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Contribution a la gestion des eaux usees dans la ville d’Abidjan : cas du quartier Sagbe, commune d’Abobo


par jimy patrice ZOH
2ie ouaga - master IIGIRE 2017
  

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4.2 LES CONSEQUENCES DE LA GESTION DES EAUX USEES SUR LE CADRE DE VIE ET SUR LA SANTE DE LA POPULATION D'ABOBO-SAGBE

A Abobo-sagbé la dégradation de l'environnement et l'insalubrité grandissante qui l'accompagne favorisent la prolifération des agents pathogènes (moustiques, mouches, etc) et exposent de plus en plus les populations aux maladies. Selon le gouvernement ivoirien les moustiques sont la cause de la maladie du paludisme et ce, pour 50% en 2017 et 33% en 2018 des cas de maladies liées au mauvais assainissement dans le pays (Dr Méa Antoine, Lutte contre le paludisme en Côte d'Ivoire, 2016).

Bien qu'elle ait baissé ostensiblement sur l'ensemble du territoire, cette pathologie, selon notre enquête, est en première position à Sagbé, et a connu une évolution importante en passant de 6536 cas en 2017 à 7453 cas en 2018, soit 37.2% des motifs de consultations en 2018 (Centre de santé communautaire d'Abobo- Sagbé (AFOSAS), 2018). Cette morbidité se justifie par le fait que Sagbé soit situé dans une zone de transmission palustre endémique (OMS, 2001), et par la stagnation permanente d'eaux pluviales et usées dans le quartier. Elle est finalement accentuée par sa contiguïté à la forêt sempervirente du Banco avec ses nombreux marécages qui serviraient de gîtes larvaires (Birley et Lock, 1999).

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JIMY PATRICE ZOH C1112/GIRE

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D'ABOBO »

Aussi Abobo bénéficie-t-il du climat attiéén humide, une température moyenne étant constamment au-dessus de 260 C, favorisant tout autant la décomposition accélérée des déchets déversés dans l'espace urbain du quartier que la propagation des bactéries et parasites.

En deuxième position, on note les maladies respiratoires qui représentent 4442 des cas des motifs de consultation, soit 22,17% en 2018. Ces infections respiratoires sont dues à la pollution de l'air par les hydrocarbures (essence, gasoil et huiles) qui proviennent des garages automobiles et d'engins à deux roues, les gaz d'échappement des véhicules sur les routes, les fumées de diverses origines et les odeurs libérées par certaines eaux stagnantes dans les rues. En effet, l'exposition aux odeurs issues de ces gaz et fumées favorise l'irritation des voies respiratoires, les maladies pneumonaires (bronchites chroniques, l'asthme) et même certains cancers des voies respiratoires.

En troisième position, les maladies comme la fièvre typhoïde, qui résulte de la contamination de l'eau par les excréta ou l'urine d'origine animale ou humaine, représentent 2875 cas en 2017 et 3616 cas en 2018, soit 18.05%, Elles proviennent des mauvaises conditions hygiéniques du fait de la contamination des aliments, de l'eau ou des doigts par des matières fécales contenant des micro-organismes pathogènes et l'ingestion ultérieure de ces micro-organismes par des sujets sensibles. On constate qu'il y a une augmentation des cas de fièvre typhoïde au cours de ces deux dernières années

Classées en quatrième position, les maladies diarrhéiques (dysenterie amibienne) liées la consommation des eaux souillées par percolation des eaux des puits perdus ou lors de leur transport des lieux de traitement aux robinets, suite au mauvais état du réseau de transport. Elles représentent 8.68% (1739 cas). Toute cette situation est bien illustrée par le tableau III.

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Tableau III: Situation sanitaire d'Abobo-Sagbé à l'analyse des registres disponibles pour l'année 2018

Pathologies

Nombre de cas en 2017

Pourcentage (%)

Nombre de cas en 2018

Pourcentage (%)

Paludisme

6536

41.17

7453

37,2

Dysenterie
amibienne

761

4.79

1739

8,68

Fièvre ty-

phoïde

2875

18.11

3616

18,05

Maladies res-piratoires

3102

19.54

4442

22.17

Autres

2603

16.39

2785

13.90

Total

15877

100

20035

100

Source : AFOSAS, registre de santé 2018

Photo 8: Eaux usées stagnant sur les Photo 9 : Eaux usées drainant Photo10 : Centre de santé

terrains non bâtis dans un canal en terre Communautaire(AFOSAS)

Le tableau III, présente largement les maladies causées par la mauvaise gestion des eaux usées et d'autres types de déchets. Il indique que les maladies constituants plus de motifs de consultation sont dominées par le paludisme avec 37.2%, les maladies respiratoires aigües, 22.17% et la Typhoide 18.05%. En dehors de ces cas de maladies, existent certaines dont la fréquence est faible, notamment la tuberculose 3.21% et les infections cutanées 4.01%.

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A Sagbé, une gestion des déchets, éloignée des attentes, appuyée par des mauvaises pratiques d'hygiène sous un climat tropical humide ne peut aboutir qu'à taux élevé de morbidité de la population et un cadre de vie dégradé.

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