Paragraphe II: Les organes privés
Il s'agit des structures pour la plupart qui concourent
à la promotion des droits de l'Homme. Au Niger les organes privés
de promotion sont les organisations de la société civile (A) et
bien d'autres organisations aux objectifs spécifiques (B).
A- Les organisations de la société
civile
La société civile est l'ensemble des acteurs,
des associations, des organisations, des mouvements, des lobbies, des groupes
d'intérêts plus ou moins formels, qui ont un caractère non
gouvernemental et non lucratif. En Effet les Organisations non gouvernementales
(ONG) ne sont pas des organes de protection des droits de l'Homme, mais le
rôle qu'elles jouent dans le domaine de la protection et de la promotion
de ces droits est si grand qu'il nous parait important d'en faire
référence.
160 Alou ADOUL RAZAK, La protection des
mineurs en conflit avec la loi au Niger, op.cit., p.20.
161 Voir en ce sens le décret n°2012-82 du 21 mars
2012 portant création du dit organe.
162 Selon la Coordination du Système des Nations Unies
au Niger « Rapport de l'Equipe du Système des Nations Unies au
Niger pour le second cycle de l'Examen Périodique Universel »,
op, cit., p. 4.
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Beaucoup d'entre elles jouissent du statut consultatif
auprès d'organes internationaux ou régionaux et de ce fait voient
leur influence considérablement augmentée163.
Ainsi, au Niger, l'Association Nigérienne pour la
Défense des Droits de l'Homme (ANDDH) est autorisée à
exercer ses activités par l'arrêté N°083/MI/DAPJ du 10
juin 1991. Cette association fait partie des principales ONG et association de
défense et de promotion et de protection des droits de l'homme qui ont
vu le jour le lendemain de l'avènement de la démocratie au
Niger164. C'est une association apolitique, à but non
lucratif et non confessionnel, n'adhère ni s'affilie à aucun
parti politique ou aux groupes de partis politiques. Au niveau national,
l'association est dirigée par un bureau exécutif national, au
niveau régional par des coordinations régionales, au niveau
départemental par des sections et enfin au niveau des villages par des
comités locaux. Il ressort que cette association est dotée d'une
structure organisationnelle solide à l'échelon national. Cela lui
permet de mieux contrôler le respect des droits de l'Homme d'une part,
par les autorités publiques, et cela à tous les échelons
de l'administration et par simples citoyens d'autre part165.
En outre, certaines ONG de lutte contre les violences,
sensibles à la gravité de la situation, ont cherché au fil
des ans à mettre en oeuvre des codes de conduite et des
mécanismes visant à renforcer l'obligation de rendre compte et
l'efficacité des interventions, d'où les ONG aux objectifs
spécifiques.
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