I.1.2.Définition
L'hépatite B est une infection causée par un
virus qui peut se transmettre par l'exposition sexuelle à du sang ou
à des liquides corporels, l'utilisation de drogues injectables ou les
contacts familiaux avec une personne atteinte d'hépatite B. (45)
Le virus cause une inflammation du foie (hépatite) et
peut provoquer à la longue une maladie chronique du foie.(45)
Les plus souvent les voies de transmission les plus
courantes de l'hépatite B sont les contacts sexuels et l'utilisation de
drogues injectables.
Toutes les personnes sexuellement actives peuvent courir le
risque de contracter l'hépatite B.
Dans les pays où l'hépatite B est
répandue, les pratiques médicales insalubres et la transmission
parent-enfant lors de l'accouchement sont les principales voies de
transmission.
L'intensité de l'hépatite B peut varier
largement : chez certaines personnes, elle provoque une maladie aiguë
(avec peu ou pas de symptômes) qui dure quelques semaines et se
résorbe toute seule; chez d'autres, il s'agit d'une infection chronique
plus grave qui dure toute la vie, entraînant une maladie du foie, une
insuffisance hépatique et un cancer du foie. (45)
Un simple test sanguin peut déterminer si une personne
a l'hépatite B en ce moment, si elle a déjà
été exposée à l'hépatite B ou si elle a
été vaccinée contre l'hépatite B. Il n'est pas
possible de guérir l'hépatite B, mais on peut la prévenir
grâce à l'immunisation. (45)
Il existe un traitement qui peut réduire le risque de
dommages hépatiques et le risque de transmettre le virus à
d'autres personnes.
I.2.
Epidémiologie
I.2.1. Epidémiologie
dans le monde
Dans le monde, on estime à 2,5 milliards le nombre de
personnes infectées ou ayant été infecté par le
virus de l'hépatite B (VHB), soit 1/3 de la population mondiale. Parmi
eux, 350 à 400 millions de personnes souffrent d'une hépatite
chronique (19). L'histoire naturelle de l'infection par le VHB est variable,
allant d'un état de porteur inactif à une hépatite B
chronique, qui peut évoluer vers la cirrhose et le carcinome
hépatocellulaire. L'infection par le virus B est responsable de plus
de 0,5-1 millions de décès par an et représentent
actuellement 5-10% des cas de transplantation hépatique. Les patients
non traités atteints de cirrhose décompensée ont un
mauvais pronostic avec une probabilité de survie de 14-35% à 5
ans. L'incidence annuelle du carcinome hépatocellulaire liée au
VHB chez les patients est élevée, allant de 2% à 5%
lorsque la cirrhose est établie (19).
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