue l'impôt sur le véhicule (la taxation étant faite selon la puissance ou l'engin) ; et l'impôt sur les bâteaux et embarcations (celui-ci est basé sur la jauge). En effet, les impôts sur le patrimoine, à leur tour, peuvent être classés parmi les impôts marginaux du fait qu'ils portent sur un petit nombre d'agents économiques.

En effet, l'accès aux véhicules au Burundi (sur lesquels porte en grande partie ce type d'impôt) reste limité à un petit nombre de personnes ayant des revenus assez élevés, ce qui limite le montant des rentrées fiscales provenant du patrimoine. Ainsi, les impôts sur le patrimoine sont passés de 113,3 millions de FBU en 1983 à 2306,7 millions de FBU en 2009 (à partir de 2010, les données relatives à l'impôt sur le patrimoine ne sont plus disponibles), soit une augmentation de 1935%.

Au cours de notre travail, en se référant aux données de l'annexe1, nous avons constitué la fiscalité directe des entreprises et des ménages par les éléments suivants :

ü Fiscalité Directe des Entreprises (FDE)= Impôts sur les bénéfices des sociétés

ü Fiscalité Directe des Ménages (FDM)= Impôts sur les personnes physiques + Impôts sur le patrimoine + Autres impôts directs.

Nous remarquons que ces deux types d'impôts n'ont cessé d'augmenter durant notre période d'étude. La fiscalité directe des entreprises est passée de 1887,9 millions en 1983 à 94573,7 millions en 2013, soit une augmentation de 4909% ; alors que la fiscalité directe des ménages est passée de 1748,8 millions en 1983 à 49286,3 millions en 2013, soit une augmentation de 2718%.

Le graphique ci-dessous nous montre l'évolution de la fiscalité directe des entreprises ainsi que celle des ménages :

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire