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Impact de la consommation abusive d'alcool sur le psychisme et sa portée sociale dans la vie des jeunes àągés de 15 à  34 ans du quartier Palar II


par Fabien WADOUKA
IFOSSA Mokolo - Infirmier principal 2022
  

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A. Évaluation spécifique

1. Consommation d'alcool

Ø Quantité : la consommation est évaluée en verres, unité internationalement reconnue de consommation que les patients savent bien exprimer. La quantité d'alcool ingérée est indépendante du type de boisson consommée car la taille des verres est inversement proportionnelle à la teneur en alcool de la boisson. Ainsi, si l'on considère les verres « standard » utilisés dans les cafés, il y a sensiblement autant d'alcool dans un verre de spiritueux, de vin ou de bière, soit environ 10 à 12 g d'alcool pur. Il convient de différencier :

- Les consommations régulières, quotidiennes : le nombre de verres consommés au cours de la semaine précédente donne une bonne idée de la situation ;

- Les consommations irrégulières : il faut estimer le nombre de verres consommés quand l'occasion de boire se présente, ainsi que le nombre de jours avec alcool, par semaine ou par mois selon les cas.

Ø Fréquence des intoxications.

Précocité de la consommation : âge de début de la consommation, des premières IEA.

2. Repérage des facteurs de risque psychosociaux

Ø La précocité du début des troubles.

Ø Les perturbations du comportement (notamment le caractère agressif).

Ø Les événements de vie traumatiques.

3. Repérage d'une comorbidité psychiatrique

Ø Les troubles des conduites/hyperactivité avec déficit de l'attention.

Ø Les troubles de l'humeur.

Ø Les troubles anxieux.

Ø Les troubles des conduites alimentaires.

4. Repérage des facteurs familiaux

Ø Les antécédents familiaux d'alcoolo-dépendance.

Ø Les événements de vie familiaux : décès, perte, séparation, abandon, etc.

5. Repérage des facteurs d'environnement social

Ø La perte de repères sociaux

Ø La misère familiale, le chômage, la dislocation de la cellule familiale.

Ø L'instabilité ou la rupture scolaire.

6. Repérage des consommations de substances psychoactives associées

Ø Tabac

Ø Psychotropes.

Ø Drogues illicites.

L'objectif d'une meilleure connaissance de ces différents indicateurs est de pouvoir apprécier la globalité d'un tableau clinique dans une histoire individuelle et environnementale singulière, et d'en repérer la persistance, la répétition et le cumul qui doivent faire craindre un malaise plus profond et imposent une action thérapeutique spécialisée.

B. L'infirmière d'alcoologie

L'infirmière d'alcoologie qui, dans la plupart des cas, est membre de l'équipe d'AL ou d'addictologie de liaison, intervient en deuxième ligne, après l'action des urgentistes. Elle travaille avec l'équipe médicale et paramédicale des urgences pour l'assister et l'aider dans sa prise en charge de ces patients. Les compétences spécifiques de l'infirmière sont d'évaluer le degré de motivation du patient, de faire des interviews approfondies du patient sur ses antécédents, sa problématique avec l'alcool, ses problèmes familiaux ou professionnels, etc. (voir plus haut). Elle doit être capable de faire des « interventions ultra brèves ». Si nécessaire, elle accompagne le patient vers une structure de soins d'aval. Elle devrait avoir un DU d'alcoologie.

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