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Etude de l'impact des modèles de confort sur la consommation énergétique des bàątiments en zone tropicale


par Danick NZOKOU CHEDJOU
Université de Yaoundé 1 - Master en Physique 2023
  

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I-2-2-Facteur physique

La chaleur produite à l'intérieur du corps humain nécessite un équilibre thermique avec son environnement ; le facteur physique regroupe les interactions thermiques entre le corps humain et son environnement ceci dans l'objectif de garder de manière permanente la

Mémoire rédigé par NZOKOU CHEDJOU Danick 7

température corporelle à 37 degrés Celsius par conséquent assuré le bon fonctionnement des organes vitaux internes : il s'agit de l'homéostasie. L'être humain est considéré donc comme étant une machine thermodynamique ou la surface cutanée de la peau représente l'enveloppe et permet les échanges avec l'extérieur, à savoir l'environnement immédiat via différents modes d'échanges (convection, rayonnement, évaporation, respiration ou autres), les déperditions seront égales à la création de chaleur dû à l'activité métabolique [12]. Si la chaleur produite dans le corps dépasse celle perdue à l'environnement, le corps se réchauffe et sa température interne s'élève et dans le cas inverse il se refroidit avec un abaissement de sa température interne.

Figure 1 : L'interaction thermique entre le corps humain et son environnement [12].

Le bilan thermique entre l'homme et l'environnement est exprimé par J.C. Deval [13] de la manière suivante, en comptabilisant les contributions de la production interne de chaleur, des échanges rayonnants convectif, évaporatoire et respiratoire.

S = H + Erad + Econv + Econd + Edif + Esw + Eres + Cres (1)

S : stockage dans l'organisme (w/m2)

H : production de chaleur interne (w/m2)

Econd : échange par conduction(w)

Econv : échange par convection(w)

Erad : échange par rayonnement (w)

Esw : échange par évaporation de la sueur (w)

Eres : Taux de perte de chaleur par évaporation respiratoire, W/m2.

Edif : échange par diffusion de la vapeur d'eau (w)

Cres : échange par convection respiratoire : respiration sèche (w).

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I-2-3-Facteur psychologique

Cet aspect concerne la sensation et comportement de l'individu dans un environnement thermique. Elle diffère d'un individu a un autre, elle dépend de l'expérience sensorielle et ne peut pas être basée uniquement sur la physique et la physiologie. [14]

Une personne exposée à un environnement extérieur chaud et qui est amenée vers un local plus frais par exemple, peut exprimer une satisfaction et un confort envers son environnement alors que son équilibre thermique n'est pas encore atteint.

En 2012, Mazari parle de l'étude de Rholes & wells dans laquelle ils ont analysé des sujets dans des environnements de couleurs différentes et ont constaté que les personnes avaient plus chaud dans un environnement de couleur chaude (rouge) que ceux qui étaient dans un environnement de couleur bleue. Ces réponses disparates confirment l'importance du facteur psychologique (attente et cognitif) dans la perception du confort thermique et lui confère une valeur équivalente et une considération tout aussi grande que l'influence des facteurs physiques ou physiologiques.

Figure 2: La relation globale entre une personne et son environnement [18].

Le confort thermique n'est donc pas défini dans l'absolu. Il dépend du contexte et des caractéristiques individuelles. Il peut être conçu comme un processus adaptatif dynamique qui intègre les différents mécanismes physiques, physiologiques et psychologiques

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Figure 3: facteurs affectant le confort thermique [15].

I-2-4-Autres facteurs (vitesse de l'air, l'humidité relative, la température de l'air, la température moyenne radiante, le climat)

? La vitesse de l'air

La vitesse de l'air dans le bâtiment doit être limitée à 1,5m/s [16] car au-delà de cette vitesse, il y a augmentation des pertes de chaleur par convection et évaporation [17].

? L'humidité relative

Elle représente la quantité de vapeur d'eau présente dans l'air. Elle influence les échanges évaporatoires cutané, détermine la capacité évaporatoire de l'air et donc l'efficacité de refroidissement de la sueur [48]. Elle doit être comprise entre 30% et 80% ; en dessous de 30% il se produit une irritation des muqueuses et au-dessus de 80% on peut observer une gêne respiratoire [16].

? L'habillement (la vêture)

C'est l'interface de tous les transferts entre la surface cutanée et le milieu extérieur. Son rôle principal est de préserver la chaleur du corps et maintenir des conditions acceptables en particulier en hiver [12]. La vêture a un rôle primordial d'isolant thermique, notamment en période hivernale et dans toutes les ambiances froides, ce rôle est pris en compte à travers la définition d'un indice de vêture, exprimé en Clo (Unité d'isolement vestimentaire, 1 Clo = 0.155 m2 °C. W-1), caractérisant la résistance thermique d'un vêtement. La nature du tissu, la

coupe des vêtements et l'activité du sujet influencent aussi ces échanges thermiques avec l'environnement [19].

Figure 4: valeurs exprimées en Clo des tenues vestimentaires espace [14].

? L'activité

L'activité est un paramètre essentiel pour la sensation thermique de l'individu, définissant directement le métabolisme de l'individu, c'est à dire la quantité de chaleur produite par le corps humain. Dans le cas d'une très forte activité, elle peut être responsable de sensations d'inconfort chaud, même en présence de conditions météorologiques très favorables. Il est à noter toutefois que, dans le cas d'une activité classique de bureau, les plages de variation du métabolisme demeurent limitées [12]. Elle est exprimée en met qui correspond à 58.2 W/m2, le Tableau ci-dessous reprend quelques valeurs en fonction de l'activité réalisée.

Tableau 1: Valeur de l'activité métabolique « met » suivant différentes tâches.

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? La température de l'air ou température ambiante

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C'est un paramètre essentiel du confort thermique ; elle intervient dans l'évaluation du bilan thermique de l'individu au niveau des échanges convectifs et respiratoire. Facilement mesurable en degrés Celsius ou fahrenheit.

? La température moyenne radiante.

C'est une grandeur qui permet de globaliser les échanges thermiques par rayonnement avec l'environnement. Un écart de 3 degrés Celsius entre la température de l'air et la température radiante peut conduire à une situation d'inconfort [16].

Elle peut être mesurée d'une autre façon en utilisant la température opérative.

La température opérative ou la température ressentie est définie dans la norme NF EN ISO 7726 de 2002 comme étant la température d'une enceinte isotherme dans laquelle un occupant échange la même quantité de chaleur par rayonnement et convection que dans l'enceinte dans laquelle il se trouve réellement [14].

Notons que si la vitesse de l'air est inférieure à 0.2m/s, la température opérative (Top) peut être exprimée comme suit :

(Ta + T????)

T???? = (2)

??

? Le gain thermique interne

Le fonctionnement des équipements électriques (éclairage, électroménagers) s'accompagne toujours d'un dégagement de chaleur. Les postes informatiques sont également de vraies sources de chaleur et les occupant constitue eux aussi une autre source d'apports internes par leur métabolisme. Le gain thermique interne comprend alors, toute quantité de chaleur générée dans l'espace par des sources internes autre que le système de chauffage.

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Figure 5 : gain thermique internes d'un espace [14].

Le taux de gain thermique d'un bâtiment varie continuellement en fonction de son utilisation (équipements), de l'horaire d'occupation (charge thermique des occupants, éclairage artificiel) et du rayonnement solaire [20]. Il faut noter cependant que ces apports sont variables selon le comportement des occupants, et qu'ils constituent donc un facteur d'aggravation de l'inconfort chaud, sur lequel les moyens d'action architecturaux sont limités. Seuls, une bonne ventilation et un comportement adéquat de l'occupant peuvent réduire ces apports ou leur influence sur la température intérieure [21].

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote