Goupes armés et mobilisation politique à Fizipar Assumani Christ Demafe Université Officielle de Bukavu - Graduat 2018 |
4. CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUELa) MéthodesPour R. PINTO et M. GRAWITZ12(*)définissent la méthode comme l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie. Pour BENOIT VERHAEGEN13(*), la méthode est l'ensemble des règles et des principes qui organisent les mouvements d'ensemble de la connaissance, c'est-à-dire la relation entre l'objet de la recherche et le chercheur, entre informations rassemblées à l'aide des techniques et le niveau de la théorie et des concepts. Robert King Merton, représentant éminent du fonctionnalisme et défenseur de l'approche ou la conception relativisée, propose quatre concepts fonctionnels dans son analyse : la dysfonction, l'équivalent ou substitut fonctionnel, la fonction manifeste et celle latente. v La dysfonction : alors que les fonctions sont, parmi les conséquencesobservés, celle qui contribuent àl'adaptation ou àl'ajustementd'un système donné ; les dysfonctions par contre sont celle qui gênentl'adaptation et l'ajustementd'un système. Ramenant cette réflexion à la réalité congolaise, nous pouvons dire que l'état de guerre que le pays a connu, gène et empêchel'État de remplir ces missions dont celle de la garantie de la protection et la promotion de droit de l'homme ainsi que l'assurance de la sécurité des citoyens. Raison pour laquelle on assiste en territoire de Fizi à des violations croissantes et massives des droits individuels. v L'équivalent ou substitut fonctionnel : un élément culturel ou social peut jouer un rôled'équivalent ou substitut fonctionnel à un autre pour exercer une activité à sa place. La réalité ne montre-t-elle pas des besoins humains et sociaux, qui peuvent être satisfaits de façondifférentes : un seul élément pouvant remplir plusieurs fonctions, de même une seule fonction peut être remplisse par les éléments interchangeable. En effet, depuis le déclenchement de la seconde guerre dite « ratification » en RDC, on assiste à une participation des faits du territoire national. Une partie est contrôlée par le gouvernement centrale et une autre est partagée entre les diverses factions rebelles et des bandes armés. Cela implique que les missions de l'Etat jadis remplis par le seul gouvernement central sur tout le territoire national se trouvant ainsi partagé entre eux en vue d'assurer la continuité de l'Etat. Dans ce cas, bien que ce belligérant ne soit pas reconnu comme gouvernement d'Etat, ils ont l'obligation de promouvoir et de respecter les droits de l'homme et d'assurer la sécurité des citoyens congolais et étrangers au même titre que l'Etat. Ces belligérants remplissent donc le rôle de substitut de l'Etat. v Les fonctions manifestes : résultent des conséquences objectivement observables dans la structure ou dans le système. La restauration de l'autorité de l'Etat dans le territoire de Fizi, répondrait à un besoin fondamental à savoir : celui d'ordreéconomique et financier d'une population vivant dans la pauvreté, le chômage, qui a connu l'exode rural et l'insécurité. Dans le cas d'espèce, disons que les acteurs politiques émanent la guerre dite « ratification », ont pour objectif principal et officiellement défendu ; le remplacement des institutions existantes considérées selon eux comme autoritaires et inefficaces ; donc de les remplacer par celle qui garantiraient le respect des droits de l'homme, la justice et le bien-être social ainsi que ladémocratie en RDC. Telle a été la fonction manifeste de la guerre dans les conditions normales. v Les fonctions latentes : sont essentiellement celles qui sont ni comprises ni voulues mais qui n'en existent pas moins. Les fonctions latentes sont parfois remplisse par des rites anciens qui, ne jouant plus leurs rôles, substitué leurs but initiales à une autre fonction. Cependant, l'évolution de conflit a démontré une toute autre réalité qui se distancie presque totalement de mouvements rebelle alléluia, au lieu de garantir la justice sociale et le bien-êtredes peuples congolais pour qu'ils prétendent se battre, se complaisaient en violant les droits et libertés le plus fondamentaux. C'est une situation, certes, non voulue mais qui déforme voire modifie le sens même de l'intérêt de la guerre. Cette violation des droits humains constitue donc la fonction latente parmi tant d'autres, de l'état de guerre. * 12R. PINTO et M. GRAWITZ, Méthode de recherche en sciences sociales, Paris, Dalloz, 2001, P.138. * 13B. VERHAEGEN, La rébellion au Congo, É, ÉÉ, Bruxelles, CRIPS, 1965, P.75. |
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