INTRODUCTION
1. CONTEXTE
Les conflits intra et intercommunautaires paraissent à
nos jours étroitement liés au quotidien de la population
Sud-Kivutienne en particulier et de toute la République
Démocratique du Congo en générale.
Il s'observe actuellement dans plusieurs territoires de la
RDC, des conflits intercommunautaires intenses, se manifestant
généralement par des formes de violence de tout genre,
marquées par la volonté des belligérants d'anéantir
l'adversaire en face, comme c'est le cas actuellement à Yumbi dans
l'ancienne province de Bandundu et la nouvelle province de Maindombe où
des violents combats interethniques ont opposé durant plusieurs mois la
communauté Batende et la communauté Banunu suite à la
gestion de cette nouvelle province issue du découpage territorial, avec
comme conséquences des tueries, des déplacements massifs de la
population, des pillages et incendies des villages, la non-organisation des
élections dans ce contrait, etc.; c'est également le cas en Ituri
dans l'ancienne province orientale où des violents conflits
intercommunautaires opposent pendant des années les communautés
Hema et Lendu au tour de l'identité.
Au Sud-Kivu, ces conflits opposent depuis l'époque
coloniale dans la partie Sud-Est de la province les présumés
« non-originaires » (Barundi, Banyamulenge) aux
présumés « originaires » avec toutes les
conséquences humanitaires, sociales, économiques,
sécuritaires, culturelles y relatives, contribuant ainsi au
sous-développement de ces milieux affectés par les conflits.
C'est dans ce contexte que le présent travail vient
analyser le rôle joué par la Société Civile et la
Barza intercommunautaire du Sud-Kivu dans la transformation des conflits
intercommunautaires entre les Babembe et les Banyamulenge à Fizi.
2
2. PROBLEMATIQUE
Les conflits intercommunautaires émergent depuis ces
six dernières décennies en République Démocratique
du Congo, géopolitiquement ils vont du Nord (entre les éleveurs
Mbororo et les populations autochtones) au Sud (entre les bantous et les Twa),
et de l'Est (entre les populations autochtones et allochtones au Nord et
Sud-Kivu, entre les Hema et les Lendu en Ituri) à l'Ouest ( entre les
Batende et les Banunu au Bandundu, les Mbundu dia kongo au Kongo central), en
passant par le centre (avec les Kamwina Nsapu). Ces conflits
intercommunautaires se manifestent par des violents combats intercommunautaires
à la suite des quels s'enregistrent des dégâts humains,
culturels et matériels importants.
Dans un contexte un peu plus global, Baptiste (1998) montre
que, « les conflits intercommunautaires violents font partie des
principales caractéristiques de la fin du 20iéme siècle.
De ce fait, il dénombre entre les années 1945 et 1975 plus de 161
conflits communautaires dans le monde dont 65 internationaux parmi lesquels,
les conflits intra-étatiques étaient donc les plus nombreux. Il
poursuit dans ce sens en montrant que les conflits actuels dans le monde sont
d'origine ethnique, se traduisent fréquemment par des violentes guerres
civiles, et ont provoqué le déplacement de près de 100
millions d'êtres humains devenus des réfugiés dans leur
propre pays.»1
Revenant sur la problématique des conflits
intercommunautaires dans la province du Sud-Kivu, l'ONG internationale Search
For Common Ground, montre que « Compte tenu de la fragilité et des
tendances de conflits violents, de l'opportunité et de la
faisabilité de transformer les conflits et de consolider la paix, l'une
des premières zones pertinentes pour l'analyse des conflits
intercommunautaires dans la province du Sud-Kivu est celle des « Hauts
Plateaux de Mwenga - Plaine de la Ruzizi ».2
Les conflits intercommunautaires qui secouent la partie
Sud-Est de la province du Sud-Kivu opposent essentiellement dans (i) la plaine
de la Ruzizi « Les Bafulero/Bafuliru, considérés comme la
communauté « autochtone » représentant environ 80% de
la population de la plaine de la Ruzizi contre les Barundi, d'origine
burundaise, représentant 20%. Les Barundi se sont installés dans
la zone pendant la première moitié du XIXème
siècle, et les Bafulero sont arrivés à la fin du
XIXème siècle. Le conflit le plus récurrent dans cette
chefferie est entre ces deux communautés. » 3, dans (ii)
les hauts plateaux de Fizi et Mwenga la communauté « autochtone
», les Babembe, contre les Banyamulenge qui sont des Tutsis, d'origines
rwandaise et burundaise. Les Banyamulenge se trouvent également dans les
Hauts plateaux d'Uvira et de Fizi et constituent une communauté
relativement petite, estimée entre 50 000 et
1 Jean Baptiste Bonabucya, 1998, «
Ethnicité et conflit ethnique, approche théorique : En
perspective de l'analyse du conflit Rwandais », Genève,
juillet, mémoire de licence
2 Search For Common Ground, « Analyse de
conflit et évaluation des besoins en stabilisation - hauts plateaux de
Mwenga et plaine de la Ruzizi », 2014, p4
3 Ibid, p6
3
400 000 personnes. Les premiers Banyamulenge sont
arrivés dans les Hauts plateaux de Minembwe et d'Itombwe en plusieurs
vagues pendant le XIXème siècle.»4
Revenant sur le bilan de ces conflits dans les hauts plateaux
du Sud-Kivu, le rapport du 10 août 2020 du BCNUDH en RDC donne une
projection du bilan colossal de cette crise en documentant « la
destruction d'au moins 95 villages, 128 décès dû à
des exécutions sommaires et extrajudiciaires, 47 victimes de violences
sexuelles, et le pillage et l'abattage de milliers de têtes de
bétail. Cette violence a conduit à une situation humanitaire
désastreuse, avec plus de 110000 personnes
déplacées.»5
De la portée des conflits intercommunautaires, B.
Muchukiwa et M. Kasagwe, notent que, « Les conflits intercommunautaires
sont des synonymes des conflits de pouvoir coutumier. Tous deux ont les
mêmes racines qui les escaladent après la colonisation belge. Ils
opposent les ethnies dénommées Babembe, Bavira, Bafuliiru,
Banyindu, Banyamulenge et Batwa sur un fond identitaire dans les moyens et les
hauts plateaux des territoires de Fizi, Mwenga et Uvira dans la Province du
Sud-Kivu. Certains auteurs situent ces conflits identitaires à
l'époque coloniale. D'autres, par contre, réfutent cette version
et s'accordent que les conflits intercommunautaires sont nés avec la
fragilité des Etats en Afrique après la colonisation. »6
Cela étant, la cohabitation entre ces
différentes communautés est toujours traversée par des
luttes de positionnement fondées principalement sur des
faits/événements antérieurs liés à des
enjeux politiques et économiques, se traduisant par des épisodes
cycliques de violences. Ces violences ont généralement pour
soubassement des antagonismes individuels et des problèmes liées
à la gestion de la transhumance.7 En ce qui concerne les
natures et l'enracinement de ces conflits dans le chef des Babembe et de
Banyamulenge, Muchukiwa et M.Kasagwe, reviennent en soulignant que, « ces
conflits trouvent des explications dans les antécédents
historiques et dans la spécialisation économique qui s'accentue
par la compétition entre l'agriculture, l'élevage et
l'exploitation artisanale des minerais. Les populations dites autochtones
pratiquent dans l'ensemble l'agriculture. En revanche, les populations dites
allochtones pratiquent l'élevage de gros bétail. Par ailleurs,
les Banyamulenge dénoncent la discrimination et réclament la
création de nouvelles entités territoriales et administratives
pour corriger les irrégularités créées par les
colonisateurs belges. Cette thèse n'est pas acceptée par les
groupes ethniques autochtones, d'où la persistance des conflits
intercommunautaires dans les territoires de Fizi, Mwenga et Uvira, dans
4 Ibid, p6
5 Judith Verweijen, « Pourquoi la violence
dans les hauts plateaux du Sud-Kivu n'est pas « ethnique » (et autres
idées reçues sur la crise) », Kivu Security Tracker,
2020 Disponible en ligne sur
«
https://blog.kivusecurity.org/fr/pourquoi-la-violence-dans-les-hauts-plateaux-du-sud-kivu-nest-pas-ethnique-et-autres-idees-recues-sur-la-crise/
»
6 B. Muchukiwa et M. Kasagwe, « Conflits
dans les moyens et hauts plateaux de Fizi, Mwenga et Uvira : modus operandi des
acteurs et crise politique régionale en perspective », Bukavu,
2019, p2 disponible en ligne sur
«
https://www.isdrbukavu.ac.cd/recherche/publication/»
7 Inter-cluster Régional du Sud-Kivu et
OCHA, « Plan de réponses stratégique et
opérationnel face à l'impact humanitaire de la crise conflit
intercommunautaire dans les Moyens et Hauts Plateaux de Fizi et Mwenga
», Bukavu, 2019, p2
4
les moyens et les hauts plateaux d'Itombwe.
»8, Ce qui prouve à suffisance que, au-delà de
l'identité, le foncier et la transhumance restent des enjeux de taille
dans la dynamique de ces conflits intercommunautaire, ce qui explique la
complexité de ce conflit.
Préoccupé par la dimension identitaire dans la
dynamique de ces conflits intercommunautaires à Fizi, Pole Institute,
trouve quant à ce que, « la Communauté Bembe quasi
majoritaire en territoire de Fizi, dans sa perception continue à penser
que la communauté Banyamulenge a un plan d'expansion politique, un plan
régional ayant ses racines à partir du Rwanda et de l'Ouganda.
Selon cette perception ce plan pour se matérialiser partirait de
l'érection du territoire de Minembwe, avec comme alliés les
Babuyu et les Babwari. »9 Et selon Pole Institute, cette
perception est soutenue et entretenue par des leaders intellectuels de la
communauté au pays et à l'étranger. Par contre, la
communauté Banyamulenge pense que les attaquer sur l'angle de la
transhumance c'est les affaiblir de manière ciblée, c'est
affecter leur source principale de l'économie des ménages, ce qui
leur parait inacceptable. Cette position est soutenue par des leaders
intellectuels de la communauté au pays et à l'étranger.
Ces conflits revêtent une dimension ethnique car «
la plupart des agriculteurs sont membres des communautés «
autochtones » tandis que les éleveurs sont majoritairement
d'origine rwandaise et burundaise, ce qui constitue une source de tension
très importante dans la zone. Souvent, les conflits de pouvoir ou
fonciers sont envenimés par l'élément ethnique. Ils en
deviennent plus graves, explosifs et la cohabitation pacifique devient aussi de
plus en plus difficile.»10
Inscrits dans le long terme, les conflits opposant les
communautés de Fizi et Uvira constituent des cas exemplaires de
sociétés fragilisées et recourant
régulièrement à la violence comme mode de revendication.
Cette violence s'illustre particulièrement par la persistance de
nombreux « groupes armés » dont certains se présentent
comme « porteurs de revendications communautaires ». C'est en ce sens
que Life and Peace et al. Affirment que, « La présence de ces
milices met en exergue un criant déficit de cohabitation entre les
communautés locales déjà déchirées par des
conflits complexes au tour de l'identité, de la gestion foncière
et de l'exercice des droits politiques. »11
Ainsi donc, suite à cette insécurité
récurrente les passants commencent à éviter le
tronçon Minembwe-Itombwe et préfèrent prendre la voie de
la brousse à cinq heures de marche de Minembwe à Mulima parce que
couverte par cinq barrières payantes de FARDC et de PNC soit 500 FC par
passant.12
Pour OCHA, la crise dans la région de Fizi et Itombwe a
commencé en février 2019. L'événement
déclencheur de la crise semble être des actes de violences ou
d'agression sexuelle perpétrés sur une femme Bafuliru au
début de février 2019 par des présumés miliciens
Banyamulenge. Cet incident a été
8 B. Muchukiwa et M. Kasagwe, op. cit., p7
9 Pole Institute, « Analyses croisées
de conflits à l'est de la République Démocratique du Congo
», Goma, 2017, p13
10 B. Muchukiwa et M. Kasagwe, op. cit.,
p13
11 Life and Peace et al., « Au-delà
des groupes armés, conflits locaux et connexions sous-régionales
: l'exemple de Fizi et Uvira (Sud-Kivu, RDC) », Bukavu, éd.
Série des Grands lacs, 2011, p13
12 Pole Institute, op. cit., p16
5
à l'origine de la montée des tensions
communautaires qui ont finalement basculé en des affrontements entre les
communautés par milices interposées.13
Cette crise latente non négligeable passe souvent
inédite dans la plupart des concertations locales consacrées
à la recherche de la paix sociale et à l'établissement de
la cohésion intercommunautaire.14 La recherche des solutions
à cet important problème intercommunautaire a été
à la base de plusieurs initiatives, qui jusqu'ici ont manifesté
un déficit important dans la conception, la mise en oeuvre et le suivi,
impliquant souvent les acteurs étatiques, non-étatiques, les
leaders des communautés locales et à un niveau moyen des acteurs
de la société civile, mais ce pendant comme parties prenantes
oubliant le rôle important qu'ils peuvent jouer comme tierce partie dans
la transformation de ces conflits.
Pour ce faire, International Crisis Group trouve que, le
conflit dans la plaine de la Ruzizi n'a pas manqué de « faiseurs de
paix » qui ont été inefficaces pour des raisons diverses,
dont la principale est le manque de connaissance du milieu et des enjeux
locaux. 15
De ce fait, plusieurs processus de dialogue ont
été amorcés pour aborder ces conflits ; c'est le cas : du
dialogue intercommunautaire organisé en février 2010 à
Baraka par la MONUC et l'Association « Lubunga Lwilonji » sous la
participation de plus de 200 représentants des communautés en
conflits (allochtones et autochtones)16 ; du dialogue social entre
les Babembe et les Banyamulenge du Sud-Kivu organisé à Uvira, le
10 novembre 2016 entre les leaders locaux et les chefs coutumiers, les chefs de
secteurs, les acteurs de la société civile, les
députés provinciaux d'Uvira et de Fizi et les autorités
territoriales et administratives, sous la facilitation de la
MONUSCO17;du pré-dialogue intercommunautaire entre les
leaders de Fizi vivant à Bukavu, organisé à Bukavu du 03
au 04 juin 2019 par la Société Civile du Sud-Kivu et la Barza
intercommunautaire sur la cohabitation pacifique entre les communautés
de Fizi18 ; du dialogue intercommunautaire pour la
sécurité et la paix dans les Hauts Plateaux d'Uvira, Fizi et
Mwenga, à Uvira le 25 juin 2019, organisé par l'ONG International
Alert avec les représentants des communautés en conflit, les
autorités locales et Etatiques et la société
civile.19
A côté de ces initiatives, plusieurs autres
approches de transformations de ces conflits peuvent être
répertoriées axées sur les interventions communautaires
des ONG ; pour ce faire, des organisations et associations non
gouvernementales, liées aux sages des communautés initient des
dialogues entre ces communautés pour tenter de pacifier cette zone et
assurer une cohabitation aisée.20
13 Inter-cluster Régional du Sud-Kivu et OCHA,
op. cit., p1
14 B. Muchukiwa et M. Kasagwe, op. cit.,
p3
15 International Crisis Group, «
Comprendre les conflits dans l'est du Congo (I) : la plaine de la Ruzizi
», Brussels, Rapport Afrique de Crisis Group N°206, 23 juillet
2013, p26
16 Bulletin quotidien d'information de l'Organisation
des Nations Unies en RDC, N°265 du 23 Février 2010
17
https://monusco.unmissions.org/la-monusco-facilite-la-cohabitation-pacifique-et-le-dialogue-social-entre-babembe-et-banyamulenge
18
https://lessentielrdc.info/sud-kivu-le-pre-dialogue-inter-communautaire-entre-les-leaders-de-fizi-fixe-au-03-juin-procain/
19
https://www.politico.cd/actualité/2019/06/25/sud-kivu-le-dialogue-intercommunautaire-pour-la-securite-et-la-paix-dans-les-hauts-plateaux-duvira-fizi-et-mwenga-a-ouvert-ses-portes-ce-mardi.html/44070/
20 Rémy Murhula, « une idée du
conflit entre les Banyamulenge et les autres populations des territoires
d'Uvira et Fizi », 2019 disponible en ligne sur
www.sociétécivile.cd/node/5014
6
Compte tenu de l'ampleur que prenait cette question tant dans
le chef du pouvoir en place et des théoriciens et praticiens de ce
domaine, des solutions ont émergé de partout pour tenter d'y
faire face : C'est le cas du législateur congolais qui d'après B.
Muchukiwa et M. Kasagwe, propose de les résoudre par la création
d'une commission consultative qui serait installée aux niveaux du
ministère national des affaires coutumières, de la province, de
la chefferie ou du secteur. Le ministre national en charge des affaires
coutumières, le gouverneur de province, le chef de chefferie ou de
secteur y seraient des médiateurs attitrés qui doivront s'appuyer
sur les administrateurs des territoires, les chefs de groupements ou de
villages pour le règlement des conflits de pouvoir
coutumier.21
International Crisis Group, de sa part, trouve que, la
réduction des communautés à leurs représentants
officiels est une des causes de l'échec des initiatives de paix. Les
actions de promotion de la paix et de dialogue intercommunautaire doivent non
seulement viser les notables et autorités coutumières mais aussi
inclure les niveaux inférieurs d'autorité, c'est-à-dire
les leaders d'opinion, dirigeants informels et meneurs locaux. Toute reprise
des discussions intercommunautaires devrait être plus
inclusive.22 Revenant sur la nécessité de la
participation des acteurs de la société civile dans ce processus,
Pole Institute trouve que toute action de stabilisation doit par
définition établir la confiance entre les différents
acteurs et renforcer les capacités des acteurs locaux qui seuls peuvent
assurer la pérennité de l'action. Il s'ensuit que la
stabilisation en RDC ne peut se faire de façon durable et efficace sans
la participation de tous les acteurs-clé, notamment la
société civile basée dans les différentes zones de
stabilisation.23 Ainsi développée, la question des
conflits intercommunautaires entre les Babembe et les Banyamulenge gravite
autour de 4 facteurs principaux, dont : l'identité, la transhumance, le
foncier et la nationalité controversée. A ceux-ci s'ajoute une
multitude d'autres facteurs qu'il convient d'analyser et d'intégrer dans
une approche holistique de transformation de ces conflits en vue d'aboutir
à une paix durable.
La persistance de ces conflits et l'inefficacité des
mécanismes disponibles pour leur transformation plongent ces
communautés dans un cycle de violence réciproque causant beaucoup
de dégâts de part et d'autres, ce qui constitue un problème
important auquel la présente recherche va se focaliser.
Cela étant, dans le but de comprendre le rôle de
la société civile et de la Barza intercommunautaire dans la
transformation des conflits intercommunautaires entre les Babembe et les
Banyamulenge à Fizi, la présente recherche va s'articuler autour
des questions suivantes :
? Quels sont les acteurs indirects (invisibles) qui alimentent
les conflits intercommunautaires à Fizi ? ? Quel rôle joue la
société civile du Sud-Kivu et la Barza intercommunautaire dans la
résolution de ces conflits ?
? Aux quelles limites se sont heurtées les
stratégies (approches) de transformation des conflits
précédentes dans la mise en oeuvre et le suivi de leurs solutions
?
21 B. Muchukiwa et M. Kasagwe, op. cit.,
p4
22 International Crisis Group, op. cit.,
p21
23 Pole Institute, op. cit., p3
7
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