B- Les théories de la croissance
économique
1- Les théories de la croissance
exogène
a- Le modèle de croissance
Harrod-Domar
Après la seconde guerre mondiale, les
économistes postkeynésiens Harrod et Domar, vont chercher
à comprendre les conditions dans lesquelles une phase d'expansion peut
être durable. Le modèle Harrod-Domar vise à étendre
sur la longue période la Théorie générale de
Keynes, qui ne portait que sur le court terme. Il permet de faire ressortir le
caractère fortement instable de la croissance. En particulier, il montre
que pour qu'une croissance soit équilibrée (c'est-à-dire
que l'offre de production augmente ni moins (sous-production) ni plus
(surproduction) que la demande), il faut qu'elle respecte un taux
précis, fonction de l'épargne et du coefficient de capital
(quantité de capital utilisée pour produire une unité) de
l'économie. Or, il est très difficile que la croissance respecte
ce taux, puisqu'elle dépend des décisions individuelles (en
particulier des projets d'investissement des entrepreneurs). De plus, si la
croissance est inférieure à ce taux, elle va avoir tendance non
pas à le rejoindre, mais à s'en éloigner davantage,
diminuant progressivement (en raison du multiplicateur d'investissement). La
croissance est donc toujours « sur le fil du rasoir ».
b- Le modèle de Solow
D'inspiration néoclassique, ce modèle se fonde
sur une fonction de production à deux facteurs : le travail et le
capital. La production résulte donc exclusivement de la mise en
combinaison d'une certaine quantité de capital (moyens de production) et
de travail (main d'oeuvre). Le modèle de Solow (1956) repose sur des
hypothèses de type néoclassique : toute l'épargne est
investie, les rendements sont décroissants, la substitution du capital
au travail (selon les coûts relatifs de l'un à l'autre), la
concurrence empêche l'existence de rentes de monopole et de comportements
price-maker.
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