DEUXIEME CHAPITRE : REVUE DE LA LITTERATURE
Plusieurs théories ainsi que plusieurs travaux de
recherche empirique, ayant déjà été publiés
et réalisés sur l'endettement et la valeur d'une entreprise; en
ce sens, la littérature financière à ce sujet est
nombreuse mais la liste que nous avons établie n'est pas en soi
exhaustive. C'est dans ces propos que nous avons lu et consulté les
théories et travaux esquissés dans les paragraphes ci-bas.
II.1. THEORIES SUR L'ENDETTEMENT ET LA VALORISATION
D'ENTREPRISE
II.1.1. Théories néoclassiques du financement
de la firme :
La neutralité face à la non
neutralité de la valeur de la firme vis-à-vis de
l'endettement
Partant de la théorie financière
néoclassique, Modigliani et Miller (1958) dans leur
théorème, démontraient d'abord par la théorie de la
neutralité que l'endettement n'a aucun impact sur la valeur de
l'entreprise dans l'hypothèse de l'absence de la fiscalité. Et
donc, à l'absence de toute politique de financement, la valeur de la
firme est indépendante de son niveau d'endettement, cela avec un
raisonnement d'arbitrage avec l'hypothèse des marchés financiers
parfaits. Par conséquent, le coût du capital était
considéré comme constant sur toute la période
considérée, ce qui confirme le fait que, à
l'époque, il était correct de considérer qu'il existait un
levier financier optimal (rapport entre dettes et fonds propres) optimal qui
maximisait la valeur de l'entreprise et minimisait le coût global des
ressources financières. Ainsi, le choix du financement n'était
qu'un déterminant de la base de répartition des résultats
d'exploitation entre les investisseurs : les actionnaires et les
emprunteurs.
Notre avis restant pragmatique et partagé, nous
émettons tout de même, un constat positif pour ce qui est de
l'idée de l'absorption du coût de la dette par le coût du
capital en ce sens que très souvent, les fonds propres étant au
demeurant excessif par rapport aux dettes, il en ressort aussi que le
coût de ces ressources internes sera aussi supérieur à
celui subordonné par les capitaux étrangers.
Par la suite, les mêmes auteurs, Modigliani et Miller
(1963) ont établi la théorie de la non neutralité de la
valeur de l'entreprise face á l'endettement grâce á la
fiscalité : les auteurs soutiennent que le choix du financement, selon
qu' il s'agit du financement interne, par les capitaux propres ou du
financement externe par l'endettement, cela a un impact sur la valeur de
l'entreprise en ce sens que l'endettement permet á l'entreprise de
générer des économies fiscales, dues au fait que les frais
financiers diminuent le montant imposable. Et donc cela permet
d'améliorer le résultat net d'exploitation de l'entreprise
concernée. C'est ainsi que l'endettement peut accroître la valeur
de l'entreprise.
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