I.1.8. Bilan comptable et bilan fonctionnel
Quiry et Lefur (2016) définissent le bilan comme
étant un état financier qui présente la situation
patrimoniale de l'entreprise à un moment donné, et qui
décrit et de passif de l'entreprise et fait distinctement
apparaître les capitaux propres. Pour cela, le bilan ne permet pas de
mettre en évidence les ressources stables d'une entreprise, ni les
emplois nécessaires à l'exploitation.
Ainsi, pour obtenir une vision en termes d'emplois et
ressources, il suffit de passer du bilan comptable au bilan fonctionnel (bilan
financier) par l'entremise des retraitements comptables. Le bilan fonctionnel
permettra á cet effet de présenter les politiques
d'investissement et de financement de l'entreprise sur la période de son
existence. Il est donc un bilan qui classe les emplois et ressources en cycles:
cycle de financement, cycle d'investissement et cycle d'exploitation.
I.1.9 Retraitements comptables
Bazet et foucher (2009), soutiennent que les retraitements
sont l'ensemble des corrections qu'il convient de mettre en oeuvre sur les
informations continues dans un bilan comptable pour obtenir un bilan
fonctionnel ou bilan financier. C`est donc un passage systématique d'un
bilan comptable à un bilan fonctionnel.
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I.2. CADRE DE RECHERCHE : PRESENTATION DE LA
GECAMINES SA
I.2.1. Aperçu historique
La générale des carrières et mines en
abrégé ; « GECAMINES » et en sigle GCM, est une
entreprise publique de droit congolais ; à caractère commerciale
et industriel. Elle est détenue à 100% par L'Etat congolais. Elle
Jouit alors d'une personnalité juridique reconnue sous le statut d'une
Société Anonyme Unipersonnelle avec Conseil d'Administration.
Elle est reconnue depuis des vieux os d'être la plaque
tournante de l'économie du pays grâce à sa capacité
constructive très importante dont le record s'élevé
à 368 millions de dollars comme contribution sous forme d'impôts ;
taxes et droits divers réalisés en 1988, créée par
l'Union minière du Haut-Katanga, dans l'actuelle République
démocratique du Congo (anciennement ; Etat indépendant du Congo ;
et à partir de 1908 ; Congo belge ; puis Zaïre de 1972 à
1997) : elle fut fondée le 28 octobre 1906 par la fusion entre une
compagnie créée par Léopold II et «Tanganyika
Concessions Ltd» (un Groupe britannique crée par Cecil Rhodes ; qui
prospecta les minerais du Shaba, l'actuelle région du Katanga, à
partir de 1899 et obtint à cet effet des concessions en 1900) ; afin
d'exploiter les richesses minérales de la région. Elle fut alors
propriété de la société générale de
Belgique ; la plus grande société commerciale de Belgique (qui
contrôlait environ 70% de l'économie du Congo). Ces trois
sociétés avaient comme produits, les métaux
récupérés lors du traitement en Belgique du cuivre brut et
des cendres de zinc.
En Europe, la première mention de L'existence de mines
de cuivre du Katanga figure dans le rapport du 22 mars 1798 de L'explorateur
portugais Jose Maria de laceras qui signala que le grand chef Kazembe «
possédait des mines de cuivre et d'or, et en guerre avec un chef dont la
terre produisait du cuivre jaune »; ensuite, ce fut au tour de deux autres
portugais en1806 ; puis de Bourton et Speke en 1858 et enfin de Cameron en
1874, de signaler les mêmes mines. En 1893, après quatre
expéditions menées par Bia, Franqui, le Marinel, Jules Cornet, il
fut établi la carte minéralogique du Katanga, et l'exploitation
du cuivre par les mangeurs de cuivre remonte à la nuit des temps. Notons
que l'industrie cuprifère fut florissante surtout avant la
conquête du Katanga par les Bayeke au 19ème
siècle; toutefois, dès le 16ème siècle
de notre ère, d'importantes quantités du Cuivre katangais
étaient apportées jusqu'à la côte d'Angola et bien
d'autres plus considérables vers l'Europe; vers le Nord le cuivre du
Katanga se retrouvaient chez les Azande et les mangbetu et plus loin encore
jusqu'en Côte d'Ivoire et au Ghana. Après l'invocation des esprits
de la mine pour les sorciers et les chefs coutumiers, les opérations
minières proprement dites commencèrent, les femmes allaient
chercher la «malachite» qualifiée de «fleur de sol»,
les hommes quant à eux, devraient chercher des puits d'extraction de
vingt à trente fours, hauts de près de deux mètres
étaient édifiés; à chacun d'eux était
attachés: un maître-fondeur initié par un légendaire
des traditions ancestrales ; un maître des opérations sur du
charbon ,de bois et des bichettes enflammées puis on versait la
malachite concassée avant que le four soit colmaté avec l'argile.
Et alors les souffleurs s'acharnaient en un tenace effort dans les cuvettes.
Ces blocs de métal détachés des cuvettes étaient
raffinés dans des fours plus petits, et coulés dans des moules
pour être transformer en lingots, en fils de cuivre, en house, en
bracelets et en ces célèbres croisettes, symbole du vieux Katanga
minier.
La Gécamines est une société publique
gérant une grande partie des exploitations minières de la
province du Katanga au Congo, elle fut créée pour remplacer
l'Union Minière du Haut-Katanga. Ses productions majeures sont le
cuivre, le cobalt, le zinc, le nickel et accessoirement l'uranium.
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Actuellement, elle exploite dans la province du Katanga en RDC
des gisements de cuivre, de cobalt et de zinc, situés dans une
concession d'une superficie d'environ 20.000km2 qui s'étend
de l'Est à l'Ouest; de part et d'autre de l'axe industriel
Lubumbashi-Likasi-Kolwezi, sur une longueur environnant les 300 km et sur une
largeur moyenne de 60 km. La société possède
différents investissements avec les partenaires dont la Kababankola
Mining Company, la Kingamyambo Musonoi Tailings et la Société
minière de Bakwanga au Kasai Occidentale. Elle opère aussi ses
propres hôpitaux, dont jusqu'en 2005, l'hôpital Sendwe,
considéré comme étant le plus grand établissement
hospitalier public de la province.
Signalons qu'en 1923 sur 150 mines et gisements reconnus, 4
seulement étaient en exploitation régulière: Etoile,
Kambove, Luisha, Likasi-Shituru. L'usine de Lubumbashi fut construite en 1911
dans laquelle, un seul four était en service et permettait une
production de plus de 900 tonnes de cuivre; les autres fours furent
successivement mis en service en 1913, 1914, 1916 et 1917. Ces derniers
permirent l'accroissement de la production du cuivre dès lors qu'ils
furent associés à une main d'oeuvre abondante, d'où une
production de: 998tonnes en 1911, 2400 tonnes en 1912, 10722 tonnes en 1914,
20238 tonnes en 1918, 139.000 tonnes en 1930, 120.000 tonnes en 1931.
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