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Le recours à  la force et le principe de non immixtion dans les affaires intérieures des états


par Bonheur Bisimwa
Université officielle de Bukavu (U.O.B) - diplome de graduat en relations internationales 2020
  

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CONCLUSION

Nous voici à la fin de la rédaction de notre travail qui a analysé le recours à la force, face au principe de non-immixtion dans les affaires intérieures des Etats. Le recours à la force se trouve être une exception du principe de non-recours la force dans les rapports entre Etats, et cela vis-à-vis de l'obligation que la Charte impose aux Etats de ne pas s'ingérer ou s'immiscer dans les affaires relevant de la compétence exclusive des autres. De ce fait, notre travail nous l'avons scindé en parties.

Dans le premier chapitre qui parle des considérations générales, nous sommes partis d'un questionnement qui consistait à cerner de quelle manière le recours à la force est-il envisagé à l'égard du principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats en Droit International. Face à cette question, nous avons proposé une solution provisoire en rappelant le principe posé par la charte et qui est considéré comme une boussole dans les relations entre les Etats, à savoir : le non-recours à la force dans les relations entre ces derniers. Toutefois, dans certaines circonstances l'on peut déroger à ce principe, Ce qui pourrait justifier cette immixtion.

Pour bien décortiquer notre thématique, nous avons fait appel à la méthode analytique qui nous a permis des dégager la quintessence de differents instruments internationaux qui régissent les relations interétatiques et ayant un rapport direct avec la règle qui interdit aux Etats de s'ingérer dans les affaires qui relèvent de la compétence exclusive des autres, et lorsque par exception ils le font, quels seront les contours (contexte) de cette intervention. Cette méthode a été associée à la technique documentaire pour nous permettre de bien cerner la pratique ou coutume internationale à travers différentes décisions ( arrêt, sentences, moyen diplomatique ...) de la CIJ, arbitres ou tout autre moyen prévu par le Droit International tranchant des tels litiges. mais également permettre de s'imprégner des critiques que portent differents auteurs ( doctrinaires) à ces principes, pourquoi pas comprendre la pratique des Etats entre eux lorsqu'ils sont bités auxdits principes.

Nous avons dans ce chapitre illustrer certains concepts qui étaient de nature à prêter confusion pour afin permettre à ceux qui vont nous lire de les situer dans le cadre spécifique des relations internationales et du droit international. Nous avons par la suite souligné le fait que le principe de non-recours à la force et celui de non immixtion dans les affaires relevant de la compétence des autres Etats ne datent pas d'aujourd'hui. On peut retrouver leurs traces

Nous avons également souligné qu'en cas d'intervention militaire, les Etats doivent requérir l'autorisation du conseil de sécurité de l'Onu. Mais cette position ne va pas sans

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dans l'histoire ancienne où à travers differents traités et accords de paix, les Etats s'engageaient non seulement de ne pas se faire la guerre, mais aussi de ne pas s'ingérer dans les compétences des autres Etats. Durant la même période, il existait ce qu'on n'appelait « guerre juste» pour dire que lorsqu'un Etat était victime d'une agression de la part d'un autre, il avait le droit de riposter pour repousser cette attaque injuste.

Dans le second chapitre, d'entrée de jeu nous avons commencé par mettre exergue la disposition de la charte qui réitère l'intention de ne pas s'ingérer dans les affaires internes de tout Etat. Cependant nous avons souligné que ce principe n'est pas intangible dans la mesure où dans certaines circonstances la Charte autorise cette ingérence. C'est le cas en situation d'intervention humanitaire ou dans le contexte de l'obligation de protéger ou de faire respecter le droit international.

En effet, devant une intervention humanitaire (lorsque par exemple les vies humaines sont en danger, danger atteignant un certain seuil), ce principe de non-ingérence et celui de non-recours à la force fléchissent, avons souligné dans ce travail. Nous avons également mis l'accent sur le fait que lorsqu'un Etat oppresse une couche de sa population en raison par exemple de leur appartenance religieuse ou ethnique, et ce, en violation du droit international humanitaire et coutumier et coutumier, Tout Etat peut intervenir pour faire respecter le droit international. Il en est de même lorsqu'un Etat se trouve dans l'impossibilité de faire respecter le droit international sur son territoire, sachant qu'il incombe à chaque Etat l'obligation de protéger ses citoyens.

Nous avons également souligné que ces deux principes (non-ingérence et non-recours à la force) peuvent trouver des limitations lorsqu'un Etat par exemple par des accords internationaux a renoncé à une partie de ses compétences. Ces pratiques s'observent souvent dans les cadres des coopérations entre les Etats.

Il sied également de souligner que l'intervention humanitaire et l'obligation de protéger ou de faire respecter le droit international ne sont pas épargnées des critiques non seulement de la part des Etats, mais aussi dans le chef d'auteurs. Ces interventions trouveraient leurs limites dans le fait qu'elles pourraient servir d'alibis de la part des grandes puissances pour violer l'intégrité territoriale certains Etats. L'intervention en Lybie ou en Irak, en est une illustration éloquente.

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soulever des critiques. Certains auteurs semblent avoir une opinion contraire à ce sujet. Ils s'interrogent en disant que lorsque les vies humaines sont en péril, doit-on continuer à attendre l'autorisation du conseil de Sécurité ? Et même lorsque le conseil de sécurité tarde à répondre ou ne s'est pas mis d'accord, doit-on croiser les bras ?

Dans la pratique, nous avons souligné un cas où l'assemblée générale a donné une autorisation allant dans ce sens. Il s'agit de la résolution Dean Acheson. Nous avons enfin souligné que lorsque les règles intransgressibles du droit international sont violées, ces interventions ci-haut citées se présentent comme l'ultime solution afin de maintenir la paix internationale. La responsabilité de protéger apparaît de ce fait comme étant l'un des plus grands défis de notre XXIe siècle. Elle cristallise une prise de conscience universelle quant au devoir de protéger tous les êtres humains contre les actes qui choquent notre conscience.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote