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Etude de l'impact des modèles de confort sur la consommation énergétique des bàątiments en zone tropicale


par Danick NZOKOU CHEDJOU
Université de Yaoundé 1 - Master en Physique 2023
  

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III-3-La Norme bioclimatique de Givoni

En 1963, Baruch Givoni a introduit le Bâtiment Bioclimatique Chart (BBCC) développé par Milne et Givoni 1979 basé sur la température intérieure attendue plutôt que les conditions extérieures. Givoni aborde la notion de confort thermique principalement d'un point de vue du bien-être de la personne. Il se base sur les différentes études effectuées sur le bilan thermique et les échanges entre le corps et son environnement et suggère afin de garantir une sensation de confort acceptable pour l'occupant, un maintien de la température dans une bande étroite indépendante des variations larges de l'environnement extérieur [36].

Avec un diagramme, Givoni démontre que l'application des stratégies passives dans un bâtiment peuvent diminuer significativement l'impact du changement de l'environnement extérieur tél que le changement de la température ou de l'humidité et donc réduire au minimum l'effet d'inconfort que peut provoquer ces fluctuations garantissant ainsi le confort de l'occupant [14]. En effet, il découpe le diagramme en plusieurs zones. La principale étant située au centre ou le confort est assuré sans intervenir sur le bâtiment et les zones restantes traduisent des situations où il est impératif selon Givoni d'élaborer des stratégies passives comme la ventilation, la déshumidification ou encore l'inertie afin de compenser le déséquilibre créé par le changement d'ambiance et sauvegarder les conditions de confort.

Mémoire rédigé par NZOKOU CHEDJOU Danick 24

Figure 12: Zone de confort selon le diagramme bioclimatique de Givoni.[14]

VI- ETUDE COMPARATIVE ET ANALYSE DES MODELES

DE CONFORT DANS LES NORMES

Les conditions de confort sont ainsi identifiées en analysant les données obtenues. Malgré la maîtrise des aspects physiques et physiologiques du confort thermique, les chambres climatiques présentent certaines limitations en excluant les composantes psychologiques des mécanismes de régulation qui régissent le confort thermique. Les sujets doivent exécuter certaines tâches précises en subissant les conditions d'ambiance, leurs comportements restent limités aux consignes du protocole expérimental. La norme internationale NF ISO 7730 qui précise les conditions de confort thermiques dans les ambiances modérées, s'appuie sur des indices (PMV et PPD) déterminés à partir des études en chambres climatiques [12].

De Dear et Brager ont montré que dans les bâtiments à ventilation naturelle, l'indice PMV surestime la sensation de chaleur en été et la sous-estime en hiver [26]. Ce modèle ne parvient donc pas à déterminer les situations de confort dans ces conditions. Il reste cependant valide pour les bâtiments climatisés. Moujalled a confirmé ces résultats au cours de sa thèse en étudiant des bâtiments en France [50]. Candas, explique qu'en règle générale, les individus préfèrent avoir un peu plus chaud, ce qui veut dire que la sensation de confort serait atteinte pour PMV = + 0,5 cela décalerait la courbe et les zones de confort. De même, l'insatisfaction

Mémoire rédigé par NZOKOU CHEDJOU Danick 25

ne varie pas symétriquement de part et d'autre du point central. Il semblerait que certaines personnes évaluent mal le chaud ou le froid tendrait à modifier également la courbe précédente [51].

Les enquêtes in situ visent à explorer le confort thermique auprès des sujets sur leurs lieux de vie ou de travail habituels à travers les mesures physiques de l'ambiance et les réponses perceptives et affectives des sujets. Les réponses recueillies in situ tiennent compte de la complexité du confort thermique en intégrant les différentes interactions qui régissent la relation entre l'homme et son environnement. L'analyse des données recueillies permet d'identifier les conditions qui ont été jugées confortables, ou même de développer des indices de confort thermiques empiriques tel que la température équivalente développée par Bedford ou l'indice d'été tropical de Sharma et Ali [49]. Mais la validité des résultats obtenus reste limitée au contexte, et aux conditions sous lesquelles les enquêtes ont été menées.

Pour cela il est nécessaire de multiplier les enquêtes sous différentes circonstances (climat, saison, type de bâtiment). Depuis, de nombreuses études ont été menées dans différentes régions et climats, et ont permis d'adopter, une nouvelle approche sur le confort thermique, l'approche adaptative [26].

Le confort adaptatif a été principalement modélisé par deux études. L'une est américaine et est réalisée par De Dear, Brager, et Cooper, dans le cadre du projet RP-884 de l'ASHRAE. Elle est aujourd'hui intégrée dans la norme américaine (ASHRAE standard 55) pour la définition du confort [52]. L'autre est européenne dans le cadre du projet SCAT's (Smart Control And Thermal Comfort) réalisée par McCartney et Fergus nicol. Elle est aujourd'hui à la base de la réglementation européenne EN 15251 [53]. Les deux réglementations font alors une différence de confort entre les bâtiments naturellement ventilés et ceux qui sont climatisés/chauffés [53]. Le climat extérieur conditionne beaucoup le comportement des individus. Ainsi en hiver, les individus sont plus vêtus et vont avoir tendance à manger plus chaud... Le confort adaptatif relie donc la température intérieure de confort à la température extérieure qui peut être modulée avec celle des jours précédents. BONTE, 2014, dans son état de l'art sur le confort adaptatif, montre qu'il existe de nombreuses études qui tentent de définir une température de confort sur la base de l'équation suivante [24].

???? = ??× ????????+ ?? (9)

Tc : Température intérieure de confort optimal, °C ? Text : Température extérieure, °C ?

Mémoire rédigé par NZOKOU CHEDJOU Danick 26

á et â ? Constantes, respectivement sans unité et °C

L'équation ci-dessus n'est pas utilisée dans un contexte général, il est défini pour chaque pays en fonction du type de climat et ses influences en vue de définir la température de confort dans les bâtiments naturellement ventilés. L'objectif étant de réduire les dépenses énergétiques nécessaires au maintien d'une température constante dans les bâtiments.

V-L 'EFFICACITE ENERGETIQUE DANS LA RECHERCHE DU CONFORT

Pour mener à bien notre étude il est important pour nous de s'attarder sur les conséquences de l'utilisation des différents modèles de confort introduit dans les différentes normes telles que la norme ISO7730, la norme américaine ASHRAE 55, la norme européenne EN 15251 ou encore le modèle de Givoni dans notre vie de tous les jours et en particulier dans la consommation d'énergie et dans notre façon de concevoir les bâtiments.

Dans la littérature scientifique, des ingénieurs et scientifiques se sont penchés sur le confort thermique et l'ont étudié sur ses différentes formes analytiques et adaptatives. Ils se sont aussi intéressés à évaluer leur efficacité sur la consommation d'énergie. C'est ainsi que nous pouvons citer les travaux de Henze [37] effectués dans un bâtiment de 5141m2. Le cout éventuel de l'utilisation du modèle adaptatif (EN15251) et analytique (ISO7730) dans la gestion des températures de consigne ainsi que l'impact sur la consommation énergétique est étudié. Cette étude a mis en avant l'effet positif de l'adoption du modèle adaptatif (EN15251) sur la consommation d'énergie qui a diminué de façon significative la charge de refroidissement du bâtiment de 14% à 17% et la consommation globale de 6 à 7% par rapport à l'utilisation du modèle ISO7730 conformément à des stratégies d'exploitation classique (stratégie de pré-refroidissement et du night time setup).

Dans le même registre et pour les immeubles de bureaux, il a été constaté selon l'étude de [38] qu'il y'avait un gain d'énergie de l'ordre de 10% sur l'ensemble de l'année pour un bâtiment naturellement conditionné utilisant le modèle adaptatif en comparaison avec un immeuble de bureaux muni d'un système HVAC.

Les thèses établies par [39] sur base de résultats produits dans leur recherche intitulé « Evaluation of adaptive thermal comfort models in moderate climates and their impact on energy use in office builidings » convergent avec ceux vu précédemment dans le travail de [38] et tendent à les conforter et à les affirmer.

Mémoire rédigé par NZOKOU CHEDJOU Danick 27

Tableau 6: Consommation d'énergie annuelle pour le chauffage et le refroidissement suivant les différents modèles de confort [10].

Norme

Modèle

Consommation annuelle en KWh/m2

ISO 7730

Analytique

58

ASHRAE 55

Adaptative

46

EN 15251

Adaptative

35

Bioclimatique

Adaptative

24

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore