I-2-1-Facteur physiologique
L'aspect physiologique est un facteur garantissant la
neutralité thermique du corps humain. Le fonctionnement des
différents organes et l'activité musculaire nécessitent
une dépense énergétique permanente, le métabolisme.
Cette énergie dégagée essentiellement sous forme de
chaleur se propage de l'intérieur vers l'extérieur de
l'organisme, véhiculé par la conduction tissulaire et surtout par
la convection sanguine. La répartition énergétique et les
coefficients locaux d'échange de chaleur font que, globalement, le noyau
central est à une température de l'ordre de 37 °C, alors que
la surface périphérique (peau) est comprise entre 2930 °C
aux pieds et 34-35 °C au niveau de la tête. Ces températures
sont susceptibles de varier, au quotidien, en réponse à des
perturbations internes et externes [6].
L'homme étant homéotherme, il dispose d'un
système dynamique de thermorégulation qui permet de
contrôler et réguler les échanges de chaleur interne et
externe du corps humain, dit système régulé passif, afin
de maintenir les températures du corps à leurs valeurs de
consigne [7]. Ici, la thermorégulation est décrite comme
étant un système dynamique qui a pour but de maintenir la
température du corps à sa valeur de consigne, en maitrisant les
échanges de chaleur interne et externe. Elle se décompose en deux
catégories, la thermorégulation végétative et la
thermorégulation comportementale qui peut être consciente ou
inconsciente.
La thermorégulation végétative est le
processus de thermorégulation végétative est basé
sur les échanges entre la chaleur, la masse interne et celle externe du
corps (cutanée). En conditions standard, la température moyenne
de la peau est maintenue à 34 degré Celsius ; la
température interne est maintenue à une valeur proche de 36
degré Celsius la nuit et 39 degré Celsius pendant certains
efforts prolonges. La température interne varie peu d'environ 2 à
3
Mémoire rédigé par NZOKOU CHEDJOU Danick
6
degré Celsius tandis que les températures
cutanées sont sensibles à l'environnement thermique. Ce qui
permet à Olissan [8] de dire que les variations de 10 degré
Celsius sont possible en
fonction des conditions externes. Les différentes
réponses d'ordres involontaires (inconsciente) effectuées par
le corps pour réaliser la régulation est décrite par
Bigouret [9] de la manière suivante :
? La sudation : elle participe à la
thermorégulation en régulant (diminuant) la
température corporelle en libérant de la chaleur au niveau de
la peau. La transpiration doit éviter que l'organisme se
réchauffe trop, par exemple lors d'une exposition a une forte chaleur ou
pendant la pratique du sport.
? La vasodilatation et la vasoconstriction : c'est
l'élargissement ou le rétrécissement du diamètre
des vaisseaux sanguins afin d'augmenter ou diminuer le débit sanguin le
but étant de répondre à la surchauffe par une augmentation
de la perte de chaleur par convection via la peau ou au contraire pour
répondre au refroidissement du corps de diminuer les échanges
thermiques et d'éviter la perte de chaleur du noyau et des organes
vitaux. [10].
? La contraction musculaire : réaction
spontanée activée par le corps pour lutter contre le froid en
changeant le taux métabolique et transformant l'énergie en
chaleur en mettant les muscles en tension, réchauffant ainsi le
corps.
La thermorégulation comportementale : La
température interne varie essentiellement en fonction de
l'activité de l'individu. Les déplacements et les
activités musculaires dégagent de la chaleur dans les muscles ;
cette chaleur est véhiculée par le sang, elle est donc
distribuée centralement et modifie la température interne. La
température externe n'est pas affectée par l'activité
métabolique ; elle dépend exclusivement des variations des
paramètres extérieurs (température d'air, ou de
rayonnement, vitesse d'air, vêtement). La thermorégulation
comportementale ou d'ajustement représente les différents
changements que peut faire l'occupant pour améliorer son confort et
assurer l'équilibre thermique en modifiant les flux de chaleur et de
masse [11], cela par des ajustements conscients comme par exemple agir sur son
environnement immédiat en ouvrant les fenêtres , en changeant de
local ou éventuellement sur son habillement ou son activité
physique et métabolique ( en se désaltérant par exemple),
pour minimiser ainsi les inconvénients de la thermorégulation
autonome perçue comme désagréable.
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