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Effets de la fiscalité directe des entreprises et des ménages sur la consommation privée au burundi


par Désiré NTIRABAMPA
Université du Burundi - Licence 2015
  

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I.9. Quelques résultats empiriques sur la fiscalité directe des entreprises et desménages comme facteur explicatif de la consommation privée.

Etant donné que le recours à la littérature empirique est d'une importance non négligeable pour tout chercheur soucieux de mener à bon son travail de recherche, notre travail a nécessité d'autres travaux de recherche ayant déjà réalisés par d'autres chercheurs et qui, de ce fait, nous ont servi de pistes de réflexion. Quelques cas des travaux empiriques ont attiré notre attention :

Ø En 2008, Vincent Bodart, Thomas Lambert, Philippe Ledent, Vincent Scourneau dans leur étude par la MCE sur la Belgique (De 2006-2007), ont trouvé qu'une une hausse du taux implicite de taxation de 1 % sur les entreprises et les ménages entraîne une baisse permanente du niveau de la consommation privée de 0,9 % en Belgique.

Ø En France, José Bardaji, Matthieu Lequien, Aurélien Poissonnier ont analysé «  Le rôle du système fiscalo-social dans la consommation des ménages français depuis 2009 » ; à base du modèle à correction d'erreurs et ont trouvé que la diminution d'un point du revenu disponible des ménages causé par la hausse d'impôts conduira à une baisse de la consommation de l'ordre de 1,21 point. Pour ce même pays, Pascal HEBEL en prenant une période allant de 1995-2005 a montré que l'inflation en France a un impact négatif significatif sur les dépenses de consommation en volume des ménages (la perte est estimée à -0,7% de croissance de 2004 à 2005).

Ø Au Niger en 2008, l'analyse par MCE DE Moctar Seydou, Moussa Moha, Ali Madai et Bachir Karimou (2008) ont trouvé qu'une augmentation de 10% des impôts directs entraine une augmentation de 4% des dépenses de consommation.

Ø En 2011, Pierre BIENVENU, Sylvain BROYER et Inna MFTEEVA montrent que de 2008 à 2009 les retenues fiscales amputent la croissance annuelle du revenu nécessaire à la consommation des ménages à l'ordre de 1,9Point au Royaume Uni, 1,8Point aux USA et 1,4Point en zone euro.

Ø Enfin, l'analyse empirique de NSABIYUMVA(2013) sur le Burundi (de 1982 à 2011) en utilisant la cointégration par le Modèle VAR, a conclu qu'une augmentation de 1% des recettes fiscales entraine une perte de pouvoir d'achat des ménages de 0,28%.

I.10. conclusion du premier chapitre

Au cours de ce premier chapitre, il a été question de discuter sur les différents concepts de la fiscalité et de la consommation privée. Des théories relatives à la fiscalité en général, la fiscalité directe des entreprises et des ménages en particulier et à la consommation privée ont également été mises en évidence. Ce chapitre a été clôturé par une brève revue de la littérature empirique en rapport avec la fiscalité comme facteur explicatif de la consommation privée dans différents pays.

Les résultats trouvés surtout par Vincent Bodart, Thomas Lambert, Philippe Ledent, Vincent Scourneau (2008) dans leur étude menée en Belgique montrent qu'une augmentation de 1% de la fiscalité des entreprises et des ménages entraine une diminution de la consommation privée de 0,9 %.

Ainsi, le second chapitre qui suit a fait objet de présenter l'état des lieux de la fiscalité directe des entreprises et des ménages au Burundi, ainsi que la situation relative à la consommation privée. Signalons que les données recueillies dans ce chapitre nous a été utiles dans l'analyse empirique réservée pour le troisième chapitre.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand