I.9.
Quelques résultats empiriques sur la fiscalité directe des
entreprises et desménages comme facteur explicatif de la consommation
privée.
Etant donné que le recours à la
littérature empirique est d'une importance non négligeable pour
tout chercheur soucieux de mener à bon son travail de recherche, notre
travail a nécessité d'autres travaux de recherche ayant
déjà réalisés par d'autres chercheurs et qui, de ce
fait, nous ont servi de pistes de réflexion. Quelques cas des travaux
empiriques ont attiré notre attention :
Ø En 2008, Vincent Bodart, Thomas Lambert, Philippe
Ledent, Vincent Scourneau dans leur étude par la MCE sur la Belgique (De
2006-2007), ont trouvé qu'une une hausse du taux implicite de taxation
de 1 % sur les entreprises et les ménages entraîne une baisse
permanente du niveau de la consommation privée de 0,9 % en Belgique.
Ø En France, José Bardaji, Matthieu Lequien,
Aurélien Poissonnier ont analysé « Le rôle du
système fiscalo-social dans la consommation des ménages
français depuis 2009 » ; à base du modèle
à correction d'erreurs et ont trouvé que la diminution d'un
point du revenu disponible des ménages causé par la hausse
d'impôts conduira à une baisse de la consommation de l'ordre de
1,21 point. Pour ce même pays, Pascal HEBEL en prenant une période
allant de 1995-2005 a montré que l'inflation en France a un impact
négatif significatif sur les dépenses de consommation en volume
des ménages (la perte est estimée à -0,7% de croissance de
2004 à 2005).
Ø Au Niger en 2008, l'analyse par MCE DE Moctar Seydou,
Moussa Moha, Ali Madai et Bachir Karimou (2008) ont trouvé qu'une
augmentation de 10% des impôts directs entraine une augmentation de 4%
des dépenses de consommation.
Ø En 2011, Pierre BIENVENU, Sylvain BROYER et Inna
MFTEEVA montrent que de 2008 à 2009 les retenues fiscales amputent la
croissance annuelle du revenu nécessaire à la consommation des
ménages à l'ordre de 1,9Point au Royaume Uni, 1,8Point aux USA
et 1,4Point en zone euro.
Ø Enfin, l'analyse empirique de NSABIYUMVA(2013) sur le
Burundi (de 1982 à 2011) en utilisant la cointégration par le
Modèle VAR, a conclu qu'une augmentation de 1% des recettes fiscales
entraine une perte de pouvoir d'achat des ménages de 0,28%.
I.10.
conclusion du premier chapitre
Au cours de ce premier chapitre, il a été
question de discuter sur les différents concepts de la fiscalité
et de la consommation privée. Des théories relatives à la
fiscalité en général, la fiscalité directe des
entreprises et des ménages en particulier et à la consommation
privée ont également été mises en évidence.
Ce chapitre a été clôturé par une brève revue
de la littérature empirique en rapport avec la fiscalité comme
facteur explicatif de la consommation privée dans différents
pays.
Les résultats trouvés surtout par Vincent
Bodart, Thomas Lambert, Philippe Ledent, Vincent Scourneau (2008) dans leur
étude menée en Belgique montrent qu'une augmentation de 1% de la
fiscalité des entreprises et des ménages entraine une diminution
de la consommation privée de 0,9 %.
Ainsi, le second chapitre qui suit a fait objet de
présenter l'état des lieux de la fiscalité directe des
entreprises et des ménages au Burundi, ainsi que la situation relative
à la consommation privée. Signalons que les données
recueillies dans ce chapitre nous a été utiles dans l'analyse
empirique réservée pour le troisième chapitre.
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